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mai 68 - Page 4

  • Revue Communications (1968) Roland Barthes L'écriture de l'événement

    Décrire l'événement implique que l'événement a été écrit. Comment un événement peut-il être écrit? Qu'est-ce que cela peut vouloir dire que « l'écriture de l'événement » ?

    L'événement de mai 68 semble avoir été écrit de trois façons, de trois écritures, dont la conjonction poly graphique forme peut-être son originalité historique

    1. La parole.

    Toute secousse nationale produit une floraison brusque de commentaires écrits (presse et livres). Ce n'est pas cela dont on veut parler ici. La parole de mai 68 a eu des aspects originaux, qu'il faut souligner :

    a) La parole radiophonique (celle des postes dits périphériques) a collé à l'événement, au fur et à mesure qu'il se produisait, d'une façon haletante, dramatique, imposant l'idée que la connaissance de l'actualité n'est désormais plus l'affaire de l'imprimé mais de la parole. L'histoire « chaude », en train de se faire, est une histoire auditive l'ouïe redevient ce qu'elle était au moyen âge : non seulement le premier des sens (avant le tact et la vue), mais le sens qui fonde la connaissance (comme pour Luther il fondait la foi du chrétien). Ce n'est pas tout. La parole informative (du reporter) a été si étroitement mêlée à l'événement, à l'opacité même de son présent (il suffit de songer à certaines nuits de barricades), qu'elle était son sens immédiat et consubstantiel, sa façon d'accéder à un intelligible instantané ; cela veut dire que, dans les termes de la culture occidentale, où rien ne peut être perçu privé de sens, elle était l'événement même. La distance millénaire entre l'acte et le discours, l'événement et le témoignage, s'est amincie : une nouvelle dimension de l'histoire, liée désormais immédiatement à son discours, est apparue, alors que toute la « science » historique avait au contraire pour tâche de reconnaître cette distance, afin de la contrôler. Non seulement la parole radiophonique renseignait les participants sur le prolongement même de leur action (à quelques mètres d'eux), en, sorte que le transistor devenait l'appendice corporel, la prothèse auditive, le nouvel....

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  • Le 19 mai vu par Chantal Thomas : l’étudiante et le métier de vivre Par Chantal Thomas, universitaire et directrice de recherches au CNRS

    L’écrivaine retrace son parcours d’étudiante en philo à Aix-en-Provence et tous les moments intenses, les découvertes et rencontres de cette époque féconde. Une jeunesse revendicative dans une société étriquée.

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  • L'Humanité - Cannes, Mai 68, le printemps des cinéastes

    La Quinzaine des réalisateurs fête ses cinquante ans. Une épopée entamée au lendemain des bouleversements de 1968, pour mettre le monde en images en toute liberté.

    Un nouveau souffle anime la Croisette en ce mois de mai 1969, un an après ce qu’on avait nommé « les événements » et en droite ligne de leur effervescence. Le Festival de Cannes ouvre les portes du palais à sa 22e édition. Non loin de là, au plan géographique, les salles aujourd’hui disparues du Rex et de l’Olympia vibrent vers la rue d’Antibes d’un climat électrique. Une section parallèle sans compétition, ouverte au public et qui propose une programmation manifeste des « nouveaux cinémas », signe son acte de naissance sous l’appellation éphémère de « Cinéma en liberté ». Deux semaines de projections qui deviendront, dès l’année suivante, la Quinzaine des réalisateurs. Le nom lui avait déjà été attribué par la Société des réalisateurs de films (SRF), à l’origine de sa création. Il faut, pour comprendre, embrasser des cieux plus vastes.

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  • Un peu d'histoire : Le blog de Jean-marc B - 18 mai 68: 13 000 femmes entrent en action aux Chèques Postaux

    N°55 de ma série "1968" qui comptera plus de 100 articles sur l'année. Alors que les centrales syndicales se plient à la volonté de grève et d'occupation, et que la grève s'étend à toute vitesse, les 13 000 femmes des Chèques Postaux entrent en action. Prochain article:"19 mai 68: Cannes a l’eau"....
     
    Une employée des Chèques Postaux, Gisèle Moulier a livré un témoignage passionnnant sur cette lutte. En voici de larges extraits:

    « Dans la nuit du 18 au 19 mai, réunis en assemblée générale, les gars de la nuit ont décidé la grève et la fermeture des grilles pour informer le personnel qui prend le service à 7h30 le matin…La grève est votée à main levée…Dans la matinée le chef du centre, responsable de l’immeuble, est destitué de son rôle par l’intersyndicale qui lui fait savoir que désormais il est sous son contrôle. Un groupe de grévistes est désigné pour garder l’entrée de son appartement…

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  • Un peu d'histoire - Le Télégramme - Mai-68 à Saint-Brieuc. Le début d'une décennie de luttes

    Toute la semaine, nous vous avons proposé de revivre les événements de Mai-68 dans les grandes villes bretonnes. Après Brest, Lorient, Vannes et Quimper, on s'intéresse aujourd'hui à Saint-Brieuc, où Mai-68 a été un commencement. L'étincelle qui a permis le début de plusieurs années de luttes sociales chez les fleurons de l'industrie briochine de l'époque. Qu'ils travaillent chez Sambre-et-Meuse, le Joint Français ou bien encore Chaffoteaux-et-Maury, les ouvriers briochins profitent de l'après 68 pour faire entendre leurs revendications.

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  • L'Obs, Henri Weber - Mai-68 : comment continuer ?

    Que garder de Mai-68 ? L'analyse d'Henri Weber, ancien sénateur et député européen socialiste, auteur de "Rebelle jeunesse".

    Mai-68 n’est pas un événement franco-français comme le Front populaire ou l’avènement de la Ve République en mai 1958. C’est un mouvement international qui commence au début des années 1960 en Californie et au Japon, culmine en France et en Italie en 1968 et s’achève au milieu des années 1970 après avoir déferlé dans quarante-deux pays et quatre continents. Il ne se limite pas à quelques semaines mais se déploie sur quinze ans. Les anglo-saxons parlent à juste titre des "sixties".

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  • Fondation Jean Jaurès - Une jeunesse rebelle : débat avec Henri Weber, en direct le 16 mai à 18h30

    D’où est sorti Mai 68 ? Que s’est-il passé pendant ce printemps fabuleux ? Comment comprendre ses lendemains, de l’utopie chimérique à l’utopie réaliste, de la révolution à la réforme ?

    La Fondation Jean-Jaurès reçoit Henri Weber, figure de Mai 1968, cofondateur de la Jeunesse communiste révolutionnaire, puis de la Ligue communiste révolutionnaire, auteur de Rebelle jeunesse (Robert Laffont, mai 2018), lors d’une rencontre publique animée par Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès.

  • Un peu d'histoire - Mai-68 dans les campagnes. Les souvenirs de Marie-Laurence

    Depuis le début de la semaine, nous vous proposons de revivre les événements de Mai-68 en Bretagne. Qui dit Mai-68 dit Paris, la Sorbonne ou les grandes villes. Mais comment était-ce dans la campagne bretonne ? Marie-Laurence Jouan, alors agricultrice à Cléguérec (Morbihan), n’a rien oublié de ce printemps chaotique qui a surtout charrié les traumatismes de la guerre. Mais qui a aussi offert aux femmes la plus belle des victoires : celle de la liberté. « À la maison, elles pouvaient enfin commander ! », sourit l’heureuse retraitée, 78 ans aujourd’hui.

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