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  • Libé - Croissance : le tournant de la vigueur

    L’Insee prédit une hausse du produit intérieur brut de 1,6 % cette année en France. Portée par plusieurs secteurs, la progression de l’activité devrait participer au recul du chômage. Des incertitudes persistent malgré tout.

    Ce n’est pas encore le grand beau temps, mais le ciel commence à s’éclaircir pour l’économie française. Plus de huit ans après le début de la crise des subprimes, et après cinq ans de quasi-surplace, l’activité hexagonale devrait connaître cette année un petit coup d’accélérateur. Selon la note de conjoncture de l’Insee, publiée mardi, le PIB de la France devrait croître de 1,6 % en 2017, après 1,1 % l’an dernier. Sa meilleure performance depuis 2011.

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  • Le renouveau du PS doit passer par ses militants

    De jeunes premiers secrétaires de fédérations socialistes ne veulent pas se laisser voler leur «refondation». Ni par d’anciens ministres, ni par de jeunes chefs. Ils souhaitent une réflexion collective, empreinte d’humilité.

    Notre parti vient de vivre deux débâcles historiques. Il n’y a pas de place ici pour le déni. La défaite est totale et il faudra donc tout changer, du sol au plafond, la forme comme le fond. Bien évidemment, il faudra faire le bilan du quinquennat et des différentes campagnes, mais il ne faudra pas s’y perdre. Il faudra bien entendu analyser le passé mais pour mieux nous tourner vers l’avenir, avec volonté et avec ambition.

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  • Capital - Le PS uni pour refuser la confiance au gouvernement

    PARIS (Reuters) - Le bureau national du Parti socialiste s'est entendu mardi pour refuser la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe à l'Assemblée nationale, sans lever le voile sur ce qu'il adviendrait des députés qui choisiraient de s'abstenir.

    "Aucun des participants n'est allé dans le sens d'aller voter pour la confiance à Édouard Philippe", a déclaré Luc Carvounas, nouveau député du Val-de-Marne, à la sortie du bureau national du parti défait aux élections législatives avec l'élection de 30 députés seulement.

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  • L'actualité des socialistes du 9 au 15 juin

    LE SECOND TOUR
     

    Découvrez qui a été élu député dans les 577 circonscriptions, dans notre carte mise à jour en temps réel avec les chiffres transmis par le ministère de l’intérieur.

    Libé - Face à la déroute du PS, Cambadélis bat en retraite

    Le calvaire prend fin. Après leur pire score de la Ve République lors du premier tour des législatives (7,4 %), les socialistes comptent une semaine plus tard leurs derniers survivants à l’Assemblée nationale. Ils sont 32 à sauver leur siège ou à faire leur entrée au Palais-Bourbon. Deux fois plus qu’attendu au soir du premier tour.

    Le Monde - Résultats des législatives 2017 : Jean-Christophe Cambadélis démissionne de la tête du Parti socialiste
     
    « Je prends cette décision sans amertume ni colère, conscient de mon devoir et du moment crucial que traverse la gauche », a déclaré le premier secrétaire du PS.
     
     
    Costume sombre et cravate mauve, Jean-Christophe Cambadélis a tenu son dernier discours de premier secrétaire ce dimanche soir 18 juin, à l'issue du second tour des élections législatives. La mine grave, soulignant que "le triomphe d'Emmanuel Macron était incontestable", il a reconnu que "la défaite de la gauche était incontournable" et surtout que "la déroute du Parti socialiste était sans appel".
     

    Au soir du premier tour, les projections donnaient autour de 400 à 450 sièges à La République en marche. Ils devront se contenter finalement de 361 élus environ.

    La vague est moins importante que prévu. Alors que les projections au soir du premier tour promettaient autour de 400 à 450 sièges à La République en marche et au MoDem, le mouvement d’Emmanuel Macron n’en réunirait finalement qu’autour de 361, selon les projections d’Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France. La victoire du gouvernement s’en trouve en partie relativisée.
     
     
    Olivier Faure est l’un des grands rescapés du naufrage socialiste. En remportant dimanche la 11e circonscription de Seine-et-Marne, avec 61,1 % des suffrages exprimés, il conserve son siège à l’Assemblée nationale.
     
