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coronavirus

  • Idées d'été - OFCE - L’économie au temps du COVID-19; 9 mars 2020 par Xavier Timbeau

    Peut-on faire du calcul économique face à une crise sanitaire ? Poser la question semble obliger à répondre non. Pourtant, nous allons nous livrer à cet exercice morbide, espérant y trouver quelques éléments utiles à la réflexion pour les décisions difficiles à prendre dans les prochains jours.

    Les épisodes passés analysés après le SARS-Cov de 2003

    La première question est de savoir quelles peuvent être les conséquences économiques d’un scénario de pandémie grave (c’est-à-dire comparable à la grippe espagnole de 1918). Quelques études nous renseignent sur ce point. McKibbin et Fernando ont mis à jour des travaux de simulations macroéconomiques réalisés après l’épisode du SARS-Cov en 2003, repris dans un ebook publié par VoxEU très récemment et étoffé d’autres analyses économiques.

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  • L'actualite Spéciale Covid et Jour d'après du 22 au 28 mai

    Observatoire des inégalités - Face à la crise, arrêtons la démagogie. Un effort collectif est nécessaire

    Points de vue15 mai 2020

    À gauche comme à droite, personne ne veut payer l’addition de crise sanitaire. La manière la plus juste consiste à mettre en place un impôt progressif très large. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Face à l’impact de la crise sanitaire sur l’économie, l’État a décidé d’amortir le choc. Par différents moyens : en continuant à payer les fonctionnaires à l’arrêt, en finançant le chômage partiel des salariés du privé et par diverses mesures prises pour les non-salariés et les plus modestes. Demain, l’économie va repartir. Il faudra alors faire les comptes et régler l’addition. L’argent de la collectivité, c’est l’argent commun. Quand l’État paie les salaires, c’est chaque citoyen qui met la main à la poche.
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    Terra Nova - Coronavirus : regards sur une crise

    La série de contributions "Coronavirus : regards sur une crise" de Terra Nova s'efforce de mettre en partage des réflexions, témoignages et questionnements suscités par la pandémie de Covid-19 et ses multiples conséquences. Nous avons souhaité à cette occasion ouvrir nos pages à de nombreux partenaires extérieurs d'horizons variés, témoins, acteurs, experts et constituer ainsi un laboratoire intellectuel à ciel ouvert. Les idées qui y sont exposées ne reflètent pas toutes les positions collectives de Terra Nova. Le dossier de presse donnant un aperçu de la cinquantaine de contributions parues depuis le 23 mars dernier, avec plus de soixante experts mobilisés, et des multiples thèmes abordés (santé, économie, action publique, écologie, société...) est à télécharger ci-dessous. Ce cycle se poursuit, et sera enrichi dans les prochaines semaines de nouvelles publications.
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    France Inter - Alain Caillé : "La crise du Coronavirus est celle du néolibéralisme"

    Pour le sociologue, la crise du Covid-19 est l’ultime mutation d’un virus autrement plus dangereux : celle des idéologies néolibérales dominantes, qui n’ont pas su contenir l’hubris, le désir humain de toute puissance. Alain Caillé était l’invité de l’émission Grand bien vous fasse, d’Ali Rebeihi.

    Ce professeur de sociologie émérite à l’université Paris Ouest Nanterre, anime le Mauss (Mouvement utilitariste dans les sciences sociales), en référence à l’anthropologue Marcel Mauss. Il vient de publier le Second manifeste convivialiste pour un monde post-néolibéral. Il a donné sa vision de la crise que nous traversons.

    Alain Caillé : "Pour moi, cette crise du coronavirus est le résultat d’une crise beaucoup plus ancienne : l’épidémie de néolibéralisme, véritable virus mutant.
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    Novethic - Plus de cinq millions de vues pour l’appel de Vincent Lindon à prendre aux riches pour donner aux pauvres

    Les inégalités sociales ont explosé avec la pandémie du Covid-19. La Seine Saint Denis, département le plus pauvre de France, est celui qui a payé le tribut le plus lourd à la maladie. C’est aussi la que les files d’attente aux distributions alimentaires s’allongent. Le comédien Vincent Lindon a lancé une initiative pour traduire son indignation : établir une contribution exceptionnelle de solidarité des riches envers les pauvres. Son appel a largement dépassé les cinq millions de vues.
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    Reporterre - Appel des soignants : la plus grande menace sur notre santé est le réchauffement climatique

    La dégradation des conditions de vie sur Terre, à cause de la pollution et du réchauffement climatique, aura des conséquences délétères sur la santé, expliquent les autrices et auteurs de cette tribune. En tant que soignantes et soignants, ils soutiennent le plan de sortie de crise proposée par la Convention citoyenne pour climat.

    Nous traversons une crise sanitaire d’une ampleur extraordinaire. Cette crise du Covid-19 met nos vies en péril, et vient nous rappeler que la santé est notre bien le plus précieux. Elle nous invite à admettre avec humilité notre vulnérabilité, mais aussi à reconnaître avec courage et honnêteté nos responsabilités. Par-dessus tout, ces temps étranges et suspendus nous donnent l’occasion de prendre du recul sur nos choix individuels et collectifs. Et cette confrontation collective à la mort vient nous questionner sur le sens profond de nos vies et de notre Histoire.
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    La Montagne - La démocratie participative, un nouveau souffle pour une Ve République vieillissante

    L’état d’urgence sanitaire et les tensions sociales, par leurs excès contraires, questionnent une démocratie dans laquelle nombre de citoyens ne se retrouvent plus. La démocratie dite participative est une réponse à ce divorce entre les Français et leurs institutions, selon le politologue Loïc Blondiaux. 

    Des Gilets jaunes aux opposants à la réforme des retraites, la longue parenthèse sanitaire a fait taire la rue et occupé les réseaux sociaux. Corsetée par l’état l'urgence, la démocratie reprend ses droits. Et le cortège de critiques qui, depuis bien des années, accompagne son fonctionnement a repris sa marche.
    La démocratie participative est une réponse. Loïc Blondiaux, professeur de science politique à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, en est convaincu.
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    Fondation Jean Jaurès - Proposition pour la création d’un revenu républicain

    La crise née du coronavirus a bouleversé nos vies et nos sociétés. Elle a précarisé l’existence de nombre d’entre nous. Elle nous a aussi fait redécouvrir des valeurs essentielles et la conscience d’un destin commun. Pour tout cela, la Fondation Jean-Jaurès, sur la base de ses travaux réalisés depuis 2016, propose que soit engagée l’expérimentation d’un revenu républicain, d’un montant situé entre 750 et 1 000 euros, et que le débat sur le revenu républicain soit porté, de façon démocratique et avec détermination, dans le cadre d’une convention citoyenne comparable à celle mise en place sur la transition écologique.

