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Un peu moins de six millions d’écoliers étudient dans l’enseignement public primaire (élémentaire ou pré-élémentaire), selon les données 2017 du ministère de l’Education. Parmi eux, 20 % (soit 1,2 million) sont scolarisés dans un établissement de l’éducation dite « prioritaire » et 4,6 millions dans une école qui n’appartient à aucun réseau prioritaire. L’éducation prioritaire se fixe pour objectif de compenser les difficultés économiques et sociales des habitants de certains quartiers en attribuant davantage de moyens aux établissements qui s’y trouvent. Elle se divise en deux : les « Réseaux d’éducation prioritaire » (REP, 12 % du total des élèves) et les « Réseaux d’éducation prioritaire Plus » (REP+, 8 % de l’ensemble) qui sont le plus en difficulté et disposent de moyens encore renforcés.
Avec la participation de : - Sarah Proust : Secrétaire nationale du PS aux Élections et à la Formation, auteure de Apprendre de ses erreurs, la gauche face au Front national (2017) - André Laignel : Maire d'Issoudun, premier vice-président de l'Association des maires de France (PS)
Changement de formule de ce blog pour cause de pause estivale. Des revues de presse épisodiques, si l'actualité s'impose à nous et, surtout, un retour en arrière sur les textes et vidéos les plus marquants de l'année écoulée.
Toutes vos remarques, critiques et propositions seront les bienvenues. Mon mail : yveslepape@gmail.com
676 959 / 4 717 396 (14,35%) soit au maximum environ 712 400 soutiens envoyés en tout
En tête des communes : Mantet (66) 31,5% des 32 électeurs inscrits. Le palmarès des plus de 10 000 électeurs au-dessus de 5% : 145 ème : Paris 10ème 168 ème : Lyon 1er 175 eme : Paris 11ème 181 ème : Paris 20ème 242 ème : Montreuil 297 ème : Paris 18ème 322 ème : Paris 3ème 324 ème : Paris 5ème 338 ème : Cachan 343 ème : Paris 19ème 374ème : Orsay
Les cités se mettent au défi de ramasser le plus de déchets possible.
Quelle sera la cité la plus propre de l’été? Plusieurs quartiers se sont lancés début août dans le “clean challenge”. Objectif: Nettoyer sa cité de fond en comble et mettre au défi une autre d’en faire autant sur Snapshat ou Instagram en utilisant les “codes” des challenges régulièrement lancés sur les réseaux sociaux, explique à l’AFP Hind Ayadi, fondatrice de l’association Espoir et Création, à l’origine de l’initiative.
Selon plusieurs scientifiques, les prochains mois s'annoncent déterminants dans la diplomatie climatique afin de convaincre les Etats à s'engager réellement dans la lutte contre le réchauffement.
Il y a urgence. La succession de vagues de chaleur caniculaire et d'inondations qui frappent l'Europe et d'autres continents cet été ne sont sans doute qu'une préfiguration de ce que sera le monde de demain si les hommes persistent à ne pas relever le défi du changement climatique, alertent les scientifiques.
Avec ses subventions déguisées, la route tuait déjà le rail. Mais les gouvernements ont, en plus, choisi de carrément euthanasier le fret ferroviaire. Retour sur le démantèlement de tout un secteur.
Un coup d’œil à cette courbe suffit : deux périodes sont à distinguer, avant et après l’an 2000.
« À la gare de Corbie, se souvient André, cheminot dans la Somme, je m’occupais de la réception et des envois de marchandises. On faisait surtout les campagnes de patates, avec Roquette, à côté, on transportait les fécules, l’amidon, mais aussi des aliments pour chiens, des couronnes de fer, des grumes de bois. Et puis on a vu les clients partir. Étrangement, Roquette a fait des travaux pour améliorer son embranchement, et juste après, ils ont tout passé par camion. On a vu les dessertes fermer, les rails étaient recouverts de bitume, ça nous paraissait une fatalité : on avait un fonctionnement rigoureux avec la sécurité, moins flexible que la route, sur le juste-à-temps, sur les prix, on ne pouvait pas suivre le camionnage. En 1992, ils ont supprimé mon poste, c’était fini. »
Alors que le groupe socio-démocrate n’a pas encore pris sa décision sur le vote de ce mardi à Strasbourg, Paul Magnette et Raphaël Glucksmann, dans une tribune commune, plaide le « non » à l’investiture d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne.