     
    Une victoire au goût de miel, au sens propre comme au figuré. Pendant la campagne électorale de Delphine Batho, réélue députée des Deux-Sèvres avec 56,94 % des suffrages, ses électeurs avaient pris l’habitude de lui apporter des pots de miel pour la remercier de son combat contre les néonicotinoïdes.
     
     
    Le sénateur-maire PS d’Alfortville l’emporte au second tour des élections législatives 2017 dans la 9e circonscription du Val-de-Marne, avec 58,7 % des voix.
     
     
    La députée PS de la 1ère circonscription du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault, élue en 2012 après avoir battue Brigitte Barèges (LR), effectuera un 2ème mandat à l'Assemblée Nationale : elle a été réélue avec 55, 38 % des voix face au candidat d'En Marche! Pierre Mardegan au second tour des législatives. 
     
     
    Son obstination a payé… et le rassemblement de la gauche aussi : Laurence Dumont conserve son mandat de députée socialiste, épargnée par le raz de marée En Marche.
     

    Stéphane Le Foll réélu, Jean-Jacques Urvoas battu… Retrouver le détail des résultats des anciens ministres de François Hollande.

    France 3 - Élections Législatives : Régis Juanico (PS) élu dans la 1ère circonscription de la Loire

    Dans la 1ère circonscription de la Loire, Régis Juanico, le député (PS) sortant est réelu avec 25 voix d'avance seulement! Autant dire que le résultat est sérré.... Il l'emporte face à Magalie Viallon (LREM) qui avait crée la surprise lors du premier tour.

    La Dépêche - En Haute-Garonne, Joël Aviragnet, seul candidat socialiste, est élu

    En déroute à l'issue du premier tour, le Parti socialiste sauve l'honneur avec l'élection de Joël Aviragnet dans la 8e circonscription de Haute-Garonne au cours d'un scrutin extrêmement serré. La députée sortante Laurence Arribagé (Les Républicains) est battue.

    France 3 - Landes : Boris Vallaud (PS) remporte la 3e circonscription dans un mouchoir de poche

    Les résultats définitifs donnent Boris Vallaud (PS) gagnant sur la circonscription d'Henri Emmanuelli. Il bat de peu Jean-Pierre Steiner et la République En Marche. Contrairement à ce que laissaient augurer les résultats du premier tour, le siège reste donc au Parti Socialiste.

    France Bleu - Rescapée PS en Isère, Marie-Noëlle Battistel a battu son suppléant (REM) qui l'avait devancée au premier tour

    C'est la surprise de ce deuxième tour en Isère : Marie-Noëlle Battistel, député PS sortante de la 4e circonscription de l'Isère en ballotage défavorable à l'issue du premier tour est réélue avec 54.01% des voix en battant Fabrice Hugelé son suppléant qui l'avait quitté pour la République en Marche

    La Dépêche - Dans le Gers, la socialiste Gisèle Biémouret conserve son siège

    Dans le Gers, la surprise est venue de Condom où la députée sortante de la 2e circonscription, la socialiste Gisèle Biémouret, va entamer un troisième mandat, deux jours après avoir fêté son 65e anniversaire. La Condomoise l’emporte face à son jeune adversaire de la République En Marche, le Lislois Christopher Soccio qui était pourtant arrivé en tête au 1er tour.

    ANALYSES
     
     
    C’est la question que posait Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle de 2012 dans un article souvent cité depuis le 7 mai dernier, paru dans la revue Esprit en Mars 2011. Il n’est pas sans intérêt de la reposer après ces élections législatives, à l’aune des considérations de celui qui est devenu président de la République.
    On s’en tiendra à ses opinions sur la démocratie et les institutions. Elles se fondent sur un diagnostic critique de leurs mécanismes et de leurs effets, en particulier «  une présidentialisation du régime particulièrement tangible à l’approche des élections ; le débat politique se cristallise autour des présidentielles et a du mal à prendre en dehors, tandis que les partis passent l’essentiel de leur temps à débattre de l’identité et de la pérennité du candidat qui, non seulement doit gagner les élections, mais de facto, emmener dans son sillage les parlementaires qui, désormais plus que naguère, dépendent de lui. (…)  Le temps politique vit dans la préparation de ce spasme présidentiel autour duquel tout se contracte et lors duquel tous les problèmes doivent trouver une réponse ».
     
