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  • OFCE - Des faubourgs de Londres à l’embrasement mondial : une brève histoire des émissions Par Aurélien Saussay

    16 décembre 2015

    Une nouvelle carte interactive des émissions mondiales de CO2 de 1750 à 2010 permet de mieux comprendre les responsabilités historiques des différentes régions du globe dans la crise climatique.

    La COP 21 s’est conclue le 12 décembre 2015 sur un accord historique. Alors que 195 pays viennent de s’accorder sur la nécessité de limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés à la fin du siècle, c’est le moment de revenir en arrière sur l’histoire des émissions de CO2 depuis le début de la révolution industrielle. Jusqu’à la fin des négociations, la question de la responsabilité historique des différents pays est restée l’un des principaux obstacles sur le chemin d’un accord mondial sur le climat. Les pays émergents, d’industrialisation récente, et les pays en voie de développement qui entament tout juste leur décollage économique refusent avec raison de fournir des efforts comparables aux pays développés.

    Ce sentiment est validé par une nouvelle carte interactive retraçant 260 années d’émissions de CO2 issues de la combustion d’énergie fossile et de la production de ciment à la surface de la planète[1]. Cette carte permet d’explorer les émissions de chaque pays et leur répartition dans l’espace au cours des deux derniers siècles de façon interactive, tant dans leur totalité que par habitant. Elle permet également de suivre l’évolution des émissions mondiales et la consommation progressive du budget carbone permettant de limiter le réchauffement en deçà de 2 degrés.

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  • Paul Alliès - La conversion politique de François Hollande

    Son dernier « coup » semble vitrifier la scène politique toute entière. Hollande, usant des ressources institutionnelles du présidentialisme, serait en train de réussir une opération de survie pour les Présidentielles de 2017. Et s’il était en train de se reconvertir, de passer à droite tout simplement ?
     

    Il existe une tradition en sciences sociales et politiques, assez ravageuse : celle de l’explication psychologique et stratégique. Elle s’est appliquée à l’analyse d’un singulier phénomène dans les années 1930, celui de la conversion de nombre de dirigeants socialistes et communistes de premier ordre à « l’esprit » de ce temps. Ils ont ainsi œuvré efficacement à l’avènement de Vichy. Et selon cette tradition explicative, ils le firent en raison de qualités spécifiques : maitrise de la ruse, sens de la manœuvre, qualités de chef, intelligence stratégique des rapports de force... Leurs familles politiques seraient restées elles, intactes ; elles auraient ainsi immunisé la France d’alors contre le fascisme véritable et les convertis n’auraient été que de vulgaires aventuriers.

    Plusieurs historiens et politistes (Paxton, Sternhell, Dobry…) ont fait litière de cette approche à la fois paresseuse et rassurante. Ils ont privilégié l’histoire sociale du politique et les caractères sociologiques de la conversion dans ces années-là. Ils démontrent comment elle se caractérise par un démantèlement de l’appareil d’interprétation de la réalité, de la « conscience discursive » de l’intéressé. Laurent Kestel, au terme d’une analyse de la stupéfiante trajectoire de Jacques Doriot (« La conversion politique ». Editions Raisons d’agir. 2012) en tire, au-delà de son cas et objet d'études,  de contemporaines conclusions; il dit bien que « ni la longévité des partis politiques, ni la persistance d’un système de partis ne sont nécessairement les meilleurs gages d’un solide ancrage des idées dans un camp. Les conversions sont aujourd’hui le fait d’organisations qui, sous l’influence de nombreux facteurs (changement du profil sociologique des cadres, des militants, des adhérents, etc…) réussissent de véritables coups de force idéologique. » Cette histoire a partie liée à ce que Foucault nommait les « rituels de pouvoir ».

    Nous en sommes là. François Hollande use et abuse de deux moyens qui n’existaient pas sous la III° République: la toute puissance du chef de l’Etat et l’élection présidentielle. La première se concentre (voir les ahurissants propos de Manuel Valls et Christiane Taubira) dans la « parole présidentielle » érigée en infaillibilité pontificale par un gouvernement rayé de la carte. La seconde, toujours vantée comme la « reine des batailles»  permet d’imaginer Hollande comme un chef par défaut, le seul à pouvoir gagner contre Le Pen en 2017 malgré un bilan social, économique et culurel désastreux.

