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Actualités socialistes - Page 771

  • Sélection été : Non Fiction - Le retour des utopies locales ? Entretien avec Mathieu Rivat

    Dans Ces maires qui changent tout. Le génie créatif des communes  , Mathieu Rivat propose une mise en récit des initiatives écologiques et sociales de plusieurs maires de différentes communes françaises, de tailles et de régions diverses : Puy-Saint-André (Hautes-Alpes), Trémargat (Côtes d’Armor), Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), Ungersheim (Haut-Rhin), Grenoble (Isère) et Paris (en particulier dans les quartiers du XVIIIe arrondissement). Ces exemples de « maires courage », allant souvent contre les tendances « naturelles » de l’économie mondialisée, même s’il ne s’agit pas à proprement parler de « modèles » à suivre, proposent, selon l’auteur, des solutions, à des échelles très variables, pour des innovations sociales et écologiques, laissant davantage de place à la pratique démocratique et à des dynamiques de changement local, dans un contexte de paralysie institutionnelle des Etats, voire de fatalisme face aux puissances économiques globales. Aussi, comme le dit simplement Mathieu Rivat dans son livre , « dans un monde où nous avons délégué aux institutions, au marché et aux multinationales, pour des raisons de rationalisation et d’organisation, des choses aussi vitales que de préparer sa nourriture, construire sa maison, se soigner, certaines des expériences de ce livre montrent qu’il est possible de réduire cette dépendance en matière écologique, et de le faire ensemble. Pas sur un mode survivaliste où le local se réduirait à soi-même, mais en se fondant sur des valeurs et des principes d’entraide, de coopération, de convivialité, et les mairies peuvent y jouer un rôle ».

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  • Fondation Jean Jaurès - Lutter contre l’homophobie : un enjeu de politique publique

    À l’occasion de la Marche des fiertés parisienne et suite à l’enquête de la Fondation Jean-Jaurès et la Dilcrah sur l’homophobie dans la société française, Flora Bolter, politiste et militante associative, et Denis Quinqueton, ancien président de l’association HES – Socialistes LGBT+, en livrent les grands enseignements et présentent les différents axes des futurs travaux de l’Observatoire LGBT+, qu’ils codirigent à la Fondation Jean-Jaurès.

  • Sélection été : Jean-Marie Harribey, 120 000 fonctionnaires priés de partir… où ? (03/02/2018)

    Le 1er février 2018, le gouvernement a annoncé son intention de réformer de fond en comble la fonction publique, notamment en supprimant 120 000 emplois publics d’ici la fin du quinquennat. Au nom de la baisse des dépenses publiques de 3 points de PIB, d’une « gestion contemporaine » de l’action publique et d’une réorganisation « comme le font les entreprises », dixit le président.

    Posons quelques questions de simple logique, pour ne pas dire de bon sens. La première qui vient à l’esprit est : où iront ces ex-fonctionnaires répondant à l’aimable invitation de déguerpir ? Est-ce que les emplois privés existent pour les accueillir sur le champ ? Pendant l’année 2017, alors que le retour de la croissance économique à 1,9 % a été fêté dans tous les médias, les 250 000 emplois créés n’ont entrainé pratiquement aucun recul du chômage et les emplois non pourvus sont restés au même point (les estimations vont de 200 000 à 330 000). Cela veut donc dire qu’il n’y a aujourd’hui pas de grande place pour intégrer les fonctionnaires reconduits à la porte. À la porte de nulle part. Et cela continuera, car, sans réduction du temps de travail, la productivité horaire du travail progressant presque au même rythme que la production, il y a peu de marges de manœuvre pour créer un nombre d’emplois suffisant.

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  • L'Aurore - Laurent Bouvet : Vous avez dit idéologie ?

    La chute du Mur de Berlin en 1989 a relancé le débat sur la « fin des idéologies » qui a déjà eu lieu au tournant des années 1950–1960. La fin du communisme dans sa formule originelle, soviétique, et son évolution dans les pays s’en réclamant encore (Chine notamment) a toutefois ouvert un moment nouveau de l’histoire contemporaine qui apparaît à bien des égards comme celui du triomphe d’une seule Weltanschaung (conception du monde), celle d’un capitalisme lié à la démocratie libérale. On aurait pu croire que le caractère lui-même profondément idéologique de cette victoire marquait la fin de « l’ère des idéologies » ainsi que l’a nommée Claude Lefort. Aujourd’hui, face au double défi de l’islamisme et du national-populisme, il n’est pas du tout certain que non seulement nous en ayons fini avec les idéologies mais que ce qui a fait le succès de la démocratie libérale liée au capitalisme soit de nature à pouvoir l’emporter à nouveau.  