Circulez, il n’y a rien à voir. Rien à entendre. Rien à changer. D’élections en élections, les dirigeants européens semblent insensibles aux inquiétudes, aux colères comme aux espérances des citoyens et la cogestion des grands partis de droite et de gauche se poursuit. De campagnes en campagnes, les leaders promettent aux électeurs de grands bouleversements et d’immenses ambitions pour l’Europe.
Henri Peña-Ruiz est agrégé de philosophie et maître de conférences à l’IEP de Paris. Il a consacré plusieurs ouvrages à l’oeuvre de Karl Marx : Marx, quand même, Entretien avec Karl Marxen 2012, puis plus récemment Karl Marx, penseur de l’écologie(publié en 2018 aux éditions Le Seuil). L’entretien qu’il nous accorde est l’occasion d’aborder cette dimension méconnue de l’oeuvre marxienne, celle de la prise en compte du rapport à la nature et plus globalement d’envisager Marx comme un penseur de l’émancipation. Entretien réalisé par Sébastien Polveche.
Dans une tribune, les eurodéputés français du groupe des socialistes et démocrates proposent de lancer une mission européenne de sauvetage en mer, pour que cessent les naufrages de migrants en Méditerranée. Parmi les signataires, la tête de liste PS-Place publique aux européennes, Raphaël Glucksmann.
Enquête 1/3 - Amazon rêve d’un monde où ses clients seraient livrés en un jour. Pour y parvenir, la multinationale multiplie les hangars démesurés où se succèdent les camions. Ce développement, en France, suit une stratégie de mise en concurrence de territoires souvent sinistrés. Reporterre la détaille et publie la carte exclusive des implantations d’Amazon.
Derrière la facilité d’un clic et l’interface lisse d’un site internet se cache parfois un monstre. Amazon, le géant du commerce électronique, se bâtit en France un empire. Poussée par l’explosion de la vente en ligne, la multinationale multiplie la construction de ses immenses plateformes logistiques, alimente un flux incessant de camions et courtise les élus locaux pour devenir hégémonique. C’est l’envers du numérique. Un horizon de béton, de pollution et de chantage fiscal dont Reporterre dévoile les coulisses.
Enquête 2/3 - Pendant des mois, l’installation d’Amazon sur une ancienne base aérienne militaire près de Metz était tenue secrète. La raison : un unique élu a signé, au nom des 108 que compte la métropole, un « accord de non-divulgation » avec la multinationale. Reporterre dévoile les coulisses de cette « négociation ».
« Préserver les terres agricoles », « revivifier la biodiversité », « accueillir de jeunes agriculteurs », « développer le circuit court »… En marge du G7 des ministres de l’Environnement, des Océans et de l’Énergie, qui se tenait à Metz en ce début du mois de mai, Jean-Luc Bohl, le président de Metz métropole (UDI), et son conseiller délégué au développement de l’agriculture périurbaine ne manquaient pas de belles formules pour évoquer leur Agrobiopôle, sur le plateau de l’ancienne base aérienne de Metz-Frescaty. Juste en bordure de ces 70 hectares dédiés à l’agriculture périurbaine, pourtant, on attend la venue d’une multinationale étasunienne peu réputée pour « favoriser les produits de proximité » ou pour « pour améliorer l’alimentation, le bien-être de tous », à l’inverse de ses voisins maraichers. Son nom : Amazon.
Enquête 3/3 – Bétonisation à outrance, multiplication du transport routier, surconsommation d’objets électroniques, destruction des invendus, fret aérien… : le système d’Amazon pèse lourdement sur la planète.
C’est l’enjeu caché de l’extension de la vente en ligne. Pour les Amis de la Terre, Amazon est le symbole d’un modèle qui pousse à la surconsommation et alimente une société du tout jetable. Avec ANV-COP21, l’association a bloqué plusieurs sites du géant étasunien mardi 2 juillet. Car Amazon ne correspond pas seulement à une plateforme internet, affirment ses opposants, le géant du e-commerce est d’abord l’un des plus grands distributeurs du monde. En France, Amazon est le second vendeur de produits électroniques. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la consommation du type d’objets vendus sur Amazon, comme les télévisions, les smartphones, l’électroménager ou les vêtements, représente un quart des émissions de gaz à effet de serre des Français. En stimulant la demande et en cassant les prix, la multinationale contribue à la surproduction qui détruit la planète, arguent les Amis de la Terre.