    I - État d’urgence social

    Il importe de bien mesurer que l’épreuve que nous traversons n’est pas passagère. Ce virus va d’abord peser longtemps dans les réalités et les comportements de nos sociétés, soit par la difficulté qu’il y aura à véritablement passer à la phase post-pandémie, soit par les résurgences de ce type d’attaques virales ; nous vivrons désormais en situation de risque sanitaire permanent, ce qui va impliquer de nombreuses conséquences pour chacun de nous : précaution, usages, mentalités, rapports aux autres…
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    La Vie des idées - Du virus au climat

    Crise pandémique et crise écologique ont plusieurs points communs, à commencer par le risque létal auquel elles exposent des millions de gens. Comment expliquer que le politique se mobilise face au virus, alors qu’il ignore les recommandations des scientifiques face au climat ?

    Plusieurs perdront des êtres chers. Plusieurs souffriront d’anxiété. Travailleurs salariés et autonomes, petits commerçants et grandes entreprises, subiront une perte de revenus. Certains perdront leur travail, voire leur logement. La crise sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19 aura de tragiques conséquences pour de nombreuses personnes, en particulier les plus vulnérables de nos sociétés.
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    Observatoire des inégalités - Les inégalités sont-elles dans nos têtes ?

    Questions clés 14 mai 2020

    Les inégalités sont constituées de handicaps et de discriminations bien réels. Mais aussi de barrières intérieures que l’on construit soi-même, ou de tout un ensemble de mécanismes qui nous assignent une place dans la société. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Pour faire accepter les inégalités, rien de tel que de faire en sorte que ceux qui en sont victimes pensent être destinés à la place que la société leur assigne. Ceux qui les subissent « collaborent » inconsciemment au processus. On le sait depuis bien longtemps : c’est en gros l’objet du Discours sur la servitude volontaire, écrit par Étienne de la Boétie en… 1574. S’en tenir à leur rôle de fille pour les filles, rester à la même position sociale que leurs parents pour les enfants de milieu modeste, etc. On s’en remet de moins en moins à la religion pour accepter son destin, mais d’autres mécanismes se chargent de vous forger un futur.
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    Institut Rousseau - Ce qui doit échapper à la logique de la mondialisation : quelle méthode pour identifier les secteurs stratégiques de l’économie ?

    Non Fiction - Entretien avec Vanessa Wisnia-Weill sur "Les nouveaux pouvoirs d'agir"

    A l'heure de la transition écologique, comment penser l'action publique ? Vanessa Wisnia-Weill propose de l'envisager à partir de la capacité d'agir de l'individu dans ses multiples sphères d'activité

    Vanessa Wisnia-Weill vient de publier Les nouveaux pouvoirs d’agir (Seuil/La République des Idées). Elle y distingue cinq sphères : travail, consommation et biens essentiels, liens intimes, connaissance et citoyenneté, pour lesquelles elle examine à chaque fois les mesures de politiques publiques qui permettraient de renforcer la capacité d’agir de tous et en particulier des moins favorisés. Le format de la collection en fait un petit livre très dense, qui appellera certainement de la part de l’autrice d’autres développements. En attendant, celle-ci a aimablement accepté de répondre à quelques questions pour présenter son livre pour nos lecteurs.
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    Politis - La gauche au grand complet engage un travail commun sur le « monde d'après »

    Une visioconférence rassemblait le 20 mai les principaux partis et mouvements politiques de gauche, la CGT, Greenpeace, Attac et une quinzaine d'organisations écologiques et sociales. Une discussion « historique » qui révèle une volonté de travailler ensemble.

    Toutes les formations de gauche étaient là, ou presque. Mercredi 20 mai, à l'invitation d’une large palette de syndicats et organisations de la société civile (1) qui avaient initié le 27 mars l'appel commun « Plus jamais ça », EELV, France insoumise, NPA, PS, PCF et Place publique ont accepté de se mettre autour de la même table (virtuelle) pour envisager une initiative commune.
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    Libé - Le revenu universel, panacée du monde d’après ?

    Pour accompagner les changements de société en cours, la Fondation Jean-Jaurès propose de créer un revenu «républicain», proche de la proposition phare de Benoît Hamon en 2017. Plus qu’une simple réponse à la crise du Covid-19, cet outil aurait vocation à durer et ainsi renforcer la protection sociale.
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    Novethic - Créer une sécurité sociale de l'alimentation alors qu'un Français sur cinq souffre d'insécurité alimentaire

    Plusieurs organisations dont Ingénieurs sans frontière et la Confédération paysanne militent pour étendre la sécurité sociale à l'alimentation. Cela permettrait à des millions de Français de se nourrir correctement et aux agriculteurs, conventionnés par cette Sécurité sociale selon des critères environnementaux, de s'assurer une clientèle. Un vrai levier de transition écologique et sociale...."En France, après la seconde guerre mondiale, la santé est devenue un droit avec un accès universel, c’est assez extraordinaire", constate Emmanuel Marie membre du comité national de la Confédération paysanne qui espère étendre ce principe à l’alimentation. "Il faut retrouver notre droit à l’alimentation", martèle-t-il. Le mécanisme étudié depuis plusieurs années par les associations, consiste à mettre en place une cotisation qui permettrait de distribuer à chaque personne 150 euros par mois. Ce budget serait matérialisé par une carte d’assurance alimentaire, calqué sur le modèle de la carte Vitale.
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    Café pédagogique - Tribune : Des hauts fonctionnaires du ministère dénoncent le projet réactionnaire de JM Blanquer 

