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  • Réaction du Parti socialiste aux coupes budgétaires dans les crédits de la politique de la ville

    30 juillet 2017

    Pour le Parti socialiste, la décision du gouvernement de couper 11% des crédits dédiés à la politique de la ville pour l’année 2017 est totalement indigne, pour ne pas dire irresponsable.

    Sous prétexte que le président de la République s’est engagé à préserver le budget de l’ANRU, le gouvernement se croit autorisé à délaisser la politique de la ville. Ce faisant, il sacrifie le volet le moins spectaculaire – mais pourtant essentiel – de l’action publique dans les quartiers populaires : le lien avec les habitants.

    Car à quoi sert la politique de la ville sinon à tisser et retisser patiemment du lien social et du lien avec la République, dans des territoires qui se sentent exclus et de l’un et de l’autre ? 
    À quoi sert-elle sinon à soutenir les associations des quartiers populaires et les projets portés en commun par et pour leurs habitants? 
     
    À quoi sert-elle sinon à œuvrer pour rendre aux plus pauvres la dignité à laquelle ils ont droit ?
     
    Sans politique de la ville, la rénovation urbaine ne portera jamais pleinement ses fruits. Ce n’est pas l’un contre l’autre, ce n’est pas l’un sans l’autre, c’est de l’un et de l’autre dont ont besoin les quartiers populaires. Le récent rapport des Sénatrices Annie Guillemot et Valérie Létard, qui dresse un premier bilan de la loi Lamy, ne dit pas autre chose.
     
    Le gouvernement est en train de faire les mêmes erreurs que la droite en son temps. Les dégâts que provoqueront ces coupes pourraient être considérables.
     
    Le Parti socialiste lui demande donc instamment de revenir sur cette décision. Il lui demande également d’écouter et de faire confiance à ceux qui font, plutôt que de ne s’en remettre qu’à ceux qui comptent.
  • Slate, Gaël Brustier - Podemos et les socialistes espagnols, alliance tactique ou première pierre d’une refondation européenne?

    Le PSOE a fait le choix d’une alliance avec Podemos, malgré ou contre ses chefs historiques. Podemos choisit de s’inscrire dans une logique d’accès potentiellement rapide aux responsabilités gouvernementales. Si le gouvernement Rajoy est en ligne de mire, c’est le projet européen qui sera immanquablement questionné.

    L'un existe depuis moins de quatre ans, l'autre a été un des partis historiques de la transition démocratique espagnole dans les années 1970-1980. Le mouvement de gauche radicale Podemos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) viennent de faire chacun un pas en direction de l’autre en convenant de la création d’une instance de débat entre les deux formations.

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  • OFCE - par Henri Sterdyniak, Pour qui travaillons-nous ? Variations sur un thème de Milton Friedman

    2 août 2013

    Ainsi, donc, comme chaque année en juillet, certains instituts libéraux et certains journalistes reprennent-ils le thème du « jour de la libération fiscale ».

    Le calcul de l’association Contribuables associés est simple : la part des dépenses publiques dans le PIB devant être de 57,1 % en 2013, nous travaillons 57,1 %*365 = 208 jours par an pour l’Etat, donc jusqu’au 28 juillet. Ce n’est qu’à partir du 29 juillet que nous travaillons pour nous. Contribuables associés écrit ainsi : « Plus de la moitié du revenu moyen des Français est donc dépensé par des élus bien souvent clientélistes et une bureaucratie de plus en plus inefficace… Le 29 juillet marque le jour à partir duquel les Français deviennent, en moyenne, enfin libres du joug de la bureaucratie ».

    L’Institut Molinari fait un calcul légèrement différent : il rapporte le poids des cotisations sociales, de l’impôt sur le revenu et de la TVA au salaire super-brut  du salarié moyen. Aboutissant à 56,3%, il fixe le jour de libération fiscale et sociale des salariés français au 26 juillet.

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  • Le Figaro - Céline Pina : « La leçon de liberté des Algériennes en bikini »

    En Algérie, de nombreuses femmes se réunissent pour réclamer la tolérance quant au fait de porter un bikini sur la plage. Céline Pina voit dans cette mobilisation un exemple pour toutes les femmes contraintes de cacher leur corps.

