C’est avec tristesse que nous venons d’apprendre la disparition de Max Gallo.
Ce fils d’immigrés italiens était un homme de lettres et d’action.
Fils d’un résistant, il aura été toute sa vie très fortement imprégné d’une certaine idée de la République.
Technicien, puis historien, enseignant notamment à Science Po et à l’Université de Vincennes, journaliste également, il était un militant cultivé et exigeant.
Écrivain fécond, parfois controversé, Il était un de ces intellectuels en politique, fortement engagés.
Son engagement militant se fit d’abord dans les rangs du Parti communiste jusqu’en 1956, puis, plus tard, au Parti socialiste qu’il quitta avec Jean-Pierre Chevènement pour fonder le Mouvement des citoyens.
Durant sa période « socialiste », ce niçois de d’origine et de cœur fut Porte-parole du Gouvernement de Pierre Mauroy et eut pour directeur de cabinet François Hollande.
Député des Alpes-Maritimes, Député européen, Gallo s’était éloigné de la gauche. Il avait d’ailleurs soutenu Nicolas Sarkozy en 2007.
Mais nous gardons de lui le souvenir d’un homme attaché à la République et à la France, dont les nombreux ouvrages témoignent de sa grande curiosité et de son grand talent.
Les socialistes adressent leurs condoléances à ses proches et ses compagnons de route. De Max Gallo, ils retiendront à jamais son intervention, au Congrès de Rennes, le jour même où les premières élections libres se déroulaient en Allemagne de l’Est : « Quand la politique fait silence, c’est toujours qu’il y a des choix politiques inavouables ». Plus net, il assénait : « Pourquoi en sommes-nous là ? – Parce que nous avons arrêté de faire de la politique ».