REFLEXIONS
Le Printemps Républicain - Renouveau républicain et lutte sociale par Denis Collin
On accuse souvent les défenseurs de la République d’être obnubilés par les principes politiques et d’être, du même coup, aveugles aux questions sociales. La République ne serait qu’une abstraction camouflant toutes sortes de vilenies concoctées par les classes dominantes, affirment les plus critiques les plus virulentes. La République ne suffit pas, il faut aller plus loin, disent les mieux disposés à son endroit. Il est vrai que le mot « république » est employé à toutes les sauces et que les « valeurs de la république » sont si vagues qu’elles servent souvent d’étiquettes à des marchandises avariées. Mais il en va de même, hélas, d’une bonne partie du vocabulaire politique. Faut-il renoncer au socialisme au motif que bien des entreprises parmi les pires du siècle passé se sont couvertes de cet honorable drapeau ? Et que dire du communisme ? Alors pourquoi renoncer à ce beau mot de république ?
Libé - La supercherie antiraciste, Par Alain Jakubowicz, Président de la Licra
Lutter contre le racisme, c’est défendre l’universalité de nos valeurs, l’unité du genre humain. A l’exact opposé de l’offensive antirépublicaine actuellement à l’œuvre.
Des nouvelles du bunker, Par Paul Alliès
Ce samedi 9 avril se tenait un Conseil National du Parti Socialiste. Il était annoncé comme déterminant pour l'avenir de la Primaire à gauche. Il s'est conclu par la vote à l'unanimité d'une motion fixant les conditions de participation des socialistes. Cette unanimité ne reflète pas le débat qui s'est déroulé l'apres-midi à huis clos et laisse perplexe sur la suite.
Préalable aux « débats identitaires »: jacobinisme, bonapartisme et république. Par Vincent Présumey
Quand j'en aurai le temps, il faudra reprendre aussi, bien entendu, les questions relatives à l'islam, à l'islamisme, au voile, etc. Mais c'est délibéremment que je ne commence pas par là. Le degré élevé d'énervement et d'hystérisation qui caractérise ce type de « discussions » exige que certains concepts soient préalablement clarifiés.
Libé - Stop à l’uberisation de la société ! Par Ariel KYROU, Journaliste , Yann Moulier-Boutang, Essayiste, Bernard Stiegler, philosophe et Bruno Teboul, Directeur de l’innovation, de la recherche et du développement de Keyrus
La guerre des taxis contre la société Uber ne se résume pas au film des méchants archaïques contre les gentils modernes. Si l’économie participative met en danger nos structures sociales, elle peut aussi rendre possible une société plus solidaire.
Si la transformation néolibérale du modèle économique et social français a débuté fin des années 70, le projet El Khomri la renforce et représente une rupture du PS de sa base sociale.
Ce sont les plus vulnérables. Les enfants les plus démunis, loin d’être aidés ou protégés, voient leur situation se
dégrader. Conditions de vie, santé, éducation,
bien-être… les 10 % des enfants les plus pauvres sont de plus en plus laissés pour compte dans les pays riches, selon l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance. A de rares exceptions près, les progrès en vue de
réduire les inégalités entre les enfants sont faibles, relève l’organisation internationale.
HOLLANDE
Exercice fascinant. On l’enterre, il sort du sable et se réinstalle dans l’arène à sa façon : pugnace, mais jamais agressif.
François Hollande tel qu’en lui-même. Interrogé par David Pujadas, souvent malmené par Léa Salamé, pris à partie par quatre Françaises et Français qui connaissaient leur affaire, le chef de l’Etat n’a rien lâché, jeudi 14 avril soir, au cours de l’émission « Dialogues citoyens » sur
France 2.
Trois millions et demi de Français ont écouté le Président jeudi soir à l'occasion de l'émission «Dialogues citoyens» sur France 2. Un score relativement faible pour le chef de l'Etat, qui a égrené les réformes déjà engagées sans apparaître comme un leader visionnaire.
François Hollande était l’invité de l’émission « Dialogues citoyens », sur
France 2, jeudi 14 avril. Le président de la République a répondu aux questions de quatre Français : une patronne de PME, la mère d’un djihadiste mort en
Syrie, un électeur du
Front national, un étudiant participant à Nuit debout. Voici les principaux points à en
retenir.
L’intervention télévisée du président de la République,
François Hollande, jeudi 14 avril dans le cadre de l’émission « Dialogues citoyens » sur
France 2, a été − sans surprise − diversement accueillie par la classe
politique. Alors que le chef de l’Etat doit
faire face à de nombreuses critiques dans son propre camp, certains de ses fidèles ont loué son courage et sa ténacité, ses détracteurs ont, eux, insisté sur son absence de ligne directrice et sa naïveté quant à la situation réelle du pays.