    Lasses d'être harcelées et insultées pour le seul crime d'oser enfiler un bikini, à Annaba, en Algérie, sur la plage de Seraidi, des femmes s'organisent pour venir en groupe à la plage afin de porter un maillot-de-bain sans que cela ne les mette en danger. Ces femmes luttent ainsi contre une police des mœurs insidieuse qui se met en place, tandis que les autorités choisissent de détourner le regard. Ne pouvant être protégées par le pouvoir politique, elles n'ont que leur nombre et leur mobilisation pour tenter de faire accepter cette simple liberté.

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  • L'actualité des socialistes du 1er au 16 juillet (revue de presse estivale bi-mensuelle)

    RETRAITES

    Economistes atterrés - Retraites : le bel avenir est à portée de main. Contre les visions catastrophistes du COR par Christophe Ramaux et Henri Sterdyniak

    La France a l’un des systèmes de retraites les plus performants. Grâce à lui, le niveau de vie des retraités est similaire à celui du reste de la population. Grâce à lui, notre pays peut s’enorgueillir d’avoir l’un des taux de pauvreté chez les retraités les plus faible au monde. Le cœur de notre système est simple : nous avons fait le choix social de prélever chaque mois, sous formes de cotisations, une fraction de la valeur ajoutée afin de payer les pensions. C’est le choix politique de la répartition : une part de la richesse produite est prélevée pour être répartie afin de financer les retraites (mais aussi les prestations santé, chômage, famille…). Nulle accumulation financière ici. Et c’est heureux.

    INEGALITES

    Jean Gadrey - Des inégalités de revenu et de patrimoine qui montent, qui montent…

    L’Observatoire des inégalités est un organisme associatif indépendant qui emprunte, pour mettre au point ses rapports, aux meilleures sources sur les inégalités dans tous les domaines, avec l’appui d’un grand nombre de chercheurs. Le rapport 2017 récemment publié (176 pages, 8,50 euros) est le second, après celui de 2015.

    Selon le plus récent des baromètres annuels d’opinion de la Drees (Ministère des affaires sociales et de la santé), 81% des Français jugeaient en 2015 que les inégalités avaient augmenté pendant les cinq années précédentes. Au début des années 2000, ce sentiment d’accroissement des inégalités était déjà élevé, mais inférieur à 70 %. Il a atteint 80 %, voire plus, depuis 2008. Le rapport de l’Observatoire des inégalités confirme cette perception d’une progression de l’injustice dans divers domaines.

    PENIBILITE

    Libé - «Pénibilité», le mot de trop pour l’Elysée

    «Ce qui n’est pas nommé, n’existe pas», avait averti le psychanalyste Jacques Lacan. C’est ainsi que le compte pénibilité, cette mesure phare du quinquennat de François Hollande qui permet à des salariés exposés à des métiers «pénibles» de partir plus tôt à la retraite ou de bénéficier d’une formation, change de nom. Le Premier ministre veut l’appeler désormais «compte de prévention».

     
    Quatre risques professionnels sur dix seront traités différemment, et les cotisations spécifiques seront supprimées.
     
    Le lobbying patronal, exercé depuis de longs mois, a fini par porter ses fruits. Samedi 8 juillet, Edouard Philippe a dévoilé la nouvelle mouture du compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) – dispositif fustigé par les organisations d’employeurs, depuis sa création en 2014, au motif qu’il serait beaucoup trop complexe donc inapplicable. Les mesures annoncées par le premier ministre visent à simplifier cet outil tout en modifiant son financement. Des « évolutions » saluées par le Medef, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), ainsi que par l’Union des entreprises de proximité (U2P).

    FISCALITE

    Marianne - Avec Macron, 3 milliards d'impôts en moins... pour les 3.000 foyers les plus riches !

    Le président de la République veut accélérer la réforme de la fiscalité de l’épargne et du patrimoine. Ses deux mesures, sur l’ISF et les revenus mobiliers, coûteraient 7 milliards en année pleine... dont près de la moitié serait captée par quelques milliers de foyers fiscaux les plus riches !