    Tout cela se fait au prix d’une révision historique des principes fondamentaux de la République et de la production d’un dispositif militaro-policier sans précédent depuis Vichy. Quelques députés, aussi pathétiques que zélés dans l’accompagnement de ce renversement, proposent déjà de faire ratifier cette « ultime rupture » (comme la qualifie justement Edwy Plenel), par référendum. Nous aurons donc bu la coupe de l’illusion démocratique de la V° République jusqu’à la lie : grâce à elle, François Hollande serait en passe de réussir sa conversion à droite. Il incombe à tous les démocrates, à la société civile et bien sûr à la Gauche de rester fidèles à eux-mêmes en imaginant une autre République.

  • Observatoire des inégalités - Encore un Noël au goût amer pour les catégories populaires

    19 décembre 2015 - Noël sera l’occasion d’un immense déballage. Les plus aisés ne connaissent pas la crise, alors qu’une partie de la population décroche. Un contraste de plus en plus saisissant. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    Les fêtes de fin d’année seront l’occasion d’un immense déballage. Téléphones et tablettes seront des invités de marque. Dès novembre, les catalogues de jouets ont ouvert le bal. Début décembre, les rues se sont illuminées, les « marchés » de Noël se sont installés et la chasse aux cadeaux a commencé.
    Comment une telle frénésie de consommation est-elle possible dans un pays frappé de plein fouet par une crise d’une ampleur inégalée, où le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de deux millions depuis 2008 selon Pôle Emploi ?

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  • France Culture - Cinq réflexions sur l'avenir (1/5) : Comprendre est-ce excuser?

    Nous reviendrons toute cette semaine sur les évènements très violents du 13 novembre, pour essayer d'envisager l'avenir qui s'offre à nous après ça. Pour ouvrir cette série, puisque, tout du long, nous allons essayer de comprendre ce qui nous arrive, nous avons voulu poser la question : qu'est-ce que comprendre? Question d'apparence scolaire, mais qui semble fondamentale puisqu'on voit ressurgir dans les médias et discours politiques la critique d'une prétendue "culture de l'excuse" qui serait véhiculée par les sciences sociales.

    Débat entre le sociologue Bernard Lahire, qui publie en réponse aux accusations de "sociologisme" et de "culture de l'excuse" un plaidoyer pour les sciences sociales et le chroniqueur Brice Couturier. 

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  • François Kalfon, invité politique (21.12.15)


    François Kalfon, invité politique (21.12.15) par radioclassique

  • OFCE - Plan Juncker : donnez-moi un levier et je soulèverai le monde par Aurélien Saussay

    16 décembre 2015

    Dans son récent rapport annuel sur la croissance en Europe, l’Annual Growth Survey 2016, la Commission européenne se félicite des avancées réalisées au cours de l’année écoulée dans la mise en place du Plan Juncker. Lancé au premier semestre 2015, ce plan vise à mobiliser 315 milliards d’euros de 2015 à 2017 afin de compenser le déficit d’investissements privés comme publics dont souffre l’Union européenne depuis la crise de 2008. Le plan Juncker est le troisième pilier de la stratégie européenne (avec les réformes structurelles et la discipline budgétaire), et l’atout maître de la « commission de la dernière chance » selon l’expression du Président Juncker.

    Les premières annonces avaient suscité l’espoir que les projets financés dans le cadre du Plan pourraient faire exception à la discipline budgétaire européenne – discipline en partie responsable de l’effondrement de l’investissement en Europe depuis la crise des dettes souveraines. Il n’en est rien : ces investissements ne découleront pas de l’application d’une règle d’or des finances publiques dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance appelée par beaucoup. En réalité, seuls 21 milliards sont mobilisés conjointement par le budget européen – donc les pays membres – et la Banque européenne d’investissements (BEI). C’est l’effet de levier qui doit ensuite venir multiplier cette mise de départ pour remplir les objectifs du Plan. D’après les projections de la Commission, les 21 milliards initiaux donneront lieu à 63 milliards de prêts (x 3), qui devraient à leur tour entraîner le secteur privé à réaliser les 315 milliards d’investissements annoncés (x 5, soit au total x 15).