    --   L’idéologie est née comme concept philosophique avec le marxisme (en particulier dans les écrits du « jeune Marx » tels que Critique de la philosophie du droit de Hegel, Manuscrits de 1844, L’Idéologie allemande). L’idéologie apparaît alors comme une « pensée théorique qui croit se développer abstraitement sur ses propres données, mais qui est en réalité l’expression de faits sociaux, particulièrement de faits économiques, dont celui qui la construit n’a pas conscience, ou du moins dont il ne se rend pas compte qu’ils déterminent sa pensée. Très usuel en ce sens dans le marxisme » (Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie).

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  • Sélection été : Non Fiction, Le difficile apprentissage du gouvernement des hommes par les hommes (Marcel Gauchet)

     L'avènement de la démocratie est une quadrilogie de Marcel Gauchet, historien et philosophe, directeur d’études à l’EHESS et rédacteur en chef de la revue Le Débat. Elle a la double ambition de constituer, à la fois, une histoire philosophique du XXe siècle et une théorie de la démocratie. Elle se situe à la suite de son maître livre, intitulé le Désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion. Dans cet essai, Gauchet relatait le processus de sortie de la religion qui nous conduit à un monde où les hommes ont comme gageure de se gouverner eux-mêmes.

    La création du monde moderne procèderait d’une substitution d’un mode de fondation à un autre : d’une fondation magico-théologique et transcendante à une fondation rationnelle et immanente. Il s’avère, en réalité, que c’est le monde le plus problématique et complexe à maîtriser qui soit. D’où l’enjeu de retracer ce chemin, parsemé d’obstacles et ponctué par des crises. In fine, la modernité se révèle un problème par rapport à elle-même.

    Résumé des épisodes précédents

    Le premier volume du triptyque, La révolution moderne, s’apparente à un prologue. Marcel Gauchet y dessine le contexte ; il synthétise la révolution de l’autonomie qui s’affirme, entre le XVIe siècle et 1880. Mais, il s'emploie, en premier chef, à cerner, depuis une triple perspective politique, juridique et historique, les trois composantes spécifiques du monde désenchanté. De là la singularité de la démocratie qui procède de la combinaison de ces trois éléments, qui s’avèrent, aussi, son problème.

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  • Sélection été : Fondation Jean Jaurès, Rémi Lefevre, Après la défaite. Analyse critique de la rénovation au Parti socialiste (2002-2007-2017) (07/02/2018)

    2002, 2007, 2017 : le Parti socialiste a subi trois grandes défaites ces quinze dernières années. À chaque fois, le même diagnostic. À chaque fois, la même réponse, qui tient en un mot : rénovation. En 2002 et 2007, les dirigeants socialistes ont donné le change sans changer la donne : le changement annoncé n’a pas été pas au rendez-vous. Qu’en sera-t-il en 2018, où la refondation a remplacé la rénovation ? Le parti dépassera-t-il l’incantation alors que son existence même est désormais en jeu ? Rémi Lefebvre propose ici une analyse critique des discours de l’organisation sur ses défaites.

    Le Parti socialiste a essuyé en avril et juin 2017 une double défaite historique. Le candidat socialiste Benoît Hamon est arrivé en sixième position à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, avec 6,36 % des suffrages exprimés. À l’issue des élections législatives, le groupe parlementaire socialiste, rebaptisé Nouvelle Gauche, a atteint un étiage historique, passant de 284 à 31 députés. Les conséquences de la défaite sont immédiates et tangibles. Le 19 septembre, l’annonce est faite de la vente du siège de Solférino. Le financement public du parti passe de 27 millions d’euros entre 2012 et 2017 à 7 millions[1]. Un vaste plan social touchant plus de la moitié des permanents du parti est annoncé en octobre. De nombreux militants quittent le parti. Cette « débâcle » est-elle comparable à d’autres épreuves électorales que le Parti socialiste a connues au cours de sa longue histoire ? Historiens, observateurs et dirigeants politiques ont évoqué ces derniers mois les précédents historiques de 1969, 1993 ou 2002. Depuis plus de cent ans, le socialisme français a traversé des crises innombrables et s’est relevé de situations politiques particulièrement critiques. Cette résilience organisationnelle nourrit un imaginaire de « la renaissance » et de l’« éternelle » refondation du Parti socialiste. Elle fonde les espoirs d’une partie des dirigeants socialistes qui pensent que la crise n’est que transitoire, que le PS peut retrouver son espace politique et que le balancier qui assurait jusque-là la place centrale du Parti socialiste à gauche peut le restaurer dans son statut de parti de gouvernement[2].

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  • L’aurore, pour imaginer la République que nous voulons.