    Cédant aux pressions conjuguées de ses amis économistes réunis à Aix, des plus libéraux parmi les députés LREM, et de représentants des hauts patrimoines, Emmanuel Macron aurait décidé, le 9 juillet d’enclencher dès 2018 deux réformes de la fiscalité inscrites à son programme : le cantonnement de l’ISF aux seuls biens immobiliers et le prélèvement forfaitaire unique (PFU), une taxe à 30% sur les revenus des valeurs mobilières.

    INSTITUTIONS

    Paul Alliès - Institutions: Y-a-du bon dans le Macron

    Ces derniers jours ont donné le spectacle d’un monde politique qui semblait découvrir le présidentialisme. Ses coups portés contre le discours au Congrès ont passablement manqué leur cible. Ceux venant de la gauche en particulier: rien n’a été dit anticipant les annonces du président de la République, susceptible de les dépasser. Il a donc aisément pris une longueur d’avance sur ses critiques....
    Ce qu’il avait dit lors de son dialogue à Mediapart le 5 Mai, il l’a tenu: la réduction d’un Tiers du nombre de parlementaires; la limitation du cumul des mandats dans le temps; l’introduction de la proportionnelle dans l’élection législative; la transformation du Conseil Economique, Social et Environnemental; la suppression de la Cour de Justice de la République; le renforcement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il y manque toujours beaucoup de précisions (combien de mandats, quelle part de proportionnelle…). De même les propos bien venus sur la responsabilité des ministres et du gouvernement , le vote en commission et l’évaluation des lois, l’extension des moyens de contrôle des parlementaires appellent des précisions essentielles. Mais un calendrier vient garantir la discussion et l’adoption de ces réformes: avant la fin 2018 par la voie du Congrès ou, s’il le faut par référendum.
     
    DEPENSES PUBLIQUES
     
     
    «Il y a une addiction française à la dépense publique (…). Comme toute addiction, elle nécessitera de la volonté et du courage pour s'en désintoxiquer», déclarait le premier ministre Édouard Philippe lors de son discours de politique générale. Il faisait écho au ministre de l'économie Bruno Le Maire, lequel affirmait quelques jours auparavant «Depuis 30 ans, la France est droguée aux dépenses publiques. Oui, il faut les réduire: c'est une question de souveraineté nationale».
     
    FONCTIONNAIRES
     
     
    Le gel du traitement des fonctionnaires est d'ores et déjà acté, ainsi que le rétablissement dès 2018 de leur jour de carence en cas d'arrêt maladie. En parallèle, le gouvernement s'apprête à annoncer la fin de la taxe sur les hauts salaires de la finance. Le mélange pourrait être explosif…

    Geler le traitement des fonctionnaires pour augmenter celui des traders. Formulée ainsi, une telle proposition n’aurait que peu de chances de voir le jour. Ni même de passer le cap du ballon d’essai, comme disent les commentateurs politiques, tant les réactions seraient vives. C’est pourtant ce que s'apprête à faire le gouvernement. En deux temps…

    NUCLEAIRE

    Slate - Sortie du nucléaire: Hulot entretient le flou sur la méthode

    La lutte contre le réchauffement et la sortie du nucléaire vont de pair, mais pas forcément selon le même calendrier. Le gouvernement doit choisir ses priorités. L’option en faveur de la voiture électrique laisse planer le doute. Pour réduire la part du nucléaire, Nicolas Hulot n’a pas indiqué de méthode.

    ISLAMISME
     
     
    Elles en ont marre. « Marre de l'indifférence, de la connivence, de la condescendance » avec lesquelles, en France, les « néocommunautaristes » traitent le combat des femmes de culture musulmane « qui se sont affranchies du voile au nom de la liberté, de l'égalité et de la dignité »

    Près de chez elles, à Aubervilliers, les hommes osaient demander à l'une « de se couvrir pour être une bonne musulmane » : c'était l'été et elle sortait bras nus. Une lycéenne, sous influence salafiste, crachait à l'autre, son enseignante qui lui expliquait que le voile ne figurait nullement dans le Coran : « Je peux vous tuer pour ce que vous dites ! » De la rue au café où elles n'étaient pas les bienvenues, les menaces s'empilaient pour les belles aux yeux noirs. On les sommait à toute vitesse de rejoindre le troupeau massé sous le voile de la servitude volontaire. 

