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  • Alterecoplus - Michel Rocard : rebelle et réformateur

    Je connais Michel Rocard depuis 1967 date à laquelle je suis entré au PSU. Mes parents étaient mendésistes et Rocard incarnait le mieux cette exigence de rigueur face à une classe politique adepte de la langue de bois et capable de discours révolutionnaires dans l’opposition et de soumission aux pressions des possédants une fois arrivée au pouvoir.

    Justice, vérité, responsabilité

    Dans ma génération, j’avais 19 ans à l’époque, celui qui incarnait l’envers de cette rigueur était Guy Mollet. Le « molletisme » était l’expression de ce double langage. La manière dont, élu pour faire la paix en Algérie en 1956, Mollet avait retourné sa veste pour accentuer la guerre en rappelant le contingent puis en couvrant les actes de torture, signait la déchéance du politique et la faillite morale de « la gauche de gouvernement » de l’époque.

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  • Marianne - La gauche ne sait plus penser le progrès (Marcel Gauchet)

    Le rédacteur en chef de la revue "le Débat" vient de signer "Comprendre le malheur français" (Stock). Il s'interroge sur notre difficulté collective - et singulièrement celle des progressistes - à penser le progrès.

    Marianne : Que reste-t-il de l'idée de progrès dans la vie politique française aujourd'hui ?

    Marcel Gauchet : Il suffit de regarder ce qui se dessine à l'approche du début de la campagne présidentielle : l'offre politique se répartit entre plusieurs discours qui ont un point commun - leur adhésion enthousiaste à la même utopie technologique. Ils vont tous, peu ou prou, nous vanter la magie de l'économie numérique et les promesses de l'ubérisation. Sans parler des bienfaits des nouvelles technologies pour régler le problème scolaire.

    Et c'est mal ?

    Non, pas du tout, mais c'est à côté des attentes des citoyens. Le plaidoyer hypertechnologique ne peut pas constituer un horizon mobilisateur pour un pays qui a le plus grand mal à s'adapter à la mondialisation et recherche un projet qui fasse sens par rapport à ce qu'il est. Les avancées biotechnologiques et médicales, par exemple, sont inouïes et admirables. Mais le progrès n'est pas la somme de tous les progrès. Le progrès, c'est autre chose : nous héritons de la deuxième moitié du siècle des Lumières (et notamment d'un auteur comme Condorcet) une idée exigeante et complète du progrès, comme amélioration matérielle et morale du genre humain. Or, ces deux améliorations ne sont pas entièrement superposables.

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  • Marianne - Face au terrorisme islamiste, les déni-oui-oui, Joseph Macé-Scaron

    Avec raison, les Français ne voient aujourd’hui qu’une chose : la France est en train de perdre des batailles face au terrorisme. Ces défaites sont payées au prix fort, au prix du sang, et conseiller le fatalisme dans ce domaine est non seulement inepte, mais surtout inaudible. Oh, certes, il est possible de trouver toutes les arguties possibles pour nous conter que l’internationale de la haine est affaiblie, que des coups terribles lui sont portés, que sa stratégie est inconséquente et autres fadaises du même genre. Autant d’éléments de langage concoctés par des communicants de crise s’étant arrêté au premier épisode de la série « Scandal ». Mais rien n’y fait. Les faits sont têtus et nos concitoyens aussi. Ils savent très bien que Daech a succédé à Al-Qaida et que demain surgira une nouvelle monstruosité totalitaire tant que l’on persistera à ne pas regarder le mal en face.

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  • La Régle du jeu - Sérénade Chafik, anti-Moubarak place Tahrir et anti-islamistes en France (mars 2016)

    Bernard Schalscha s’entretient avec la féministe franco-égyptienne. Venue de la gauche de la gauche égyptienne, puis passée par la LCR en France, la militante féministe et laïque née en Egypte dénonce tout autant les dictatures arabes que l’islam politique et ses alliés gauchistes. Fondant ses engagements sur des valeurs universelles d’émancipation, elle estime qu’une révolution sexuelle est indispensable au Maghreb et au Machrek où sévissent patriarcat et oppression des femmes.

  • Observatoire des inégalités - Qui va partir en vacances ?

    12 juillet 2016 - 80 % des cadres supérieurs partent en congés chaque année, contre 50 % des ouvriers. Et encore, entre catégories, on ne part ni aussi souvent, ni aussi longtemps, ni dans les mêmes conditions.


    Près des deux tiers des Français déclaraient partir en vacances [1] au milieu des années 1990, selon le Crédoc. Le taux de départ en vacances a ensuite diminué petit à petit jusqu’à tomber à quasiment 50 % en 2008. Depuis 2011, il repart à la hausse et a atteint 60 % en 2014 (dernières données disponibles) [2].

    Qui sont les chanceux qui vont faire leurs valises ? Pour partir, il faut en avoir les moyens. 40 % des personnes aux revenus inférieurs à 1 200 euros mensuels ont quitté leur domicile pour des congés en 2014, contre 86 % de celles qui disposent de plus de 3 000 euros. Un « budget vacances » pour une famille peut représenter plusieurs milliers d’euros : impossible pour la majorité des bas salaires. Les plus pauvres ne sont pas les plus aidés et les plus aisés ont davantage l’occasion de bénéficier d’hébergements gratuits dans la famille ou chez des amis.