Pour la députée européenne Aurore Lalucq, l'accord commercial entre l'Union européenne et le Canada, que la France s'apprête à ratifier, favorise les intérêts privés sur les intérêts publics. Au détriment des politiques écologiques.
L'ancien ministre d'Emmanuel Macron refuse désormais les "postures partisanes” mais se dit prêt à soutenir un gouvernement qui fera la démonstration qu’il veut véritablement "faire rentrer l’écologie dans la modernité.”
L’ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a appelé à l’unité par-delà les clivages politiques afin d’affronter la “guerre” contre le dérèglement climatique, dans un entretien au journal Ouest-Francece dimanche 30 juin. Il signe, dans le même temps une tribune dans le Journal du Dimanche dans laquelle il appelle à refuser le traité de libre-échange Ceta.
Trois mois après les élections législatives, le président socialiste du gouvernement espagnol par intérim n’est pas parvenu à passer un accord pour former une coalition.
Jeudi 25 juillet, le président du gouvernement espagnol par intérim, le socialiste Pedro Sanchez, a échoué à obtenir la confiance du Parlement. Avec 124 votes pour, 155 contre et 67 abstentions, il n’est pas parvenu à recueillir le soutien de la coalition de la gauche radicale Unidas Podemos, qui, grâce à l’abstention des indépendantistes catalans de la Gauche républicaine (ERC), lui aurait permis d’être investi président de l’exécutif.
L’ancien ministre de l’Economie de François Hollande a été auditionné au Sénat sur la situation de General Electric, à la suite de l’annonce de 1.000 suppressions d’emplois dans la branche d’énergie d’Alstom, rachetée en 2015. L’ancien socialiste déplore le "manque de courage politique" et implore l’État d’annuler cette vente.
"Monsieur Kron (ex-PDG du groupe Alstom, ndlr) a trahi son pays en vendant pour se protéger personnellement et éviter la prison en raison des actes condamnables reprochés par la justice américaine", s’indigne Arnaud Montebourg, de retour au Palais du Luxembourg.
Ugo Bernalicis et Jacques Maire ont été chargés d’évaluer la lutte contre la délinquance financière. Dans un rapport de plus de 200 pages, ils ont formulé 25 propositions pour lutter contre cette forme de délinquance en constante augmentation qui puise notamment sa force dans l’inadéquation des moyens mis en place par l’Etat et dans la réalité complexe de ce phénomène. Ugo Bernalicis nous a présenté son analyse de la situation. Entretien réalisé par Marion Beauvalet, retranscrit par Hélène Pinet.
La gauche est toujours très amochée. Mais à la Charité-sur-Loire ce week-end, quelque chose a changé : l'attitude des uns et des autres.
Christian Paul et Guillaume Duval ont déjà annoncé la suite de l’histoire : un nouveau Festival des idées l’été prochain. D’ici là, il y aura sûrement d’autres rendez-vous et épisodes liés à l’actualité. Tout va trop vite en politique. L’avenir ne se devine pas. Peut-être que les invités de cet été seront encore copains. Et que la gauche sera prête pour la seconde phase : après les retrouvailles et les palabres, la construction.
Ce samedi, avait lieu dans la Nièvre, le festival des idées. Objectif: rassembler une gauche divisée et menacée d'élimination dès le premier tour en 2022. Arrivé en tête aux Européennes, Yannick Jadot l'eurodéputé EE-LV veut imposer la primauté écologique à des partis qui peinent à rénover leur logiciel.
Samedi matin, le train s’arrête le temps d’une escale à Nevers. Surprise : il pleut. Des passagers descendent. Yannick Jadot, Guillaume Balas, Julien Bayou et Raphaël Glucksmann filent au café en face de la gare. Un expresso par tête en attendant le prochain départ pour La Charité-sur-Loire. La petite bande participe au Festival des idées. Un grand débat organisé par le socialiste Christian Paul et le journaliste d’Alternatives économiques, Guillaume Duval.
Olivier Faure n’exclue pas que les maires socialistes soient soutenus par d’autres forces traditionnelles.