    "Nous observons, consternés, un système éducatif détourné de ses fondements républicains et de ses valeurs et ne pouvons nous taire". C'est un groupe d'une quinzaine de hauts fonctionnaires de ce même ministère (Dasen, inspecteurs généraux, cadres du ministère) qui nous a fait parvenir cette tribune. Les mentions de deux rapports internes non publiés de l'Inspection générale montre l'origine du texte. Ils dénoncent une "mise au pas" du ministère qui va des cadres aux enseignants de terrain astreints à suivre des guides pédagogiques. Plus que "l'aveuglement scientiste " de ce dernier, ils démontent les politiques menées par JM Blanquer depuis 2017. D'abord sur l'enseignement professionnel, officiellement "réévalué", alors que s'applique en fait un véritable hold up sur l'avenir des jeunes des lycées professionnels à qui on ferme toute perspective de poursuite d'études. Même logique pour les autres lycéens, engagés avec les E3C dans une course perpétuelle à la performance qui élimine les faibles. La "priorité au primaire", proclamée par JM Blanquer, est en fait la "priorité aux maternelles privées", favorisées par la loi Blanquer. Ainsi dénoncent-ils le "double discours permanent" de JM Blanquer "nourrissant une rhétorique d'une duplicité chronique". Pour les auteurs, attachés aux valeurs républicaines de l’École, la politique menée par JM Blanquer est profondément réactionnaire. Quelques jours après la tribune d'un haut fonctionnaire du ministère de l’Éducation nationale, ce nouveau texte témoigne du climat insupportable qui règne rue de Grenelle.
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    France 3 - Inès Léraud attaquée en justice pour avoir enquêté sur l’agroalimentaire breton : l'affaire devient politique

    Inès Léraud a enquêté sur l’agroalimentaire en Bretagne, ses impacts sociaux et environnementaux, mais aussi sur les méthodes de certaines entreprises. L'une d'elles l'attaque en diffamation. Un collectif lance une pétition pour soutenir la journaliste et défendre la liberté d'informer.
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    Le Figaro - Municipales à Marseille : le candidat EELV se retire et rejoint le Printemps marseillais

    Le cartel de gauche, qui rassemble des socialistes, des communistes et des Insoumis derrière l'écologiste Michèle Rubirola, était arrivé en tête du premier tour le 15 mars dernier.

    La campagne reprend peu à peu ses droits... Et elle réserve son lot de surprises et de rebondissements. Alors que les municipales ont été suspendues au lendemain du premier tour face à l'ampleur de la crise du coronavirus, l'hypothèse d'un second tour au mois de juin circule de nouveau avec insistance. En attendant le rapport du Conseil scientifique - qui dévoilera cette semaine ses recommandations sur l'organisation du scrutin -, l'exécutif observe avec attention l'évolution de la situation sanitaire, qui semble continuer de s'améliorer jour après jour.
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    Marianne - Jérôme Fourquet : "Les Français ont vu l’Etat en voie de clochardisation"

    "Marianne" s'intéresse cette semaine aux Français qui, dans la période, de gré ou de force, pour le meilleur ou pour le pire, se débrouillent sans l’Etat, l’administration, les chefs, les intermédiaires... Jérôme Fourquet, directeur du pôle Opinion de l’Ifop et auteur de "L’Archipel français" (Seuil), nous en dit plus sur ces "sécessionnistes".

    Marianne : Dans la période, les responsables politiques nationaux, l’Etat, l’administration sont apparus défaillants à beaucoup de Français. Ces derniers ont donc fait sans eux. Dans le monde de l’entreprise aussi, ils ont parfois fait sans leurs chefs et ces intermédiaires que sont par exemple les consultants ou les chargés de mission. Qui sont-ils ces Français qui ont pris leur autonomie ?
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    20 minutes - Municipales à Lyon : Le rapprochement entre Collomb et la droite, «la pire image qu'un homme politique puisse donner»

    ELECTIONS Le soutien apporté par le maire sortant de Lyon, candidat à la métropole, à la liste LR ne passe pas chez ses anciens alliés

    « La pire image qu’un homme politique puisse donner », un « effondrement », « il se perd lui-même » : de Paris à Lyon, les anciens partenaires politiques de Gérard Collomb n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer son alliance avec la droite pour le deuxième tour des municipales. Pour ponctuer le tout, La République en marche a retiré son investiture à Gérard Collomb, coupable d’avoir « franchi une ligne rouge » en renonçant à briguer la présidence de la métropole de Lyon au profit de François-Noël Buffet (LR). En échange, le candidat de droite à la mairie Étienne Blanc s’effacera derrière Yann Cucherat, poulain de Collomb investi par LREM.
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    Ouest France - Présidentielle. François Ruffin n’exclut pas d’être candidat à la place de Mélenchon en 2022

    Jean-Luc Mélenchon a un nouveau concurrent pour prendre la tête de la gauche radicale en 2022. Dans une interview mardi, le député de la Somme n’exclut pas d’être candidat à la présidentielle.

    Le député François Ruffin (LFI) n’a pas exclu mardi 26 mai 2020 d’être candidat à la présidentielle de 2022 s’il y a nécessité, affirmant se situer entre l’extrême droite et l’extrême argent.

    INTERNATIONAL

    Le Figaro - David Djaïz: «L’Europe et ses nations doivent reconquérir une autonomie stratégique»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Cette crise représente un désaveu majeur de l’hypermondialisation, estime David Djaïz. Elle nous oblige selon lui à bâtir un ordre international plus équilibré, dans lequel les nations joueraient à nouveau un rôle de premier plan.

    Normalien et énarque, David Djaïz, 30 ans, est aujourd’hui enseignant à Sciences Po. Il vient de publier un essai remarqué - Slow Démocratie (Allary Éditions, 2019) - sur la nécessité de reprendre le contrôle d’une mondialisation débridée.


    FIGAROVOX.- Cette pandémie suscite des commentaires tous azimuts. Il y en a pour tous les goûts. Pour certains, elle condamne la mondialisation ; pour d’autres, elle justifie le retour des frontières et des nations ; pour d’autres encore, elle est le signe qu’il faut plus d’Europe ou d’écologie. Et pour vous?

    Le vent se lève - Métaux rares : l’empire global de la Chine

    De l’âge de l’or noir, entrons-nous dans celui des métaux rares, fers de lance de la transition numérique et énergétique ? L’essor du recours aux technologies numériques, ou dans une moindre mesure aux énergies renouvelables, repose sur ces métaux devenus essentiels ; ils suscitent un intérêt croissant pour la plupart des acteurs de la scène internationale. Néanmoins, dans cette nouvelle course aux ressources, un seul État semble tirer son épingle du jeu : la Chine. A l’échelle globale, l’essentiel de ces ressources est possédé par Pékin qui dispose donc d’un quasi-monopole de production et de distribution sur le marché des métaux rares. Comment la Chine a-t-elle obtenu cette mainmise sur ces métaux ? Loin de n’être qu’un hasard, cette concentration de la production des métaux rares entre les mains de la Chine est le résultat d’une stratégie minutieuse qui est orchestrée par Pékin depuis des années.