     
    Laïque et républicaine, la France n’en connaît pas moins, de temps à autre, des moments de résurgence sacrée et monarchique. Quand on dit qu’un président de la République connaît un « état de grâce », il faut le prendre au pied, religieux, de la lettre : les commentateurs (et parfois aussi, le peuple, mais dans les limites du raisonnable) prêtent au nouveau souverain des vertus surhumaines. Revoilà venu le temps du roi thaumaturge, guérisseur des écrouelles et représentant de Dieu sur terre. On plaisante, mais on caricature à peine.
     
    Christophe Bouillaud - L’illusion du bloc bourgeois? Plus pour très longtemps: il sera là sous peu, et sans doute pour longtemps.

    Quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2017, les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini faisaient paraitre un petit ouvrage intitulé L’illusion du bloc bourgeois. Alliances sociales et avenir du modèle français (Paris : Raisons d’agir, mars 2017). A travers une approche d’économie politique d’inspiration « régulationniste », ils entendaient montrer que la vie politique française était scandée depuis des décennies maintenant par la recherche d’un nouveau compromis entre groupes socio-économiques, avec la définition, d’une part, d’une alliance de gagnants des politiques publiques, et, d’autre part, d’un résidu de perdants de ces dernières. De fait, la France depuis le début des années 1980 a multiplié les alternances entre la droite et la gauche sans que jamais l’un des camps traditionnels n’arrive à se stabiliser durablement au pouvoir. Mon jeune collègue Fabien Escalona a déjà rendu compte début avril de la thèse de l’ouvrage dans un très bel article publié sur Mediapart, et il me parait inutile d’y revenir ici tant la présentation me parait juste.

    CSG
     
     
    Henri Sterdyniak, membre du collectif d'animation des Économistes atterrés, explique pourquoi diminuer les cotisations chômage et maladie des salariés en contrepartie d'une hausse de la CSG serait une très mauvaise réforme, défavorable aux salariés.
     
    .... Contrairement à l’apparence, la mesure n’est pas favorable aux salariés puisque tant leur droit à l’assurance chômage que leur taux de remplacement à la retraite seraient fragilisés. Il y a une différence fondamentale entre une cotisation qui fait partie du salaire socialisé et ouvre des droits salariaux que les syndicats ont toute légitimité pour cogérer et un impôt (même si celui-ci finance une prestation).
     

    La hausse de la CSG devrait faire bondir le produit de l’impôt sur le revenu de 21,2 % en 2018, explique Frédéric Douet, de l’université de Rouen.

    Quelles seront les répercussions de la hausse de 1,7 point de la contribution sociale généralisée (CSG) voulue par Emmanuel Macron ? Le nouveau président entend faire passer de 15,5 % à 17,20 % les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine, et de 8 % à 9,7 % les prélèvements sociaux sur les revenus d’activité et de remplacement. A noter : les revenus de remplacement sont ceux qui compensent la perte de rémunération pendant une période d’inactivité : maladie, maternité, invalidité, préretraite, retraite…
     
    EUROPE
     

    Les effets pervers du (Bad) Jobs Act de Matteo Renzi

    Par Federico Bassi* et Marta Fana**

    Comme on pouvait s’y attendre, le Jobs Act de Matteo Renzi [1], l’équivalent italien de la Loi Travail est un échec. Les données statistiques sur le chômage, publiées récemment par l’Institut national italien de statistique (Istat), le confirment. L’histoire des réformes libérales du marché du travail italien se présente comme une succession de promesses non tenues, les résultats étant systématiquement en deçà des attentes… sans compter les effets pervers.