Le président de la République a assuré, jeudi soir, au cours de l'émission «Dialogues citoyens» sur France 2, que Rachid Abou Houdeyfa était poursuivi et son lieu de prière fermé. Ce qui est faux.
Interrogé par les journalistes de l’émission « Dialogues citoyens » sur le chômage, au plus haut en France, François Hollande a affirmé que « le taux de chômage en France [était] dans la moyenne européenne et celui des jeunes sous la moyenne européenne ».
Pourquoi c’est faux
Or, comme l’a aussitôt souligné la journaliste Léa Salamé, le taux de chômage des moins de 25 ans était, en février 2016, de 24,6 % en France, alors que la moyenne est de 19,4 % dans l’Union européenne, selon Eurostat. Cet écart de cinq points est bien plus important que pour le taux de chômage, où la France est se situe à 1,3 point au-dessus de la moyenne européenne.
PRIMAIRE
La gauche est-elle morte ? Moribonde ? Ou en sursis, promise à une prochaine disparition ? C’est la vraie question posée par cette primaire citoyenne qu’un groupe de militants et d’intellectuels a proposée
et que Libération a popularisée.
Europe, écologie, modèle social... Le 16 avril, au Théâtre de la porte Saint-Martin, Libération organise une journée de débats et d'échanges sur les enjeux de l'élection présidentielle. Pendant une semaine nous publions les contributions des principaux participants. Aujourd'hui Yannick Jadot.
Libé - Le PS dit «oui» à la primaire
Le PS prend la main. Samedi, lors du Conseil National, le parti a voté une résolution à l’unanimité : «Le Parti socialiste a fait part de son souhait, conforme aux statuts, d’une primaire citoyenne sans préalable et sans préjugés, rassemblant toutes les gauches pour battre la droite et l’extrême droite qui ne peuvent représenter un avenir pour la France.»
Le Lab - Christian Paul affirme qu'il "y aura plusieurs socialistes" candidats à la primaire (voire au premier tour en 2017)
Contrairement à celle de la droite, on connaît encore peu de candidats officiels à une éventuelle primaire de la gauche. Si EELV et le PS ont tous deux acté, ce week-end, le principe d'un scrutin préalable à la présidentielle (dans des termes si éloignés qu'il semble toutefois compliqué que cela advienne réellement, sans même parler du refus du Parti de Gauche et du PCF), restent à déterminer les règles concrètes de cette compétition. En particulier en ce qui concerne l'identité et les étiquettes des candidats.
France 5 - Replay - Tout le monde veut sa primaire - C dans l'air
Après le vote du Conseil national du parti socialiste approuvant à l’unanimité le projet d’une « primaire citoyenne » de « toute la gauche », il semble que la machine socialiste avance désormais en plein brouillard. Car si les socialistes réfléchissaient une seconde sur leur proposition, ils se rendraient compte qu’elle pourrait détruire leur propre parti si elle était mise en application. Certes, nous répondra-t-on, tout ceci est un jeu de poker menteur ; personne ne veut de cette primaire et elle n’aura pas lieu.
Le Monde - Primaire de la gauche : où en est-on ?
Le 11 janvier,
dans les colonnes de Libération, une cinquantaine de
personnalités lançaient un appel pour l’organisation d’une
« primaire des gauches et des écologistes ». Trois mois plus tard, l’idée,
approuvée par deux Français sur trois (sondage OpinionWay), a fait son chemin à gauche. Le
Parti socialiste a d’ailleurs
approuvé le principe d’une primaire, en vue de l’élection présidentielle de 2017, lors d’un conseil national, samedi 9 avril. Reste maintenant à s’accorder sur ses modalités. Participation ou non de
François Hollande, programme commun, modalités du scrutin… Les désaccords ne manquent pas, à tel point que le processus semble finalement
avoir peu de chances d’aboutir.
Le conseil national du Parti socialiste a approuvé, sous conditions, le principe d’une primaire à gauche pour 2017. Ce scrutin, s’il se tient, concernerait-il le président sortant, François Hollande ? « Il passera par la primaire s’il le souhaite », a tranché Jean-Christophe Cambadélis, interrogé lundi 11 avril sur France Info.
