Actualités socialistes - Page 564
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Points de retraite, points de permis et points Carrefour - Le Billet de Charline
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La Vie des idées - La politique est un art de vivre
À propos de : Valérie Gérard, Par affinités. Amitié politique et coexistence, Editions MF, Collection InventionsEt si, en politique, il fallait se laisser guider par nos affinités au lieu de vouloir construire un discours général et souvent trop lointain ? Et si la proximité avait plus de valeur que la vérité ? Valérie Gérard en fait l’hypothèse, dans un livre ouvert et stimulant.
Par affinités. Amitié politique et coexistence propose une réflexion, pour partie inspirée de la lecture de Hannah Arendt et Simone Weil, autour d’une thèse qui s’énonce simplement : en politique, il est non seulement fécond, mais entièrement légitime, de se laisser orienter par les « affinités ». Qui appuie ses positionnements politiques sur le seul raisonnement détaché court le risque d’errer plus gravement que celui qui accepte de se laisser guider par son attirance pour certaines personnes et certaines manières de vivre. Valérie Gérard présente ainsi la réflexion de l’ouvrage comme une manière de prendre à contre-pied une posture classique de la pensée philosophique : « j’aime Socrate, j’aime Platon, mais j’aime encore plus la vérité ». Tout au contraire, nous dit l’auteur, en politique, il est non seulement tentant, mais absolument fondamental de se laisser guider par la préférence pour les amis.
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Observatoire des inégalités - Les inégalités de salaire remontent
Données 13 décembre 2019
Les 10 % les mieux rémunérés gagnent au moins trois fois plus que les 10 % les moins bien payés. Depuis 2008, ce rapport repart à la hausse. Extrait du Centre d’observation de la société.
En matière d’inégalités, les salaires, restent le nerf de la guerre. Bien sûr, il ne faut pas confondre le salaire – le fruit du travail – et le revenu dit « disponible » qui prend en compte les impôts et les prestations sociales. Reste que pour l’immense majorité de la population, les salaires constituent l’essentielle source de revenus et donc la base des inégalités économiques – rappelons que 90 % des personnes en emploi sont salariées.
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Le vent se lève - 13. L’économiste : Alain Grandjean | Les Armes de la Transition
Alain Grandjean est économiste. Il a cofondé la société de conseil Carbone 4 qui accompagne les entreprises sur la voie de la neutralité carbone. Par ailleurs, il préside la fondation Nicolas-Hulot (FNH) et a récemment fait paraître l’ouvrage « Agir sans attendre » dans lequel il revient sur les moyens pour financer la transition énergétique et écologique.
Dans cette série de grands entretiens, nous avons choisi de poser les mêmes questions à des personnalités du monde de l’écologie ayant chacune une approche, un métier, différents. Un tel projet est inédit et son but est de donner à voir comment chacun se complète pour esquisser les grandes lignes de l’urgente transition écologique. Chacun détient une partie de la solution, une partie des armes de la transition. La transdisciplinarité doit devenir une norme de travail, pas une exception.
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Observatoire des inégalités - Aux marges du chômage, un « halo » qui progresse
Données 5 décembre 2019
1,6 million de personnes n’entrent pas dans les chiffres du chômage parce qu’elles n’ont plus le courage de faire des démarches de recherche d’emploi ou sont indisponibles immédiatement. Un nombre qui augmente depuis 2012.
1,6 million de personnes ne sont pas comptabilisées dans les chiffres du chômage par l’Insee mais déclarent qu’elles souhaiteraient avoir un emploi si elles en avaient la possibilité (données 2018). C’est 260 000 de plus qu’en 1990. Il s’agit, pour l’Observatoire des inégalités, de l’une des composantes du mal-emploi avec le travail précaire et le chômage.
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Le Vent se lève - Quel leg intellectuel pour la postmodernité ? Par Eugène Favier-Baron
Les symptômes identitaires de l’activisme postmoderne font aujourd’hui partie du paysage sociopolitique et sont souvent l’objet d’une médiatisation intense. Pourtant, la pensée qui les sous-tend n’est pas toujours bien comprise. Les théoriciens de la postmodernité demeurent ambigus à ce sujet et ne font pas toujours l’économie de contradictions ni d’incohérences inhérentes à l’idée qu’il n’existe pas de connaissance stable. Un moment considéré comme un phénomène de mode intellectuel, son influence a dépassé les frontières universitaires pour s’insinuer dans le domaine public, en Europe comme outre-Atlantique et dans le reste du monde.