    Telos - Coronavirus: le Tchernobyl de la République islamique? Michel Taubmann

    « Maudit soit le Chah ! », hurlaient des survivants dans les décombres du très meurtrier tremblement de terre qui fit au moins 25 000 victimes dans le nord-ouest de l’Iran le 16 septembre 1978. Mohammad Reza Pahlavi n’était bien évidemment aucunement responsable de cette catastrophe naturelle. Mais son rejet avait atteint un tel paroxysme que les Iraniens étaient prêts à lui imputer tous les malheurs du monde. L’Histoire va-t-elle bégayer, mais cette fois au détriment des mollahs au pouvoir depuis 1979 ? La question se pose en Iran où l’on a souvent entendu ces derniers mois crier « Mort à Khamenei ! »

  • L'actualité du Covid du 24 au 30 avril

    Libé - Et le virus réinventa la goguette Par Daniel Schneidermann

    Les salles de spectacles sont fermées mais une parodie de «Vesoul» a fait plusieurs millions de vues sur Internet. Car la vie a toujours des choses à dire. Même sous contrainte, surtout sous contrainte. Samizdats des pays totalitaires, graffiti des cachots ou vidéos sur YouTube.

    De tous côtés, en l’espace de quelques heures, la France confinée s’est likée, retweetée, forwardé une vidéo des Goguettes, un groupe de jeunes chansonniers qui poste sur YouTube des parodies de standards de la variété française. La chanson s’appelle T’as voulu voir le salon, sur l’air du Vesoul de Jacques Brel. En trois minutes, elle nous promène de la chambre au placard, de la fenêtre aux chiottes, d’un appartement confiné. Et le balcon ? «J’ai voulu voir le balcon /On n’avait pas de balcon /Ouais, c’est con.»
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    L'Obs - Johann Chapoutot : « Cette pandémie est le crash-test du néolibéralisme »

    TRACT DE CRISE #8. Les éditions Gallimard ont proposé à leurs auteurs de réfléchir aux questions que soulève l’épidémie. Extrait.

    « Il y aura un après, nous dit-on. Voire : après la crise de 2008, l’après a consisté à aggraver l’avant. L’État, qui avait sauvé les spéculateurs voyous, a été stigmatisé pour ses déficits !

    L’aveuglement odieux de ceux qui détruisent l’État, qui méprisent ses fonctionnaires, tous ceux qui dénonçaient la “gestion” et le “management” du “nouveau monde”, tous ceux qui, comme les infirmières et les médecins gazés en manifestations disaient “Vous comptez les sous, on comptera les morts”, se paye au prix fort.
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    Egora - "Gestion de crise : comme si rien n'existait"

    Rapports de force - Amazon perd son procès en appel, les syndicats victorieux

    La cour d’appel de Versailles vient de juger, ce 24 avril, l’appel d’Amazon France concernant la restriction de son activité. La décision de limiter l’activité d’Amazon France est confirmée.

    Après une plainte déposée par le syndicat SUD-Commerce, le tribunal de Nanterre avait ordonné, le 14 avril, aux 6 entrepôts français de l’entreprise de cesser la livraison de produits non-essentiels.

    La cour précise et élargit cependant la liste des produits qui pourront être livrés par Amazon. Ainsi, l’entreprise peut maintenir le traitement des commandes passées dans les catégories et rubriques « High-tech, Informatique Bureau », « Tout pour les animaux », « Santé et soins du corps », « Homme », « Nutrition », « Parapharmacie », et « Épicerie, Boissons et Entretien ». Pour chaque préparation, expédition et réception de produit non-autorisé, l’entreprise s’expose à une amende de 100 000 euros par produit.
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    Que nous apprend l’histoire récente sur le financement d’une crise longue et impréparée ? L’exemple de la première guerre mondiale, qui ouvre un demi-siècle d’intervention de l’État dans les économies et sociétés européennes, peut aider à envisager les défis ouverts par la crise sanitaire.

    Si l’on suit la métaphore guerrière, les économies et les sociétés sont actuellement mobilisées pour lutter contre un ennemi commun, le coronavirus. Les énormes moyens financiers et monétaires mis en œuvre en France et en Europe inquiètent sur la capacité des États à faire face, à terme, à des déficits publics qui dépassent déjà allègrement la règle des 3 % du PIB. Cet article se propose de remettre en perspective les questions cruciales de financement de la crise sanitaire et de ses retombées économiques, au regard des expériences menées pendant et après la Première guerre mondiale chez les trois principaux pays belligérants : en France, en Angleterre et en Allemagne.
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    Basta - Des centaines de millions de travailleurs pourraient sombrer dans une profonde pauvreté

    L’Organisation internationale du travail appelle à des mesures politiques au niveau mondial. La Confédération syndicale internationale demande la création d’un fonds mondial de protection sociale universelle pour les pays les plus pauvres.

    En France, 5,8 millions de salariés sont au chômage partiel pour cause d’épidémie de coronavirus, a annoncé la ministre du Travail le 7 avril [1]. L’Organisation internationale du travail a de son côté décompté que les mesures de confinement total ou partiel touchent actuellement près de 2,7 milliards de travailleurs à travers le monde, soit environ 80 % de la population active de la planète [2].
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    Non Fiction - Thomas Porcher au chevet de l'économie

    Une relecture, au regard de la crise actuelle, de la critique du discours économique dominant et des propositions pour en sortir de l’économiste Thomas Porcher.

    La crise sanitaire et la crise économique qu’elle induit, dont on commence seulement à entrevoir l’ampleur, conduiront-elles à un changement radical d’orientations en matière de politique économique ? 

    Tout d’abord au plan des idées, la crise financière de 2008 avait (au moins un temps) sérieusement mis à mal la théorie de l’efficience des marchés financiers. La crise actuelle est en train de procéder de même avec un certain nombre d’autres idées bien ancrées chez les économistes et les responsables politiques. Thomas Porcher en listait toute une série dans son Traité d’économie hérétique de 2018 (Fayard), que les économistes mainstream et la plupart des gouvernements ressassent depuis des années, qu’il s’employait alors à contredire.
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    Europe 1 - En Île-de-France, 17 maires de gauche se coordonnent pour "réussir le déconfinement"

    Dix-sept maires de gauche d'Ile-de-France ont formé une coordination pour "réussir le déconfinement du 11 mai", pour lequel ils comptent rapidement élaborer un Livre blanc des bonnes pratiques, a-t-on après samedi auprès du maire PS d'Alfortville Luc Carvounas. Cette coordination "Bouclier anti-Covid" souhaite que la région puisse "lutter contre les effets sanitaires, sociaux et économiques du virus" et "mutualiser les bonnes pratiques locales d'accompagnement des habitants durant le confinement".