À la Maison de la Chimie à Paris samedi matin, devant un Conseil national socialiste quelque peu clairsemé, Olivier Faure s’est voulu très clair sur la stratégie de son parti aux municipales: «Nous ne soutiendrons à aucun endroit de France un maire qui soutiendrait la politique gouvernementale d’Emmanuel Macron». «Ce gouvernement, a insisté le premier secrétaire, ne peut en aucun cas et en à aucun prix recevoir notre confiance». Faure juge en effet impossible tout lien avec ceux qui vantent «un virage soit disant social et écologique, alors qu’il ne se passe une semaine sans que ce gouvernement soutienne les subventions toxiques sur la pêche ou provoque une régression colossale sur l’assurance chômage».
Une semaine après avoir annoncé un acte 2 du quinquennat, plus social, la réforme de l’assurance-chômage contredit scandaleusement le discours.
Pour la première fois, une réforme de l’assurance-chômage est proposée par un gouvernement sans négociations avec les partenaires sociaux, sans passage par le Parlement pour la validation. La méthode du gouvernement change, mais en pire !
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée il y a deux ans, le temps de l’analyse politique semble avoir toujours un temps de retard sur les événements – la crise des « gilets jaunes » ayant éclaté à peine 18 mois après sa prise de pouvoir, sans bénéficier d’un « état de grâce » d’une année pleine. Le commentaire politique, qui sature les colonnes des journaux et les antennes radio et télévisuelles, continue, tel un hamster dans sa cage, sa rengaine trop bien connue mais ne semble plus tellement écouté ni particulièrement légitime. En effet, par paresse ou par conformisme (et parfois les deux « en même temps »), aucun éditorialiste n’a véritablement vu venir le « séisme politique » (pour reprendre leurs expressions par trop spectaculaires) des élections présidentielles et législatives de 2017…
Or, en cette année 2019, outre des pamphlétaires en « début de carrière » – le téméraire Juan Branco semble l’embrasser avec envie…–, de premières analyses politiques de fond se font (enfin ?) jour, de la part de commentateurs prenant un peu de recul sur la situation de la « gouvernance » du pays, ce mot semblant plus pertinent pour analyser le « macronisme » au pouvoir, tant les seules réalités institutionnelles et gouvernementales ne sauraient suffire à la compréhension des enjeux.
À propos de : Yoann Demoli et Pierre Lannoy, Sociologie de l’automobile, La Découverte
La voiture est partout. Le succès de la motorisation s’explique par l’adéquation entre une marchandise et les aspirations des individus, en lien avec l’essor de la consommation et l’appétit de mobilité urbaine. Voiture-autonomie ou aliénation automobile ?
La place prise par les dépenses et les règles liées à la voiture dans les revendications des gilets jaunes et le lieu même de leurs premiers rassemblements, les ronds-points, rappellent la centralité de l’automobile dans notre société. Étrangement, celle-ci a peu suscité l’intérêt des sociologues, qui l’ont abordée par le biais de la ville, de la consommation ou des déviances.
Yoann Demoli et Pierre Lannoy, sociologues à Versailles-Saint-Quentin et à l’Université libre de Bruxelles, ont acquis une grande familiarité avec cet objet, qui leur permet de proposer une synthèse prenant l’automobile comme point d’observation de la société. Ils offrent, dans un petit livre dense et bien construit, un aperçu d’un siècle de sociologie sur l’automobile, essentiellement en France et aux États-Unis.
Un numéro encore récent de la revue belge Culture et Démocratie (n°47, 2018) se demandait, sous le titre « Prendre soin », ce que peut signifier « soigner, prendre soin, réparer, guérir, dans la société contemporaine ». Il montrait fort bien que notre époque se montre plus que jamais soucieuse du soin, de la santé, au sens où nous commençons à amplifier à juste titre cette question du soin en y intégrant des réflexions sur l’art et la culture au cœur du soin, sur le souci de soi dans le soin, sur l’écoute des patients et la forme de la thérapie, cherchant ainsi à déployer dans le soin « les ailes du sens ».
Que l’époque soit soucieuse de tout cela, on ne peut que le constater au vu des manifestations des patients et des personnels hospitaliers. Est-ce aussi la signification que nous devrions prêter à un ministère de la santé ? Sans doute. À une condition cependant : que les propositions de ce ministère ne se bornent pas à organiser la gestion de la santé publique sous une forme quantitative, ou à pallier les crises suscitées au cœur de ce bien commun que pourrait représenter la santé, ainsi que le montre Michel Foucault, dans Sécurité, territoire, population (2004).