    PARIS LA CHAPELLE
     
     
    Une question passionnée." Depuis la parution d'un article du Parisien sur le harcèlement des femmes dans le quartier de la Chapelle, une chape de plomb s’est levée dans ce coin du nord-est de Paris. Dans cet article, publié le 18 mai, certaines femmes assurent qu’elles ne peuvent plus sortir seules dans les rues, "porter une jupe ou un pantalon trop près du corps" sans se faire insulter et agresser. Deux associations du quartier, SOS La Chapelle et Demain La Chapelle, ont lancé une pétition pour dénoncer la situation de ces femmes, qu'elles décrivent comme "une espèce en voie de disparition au cœur de Paris". Le 6 juin, la pétition totalisait près de 20 000 soutiens.
     
    TERRORISME
     
     
    Le débat sur la lutte contre le terrorisme est enfin ouvert, loin des tabous asphyxiants ou des saillies antifrançaises de l'après 7 janvier.

    Au milieu de la litanie des attentats qui s'enchaînent, de Paris à Londres en passant par Kaboul, nous apprenons. A mieux nous protéger et à dire moins de bêtises. Le « pas-d'amal-gamisme » et sa variante du « rien-à-voirisme » continuent de filer la migraine, mais les autruches déclinent, si profondément enterrées dans le sable qu'elles obstruent moins l'horizon.

    Europe 1 - La future loi antiterroriste soulève une fronde

    Les opposants politiques, mais aussi les autorités judiciaires, fustigent le projet de loi qui doit être présenté en Conseil des ministres le 21 juin. Le gouvernement tente de déminer. 

    Les critiques pleuvent sur le gouvernement depuis la divulgation, jeudi, des dispositions prévues dans un avant-projet de loi antiterroriste, qui vise à transposer certaines mesures de l'état d'urgence dans le droit commun. Si Edouard Philippe, le Premier ministre, a tenté de déminer la situation vendredi en assurant que le gouvernement n’avait pas l’intention d’instaurer un état d’urgence permanent, le débat est loin d’être clos.

    DEGAGISME
     

    Au soir du premier tour des élections législatives, une partie des élites est en passe de «dégager» pour de bon. La question est de savoir par qui et par quoi elle sera remplacée...

    «Qu’ils s’en aillent tous!», s’était exclamé Jean-Luc Mélenchon en 2010. Et ils s’en allèrent –presque– tous, donnant sept ans plus tard son caractère prophétique au titre de l’essai du leader du Front de Gauche/France insoumise. Ce que ni Jean-Luc Mélenchon ni personne n’avait en revanche anticipé, c’est que ce «dégagisme», un terme qu’il a également contribué à populariser, s’exercerait aux dépens de toutes les forces politiques, partis ou formations contestataires inclus. Quand le «système» craque pour de bon, ce qui est arrivé ce dimanche 11 juin lors du premier tour des élections législatives, les électeurs-balayeurs ne font pas de tri sélectif et la frange «anti-système» est emportée dans le coup de balai final du grand ménage électoral.

    L'Opinion - Cette jeune génération du PS sauvée par Macron

    Nombre de jeunes candidats En marche ! aux élections législatives sont en réalité d’authentiques militants ou apparatchiks PS, auxquels le succès d’Emmanuel Macron donne l’occasion de sauter quelques étapes

    Et si En Marche ! allait surtout permettre à une jeune génération d’apparatchiks socialistes de brûler les étapes, et d’accéder plus vite aux responsabilités ? L’examen au cas par cas des investitures délivrées par le mouvement d’Emmanuel Macron fait certes apparaître un « renouvellement ». Mais il s’effectue principalement au profit de jeunes hommes blancs, souvent passés par le Mouvement des Jeunes Socialistes (le MJS, que François Mitterrand décrivait comme « l’école du vice »), les cabinets ministériels ou la fonction d’assistant parlementaire, et qui ont vu dans l’aventure Macron une superbe opportunité à saisir : celle de plonger à leur tour dans le grand bain de la politique, sans avoir à suivre le fameux « cursus honorum d’un ancien temps » dénoncé dès septembre 2015 par le ministre de l’Economie de l’époque, un certain Emmanuel Macron.

    Marianne - Législatives : vous pensiez dire adieu aux éléphants socialistes battus ? Pas si vite...