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Fondation Jean Jaurès - CETA, Mercosur : les trois raisons de l’opposition des agriculteurs
Cette unanimité est suffisamment rare pour être relevée : l’ensemble des syndicats agricoles exprime une vive opposition aux accords de libre-échange avec le Canada et le Mercosur. Afin d’éviter les jugements stigmatisant une incompréhension de l’économie de marché voire l’émergence d’un « néo-protectionnisme », il semble plus que jamais nécessaire d’exposer les raisons de cette opposition, ce que font dans cette tribune Éric Andrieu, député européen, Frédéric Courleux, directeur des études du think tank Agriculture Stratégies, et Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle, directeur de l’Observatoire de l’agriculture de la Fondation.
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Futura Planète - Couche d'ozone : sa protection aurait réduit le réchauffement climatique de 1 °C
La réduction drastique des CFC, grâce au protocole de Montréal, a non seulement favorisé la régénération de l'ozone stratosphérique et sa « couche » protectrice mais elle aurait aussi réduit la tendance au réchauffement climatique. La réduction serait loin d'être faible comme le confirme une nouvelle étude.
Il y a 35 ans, la découverte d'un important trou dans la couche d’ozone au-dessus de l'Antarctique a été un choc. Malheureusement, pas pour tous les membres de la communauté scientifique car, en 1974, la sonnette d'alarme avait été déjà tirée par les chimistes Frank Rowland et Mario Molina. Ils avaient compris que le mécanisme chimique de destruction de l'ozone par des émissions d'oxyde nitrique (contre lesquelles leur collègue Paul Crutzen avait déjà mis en garde en 1970) avait un analogue avec les émissions de chlorofluorocarbones, les CFC.
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L'actualité des socialistes du 6 au 12 décembre
CLIMAT
Le Monde - Climat : l’année 2019 devrait conclure la décennie la plus chaude jamais enregistrée
Sur dix mois, la température moyenne mondiale a été plus élevée d’environ 1,1 °C comparé à la période préindustrielle, selon l’Organisation météorologique mondiale.
Avec son lot d’incendies, de sécheresses, de canicules et d’ouragans, 2019 devrait s’inscrire parmi les trois années les plus chaudes enregistrées depuis 1850 et vient conclure une décennie « de chaleur exceptionnelle », ont annoncé les Nations unies à l’occasion de la COP25 à Madrid, mardi 3 décembre.
« L’année 2019 marque la fin d’une décennie de chaleur exceptionnelle, de recul des glaces et d’élévation record du niveau de la mer à l’échelle du globe, en raison des gaz à effet de serre produits par les activités humaines », a fait savoir l’Organisation météorologique mondiale (OMM) lors de la Conférence des parties sur le climat, qui doit se poursuivre jusqu’au 13 décembre.
PRECARITE
Observatoire des inégalités - La précarité de l’emploi augmente
Données 5 décembre 2019
Depuis 2014, le taux de précarité de l’emploi a repris sa progression. Sur le long terme, la hausse de la précarité traduit un changement en profondeur du marché du travail qui frappe surtout les jeunes et les personnes peu diplômées.
Après des années de stagnation, la part des emplois précaires (contrats à durée déterminée, intérim et apprentissage) dans l’emploi total a repris sa progression. Le taux de précarité atteint 13,5 % en 2018, contre 12,1 % en 2014. Il s’agit essentiellement de personnes en contrat à durée déterminée et d’intérimaires (lire notre article « 3,7 millions de salariés précaires en France »).
L'observatoire des inégalités - Le mal-emploi toujours au plus haut
Données 5 décembre 2019
Jamais le mal-emploi n’a été aussi élevé que ces quatre dernières années. Il touche désormais huit millions de personnes, un actif sur quatre. Le chômage diminue lentement depuis 2015, mais la précarité du travail augmente.
Chômeurs, travailleurs précaires, découragés du travail : nous estimons à huit millions de personnes le nombre de victimes du mal-emploi en 2018. Il concerne une personne sur quatre parmi les adultes qui ont un emploi ou désirent travailler. Le mal-emploi concerne 2,8 millions de personnes de plus qu’en 1990. Il place des millions de personnes dans l’insécurité sociale, avec des horizons de vie raccourcis, quand une majorité est assurée de la stabilité d’un contrat à durée indéterminée.
Observatoire des inégalités - L’évolution de la précarité de l’emploi selon l’âge
Données 4 décembre 2019
Parmi les jeunes de 15 à 24 ans qui travaillent, plus de la moitié ont un emploi précaire, contre 17 % au début des années 1980. Pour les 25-49 ans, le taux de précarité est passé de 3 % à 12 %.