À propos de : Rapport 2019 sur les inégalités, Observatoire des inégalités, 2019.
Dans son introduction au rapport 2019 de l’Observatoire des Inégalités, Louis Maurin reproche aux bourgeoisies économiques et culturelles de cacher leurs privilèges en incriminant qui les super-riches, qui les assistés. Le rapport est d’une grande richesse mais ce point de vue pose question.
Le rapport 2019 de l’Observatoire des inégalités, organisme indépendant créé il y a une quinzaine d’années, conserve les qualités d’objectivité et d’accessibilité qui lui ont permis d’imposer le thème dans le débat public. Conformément à la coutume, Louis Maurin, qui dirige cet Observatoire, ouvre le rapport par une prise de position et c’est essentiellement sur celle-ci que le présent texte se concentre, car c’est elle qui a retenu l’attention médiatique et donné le « la » de cette livraison. Louis Maurin critique le discours et la représentation de la société qui exonèrent les « classes moyennes supérieures » de leur responsabilité pour stigmatiser tantôt les « super-riches », tantôt les « assistés » et les immigrés. Une contribution bienvenue au débat public, malgré sa tonalité moralisatrice. Les catégories dominantes, selon L. Maurin, se travestiraient en « classes moyennes supérieures » pour atténuer leur position.
Plus de quatre-vingts ans après l’instauration des congés payés en 1936 et la démocratisation des vacances qu’elle a initiée, Jérôme Fourquet et David Nguyen, de l’Ifop, et Simon Thirot, délégué général de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air (Unat), analysent, à partir d’une étude sur le rapport des Français aux vacances, les clivages sociaux, générationnels ou territoriaux qui perdurent dans l’accès à cette pratique qui occupe une place importante dans nos sociétés modernes.
Les trois quarts des Français estiment que la société est « plutôt injuste ». Cette part a augmenté de dix points depuis le début des années 2000. Revue de détail de l’opinion face aux inégalités. Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
76 % des Français estiment que la société française est « plutôt injuste », selon l’édition 2018 du baromètre annuel du ministère des Solidarités. 21 % la trouvent « plutôt juste » et 3 % ne se prononcent pas. Cette enquête, réalisée tous les ans, confirme le résultat de nombreux sondages qui vont dans le même sens. Ainsi, une enquête réalisée par les Pupilles de l’enseignement public en décembre 2018 [1] indiquait que 50 % de la population estimait notre société « plutôt inégalitaire » et 28 % « très inégalitaire », chiffre quasiment constant depuis 2014.Ce chiffre doit être utilisé avec précaution. À moins de vivre dans un monde absolument égalitaire, on peut toujours trouver qu’il persiste de l’injustice et trouver le monde « plutôt injuste », l’expression est très floue.
Selon leur milieu social, les jeunes demeurent profondément inégaux dans leurs choix d’orientation. Agnès van Zanten, sociologue au CNRS et spécialiste des politiques éducatives, analyse le contexte dans lequel se réalisent ces choix. Entretien extrait de lejournal.cnrs.fr.
Vos recherches portent sur les conditions dans lesquelles les lycéens sont amenés à choisir leurs études supérieures. Que cherchez-vous précisément à mettre en lumière ?
Pour offrir à ses lecteurs des clés pour comprendre les polémiques et controverses autour de la question raciale, La Vie des Idées a posé les six mêmes questions à cinq spécialistes en sciences humaines et sociales. Leurs réponses donnent à voir la grande diversité des approches universitaires.
En 2014, La Vie des Idées publiait un dossier intitulé « La race, parlons-en » invitant à discuter des usages de la notion de « race » en sciences sociales. Cinq ans plus tard, en 2019, force est de constater que l’on parle beaucoup de race, mais pas forcément dans les termes du débat scientifique. La question raciale connaît une actualité aiguë et conflictuelle : les controverses se multiplient et s’amplifient autour de l’opportunité de supprimer le mot « race » de la Constitution française, autour d’une fresque jugée raciste à l’Assemblée nationale, autour de la condamnation de l’État français pour contrôle au faciès, autour de réunions non-mixtes organisées par certains syndicats, autour de pièces de théâtre ou d’expositions accusées de reproduire des stéréotypes racistes, autour du fichage ethnique et racial dans des clubs de foot, autour d’une supposée offensive « décoloniale » et « intersectionnelle » sur les bancs de l’université et d’une nouvelle « obsession de la race, du sexe, du genre et de l’identité », etc.