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  • La Tribune - Leroy Merlin et Techshop ouvrent à Lille le plus grand atelier collaboratif d'Europ

    Leroy Merlin vient d'annoncer l'ouverture à Lille fin 2016 d'un atelier collaboratif de création et de fabrication ("fab lab") qui sera mis à la disposition des professionnels et du grand public sur un espace de 2.400 mètres carrés. L'enseigne de bricolage du groupe Adeo monte ce projet en partenariat avec l'américain TechShop, pionnier de la création de ce type d'atelier, l'Université Catholique de Lille et EuraTechnologies. Elle va y investir plus de 3,4 millions d'euros.  Ce lieu sera à la fois un espace de coworking et un fablab propice à la création et accessible à tous sous forme d'abonnements.

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  • Slate - Podemos, ou la stratégie trop politique d’un parti en panne de fraîcheur, Fabien Escalona

    La stratégie hégémonique de Podemos semble avoir marqué le pas. Même si son score sera sans doute important, son discours a perdu en originalité et s’est coupé des mobilisations concrètes auxquelles il offrait un débouché.

    À quelques jours des élections générales en Espagne, qui ont lieu le 20 décembre, les sondages témoignent d’une ascension de Podemos, qui apparaît comme un rattrapage après une spirale assez négative depuis plusieurs mois. Début novembre, une enquête du Centro de Investigaciones Sociologicas (CIS) avait même enregistré le point bas de ce reflux, en accordant seulement 10,8% au parti de Pablo Iglesias. Ce chiffre était certes proche des résultats réels obtenus par Podemos lors de sa percée aux européennes de 2014 et des scrutins régionaux et locaux tenus entre temps. Il était cependant loin (tout comme les derniers sondages) des pointes à 25% enregistrées en début d’année, et surtout en dessous des espérances formulées par Iglesias lui-même, qui prétendait un temps conquérir le pouvoir par ses propres forces.

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  • Marie-Noelle Lienemann, invitée politique (23.12.15)


    Marie-Noelle Lienemann, invitée politique (23... par radioclassique

  • OFCE - Que nous apprennent les données macro-sectorielles sur les premiers effets du CICE ? Evaluation pour la période 2014-2015t2 Par Bruno Ducoudré, Eric Heyer et Mathieu Plane

    A la suite de la remise du Rapport Gallois sur le Pacte de compétitivité pour l’industrie française, le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) a été instauré par la loi du 29 décembre 2012. Il s’agit d’un crédit d’impôt qui permet à une entreprise de déduire de son impôt sur les bénéfices une somme égale à 6 % des salaires bruts (hors cotisations sociales patronales) versés aux salariés dont la rémunération est inférieure ou égale à 2,5 fois le SMIC.

    Dans une étude que nous venons de publier (Document de travail OFCE, n° 2015-29), nous utilisons l’information contenue dans les comptes nationaux trimestriels jusqu’au deuxième trimestre 2015 pour 16 branches de l’économie française afin d’obtenir une première analyse des effets du CICE sur l’économie.

    Les premiers résultats indiquent que le CICE contribuerait depuis sa mise en place à deux effets significatifs concernant les salaires et l’emploi. Les branches ayant reçu le plus de CICE ont vu une augmentation relative de leurs salaires et davantage de créations ou de sauvegardes d’emplois. Nous trouvons également un effet relatif négatif sur les prix de valeur ajoutée (effet compétitivité-coût) mais cet effet nous semble plus fragile à ce stade, car il nécessite pour être significatif d’exclure trois branches de l’estimation (secteur non marchand, services à la personne, services immobiliers).

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  • PS : "L'idée est de faire une alliance populaire, et non pas de créer un nouveau parti"

    Invitée du 14/17 de LCI, pour parler des élections régionales, la porte-parole du PS Corinne Narassiguin a expliqué que le PS n'allait pas changé de nom. "Ce n'est pas une bonne idée. Le Parti socialiste est porteur d'une histoire", a-t-elle déclaré.