La précarité de l’emploi [1] est passée de 17,2 % à 53,7 % entre 1982 et 2018 chez les 15-24 ans qui travaillent. Les jeunes sont bien plus touchés que les autres classes d’âge, même si la précarité a augmenté pour tous. Le taux est passé de 2,9 % à 11,5 % chez les 25-49 ans et de 2,3 % à 6,2 % chez les plus de 50 ans.
La montée de la précarité de l’emploi a été particulièrement forte entre le début des années 1980 et le début des années 2000. Le taux de précarité des 15-24 ans atteint déjà 47 % en 2000. Jusqu’à la crise financière de 2008, ce taux semblait stabilisé. Entre 2008 et 2016, il est reparti à la hausse pour dépasser les 50 %. Depuis, il stagne. En comparaison, les autres catégories d’âge ont été relativement épargnées. Une partie du phénomène s’explique, il est vrai, par l’apprentissage : la part des apprentis dans l’emploi des jeunes est passée de 4 % à 17 % entre 1982 et 2018.
Observatoire des inégalités - 39 % des jeunes travailleurs non diplômés en emploi précaire
Données 4 décembre 2019
Cinq ans après leur entrée dans la vie active, 12 % des diplômés du supérieur occupent un emploi précaire, contre 39 % de ceux qui n’ont aucun diplôme. La sécurité de l’emploi des jeunes travailleurs dépend fortement de leur qualification.
12 % des jeunes travailleurs sortis de l’école depuis plus de cinq ans et moins de dix ans avec un diplôme supérieur à bac + 2 en poche occupent un emploi précaire [1], contre 39 % de ceux qui n’ont aucun diplôme selon les données 2018 de l’Insee. La précarité de l’emploi ne concerne pas, loin s’en faut, tout le marché du travail. Elle porte sur une partie de la population souvent jeune [2] et peu qualifiée qui n’accède qu’à des postes en intérim ou en contrat à durée déterminée. Ces travailleurs assurent la flexibilité de la production de l’industrie (souvent des jeunes hommes) comme des services (souvent des jeunes femmes).
GLYPHOSATE
Ces produits représentaient en 2018 près des trois quarts des produits à base de glyphosate vendus en France pour des usages agricoles et non agricoles.
Trente-six produits à base de glyphosate vont être retirés de la vente en France, a annoncé, lundi 9 décembre, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Ces produits représentaient en 2018 près des trois-quarts des produits à base de glyphosate vendus en France pour des usages agricoles et non agricoles, précise l'Anses dans son communiqué.
LA GREVE
France Culture - Réforme des retraites : le combat des cheminots
Le gouvernement poursuit les discussions sur sa réforme très contestée des retraites et se prépare à un mouvement massif voire durable à partir du 5 décembre. Jeudi noir dans les transports annoncé. Les cheminots lancent toutes leurs forces dans une grève qu'ils promettent illimitée.
Dans une large coalition, syndicats, partis d'opposition et "gilets jaunes" appellent à faire grève et à manifester le 5 décembre contre la réforme des retraites qu'Emmanuel Macron est déterminé à "conduire à bien", une mobilisation qui s'annonce suivie dans les transports et fait resurgir le spectre de 1995.
France Culture - SNCF : quand la réforme jetait Ricœur contre Bourdieu... il y a 24 ans
En 1995, les intellectuels et la gauche française se fracassaient sur la réforme des retraites, de l'assurance maladie et le statut des cheminots. 24 ans plus tard, c'est Emmanuel Macron, qui se présente en héritier de Ricoeur, qui boucle la réforme avortée du Plan Juppé.
De décembre 1995, on se souvient en France avoir beaucoup marché - pendant trois semaines. Et aussi que la gauche intellectuelle et universitaire s'est fracassée sur la réforme de la discorde. C’est le plan Juppé sur la Sécurité sociale et le système de retraites qui donnera lieu aux grèves de 1995. La réforme est annoncée par le Premier ministre de l'époque, le 15 novembre, à l'Assemblée nationale, alors que plusieurs journées de grève viennent déjà d’avoir lieu ; elle comporte notamment une réforme des retraites, avec un alignement des fonctionnaires sur les salariés du privé et le passage de 37,5 à quarante années de cotisation, et un vaste plan de refondation du statut des cheminots qu’on résumera par “la fin des régimes spéciaux”.
LES RETRAITES
Le Monde Diplomatique - Retraite à points... de non-retour par Martine Bulard
Selon les « éléments de langage » (expression branchée pour dire propagande) du gouvernement, les grèves de cette fin d’année dans les transports, l’enseignement, les universités, les hôpitaux, la radio publique, parmi les policiers, etc., seraient menées par des privilégiés qui défendent leurs régimes spéciaux de retraite. Vieille tactique de division.