L’idéologie républicaine et les limites de la neutralité scientifique
Entretiens croisés, 3e partie
L’universalisme du modèle républicain français est au cœur des polémiques publiques autour de la question raciale. La recherche universitaire n’échappe pas à ces tensions et est également le champ d’intenses controverses.
Des parlementaires socialistes ont parcouru mercredi les quais de Seine pour tenter de collecter de nouvelles signatures nécessaires au déclenchement d’un référendum d’initiative partagée (RIP) autour de la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP).
«Connaissez-vous le RIP?» Sous un soleil de plomb, la question lancée par Boris Vallaud peine à capter l’intérêt des badauds pressés de trouver une place en terrasse. Sur les quais de Seine, le député des Landes était accompagné mercredi après-midi de la présidente des députés PS, Valérie Rabault, et du sénateur PS de Paris Rémi Féraud pour une collecte de signatures.
La bataille pour un référendum d'initiative (RIP) partagée au sujet de la vente du groupe Aéroports de Paris (ADP) n'a pas gagné tout le pays. Loin de là. Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach, coauteurs de "l'Archipel français", analysent pour nous le profil des signataires de la pétition en ligne.
Une France de la pétition anti-privatisation d'ADP se dessine. Elle vote à gauche, est diplômée et dispose d'un capital culturel important. Une France pour l'heure un poil « bobo », en somme.
Au total, 78 députés et sénateurs figuraient, au 25 juin, sur la liste des soutiens au référendum d’initiative partagée sur la privatisation d’ADP. Les partis de gauche se sont davantage mobilisés. Sans surprise, aucun élu LREM n’est allé contre la ligne du gouvernement.
Les organisations syndicales partagent la même position sur le fond, mais avancent en ordre dispersé.
Elles partagent la même position sur le fond, mais avancent en ordre dispersé. Les organisations syndicales sont contre la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), mais elles n’ont pas opté pour la même stratégie pour s’opposer à cette disposition de la loi Pacte votée en avril. A l’heure actuelle, seules la CGT et l’UNSA ont officialisé leur soutien au processus visant un référendum sur le sujet en appelant leurs adhérents et sympathisants à apposer leur paraphe sur la plate-forme mise en ligne par le ministère de l’intérieur le 13 juin.
Après dix jours de travail, "Marianne" doit renoncer à la création d'un compteur automatisé pour relever quotidiennement et avec précision le nombre de signatures apportées à la pétition pour un référendum d'initiative partagée (RIP) contre la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP). Voici pourquoi.
Dès le lancement le 13 juin de la collecte des 4.7 millions de signatures nécessaires à l'obtention d'un référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP), et puisque le gouvernement n'en proposait pas, Marianne s'est attelé à la tâche de la création de son propre compteur.
PÉTITION ADP - Le projet controversé de privatisation des Aéroports de Paris va-il être abandonné plus vite que prévu ? Deux semaines après le lancement d'une procédure de référendum d'initiative partagée (RIP) sur la question, Emmanuel Macron aurait déclaré en privé que le projet ne se ferait pas.
INTERVIEW - L'ancien conseiller de François Hollande est devenu en deux ans l'un des opposants les plus farouches à la politique d'Emmanuel Macron. Avec le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, il mène la bataille contre la privatisation des Aéroports de Paris (ADP).
Ivry-sur-Seine (AFP) - L'université d'été du PS fera son retour après trois ans d'absence du 23 au 25 août à La Rochelle, dans un format renouvelé et avec une volonté d'"ouverture" vis-à-vis des autres formations de gauche, a expliqué le premier secrétaire Olivier Faure mercredi.
Signe de cette volonté de rupture, l'événement a été rebaptisé "Campus". "Jusqu’ici La Rochelle c'était beaucoup le In, encore plus le Off, (...) et c'était un échange qui au fil du temps s'était transformé en concours d'éloquence au mieux, et en bal des égos au pire", a décrit M. Faure au cours d'une conférence de presse au siège du parti, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
L'ancien président, tous les ex-premiers ministres et tous les anciens premiers secrétaires du PS sont conviés au pot de fin d'année des sénateurs socialistes.