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  • Fondation Jean Jaurès - Eurobaromètre spécial du Parlement européen : les grands enseignements

    Julien Zalc, consultant pour TNS opinion, revient sur les attentes des Européens, particulièrement en matière de lutte contre le chômage et le terrorisme, révélées par l’Eurobaromètre spécial du Parlement européen réalisé en avril 2016

  • France Culture - Finance et politique : les liaisons dangereuses

    Révélée en milieu de semaine dernière, l’arrivée de José Manuel Barroso chez Goldman Sachs a soulevé une vague de protestations… mais d’ordre très différent.

    Pour certains c’est, en soit, le passage de l’ancien président de la Commission Européenne à une banque d’affaire qui pose problème. Il n’est certes pas le premier mais prête le flanc de façon caricaturale à l’accusation d’appartenir à ces élites déconnectées au service de la finance plutôt que de l’intérêt général.

    D’autres se sont montrés plus nuancés : c’est le choix de Barroso d’aider spécifiquement Goldman Sachs à gérer l’après Brexit qui est critiqué. L’éthique personnelle aurait dû guider le Portugais à refuser d’intégrer cette banque qui a largement participé à la crise des subprimes et s’est illustré, dans le maquillage des comptes Grecs.

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  • OFCE - Le référendum britannique du 23 juin 2016 : le saut dans l’inconnu Par Catherine Mathieu

    13 juillet 2016

    Le 23 juin 2016, les Britanniques ont décidé (par 52% contre 48%) de sortir de l’Union européenne. Après avoir longtemps critiqué le fonctionnement de l’UE et les contraintes qu’il faisait porter sur le Royaume-Uni, David Cameron avait obtenu, le 19 février 2016, un accord censé permettre le maintien du Royaume-Uni dans l’UE, mais cela n’a pas suffi à convaincre les électeurs. Dans le Policy Brief de l’OFCE (n°1 du 13/07), nous montrons que plus que des arguments économiques, c’est le souci des Britanniques de préserver (ou de retrouver) leur souveraineté politique qui a compté.

    La sortie de l’UE est, pour reprendre l’expression de David Cameron, « un saut dans l’inconnu », et l’on ne peut qu’élaborer des scénarios sur la base d’hypothèses quant à l’issue des négociations qui vont s’engager avec l’Union européenne : scénario rose où les deux parties voudront maintenir au maximum les liens existants, scénario noir où l’UE voudrait faire un exemple et le Royaume-Uni deviendrait un paradis fiscal et réglementaire.

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  • Michel Rocard : «J’irai dormir en Corse»

    Dans ce texte écrit deux ans avant sa mort, l’ancien Premier ministre, qui n’a «pas une goutte de sang corse» explique pourquoi il voulait reposer à Monticello. Lues par son fils aîné lors de la cérémonie au temple de l’Etoile, ces lignes nous ont été transmises par un ami de la famille.

    Le temps viendra bientôt, pour moi, comme pour tous, de quitter la compagnie des vivants. Enfant de la guerre, préservé presque par hasard des souffrances les plus atroces qu’elle a pu engendrer, j’en ai côtoyé le risque d’assez près pour avoir ensuite voulu découvrir, observer, savoir, analyser, comprendre, visiter aussi les lieux d’horreur d’Alsace, d’Allemagne, de Pologne, plus tard d’Algérie ou du Rwanda. Toute mon adolescence, j’ai rêvé que ma trace soit porteuse de paix. Je ne pense pas avoir manqué à ce vœu. Certains le savent encore en Algérie, tous en Nouvelle-Calédonie, je fus un combattant de la paix. N’était la violence des hommes, la nature étant si belle, la vie aurait toutes ses chances d’être merveilleuse si nous savions y créer l’harmonie. Ce fut l’effort de mon parcours.

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  • JDD - Contre la loi Travail, 58 députés préviennent que "la bataille ne fait que commencer"

    TRIBUNE - Cinquante-huit députés, très majoritairement de gauche, réagissent à l'utilisation du 49-3 par le gouvernement pour faire passer la loi Travail en force en dernière lecture à l'Assemblée. "On aurait tort de croire le débat clos avec l’adoption de la loi Travail. Il ne fait au contraire que commencer. Nous y prendrons toute notre part", avertissent-ils.

    Voici la tribune des 58 députés : "Ce mercredi 20 juillet, la loi Travail a donc été définitivement adoptée. Au cœur de l’été, il ne faut pas lâcher,mais continuer à dire pourquoi ce fut le moment le plus insupportable de ce quinquennat pour qui ne se résigne pas à la dégradation des droits des salariés français et au déni de démocratie.

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  • Jean-Marie Le Guen, invité de RTL le 22 juillet 2016


    Jean-Marie Le Guen, invité de RTL le 22 juillet... par rtl-fr