S’il est vrai que le droit de grève est mieux respecté dans les services publics — c’est aussi pour cela que les pouvoirs successifs s’acharnent à les démanteler —, la réforme des retraites concerne toute la population, salariés et chômeurs, et tous verront leur pension réduite — sauf les très, très, très gros salaires. La propagande n’a guère emporté la conviction. Et le mécontentement des couches populaires et moyennes, comme l’a montré la mobilisation des « gilets jaunes », est si profond que l’approbation ou le soutien à la grève l’emportent sur sa condamnation.
LES MEDIAS
Le Vent se lève - Julia Cagé : « Les médias ne sont pas des entreprises comme les autres »
Nous avons interrogé Julia Cagé, spécialiste de la situation économique de la presse française et partisane du statut « d’entreprise de presse à but non lucratif ». Nous l’avons questionnée sur les transformations juridiques récentes des grandes rédactions telles que Le Monde et Mediapart, ainsi que sur la réforme de l’audiovisuel public portée par le ministre de la culture et de la communication, Franck Riester, qui lui fait craindre une nouvelle politique d’austérité dans ce secteur. Propos recueillis par Simon Woillet et Arthur Cebal.
USA
Au grand dam des électeurs, le nombre de candidats à la primaire démocrate ne cesse d’augmenter. L’arrivée du milliardaire Michael Bloomberg et du gestionnaire de fonds d’investissement Deval Patrick marque le franchissement d’un nouveau palier dans la panique des élites néolibérales face à la montée de la gauche américaine, au risque de faire imploser le parti démocrate et d’offrir un second mandat à Donald Trump.
Comme nous l’écrivions précédemment, face au succès des candidatures de Warren et Sanders, les élites démocrates paniquent. Malgré la défaite d’Hillary Clinton en 2016 et les sondages prometteurs de deux candidats marqués à gauche dans d’hypothétiques duels face à Trump, ces cercles de dirigeants restent convaincus que seul un candidat modéré peut l’emporter face à l’ancienne star de téléréalité. À cette curieuse certitude s’ajoute une forte angoisse à l’idée de s’aliéner la classe des ultra-riches qui contribue au financement du parti et dont certains éléments ont déjà indiqué préférer Trump à Elizabeth Warren.
LE SOMMEIL
Le sommeil : voilà un sujet pour les mairies, les départements, les régions ; un sujet prometteur, mobilisateur, novateur. Face à la défiance ressentie par tant de citoyennes et de citoyens vis-à-vis du politique, à la déception éprouvée quant aux capacités des élus à agir sur le concret de nos vies, il y a là une possibilité inédite d’en manifester la puissance, l’utilité et l’imagination.
L’expérience est banale. Lorsque des amis nous font visiter leur maison ou leur appartement, la majorité des pièces du logis nous sont présentées sans difficulté et souvent avec fierté : ainsi de la cuisine et du salon, de la véranda comme du jardin. Ils sont le reflet du bon goût supposé des hôtes du foyer. Mais, quand il s’agit de la chambre à coucher, la visite s’arrête net, devant la porte, qui doit rester fermée.
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Charlie Hebdo - Dossier : il ne faut pas réformer les retraites
La vérité sur nos retraites
Marre de l'intox du gouvernement sur les retraites ? Jacques Littauer vous a concocté une série de 10 épisodes pour tout comprendre sur la réforme des retraites à venir. Retrouvez-les tous ici.
Exclu WebEn France, dès qu’il s’agit du système des retraites, on entend un peu tout et n’importe quoi, surtout quand il est question de réformer ledit système. Du coup, le camarade Jacques Littauer a eu envie de tirer les choses au clair, alors qu’un mouvement de contestation de grande ampleur se prépare dans le pays, avec comme (premier) point d’orgue une grève générale des transports le 5 décembre.
Le système coûte-t-il vraiment top cher ? Faut-il absolument repousser l’âge du départ à la retraite ? Les régimes spéciaux doivent-ils être supprimés au nom de l’égalité républicaine ? Autant de questions auxquelles vous trouverez les réponses ici, à raison d’un nouveau billet chaque jour du 25 novembre au 5 décembre. Bref, aucune excuse pour ne pas être incollable sur la question.
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Gilles Raveaud - Pourquoi la reforme des retraites est une mauvaise idée ?
Gilles Raveaud, chroniqueur à Charlie Hebdo et professeur d'économie à Paris 8 démonte point par point les arguments avancés par le gouvernement pour la réforme des retraites.