Il se défend de vouloir donner plus d’importance que cela à l’événement qu’il organise. “C’est un pot de fin de session, pas un congrès de refondation du Parti socialiste (PS)”, sourit Patrick Kanner. Il n’empêche que, en réunissant ce mercredi 17 juillet dans un salon du Sénat François Hollande, Bernard Cazeneuve, Lionel Jospin ou Martine Aubry, le président du groupe PS réussit un “tour de force”.
Paris (AFP) - Des sénateurs PS, menés par l'élue marseillaise Samia Ghali, ont échoué jeudi à faire interdire de séjour dans les ports les bateaux de croisière géants, grands comme des immeubles, ou à les taxer davantage.
Les différents amendements défendus par la sénatrice des Bouches-du-Rhône lors de l'examen en première lecture du projet de loi énergie et climat ont été rejetés.
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, est l'invité des "4 Vérités" de France 2, lundi 15 juillet
Près de 180 personnes ont été interpellées en marge du défilé du 14-Juillet, dimanche. "La fête nationale ne devrait pas être désacralisée, abimée par ces manifestations", juge Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, sur le plateau des "4 Vérités" de France 2, lundi matin.
Le sénateur Rachid Temal, qui avait assuré l'intérim à la tête du PS entre septembre 2017 et avril 2018 revient dans cette tribune sur l'état de son parti. Il évoque aussi les chantiers qu'il juge prioritaires.
"Il y a tout juste cinquante ans, du 11 au 13 juillet 1969 se tenait à Issy-les-Moulineaux, le Congrès qui vit naître le Parti Socialiste. Il fut porté sur les fonts baptismaux de la vieille SFIO (de 1905 à mai 1969), puis du Nouveau Parti Socialiste (de mai à juillet 1969) auquel se sont agrégés des clubs de réflexions, des organisations politiques et des personnalités. Ce mouvement de rassemblement allait se poursuivre.
Dans une note révélée par «le Point» puis publiée par le patron des socialistes, un proche du président de l'Assemblée, Richard Ferrand, propose la création d'un «cercle» ou d'un «collectifs» censé rééquilibrer la majorité.
Le 21 juin dernier, Jean-Marie Girier faisait parvenir à Emmanuel Macron un courrier étonnant.
Révélée par la presse, la note du directeur de cabinet du président de l'Assemblée nationale propose par divers moyens de liquider le Parti socialiste.
Comme avec les constructifs des ex-Républicains, Jean-Marie Girier propose au chef de l'Etat de réaliser la même démarche avec les socialistes, en leur permettant de créer un courant et non de rejoindre directement La République en Marche.
Jean-Marie Girier avait même pensé à un calendrier, avec la publication d'une tribune des élus démarchés en juillet et le soutien en septembre de la République en Marche à ces maires en vue de 2020. "Ce maillage sera précieux en vue des élections sénatoriales", poursuit Girier.
À la suite de la note publiée dans « Le Point » d'un collaborateur de Richard Ferrand, le chef de file du PS évoque une forme de détournement de fonds publics.
.... Le patron du PS a également rappelé que Jean-Marie Girier était déjà mis en cause dans une enquête préliminaire ouverte à Lyon pour détournement de fonds publics, sur le rôle de la métropole et de la Ville de Lyon dans la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron.
Le Premier secrétaire du PS a publiquement insinué que le directeur de cabinet de Richard Ferrand aurait été missionné pour partir "à la chasse" aux maires PS pour les municipales. Une mission partisane exercée au titre de sa fonction de parlementaire et donc aux frais de l’État.
Le torchon brûle entre le Parti socialiste et La République en marche. Alors que les partis se sont déjà lancés dans la préparation de la campagne des élections municipales du printemps 2020, le Premier secrétaire du PS est passé à l’offensive ce jeudi 4 juillet. Dans un tweet, il a assuré qu’"il n’y a visiblement pas qu’au RN et au parlement européen qu’on détourne les fonds publics à des fins partisanes", accusant directement La République en marche.
Malgré de nouvelles turpitudes au sein de sa direction nationale, le PS cherche toujours à se reconstruire, avec comme fondations le groupe sénatorial. Forte de ses 72 membres, l’équipe de Patrick Kanner organise l’évènement avec la venue d’anciennes figures et planche sur de nouvelles idées.