  • Les actualités du COVID du 17 au 23 avril

    A LA UNE

    Switch - L’anti-virus intellectuel

    Face à la pandémie du coronavirus, une contre-fièvre s’est propagée de manière virale dans le monde de la pensée, pour en faire le diagnostic, traiter ses symptômes et imaginer un remède possible. Depuis le début de la crise, des centaines de textes et d’interventions, issus de tous les champs intellectuels, sont sortis de tous côtés, comme le signe d’un moment décisif de nos sociétés mondialisées, en péril et en quête de nouveaux modèles d’existence.

    C’est à l’aune d’un événement qui sidère, écrase, agite ou terrifie les consciences – un procès inique, un scandale d’Etat, une révolution, un attentat… - que résonnent le plus souvent les voies des intellectuels. L’épidémie du coronavirus est venue cruellement confirmer cette loi d’airain de la vie intellectuelle. Généralement discrètes, silencieuses, ou confinées à l’intérieur de frontières délimitées par les mondes académiques et médiatiques, ces voies souffrent d’un manque d’attention et d’égards de la société dans son ensemble jusqu’à ce que, suite au surgissement de l’improbable dans nos vies, l’urgence de leurs échos s’impose à tous. Comme si nous avions besoin des intellectuels pour, sinon donner du sens à ce qui nous arrive, essayer de penser le présent qui bascule et d’esquisser les contours du monde à venir. Les blessures des sociétés convoquent toujours des pensées, à défaut de pansements.
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    Le blog de Emmanuel Dockès «Le jour d’après», 18 mars 2020

    Fissurée par des années de luttes, frappée par le drame du Covid 19, l’idéologie qui nous gouverne s’effondre jusqu’à être reniée par son porte-parole le plus officiel, M. Macron. La terrible crise qui commence, va nous faire changer d'époque. Les luttes pour ralentir la chute sont du passé. Lorsque nous sortirons du drame actuel, les temps seront à la construction d'un autre monde.
     
    La brutalité de la crise que nous vivons et allons vivre ces prochaines semaines, ces prochains mois, produit déjà une accélération de l'histoire.

    Les discours présidentiels du 12 mars et du 16 mars derniers sont des indices du retournement en cours. Ils ont immédiatement renié l'idéologie gouvernementale opiniâtre de ces dernières années. Idéologie à laquelle d'ailleurs plus personne ne croit depuis longtemps, y compris donc, comme cela vient d'apparaître, dans les plus hautes sphères du pouvoir.
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    Ouest France - Coronavirus : Laurent Berger prône un "impôt exceptionnel" pour sortir de la crise

    "Il faut redistribuer les richesses", estime le secrétaire général de la CFDT. 

    Pour sortir de la crise provoquée par l'épidémie de coronavirus, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger suggère "plusieurs pistes pour dégager des marges de manœuvre" dans un entretien publié mardi 21 avril par Ouest-France. "Je pense, notamment, à la création d'un impôt exceptionnel sur des entreprises liées à des secteurs qui n'ont pas été impactés par la crise, voire qui ont réalisé des bénéfices", explique le syndicaliste.
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    France Info - Coronavirus : la Commission européenne appelée à déclencher des procédures "en urgence pour maintenir et stabiliser l'économie du secteur agricole"

     L'eurodéputé Éric Andrieu demande notamment la possibilité de stocker le lait et les produits laitiers et regrette que l'Union européenne, par idéologie, n'ait déclenché que certains outils, surtout juridiques, de la PAC.

    Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture, s’entretient mardi 14 avril avec le commissaire européen à l'Agriculture, Phil Hogan, pour demander à l’Union européenne d’autoriser le stockage du lait et des produits laitiers face aux excédents de production. "C'est urgent", explique Éric Andrieu, député européen socialiste pour la circonscription Grand Sud-Ouest, membre de la commission Agriculture du Parlement européen, interviewé mardi sur franceinfo. Il faudrait selon lui que la Commission européenne mette en oeuvre rapidement "des moyens pour aider les producteurs ou les industriels à stocker ces produits qui sont en trop en attendant que le marché se stabilise".
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    Mediapart,Le blog de Henri Sterdyniak Pour en finir avec la monnaie hélicoptère, 9 avr. 2020,

    Selon la théorie de la monnaie hélicoptère, en période de dépression, la Banque Centrale doit relancer l’économie en versant directement de l’argent à tous les ménages. Nous montrons ici que la monnaie hélicoptère est un leurre.
     
    En fait, selon la macroéconomie keynésienne, en période de dépression, la politique économique doit relancer l’activité soit par la politique monétaire, soit par la politique budgétaire. La politique monétaire consiste à baisser au maximum les taux d’intérêt et à garantir aux banques qu’elles pourront se refinancer pendant longtemps à des taux très faibles. Elle a l’avantage de ne pas creuser la dette publique, de relancer spécifiquement l’investissement, mais elle peut être inefficace si le taux d’intérêt se heurte au plancher de zéro, si les perspectives de croissance et d’inflation sont médiocres (de sorte que la différence - taux d’intérêt moins taux de croissance – n’est pas assez négatif pas assez), si les banques se refusent à prêter compte tenu des risques de faillite des entreprises. La politique budgétaire consiste à augmenter les dépenses publiques, les prestations sociales ou à baisser les impôts. L’impact sur la demande est donc en principe plus direct. Il peut être ciblé sur les ménages précaires (tant parce qu’ils sont particulièrement frappés par la crise que parce que leur propension à consommer est la plus forte) ou sur les investissements verts.
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    Deuxième épisode de votre rendez-vous du vendredi qui donne la parole à une grande figure de l’économie pour tenter d’éclairer cette crise sans précédent. Tiphaine de Rocquigny, productrice de l'émission "Entendez-vous l'éco ?", s'entretient avec Julia Cagé, professeure d’économie à Sciences Po.
     