    Ce n'est pas parce qu'on a perdu qu'on doit changer de vie, dit le proverbe socialiste. Le recasage des députés battus est une tradition solférinienne qui devrait encore se perpétuer cette année...

    DECODAGE

    Les décodeurs - Législatives : où la gauche, la droite et En marche ! font-ils leurs meilleurs scores ?

    Malgré l’impressionnante percée du centre représenté par La République en marche, gauche, droite et extrême droite conservent globalement leurs bastions traditionnels.

    Avec 437 candidats qualifiés (sur 577) pour le second tour, La République en marche (LRM) – et donc le centre – occupe de loin la première place des législatives. La voie lui était en partie ouverte par la désunion de plusieurs sensibilités politiques, particulièrement la gauche et l’extrême gauche, qui partaient en ordre dispersé.
     
    Les décodeurs - La gauche radicale en position de remporter une dizaine de circonscriptions seulement

    Les candidats communistes et « insoumis » sont arrivés en tête dans seulement 8 des 577 circonscriptions.

    Malgré un total de 14,2 % des voix à l’échelle nationale au premier tour des élections législatives, la gauche radicale devrait disposer au mieux d’une dizaine de sièges dans la future Assemblée nationale. Soit l’équivalent d’il y a cinq ans, alors que dans le même temps, Jean-Luc Mélenchon a progressé de huit points entre les présidentielles de 2012 et de 2017.

    Les décodeurs - Comment Les Républicains et La France insoumise ont-ils résisté à la vague LRM aux législatives ?

    A score quasi égal à l’élection présidentielle, les deux partis n’ont pas du tout atteint le même niveau de remobilisation lors du premier tour des législatives.

    A l’issue d’une campagne mouvementée pour l’un, fulgurante pour l’autre, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon échouaient le 23 avril aux portes du second tour de l’élection présidentielle, avec respectivement 20,01 % et 19,58 % des suffrages exprimés. Un écart ténu et inédit entre le représentant des Républicains et le candidat de La France insoumise (LFI), rendu possible par deux dynamiques de campagnes antagonistes et aux conséquences très différentes.

    LE PARLEMENT

    Le Parisien - Jean-Jacques Urvoas : « L'image du Parlement n'est pas bonne ! »

    En campagne pour les législatives, Jean-Jacques Urvoas, l'ancien ministre de la Justice, fait des propositions pour améliorer le travail parlementaire.

    Candidat à sa réélection comme député PS dans la 1re circonscription du Finistère, l'ancien ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas vient de publier à la Fondation Jean Jaurès ses propositions pour revivifier le rôle du Parlement.

    PS
     
     
    Au lendemain de sa défaite historique, les socialistes préparent déjà l'après. Avec une question centrale : que doit-on faire de Jean-Christophe Cambadélis ?
     
    Le jour d’après. Passé la vague macroniste du premier tour des législatives qui les a renvoyés un demi-siècle en arrière, les socialistes font le bilan. Outre les conséquences financières d’une telle débâcle électorale, la crise politique – à défaut d’avoir éclatée dès le bureau national de lundi matin – couve au sein d’une formation politique qui, en un quinquennat au pouvoir, a perdu son leadership à gauche.
     
     
    Jean Glavany, député PS de longue date dans les Hautes-Pyrénées, éliminé ce dimanche après trois mandats, est l'invité de Patrick Cohen pour parler de l'avenir du Parti Socialiste.... Il faut savoir perdre avec dignité et élégance. J'ai un profond respect pour le verdict des urnes, un démocrate ne peut pas faire autre chose
     

    Après la déroute des législatives, "les sociaux-démocrates français doivent écourter leur phase de lamentation, et s’attaquer sans perdre de temps à la refondation de leur parti. Car, tôt ou tard, la crise du macronisme surviendra. Par Henri Weber, directeur des études européennes du Parti socialiste.

     
    Professeur à Paris-I, il analyse les résultats du premier tour des législatives.
     