Plus courte que d’ordinaire, la réunion hebdomadaire des sénateurs socialistes n’a pas viré à la thérapie de groupe. L’heure était plutôt à la préparation des derniers travaux parlementaires avant la coupure estivale. Le remaniement dans le secrétariat national du parti, marqué par l’éviction surprise du sénateur Rachid Temal, n’a pas créé de vagues. L’ancien premier secrétaire du PS par intérim, averti de sa mise à l’écart lors d’un échange avec la presse, considère qu’il paye ses désaccords avec l’actuel dirigeant du PS, Olivier Faure, sur la stratégie à l’œuvre pour les élections européennes, notamment le choix de Raphaël Glucksmann (Place publique) comme tête de liste.
Le Parquet national financier (PNF) enquête sur au moins quinze parlementaires ou ex-parlementaires, dont ferait partie l’ancien patron du PS, selon Le Monde.
En pleine polémique sur les dîners de François de Rugy payés par le contribuable, la révélation de nouveaux détails dans une autre affaire de probité publique vient ternir un peu plus l'image des élus. Alors que le Parquet national financier (PNF) enquête toujours sur au moins quinze parlementaires - ou ex-parlementaires - soupçonnés de détournements de fonds publics, l'ancien patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, ferait partie des visés, rapporte ce jeudi Le Monde.
Voici plusieurs trimestres que la croissance européenne patine. Alors qu’elle s’était placée sur une orbite de 3% en rythme annuel de la mi-2016 à fin 2017, elle a décroché depuis et parvient à peine à se maintenir sur la crête de 1% depuis un an. Ce que confirment les chiffres du second trimestre 2019. [...]
Les analyses diffèrent quant au mouvement des « gilets jaunes » : pour Denis Maillard, spécialiste en relations sociales, il s’explique en partie par la désormais faiblesse des corps intermédiaires, remplacés par d’autres formes plus directes ; pour le sociologue Jean Viard, c’est d’abord un affrontement entre les métropoles, portées par la révolution numérique et écologique, et les anciens mondes du travail, installés loin des grandes cités. Ils en débattent à la Fondation Jean-Jaurès et présentent leur nouvel ouvrage respectif :
• Une colère française, pour Denis Maillard (Éditions de l’Observatoire, mars 2019),
• L’implosion démocratique, Jean Viard (L’Aube, avril 2019), lors d’une rencontre publique animée par Jean Grosset, directeur de l’Observatoire du dialogue social de la Fondation Jean-Jaurès.
Cet été encore, le GIEC a publié un rapport qui tire la sonnette d’alarme sur la nécessité de prendre des initiatives rapides, voire immédiates. Avec la participation de : - Christophe Clergeau : Secrétaire national du Parti socialiste à l'Europe, membre du Comité européen des régions - Javier Moreno Sánchez : Député européen, président de la délégation du PSOE au Parlement européen - Audrey Pulvar : Journaliste, ex-présidente de la Fondation Nicolas-Hulot, créatrice et directrice générale du fonds de dotation AfricanPattern - Laetitia Vasseur : Présidente et co-fondatrice de l'association Halte à l'obsolescence programmée - Pierre Larrouturou : Député européen, président d'honneur de Nouvelle Donne, co-initiateur du Pacte Finance-Climat - Éric Andrieu : Député européen, vice-président du groupe S&D
Revenons sur le triangle d’incompatibilité de la fiscalité française. Ce triangle, c’est l’impossibilité de conjuguer 1/l’efficacité, c’est-à-dire des incitations favorables à l’investissement, 2/ l’équité, c’est-à-dire un niveau d’assurance et une redistribution corrigeant les inégalités primaires et les aléas de parcours, et 3/ la soutenabilité financière globale de notre système social. [...]
Questions à M. Henri STERDYNIAK, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), auditionné par la Section de l'économie et des finances du CESE dans le cadre de la saisine : "Rapport annuel sur l'état de la France en 2019".
Socle de notre cohésion nationale, la laïcité est pourtant un sujet qui suscite des controverses parfois explosives dans le pays, et des remous au sein même des familles politiques. Petit état des lieux de ce que pensent les Français, et plus spécifiquement les sympathisants de La République en marche, quand on leur parle de laïcité et d’une éventuelle modification de la loi de 1905.
La laïcité est l’un des socles de notre cohésion nationale, mais aussi un point de repère important pour les citoyens français, dans une époque où ces points de repère ont tendance à manquer, une époque où le « bougisme » permanent et l’individualisme créent des troubles, des questionnements, des tâtonnements.