    Djemila Benhabib - Droits des femmes et laïcité: deux combats inséparables

    Le collectif Femmes sans voile d’Aubervilliers se mobilise, le 10 juillet, en France, pour célébrer la Journée mondiale des femmes sans voiles. Cette initiative consacrée à raviver la solidarité à l’endroit des femmes musulmanes contraintes de se couvrir de la tête au pied dans plusieurs pays nous invite également à faire notre propre examen de conscience. S’agissant des voiles, qu’en est-il chez nous? Encore heureux que des femmes soient nombreuses à résister en Iran, en Arabie saoudite ou en Afghanistan, à cette oppression des corps qui augure une autre oppression, cette fois-ci plus large, celle des sociétés dans leur ensemble. Il suffit, d’ailleurs, de s’attarder à leur statut pour mesurer l’état de la démocratie.

    TRUMP

    La Croix - Benjamin Coriat : « Donald Trump ne peut pas diriger le pays contre son business »

    Le commerce mondial peut-il se passer des Etats-Unis ? L’avis de Benjamin Coriat, professeur d’économie à l’université Paris 13 et membre du conseil d’administration du collectif des Économistes atterrés.

    La position des États-Unis est très paradoxale. Ils ont été et continuent d’être les grands bénéficiaires des échanges internationaux. Cela dit, une des causes du déficit commercial américain provient de la délocalisation massive pratiquée par ses firmes dans les pays d’Asie. Les formes de déréglementation pratiquées depuis trois décennies, auxquelles les États-Unis ont contribué, ont causé une perte d’emploi pour de nombreux Américains.

    PS

    Le Monde - Le Parti socialiste installe sa direction collégiale

    Le parti de la rue de Solférino doit établir cet été une « feuille de route de la rénovation », après la débâcle de la présidentielle et des législatives.

    La direction collégiale provisoire du Parti socialiste, désignée il y a une dizaine de jours, se réunit pour la première fois, lundi 17 juillet, à huis clos. Cette équipe va succéder à Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire depuis 2014, qui a annoncé sa démission au soir du deuxième tour des catastrophiques législatives, qui n’ont envoyé que 31 députés sur les bancs de l’Assemblée. La direction devra s’atteler à établir une « feuille de route de la rénovation » qu’elle devrait présenter à la fin août, avant de la soumettre au vote des militants. Le tout avant l’organisation d’un congrès, prévu pour le début de l’année 2018.
     
    Le Journal du Dimanche - Julien Dray : "Le Parti socialiste doit retrouver son autorité"

    INTERVIEW – Julien Dray, ancien député socialiste et proche de François Hollande, commente l'état actuel du PS, dont la direction collégiale s'est réuni lundi pour établir la feuille de route de la rénovation du parti.

    La direction collégiale du Parti socialiste, mise en place début juillet, se réunissait à huis clos lundi, avec une mission à lancer, celle de la "rénovation". Etape nécessaire après l'échec de Benoît Hamon à la présidentielle, l'envoi de seulement 31 députés à l'Assemblée nationale puis la démission du premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis. L'objectif est de présenter une "feuille de route" fin août, puis d'organiser un congrès début 2018. Adhérent au PS depuis 1981 et ex-député de l'Essonne, Julien Dray analyse les enjeux pour son parti.

    L'Express, Henri Weber - Avenir du Parti socialiste : trois scénarios

    En sa cent-douzième année d’existence, le Parti socialiste a subi la plus cuisante défaite de son histoire. Il connaît une crise d’effondrement, marquée par la désaffection simultanée de ses deux bases sociales : la petite bourgeoisie urbaine diplômée (enseignants, fonctionnaires, cadres, professions libérales…), passée massivement à En marche !. Et la fraction des classes populaires restée à gauche, qui a largement voté pour la France insoumise (LFI). L’onde de choc de ce désastre n’ a pas fini de produire ses effets dévastateurs : la démoralisation a gagné de nombreux militants et élus, qui se replient sur leur sphère privée : métier, famille, hobbies… La volonté autodestructrice d’en découdre entre camarades en anime quelques autres.

    Les Inrocks - Benoît Hamon pourra-t-il exister sans le PS ?