    La France est en récession, le PIB s’est contracté d’environ 6% au premier trimestre selon la Banque de France, et le plan de sauvetage prévu par le gouvernement est passé de 45 à 110 milliards d’euros. Parmi les mesures annoncées mercredi : une prime pour les soignants et les fonctionnaires mobilisés ainsi qu'une aide financière pour les foyers les plus précaires. Comment financer ces dépenses ? Seront-elles suffisantes pour pallier les inégalités exacerbées par cette crise ? Et quels risques y aurait-il à creuser davantage notre niveau d'endettement ? Réponses avec Julia Cagé, professeure d’économie à Sciences Po et membre du Center for Policy and Economic Research, interrogée par Tiphaine de Rocquigny.
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    Ainsi que les implications de la pandémie de coronavirus deviennent évidentes, de nouveaux appels ont été lancés en faveur d’un revenu de base universel : par des politiciens de droite comme de gauche, des academiques, le pape et même le comité de rédaction du Financial Times. Cette politique garantirait aux individus des paiements réguliers de la part de l’État, quelle que soit leur activité économique.

    Nous avons récemment analysé la faisabilité de la mise en place d’un tel revenu dans les pays de l’Union européenne. Nos conclusions montrent que, bien que des mesures importantes aient été prises, pour que ces politiques soient mises en œuvre avec succès, des changements seraient nécessaires en termes de soutien public, d’alignement institutionnel, de preuve des effets et de clarté de l’objectif politique. La pandémie de Covid-19 pourrait-elle déclencher un tel changement ?
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    Fondation Jean Jaurès - Covid-19 : en qu(o)i les Français ont-ils confiance ? Yann Algan, Bruno Cautrès, Daniel Cohen, Luc Rouban

    En qui et en quoi les Français ont-ils confiance aujourd’hui ? Afin de mesurer l’impact sur l’opinion de la crise actuelle liée au coronavirus, une vague spéciale du Baromètre de la confiance politique réalisé chaque année par OpinionWay et le Cevipof et auquel la Fondation Jean-Jaurès est associée. Yann Algan, Bruno Cautrès, Daniel Cohen et Luc Rouban analysent les grands enseignements de cette enquête, qui permet notamment de comparer la confiance des Français avec celle des Britanniques et des Allemands.
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    Dans son allocution du 13 avril, Emmanuel Macron a abordé le sujet du déconfinement. Mais il a également parlé d’économie, en réclamant l’annulation massive des dettes des pays d’Afrique. En a-t-il le pouvoir ?

    Emmanuel Macron s’est adressé aux Français, lundi 13 avril. Dans ce discours très attendu, le chef de l’État a posé les bases d’un déconfinement futur, en avançant la date du 11 mai si les conditions sanitaires se sont améliorées d’ici là. Il a aussi été question du manque de préparation de la France face au nouveau coronavirus et des risques économiques liés à la crise.
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     France Info - "Internet peut redevenir un bien commun si nous nous emparons des outils alternatifs aux Gafam" : entretien avec Maxime Guedj, co-auteur de "Déclic"

    Les Gafam, ces géants d'internet, n'ont jamais eu autant de pouvoir. Comment résister à leur emprise ? Une profusion d'outils alternatifs et de solutions respectueuses existent. Le confinement est le bon moment pour les découvrir.

    Le pouvoir des géants américains Amazon, Facebook, Google, Instagram ou Netflix ne cesse de s'étendre sur nos vies et nos démocraties. Non contents de nous rendre accros et d'exploiter nos données privées en permanence, les Gafam contribuent à la disparition de pans entiers de l'économie.

  • Les actualités du Covid du 10 au 16 avril

    La Vie des idées - Dossier : Les visages de la pandémie Sortie de confinement, ou la somme de tous les dangers Covid-19 : chronique d’une émergence annoncée, 2

    Expliquant les raisons du confinement par l’insuffisance de la seule distanciation sociale, Ph. Sansonetti pose les conditions nécessaires pour un futur déconfinement – qui ne mettra pas fin aux mesures de distanciation.

    La stratégie initiale « d’écrasement du pic » afin d’étaler la période de progression de l’épidémie de Covid-19 et préserver les systèmes de santé, a initialement reposé sur la mise en place d’une distanciation sociale. Fondée sur le respect des gestes barrières (distances, pas d’embrassade ni de serrage de main) et sur une hygiène stricte préconisant essentiellement le lavage fréquent des mains, elle s’est avérée insuffisante.
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    Le Figaro - Gaël Giraud: «Il est temps de relocaliser et de lancer une réindustrialisation verte de l’économie française»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - L’économiste et directeur de recherche au CNRS nous donne ses pistes pour sortir après le confinement de la plus grave crise économique depuis 1945. Il plaide pour un retour massif de l’Etat dans l’économie et l’annulation d’une partie de notre dette.

    Gaël Giraud est économiste. Ex-économiste en chef de l’Agence Française de Développement (AFD), professeur à l’Ecole nationale des Ponts Paris Tech, directeur de recherche au CNRS, il est également prêtre jésuite.
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    Le Vent se lève - L’audace de commencer : stratégie pour un autre monde

    « Le jour d’après ne sera pas comme le jour d’avant » a promis Emmanuel Macron, dans son discours aux Français, le 16 mars dernier. On voudrait y croire. À condition qu’il ne soit pas le jour que nous préparent ceux qui ont démontré leur goût pour la morale des indifférents : il faut que tout change pour que rien ne change. À condition qu’il soit le véritable commencement d’un nouveau siècle, libéré de la force d’inertie vertigineuse provoquée par la soumission de l’avenir à la répétition du présent. À condition qu’il débute « dès maintenant » et que dans le vacarme du moment, nous parvenions à distinguer les paroles salutaires des lieux communs. Stratégie alors pour temps de détresse : 1. Se prémunir contre ceux qui prédisent, un peu trop vite, l’effondrement du capitalisme. 2. Comprendre ce qui nous arrive. 3. Agir pour faire naître l’autre monde.
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    OFCE - L’essentiel, l’inutile et le nuisible,  , Éloi Laurent

    La crise du Covid-19 n’en est qu’à ses débuts, mais il paraît difficile d’imaginer qu’elle conduise à un « retour à la normale » sur le plan économique. De fait, confinement aidant, les réflexions se multiplient déjà sur le nouveau monde qui pourrait émerger de la conjonction inédite d’une pandémie globale, de la mise aux arrêts de la moitié de l’humanité et du tarissement brutal des flux mondiaux et de l’activité économique. Parmi ces réflexions, dont beaucoup ont été entamées bien avant cette crise, s’impose la nécessité de définir ce qui est vraiment essentiel au bien-être humain : de quoi avons-nous véritablement besoin ? De quoi pouvons-nous dans les faits nous passer ?