    «Cette élection marque la fin du Parti socialiste tel qu’il a fonctionné jusqu’à présent. On a pu le constater dans cette campagne : les candidats investis ont eu des positions très différentes, voire complètement divergentes vis-à-vis du nouveau gouvernement. Certains ont prôné et affiché leur volonté de participer à la "majorité présidentielle". D’autres se sont mis d’emblée dans "l’opposition". La direction du Parti socialiste a été incapable d’imposer une ligne unique à ses candidats : c’est le signe de la fin du PS tel qu’on l’a connu, c’est-à-dire à même de faire vivre en son sein différentes sensibilités censées se retrouver sur une position commune au moment de l’élection.
     

    Au lendemain d'une défaite électorale sans précédent, la direction du parti reporte à plus tard la question du bilan du quinquennat.

    Les lendemains de défaite électorale ? La routine pour le Parti socialiste. Lundi matin, après la déroute historique essuyée au premier tour des élections législatives, quelques chefs à plumes convergeaient comme d'habitude vers le 10, rue de Solferino, le pas lourd. «Vous venez voir mourir la bête ? Elle n'est pas morte ! Du moins, pas encore !», plaisante Emmanuel Maurel, député européen. «C'est sympa de venir aux enterrements !», s'exclame tout de go Benjamin Lucas, président du mouvement des Jeunes Socialistes. L'ancienne ministre Laurence Rossignol apparaît vers 10 heures. Interrogée sur l'avenir du parti, l'ex-sénatrice s'agace vite des «questions d'appareil » qui appartiennent «au vieux monde 

     
    Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'Ifop, analyse pour Paris Match les résultats du premier tour des élections législatives.
     
    Pourquoi ce score condamne-t-il le PS selon vous?
    Il y a un effet quantitatif et qualitatif. La plupart des figures emblématiques du PS vont être défaites. Autour de qui va se recomposer le parti? Avec quels moyens? Quand vous passez de 300 députés à 30 ou 40, le manque à gagner va être colossal. Et enfin, sur quelle ligne? On a vu qu'une partie des candidats socialistes se sont montrés «Macron-compatibles». Il y a une crise de leadership, de positionnement et une crise financière.
     
    LOI TRAVAIL
     
     
    Alors que démarre véritablement la concertation entre l'exécutif et les partenaires sociaux ce vendredi, Emmanuel Dockès, professeur de droit du travail à l'université Paris-Ouest Nanterre, estime que les réformes voulues par l'exécutif pourraient remettre en question les protections minimales des salariés.

    Le gouvernement d'Edouard Philippe ouvre ce vendredi la concertation avec les partenaires sociaux, comme convenu dans son programme, pour fixer dans le détail la réforme du code du travail qu'il compte finaliser avant l'automne. L'objectif affiché est de donner plus de fluidité au marché du travail afin de réduire le chômage.

    Les contours de la nouvelle Loi Travail, affichée comme la priorité du quinquennat d’Emmanuel Macron, ont été esquissés cette semaine par le gouvernement. Sans surprises, le projet laisse présager une déréglementation accrue du marché du travail et l’accélération de la course au moins-disant social. Quels en sont les enjeux ? A quel impact peut-on s’attendre sur l’activité économique et les salariés ? Décryptage avec David Cayla, maître de conférences en économie à l’Université d’Angers et membre des Économistes Atterrés

    Emmanuel Macron prévoit de légiférer par ordonnances pour réformer en profondeur le droit du travail français. Ce nouveau projet intervient moins d’un an après l’entrée en vigueur des principales mesures prévues par la Loi El Khomri. Quelles sont les implications de cette première Loi Travail ?

    EN MARCHE

     
    La liste des investis pour La République en Marche, donnée grande gagnante des scrutins des 11 et 18 juin pour les législatives, est marquée par la surreprésentation des cadres dans ses rangs. De son nom officiel « Association pour le renouvellement de la vie politique », le parti fondé par Emmanuel Macron prétend, avec ces candidats, ramener la « société civile » sur le devant de la scène politique. Entretien avec le sociologue Etienne Ollion, qui y voit surtout un coup de marketing.
     

    Si les élections législatives annoncent une majorité parlementaire LREM confortable pour Emmanuel Macron, Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS (Cévipof), estime que la représentation nationale présente un risque de décalage face aux attentes réelles du pays. Le spectre d'une législature élitiste se dessine. Explications.