Le Lab - Bruno Le Roux "n’imagine pas que François Hollande puisse avoir envie d'un autre candidat que lui en 2017"
COMME UNE ÉVIDENCE - Dans les couloirs du Parti socialiste, le projet d’une primaire à gauche commence petit à petit à faire son chemin. Ce samedi 9 avril, le PS s’est rassemblé pour définir les grandes lignes du scrutin avec notamment sa date, fixée pour la fin 2016. Reste encore une question à régler : savoir si un ou plusieurs candidats socialistes pourront se présenter au scrutin.
BAP
Et si on la prenait au mot, cette Belle Alliance populaire, qui, selon son promoteur, Jean-Christophe Cambadélis, veut
« dépasser le PS » pour
fonder une
« fédération de la gauche de transformation », avec pour objectif d’
« élaborer une alternative au libéralisme ambiant et au nationalisme montant »
Ce mercredi, le premier secrétaire du PS lance sa «Belle Alliance populaire», entre politiques, associatifs, syndicats et société civile, en vue de la présidentielle de 2017.
FranceTVinfo - Trois questions sur la "Belle alliance populaire", le mouvement lancé par le Parti socialiste
Après le parti "En marche" d'Emmanuel Macron, voici la "Belle Alliance populaire". Mercredi 13 avril, le PS a officiellement lancé son nouveau mouvement, destiné à rassembler la gauche en vue de l'élection présidentielle de 2017. Réunis dans le Paname Café du 11e arrondissement de Paris, plusieurs personnalités politiques et de la société civile ont signé l'amorce d'un "grand rassemblement progressiste".
NUIT DEBOUT
Le Monde - Frédéric Lordon, les mots de Nuit debout
.... Puis vient le tour de Frédéric Lordon. « On ne tient pas éternellement une société avec BFM, de la flicaille et du Lexomil ! », lance l’économiste. Un discours applaudi par une foule nombreuse, où se mêlent étudiants, militants, mais aussi curieux. Car l’économiste est devenu une figure incontournable de la contestation sociale née autour de la mobilisation contre le projet de loi El Khomri.
Regards - Nuit debout : comment dépasser l’expérience citoyenne dans un projet politique ?
Occupy Wall Street a montré les risques de dispersion qui menacent les mouvements sociaux quand le formalisme démocratique l’emporte sur la formulation d’objectifs politiques. La Nuit debout devra trouver les moyens d’aller au-delà de l’occupation…
Le Figaro - #NuitDebout : Indignados à la française ou Veilleurs de gauche ?
Gaël Brustier analyse le mouvement social naissant #NuitDebout . Il y voit des points communs avec celui des Veilleurs et surtout des Indignados.
LANCEURS D'ALERTE
Libé - Lanceurs d'alerte : les pistes du Conseil d'Etat
La plus haute juridiction administrative vient de publier une étude consacrée au «droit d'alerte». Qui juge le cadre législatif actuel largement insuffisant, et préconise de définir un «socle commun» plus précis et protecteur.
LAICITE
Voile à l'université : Valls pas suivi par ses ministres
L'envie du Premier ministre exprimée dans Libé de légiférer sur le port du voile à l'université a déclenché des réactions hostiles à gauche, même au sein du gouvernement. Sur Twitter, les étudiants pointent les vrais problèmes de l'enseignement supérieur.
CANNABIS
FranceTVinfo - Faut-il légaliser la consommation de cannabis ?
Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a relancé le sujet, lundi, en appelant le Parti socialiste à "ouvrir un débat sur la fin de la prohibition du cannabis".
L'Obs - Dépénalisation du cannabis : le gouvernement (r)ouvre le débat... et le referme aussitôt
Ou comment "ouvrir un débat"... pour le clore aussitôt. Ce lundi 11 avril, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen a répété son souhait de voir le Parti socialiste engager le débat sur la "fin de la prohibition" du cannabis. Une sortie qui a provoqué un malaise à gauche et un tollé dans l'opposition qui crie à l'"enfumage".
L'Humanité - Le peuple demande du pain. Qu’on lui donne de l’herbe dit Jean-Marie Le Guen
Jean-Marie Le Guen est ministre en charge des relations avec le Parlement. C’est aussi l’un des plus farouches défenseurs de la politique de Manuel Valls, plaidant volontiers en faveurs d’une alliance des socialistes avec une partie de la droite. Il faut avoir cela en tête pour analyser ses propos en faveur de la dépénalisation de la consommation du cannabis. Mais pas que. Le Guen a parlé trois jours avant une émission de télévision que l’on annonce difficile pour France Hollande jeudi soir sur France 2. Et c’est en tenant compter de ce rendez-vous, qu’il faut lire entre les lignes les propos tenus par Le Guen lundi soir sur BFMTV.