    L'aurore est un lieu de réflexion et de débat, ouvert à tous les citoyens engagés. Pourquoi créer un nouveau think tank aujourd’hui ? Parce que les crises – politiques, sociales, économiques, culturelles, sécuritaires, migratoires – s’enchaînent et souvent se conjuguent, et qu’il faut développer une vision de long terme, dégagée de l’immédiateté, pour trouver de nouvelles clés de lecture.

    Parce que les cadres traditionnels d’exercice de la démocratie et de formation de l’opinion sont fragilisés et que tous, les citoyens comme les décideurs, ont besoin d’outils de compréhension pour redonner profondeur et perspective à la participation démocratique et à l’action publique.

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  • Sélection été : Alternatives économiques, Christan Chavagneux - Que faudra-t-il pour que les keynésiens abandonnent ? Des arguments solides !

    Avec son sens habituel de la provocation, Patrick Artus, l’économiste en chef de Natixis, vient de publier une petite note intitulée « Que faudra-t-il pour que les keynésiens abandonnent ? ». Suivent trois séries d’arguments, censés démontrer que la France est une économie où la demande ne peut plus jouer aucun rôle positif. Mais ils sont loin d’être convaincants.

    L’argument du taux de chômage naturel

    Premier argument, la France est proche du taux de chômage structurel, celui à partir duquel toute demande supplémentaire de main-d’œuvre n’aboutit pas, faute de gens formés, et se traduit par des hausses des salaires et des prix. Mettez plus de demande, nous dit Patrick Artus, et vous aurez plus d’inflation et pas moins de chômage.

    Le premier problème vient du fait que ce taux de chômage naturel n’existe pas dans la vraie vie. C’est une construction théorique des économistes. Récemment, Patrick Artus estimait ce taux de chômage naturel à 9 % (et la Commission européenne à plus de 9 %). Or, il vient de passer en France sous cette barre, sans le moindre signe d’inflation… Et pour l’économiste de l’OFCE Eric Heyer, il se situe en dessous de 7 %. Bref, il n’y a pas vraiment consensus des économistes sur le sujet.

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  • Sélection été : OFCE - L’expérimentation du revenu universel est-elle possible ? (20/01/2018)

    Par Guillaume Allègre, @g_allegre

    Dans une tribune intitulée « Revenu universel, l’impossible expérimentation », je souligne les limites des expérimentations en cours et à venir du revenu universel[1] : échantillons trop petits et non représentatifs, limites inhérentes au tirage au sort (absence des effets d’équilibre sur le marché du travail ; absence d’« effets de pair »[2]). Clément Cayol a répondu à ma tribune sur le site du Mouvement Français pour un Revenu de Base (« M Allègre : les expérimentations de revenu de base sont un chemin possible vers l’instauration »). Il propose d’expérimenter le revenu universel sur des « sites de saturation » (par exemple un bassin d’emploi). L’idée serait de choisir certains bassins d’emploi comme groupe de traitement (par exemple Toulouse et Montbéliard) et d’utiliser des bassins d’emploi qui ont des caractéristiques proches comme groupe de contrôle (Bordeaux et Besançon ?). En comparant les différences de comportement entre les deux groupes (en termes d’emploi, de temps partiel, de salaires…), on pourrait connaitre l’impact du revenu universel. Une telle expérimentation a lieu dans un village kényan.

    L’idée d’expérimenter sur un site de saturation peut paraître séduisante et répond à certaines de mes critiques (on peut mesurer les effets d’équilibre sur le marché du travail et les effets de pairs). Elle ne répond pas aux autres critiques : une telle expérimentation est par construction temporaire (or les individus ne réagiront pas de la même façon à une incitation temporaire qu’à une incitation permanente) ; on ne pourra pas expérimenter le côté financement du revenu universel (or le revenu universel coûte cher, il faudra le financer par exemple par un impôt sur le revenu, ce qui aura des effets sur les incitations financières à reprendre un emploi).

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  • Sélection été : « Arnaud Beltrame est un héros de la condition humaine », salue Jean-Luc Mélenchon

    Jean-Luc Mélenchon, député et chef de file de La France insoumise, a rendu hommage au gendarme Arnaud Beltrame, assassiné par le terroriste Radouane Lakdim à Trèbes vendredi 23 mars.

  • Sélection été - Mediapart : Mai 68 n'a pas duré qu'un mois - Charles Piaget

    Dix actrices et acteurs de 68 reviennent sur ces événements qui ont changé leur vie. Une série documentaire d'Olivier Besancenot, Florence Johsua et Tancrède Ramonet proposée par Temps Noir et Mediapart.

    Charles Piaget est une figure emblématique du mouvement autogestionnaire en France. En 1968, il est un des principaux animateurs de la CFDT à l’usine Lip de Besançon. Il est alors membre du Parti socialiste unifié (PSU). Aujourd’hui, il poursuit son engagement, principalement aux côtés des luttes de chômeurs.