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Pour Bernard Maris
Hélène Fresnel : Journaliste, la dernière compagne de Bernard Maris cosigne un documentaire, en hommage à l’économiste iconoclaste.Elle est amoureuse, Hélène Fresnel. Et on la trouve bien comme ça. Elle nous reçoit dans son appartement du IXe arrondissement. Avec sa coupe courte, la nuque blonde, le visage mutin, la silhouette gracile. Elle nous installe côté cuisine et sert le café dans des mugs Charlie Hebdo. «Ça ne vous dérange pas ?» elle demande. Va pour la tasse de Bernard. Il ne lui reste plus que ça, à Hélène Fresnel, de la douceur. Que ça en devient frappant.Economiste, membre de l'association Attac et du Conseil général de la Banque de France, professeur d'université, rédacteur en chef et journaliste à Charlie-Hebdo, homme politique, chroniqueur sur France-Inter, acteur, essayiste et romancier, Bernard Maris menait plusieurs vies à la fois avant d'être assassiné le 7 janvier 2015. Hélène Risser et Hélène Fresnel dressent son portrait, illustrés par les nombreux témoignages de ses proches, anciens collaborateurs et amis.Huit auteurs se sont associés pour rendre hommage à Bernard Maris, assassiné le 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo. Un livre* touchant qui éclaire la personnalité aux multiples facettes de cet économiste, universitaire et homme de médias non-conformiste. -
Face à la crise, les monnaies locales complémentaires se multiplient
Issues des mouvements altermondialistes et écologiques, les monnaies locales complémentaires (MLC) séduisent de plus en plus les Français. A quoi servent-elles ? Pourquoi essaiment-elles aux quatre coins de la France ? Décryptage.
On les dit parfois « sociales », « parallèles » ou « solidaires »… Mais qu’elles soient créées à l’échelle d’un quartier, d’une ville ou d’une communauté d’agglomérations, les monnaies locales reposent toutes sur le même principe. L’idée ? Proposer une monnaie complémentaire à l’euro, émise et gérée par les citoyens, qui n’a pas de cours légal et n’est pas soumise à la spéculation.
Si elles connaissent un véritable boom dans l’Hexagone suite à la crise financière de 2007, les monnaies locales complémentaires ne sont pas un phénomène récent. Étroitement liées à l’histoire économique mondiale, elles fleurissent partout dans le monde depuis le début du XXème siècle, toujours en contexte de crise, et témoignent aujourd’hui d’un changement de paradigme qui prend de plus en plus d’ampleur : la perte de confiance dans les grandes institutions au profit d’une solidarité locale.
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Déchéance de nationalité : le PS se déchire
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Des militants PS saisissent la haute autorité du parti sur la déchéance et des propos de Valls
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Le Monde - Démilitarisons notre lecture des textes sacrés, Jean-Christophe Attias, historien
Belles âmes laïques, pieux « a-théologiens », vous pouvez toujours rêver. Ce n’est pas demain que l’on expurgera la Bible ni qu’on la mettra au pilon. Il va falloir faire avec elle et avec ceux qui croient que Dieu y parle. Or la Bible, oui, est le grand livre des massacres. La Bible est violente. Ni plus ni moins que la vie. Bien sûr, décrire la violence est une chose. La prescrire et l’exalter en est une autre. C’est précisément là que le bât blesse. Le Dieu de la Bible est une brute. Il aime le sang des batailles. Il aime le sang des sacrifices : celui des animaux, celui d’Isaac aussi (épargné quand même in extremis). -
Déchéance de nationalité et recomposition : Jean-Pierre Mignard répond aux questions de David Doukhan
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Laurent Baumel sur LCI ce mardi
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The Dissident- Etat islamique : le choix politique du Djihad universel
Pierre Piccinin da Prata, rédacteur en chef du Courrier du Maghreb et de l’Orient, reporter de guerre et ancien otage en Syrie, revient sur les attentats du 13 novembre 2015 et apporte son éclairage sur la nature de l’Etat islamique et sur les ambitions de ses combattants. Entretien.
The Dissident : Quelle a été votre première réaction quand vous avez appris les attaques terroristes qui ont touché Paris le 13 novembre dernier ? Selon vous, étaient-elles prévisibles ?
Pierre Piccinin da Prata : Bien évidemment, quand un de nos correspondants à Paris m’a téléphoné, dès après que les premiers coups de feu ont été tirés, et m’a dit que « quelque chose était en train d’arriver, et probablement en rapport avec la guerre en Irak et en Syrie », j’ai eu un instant froid dans le dos. On a beau s’y attendre, c’est toujours saisissant d’émotion…Mais, très vite, l’analyste reprend le dessus et, bien sûr, il n’y a pas eu de surprise.
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Gilles Kepel: La France, «premier exportateur de jihadistes vers le Moyen-Orient»
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Le Monde - Contre la constitutionnalisation de la frénésie sécuritaire Par un collectif de juristes universitaires
Depuis les attaques meurtrières du 13 novembre, discours et politiques purement sécuritaires ne cessent de prospérer. Le 16 novembre, dans la foulée des premières interpellations et perquisitions, le Ministre de l’intérieur annonçait : « Que chacun l’entende distinctement : ce n’est qu’un début. La riposte de la République sera d’ampleur. Elle sera totale ». Depuis lors, la surenchère n’a pas cessé. Après la rhétorique guerrière brandie par le président François Hollande contre l’organisation Etat islamique, le « redoublement des frappes militaires » françaises en Syrie, plus de 2 500 perquisitions et 350 assignations à résidence, voilà maintenant l’annonce d’une réforme constitutionnelle. Il s’agirait de graver dans la Constitution le recours à l’état d’urgence mais aussi la déchéance de nationalité contre les Français possédant deux nationalités définitivement condamnés pour un délit ou crime constituant un acte de terrorisme ou une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation. En quoi cette modification de la Constitution envisagée dans l’urgence, sans réflexion véritable, est-elle à même de dissoudre la « menace terroriste » ? N’est-elle pas plutôt un énième coup porté à l’état de droit et aux libertés fondamentales que la Constitution est précisément censée garantir ?