    Raisonnons d’abord par l’absurde comme nous invitait à le faire Saint-Simon en 1819. « Supposons que la France perde subitement les Français les plus essentiellement producteurs, ceux qui donnent les produits les plus importants, ceux qui dirigent les travaux les plus utiles à la nation, et qui la rendent productive dans les sciences, dans les arts et métiers, ils sont réellement la fleur de la société française : ils sont de tous les Français les plus utiles à leur pays, ceux qui lui procurent le plus de gloire, qui hâtent le plus sa civilisation ainsi que sa prospérité : la nation deviendrait un corps sans âme à l’instant où elle les perdrait… Il faudrait à la France au moins une génération entière pour réparer ce malheur… ». C’est sur le mode de la parabole, que Saint-Simon tentait ainsi d’expliquer le renversement hiérarchique que le nouveau monde de la révolution industrielle impliquait pour la prospérité du pays, qui pouvait désormais selon lui se passer des classes monarchiques, alors que « les sciences, les arts et métiers » lui étaient devenus essentiels.
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    OFCE - L’essentiel, l’inutile et le nuisible (suite), par Eloi Laurent

    Comment savoir de quoi nous pouvons nous passer tout en continuant à bien vivre ? Pour éclairer cette question délicate l’analyse économique offre un critère central, celui de l’utile, qui renvoie lui-même à deux notions voisines : l’usage et l’utilité.

    Est utile, d’abord et fidèlement à l’étymologie, ce dont les personnes se servent effectivement pour satisfaire leurs besoins. Est donc inutile ce qui, du point de vue humain, ne sert à rien. Amazon a ainsi annoncé le 17 mars que ses entrepôts ne stockeraient désormais plus que des « biens essentiels » jusqu’au 5 avril et les définit de la manière suivante dans le contexte de la crise du Covid-19 : « articles ménagers, produits médicaux et autres denrées très demandées ». L’ambiguïté du critère de l’utile est tangible dans cette définition qui mêle ce qui tient de la première nécessité et ce qui relève du jeu de l’offre et de la demande. Tout en semblant adopter un comportement civique, Amazon s’inscrit également résolument dans une perspective commerciale.
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    Fondation Jean Jaurès - Immersion dans la France confinée : épisode 4, 15/04/2020 Jérôme Fourquet, Marie Gariazzo

    La Fondation a lancé depuis le début du confinement avec Le Point et l’Ifop un dispositif inédit pour suivre un groupe de trente Français – hommes et femmes, âgés de 20 à 75 ans, répartis sur l’ensemble du territoire national – dans leur vie quotidienne, les faire réagir à l’actualité et à l’évolution de la pandémie, et voir comment ils s’organisent dans les multiples aspects de leur vie. Jérôme Fourquet et Marie Gariazzo livrent ici le quatrième épisode de ce journal de confinement.

    I - « Ce soleil magnifique, c’est une vraie torture »

    Ces derniers jours, les températures montent. Elles sont au-dessus des moyennes saisonnières, pour reprendre les termes consacrés, avec des valeurs dignes d’un mois de juillet. On pourrait voir là un nouveau signe inquiétant du dérèglement climatique mais cela ne fait pas débat. Ce n’est pas le sujet du moment. Dans la France confinée d’avril 2020, le soleil frappe en même temps qu’il accentue les inégalités. Il y a d’un côté tous les « chanceux », avec balcon, terrasse ou jardin, profitant pleinement de ces rayons printaniers qui mettent « du baume au cœur » et « apaisent les tensions ».
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    Marianne - Ambiguïté gouvernementale, liens d'intérêts au sommet de l'Etat : enquête sur la guerre secrète de la chloroquine

    Le Président a rencontré Didier Raoult ce 9 avril, rendant encore un peu plus ambiguë la position de l'Etat à l'égard de la chloroquine. Celle-ci a longtemps oscillé et est toujours déterminée par l'avis d'une commission du Haut Conseil de la Santé publique, dont les liens d’intérêts de son président avec des laboratoires interpellent. Enquête.

    "Une visite surprise et à l'abri des regards", nous dit La Provence. A "l'abri des regards", certes, mais une visite évoquée par tous les médias. Et lourde de sens aussi. Emmanuel Macron s'est rendu à Marseille ce jeudi 9 avril pour rencontrer le professeur Didier Raoult. Celui-ci lui aurait dévoilé une nouvelle étude validant ses intuitions et son protocole de soin. Cette entrevue intervient après des semaines d’atermoiement au sommet de l'Etat. C'est que la position du gouvernement sur la chloroquine, dont l’efficacité médicale n’est pas encore établie selon les méthodes ordinaires des essais cliniques, a fortement évolué avec le temps.
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    France Info - Les Français incités à travailler plus après le coronavirus : Olivier Faure dénonce le "cynisme du Medef"

    Le premier secrétaire du Parti socialiste était l'invité de franceinfo dimanche. Il réagit notamment aux propos du président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, qui dans un entretien à la presse estime qu'il faudra "travailler un peu plus (...) pour accompagner la reprise économique" du pays.

    Faudra-t-il travailler plus après le confinement ? "Il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire", a estimé Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, dans une interview publiée samedi dans Le Figaro.

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    Entretien avec Auriane Guilbaud
     
    Au moment où la crise du coronavirus conduit à exacerber les concurrences interétatiques et à encourager le repli sur eux-mêmes des États-Nations, quel rôle peuvent jouer les Nations unies, à travers l’Organisation mondiale de la santé ?
     
    Auriane Guilbaud est Maîtresse de conférences en science politique à l’Institut d’Études Européennes de l’Université Paris 8 et chercheuse au Cresppa-LabToP (CNRS, UMR 7217). Ses recherches portent principalement sur la gouvernance mondiale de la santé, les organisations internationales et les négociations multilatérales. Elle a notamment publié Le retour des épidémies (La vie des idées/Puf, avec Philippe Sansonetti) et Business Partners. Firmes privées et gouvernance mondiale de la santé (Presses de Sciences po).
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    Si la crise actuelle est avant tout une crise sanitaire, les décisions politiques prises par le gouvernement français, nécessaires et légitimes pour limiter la hausse du taux de mortalité, vont engendrer une crise économique sans précédent. L’impact du confinement a fait l’objet d’un premier chiffrage par différents organismes (INSEE, OFCE, OCDE), chiffrages qui seront actualisés au fur et à mesure de la publication de nouvelles statistiques, notamment de l’INSEE.