    Directeur de recherches au CNRS-Cevipof, Luc Rouban est aussi l'auteur de Quel avenir dans la fonction publique? (éd. la Documentation Française, 2017). L'enquête de Luc Rouban intitulée «Le profil des candidats investis par La République En Marche: un renouveau limité» est consultable sur le site du Cévipof.

    RACISME ANTIRACISTE

    Le Monde - La gauche déchirée par le « racisme antiraciste » Par Jean Birnbaum

    Analyse. L’usage militant de notions comme « la race » ou l’« islamophobie » suscite un malaise croissant dans le mouvement social.

    De mémoire anarchiste, ce fut une soirée plus agitée que les autres. Le 28 octobre, à Marseille, la librairie Mille Bâbords fut le théâtre d’une bagarre inédite. Un débat organisé sur le thème « S’opposer au racialisme » fut interrompu, non par les habituels « nervis fascistes » mais par… d’autres libertaires !

    Après avoir provoqué un tohu-bohu dans le local, une trentaine d’activistes se présentant comme des « personnes racisées » diffusèrent un tract qui mettait en garde les « anti-racialisateurs » et autres « petits gauchistes blancs de classe moyenne » : « Nous saboterons toutes vos initiatives », prévenaient les auteurs dudit tract, qui venaient déjà de joindre la pratique à la théorie, puisque les tables avaient été retournées, les livres éparpillés, des boules puantes lancées et une vitrine brisée…

    GEOGRAPHIE ELECTORALE
     
     
    Les élections sont des périodes propices à la médiatisation de la géographie. Cependant, ces portraits de la France qui vote, brossés parfois sommairement, peuvent aussi donner lieu à des raccourcis. En reprenant certains des discours tenus dans la presse au nom de la discipline, l'auteur met en garde quant à l'utilisation de typologies binaires et à l'essentialisation des espaces et des populations auxquelles elles peuvent conduire.
     
    Les périodes électorales se suivent et se ressemblent. Dès les premiers résultats connus, la télévision, la radio et la presse s’essaient à dresser des tableaux politiques de la France et de ses territoires. Pour étayer ces analyses, le recours croissant à la cartographie analytique et l’usage désormais banalisé de termes issus de la discipline géographique (métropoles, périurbain, espace rural) s’accompagnent, depuis quelques années, de l’affirmation médiatique de quelques géographes dans une posture d’experts « décryptant »[1] les « mystères »[2] des territoires du vote.
  • Europe 1 - Assemblée nationale : à quoi ressemblera le groupe socialiste?

    Avec les radicaux de gauche et les divers gauche, le groupe socialiste pourrait atteindre les 45 sièges. Mais pas sûr que tous ces députés auront envie de siéger dans la même entité.

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  • Législatives : après sa débâcle, "le PS n'a plus d'espace politique, plus de base électorale, et plus d'avenir"

    Interrogé par franceinfo, le chercheur Gérard Grunberg, spécialiste de la gauche, estime que "la synthèse sociale-démocrate réalisée auparavant par le Parti socialiste ne fonctionne plus". 

    Le quinquennat de François Hollande terminé, le PS subit de plein fouet la déferlante En marche !. Déblâcle de Benoît Hamon à la présidentielle, défaite historique lors des élections législatives, avec seulement 29 sièges préservés… Le Parti socialiste apparaît plus mal en point que jamais, pris en tenaille entre les forces d'Emmanuel Macron sur sa droite et La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon sur sa gauche. 

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  • Gérard Collomb juge que les Français doivent voir des résultats "en l’espace de deux ans"

  • Mediapart - Aux racines de notre crise politique

    Au second tour des législatives 2017, Mediapart reçoit Stefano Palombarini (économiste), Fabien Desage (politiste) et Bastien François (professeur de science politique) pour comprendre les résultats.

  • "Quand un parti (PS) a été au pouvoir et se retrouve avec 30 députés, c'est une faillite collective"

    "Quand un parti a été au pouvoir et se retrouve avec une trentaine de députés, c'est une faillite collective" F.Pupponi (député PS réélu)