    En lançant son “Mouvement du 1er-Juillet” (M1717) samedi, et en quittant le PS, Benoît Hamon a fait un grand pas en avant dans la reconstruction de la gauche. Reste à savoir s’il n’était pas au bord du gouffre.

    Il est 18h35, samedi 1er juillet sur la pelouse de Reuilly (XIIe arrondissement de Paris), quand une phrase de Benoît Hamon, prononcée au bout de 50 minutes de discours, provoque une explosion de joie dans la foule venue assister au lancement de son “Mouvement du 1er-Juillet” (M1717) : “J’ai décidé de quitter le Parti socialiste”.

    L'Express - Parti socialiste: Cambadelis tente un #JeReste après le départ de Hamon

    Au lendemain du départ d'Hamon, entre ceux qui jugent sévèrement sa décision et ceux qui s'inquiètent de l'avenir du parti, c'est la soupe à la grimace chez les socialistes.

    "Je crains qu'il ne reste plus grand monde au Parti socialiste", s'inquiète ce dimanche sur Europe 1 Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat. "C'est un drame", poursuit-il, décrivant un parti "très malade". Depuis l'annonce du départ de Benoit Hamon, c'est la soupe à la grimace chez les socialistes.

    FRANCE INSOUMISME

    Slate - Adrien Quatennens, bourreau de la loi travail ?

    Ce jeune député lillois est devenu en quelques jours l’égérie de l’opposition à la réforme du Code du travail. Un insoumis, qui n’a probablement pas fini de marquer les esprits.

     

  • PS - Moralisation de la vie publique : un rendez-vous manqué de la majorité présidentielle avec les Français

    29 juillet 2017

    A l’issue d’un débat souvent chaotique, le Parti socialiste regrette que les projets de loi de moralisation de la vie publique marquent un net recul avec les ambitions affichées par le candidat Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.

    Ainsi, le candidat Macron avait promis que l’on ne pourrait pas être candidat sans un casier judiciaire vierge ; cet engagement a été abandonné. De même, la majorité n’a pas mis fin au cumul d’une activité de conseil avec un mandat parlementaire alors que le candidat Macron s’y était aussi engagé.

    Ce rendez-vous manqué de la majorité parlementaire avec les Français est d’autant plus regrettable s’agissant de textes qui invitaient au consensus et que les députés, dans leur ensemble, étaient disposés à en améliorer le contenu.

    Le flottement dans la conduite des débats, la multiplication des incidents de séance et l’attitude très fermée du bloc La République En Marche ont crée un malaise démocratique qui ne devra pas se reproduire au risque d’aggraver encore un plus le fossé entre les élus et les citoyens.

    Dans ces conditions, le Parti socialiste tient à saluer le travail constructif et exigeant des députés du groupe Nouvelle Gauche. Prenant le Chef de l’Etat au mot, ils ont proposé, tout au long des 50 heures de débats, une série d’amendements en vue de hisser le texte à la hauteur de son ambition initiale. Ils ont à chaque fois proposé à la majorité de tenir tous les engagements du Président, mais celle-ci ne l’a pas souhaité.

    S’il se félicite de l’adoption de certaines de leurs propositions, notamment s’agissant du financement des partis politiques et des campagnes, de la transparence de la vie politique ou de l’interdiction des emplois familiaux, le Parti socialiste ne peut que déplorer que la majorité ait refusé toute avancée sur les conflits d’intérêts, au risque d’apparaître sur ce point plus sévère avec les collaborateurs qu’avec les parlementaires, tout comme elle a refusé l’élargir l’application de l’essentiel des mesures votées aux membres du Gouvernement et à la haute fonction publique.

    Plus que jamais, les Socialistes sont au travail et entendent être utiles aux Français pendant ce quinquennat.

  • Les Echos - Olivier Faure : « Macron n’est pas Jupiter, c’est Janus »

    Olivier Faure Président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale

    Député de Seine-et-Marne et président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée, le socialiste Olivier Faure fustige les dix premières semaines d' Emmanuel Macron à la tête de l'Etat. « Le double langage a remplacé la langue de bois. Ce n'est pas Jupiter, c'est Janus. Le dieu du 'en même temps' », raille-t-il, estimant que « rien de la promesse de rénovation n'est tenu ».

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