    La publication de l’Indice de Production Industrielle (IPI) donnera une première indication de l’ampleur des conséquences de cette pandémie et des mesures sanitaires sur l’industrie française. Néanmoins, les premières informations portant sur le mois datent du début du confinement ; elles ne seront disponibles que le 10 mai. En attendant cette date, des données en temps réel peuvent être mobilisées afin de calibrer et d’anticiper le choc sur l’industrie.
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    Télérama - Journal d’une confinée, par Cynthia Fleury : “Se saisir du principe de réalité, là se joue la résilience possible”

    Cynthia Fleury, professeure titulaire de la chaire Humanités et santé au Conservatoire national des arts et métiers, tient pour nous son journal du confinement. Jour 23. La philosophe passe en revue les outils et ressources dont dispose la société civile pour ne pas abandonner l’après-crise aux seuls technocrates.

    7-4-20. L’après inspire, ce qui n’est pas étonnant. Nous (la société civile) sommes relativement bons sur la vision, le pourquoi, la dynamique utopique. Le siècle actuel, avec l’intelligence collective, va devoir prouver que le « comment » est également possible, que nous sommes bons également là, et que nous n’avons pas toujours besoin de confier la partie « mécano » aux seuls technocrates.
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    Usbek et Rica - 7 signes de transformation du monde pendant le Covid-19

    Kevin Pujol, auteur pour la newsletter Planet, régulièrement relayée sur Usbek & Rica, revient sur les sept signes de transformations du mois écoulé, tous en lien avec la crise du Covid-19.

    1/ La bataille contre le coronavirus se transforme en lutte de pouvoir géopolitique

    Alors que les États-Unis se retrouvent en première ligne en devenant le nouveau foyer mondial de la pandémie, la Chine a laissé passer l'orage et est en train de récupérer le leadership mondial.

    Elle multiplie l'envoi d'équipements et de staffs médicaux dans les régions les plus touchées (en Italie, en Espagne, etc.) et mène une campagne de relations publiques pour soigner son image. Le bloc européen, lui, se divise et semble incapable d'organiser une réponse collective.
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    France Culture - Boris Cyrulnik : "On est dans la résistance, pas encore dans la résilience"

    JOUR 24 | Neuropsychiatre, conférencier, et auteur, notamment de "La nuit, j'écrirai des soleils", il a étudié les processus de création littéraire à travers les épreuves de vie. Boris Cyrulnik s'inquiète d'une exacerbation des inégalités de résistance psychologique aggravées par les inégalités sociales et culturelles. Pour traverser le confinement, il prône l'entretien des liens avec les proches devenant des "tuteurs de résilience".

  • Terra Nova - Faut-il recourir au numérique pour faciliter la sortie du confinement ?

    Le 1er avril, le Premier ministre lors de son audition devant la mission d’information de l’Assemblée nationale a confirmé que le traçage des données numériques « pourrait peut-être » figurer comme une « question encore ouverte » à l’agenda stratégique du Gouvernement, avec des outils pour suivre le déplacement des malades du coronavirus. Les termes du débat qu’il a esquissé semblent tenir à une distinction sur le caractère obligatoire ou non de tels dispositifs ; il a laissé ouverte, quoiqu’avec une certaine réticence, la piste de dispositifs volontaires, et privilégié comme point d’entrée dans ce débat l’enjeu des dérives et atteintes pour les libertés. Si cette entrée paraît naturelle s’agissant d’un secteur où la conquête des droits est une ligne de force puissante, les termes de ce débat méritent d’être clarifiés et plusieurs critères de jugement peuvent nous y aider. Quels sont les enjeux majeurs à étudier pour qu'ils fonctionnent ? Comment l'adhésion volontaire des individus au "tracking" fera la différence, et quelles hypothèses retient-on pour qu'elle soit efficace ? Quelle réactivité peut-on attendre du système de traçage des contacts, selon qu’il est manuel ou bien adossé au traitement de données numériques ? Quel impact le traitement des données numériques est-il susceptible d’avoir sur la capacité des individus à adopter les comportements requis ? Et quels sont les enseignements que l'on peut attendre, en situation d'urgence sanitaire, d'une production d'informations en temps réel, pour les individus et pour les autorités ? Voici quelques-unes des pistes analysées par Mélanie Heard, co-coordinatrice du pôle Santé de Terra Nova, dans cette note.

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  • Terra Nova - Premières leçons de la crise Par Laurent Berger, le 27/03/2020

    La crise sanitaire que nous traversons a deux effets concurrents sur les relations sociales: d’un côté, elle nous lie fortement les uns aux autres; de l’autre, elle met en exergue nos divisions. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, analyse pour Terra Nova les premières leçons à tirer de celle-ci : pour la création de nouvelles solidarités, pour la reconnaissance sociale de nombreux professionnels aux fonctions essentielles et sortis de l’invisibilité avec cette situation inédite, pour considérer la santé comme un secteur vital et prioritaire, et pour investir dans la transition écologique, dans la société d’après, pour que l’écologie ne fasse pas les frais de la crise sanitaire.

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  • #Xerfi #Allemagne #Crise ALLEMAGNE, une CRISE qui peut virer à la DÉBÂCLE

    L'épidémie du coronavirus pourrait très bien être le cygne noir capable de définitivement faire basculer l'Allemagne du mauvais côté. Cela fait deux ans maintenant que l'économie allemande frôle, par épisode, la récession. Et après un zéro pointé fin 2019, 2020 a bien mal débuté, laissant craindre le pire.

  • L'Europe centrale se met au masque obligatoire - Reportage #cdanslair

    Plusieurs pays d’Asie ont misé sur les masques pour lutter contre la propagation de l’épidémie, ce qui a inspiré plusieurs pays d’Europe centrale. La République tchèque, la Slovaquie, l’Autriche et la Slovénie ont donc rendu obligatoire le port du masque de protection dans l’espace public.

  • La Tribune - Coronavirus : l'économiste Esther Duflo encourage la dépense publique