A LA UNE
Marianne - Quel programme pour l'Europe ? Les réponses de Raphaël Glucksmann, tête de liste PS/Place publique
Tête de liste du Parti socialiste et de Place publique pour les élections européennes, Raphaël Glucksmann a répondu au questionnaire de Marianne sur l’Europe. Un tour d'horizon concis de sa vision et de son programme.
EUROPENNES
Libé - A Lyon, Glucksmann fait salle comble dans le «temple autoproclamé de la macronie»
La tête de liste PS-Place publique pour les européennes a rassemblé ses partisans jeudi soir lors d'un meeting dans la ville de Gérard Collomb, accompagnée de la numéro 2 de la liste, Sylvie Guillaume, et de l'ex-ministre Bernard Cazeneuve.
La parenthèse enchantée ouverte à Rouen ne s’est pas refermée à Lyon. Jeudi soir, au lendemain d’un meeting au côté de Christiane Taubira, un autre poids lourd socialiste, Bernard Cazeneuve, est venu prêter main-forte à Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique, pour rendre tangible le revival de la gauche «de gouvernement». Et lui permettre, peut-être, de conserver quelques eurodéputés à Strasbourg.
Le Progrès - La gauche « humaniste et progressiste » se réveille à Lyon
L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a été la vedette incontestée du meeting européen de la liste Glucksmann-Guillaume.
Étrange meeting de la liste Glucksmann pour les élections européennes du 26 mai, jeudi soir, à la Sucrière à Lyon. Certes, il a été parlé d’Europe, de son avenir, des projets comme dans le domaine social et de la sécurité, notamment par la numéro 2 de la liste, la Lyonnaise et députée PS sortante, Sylvie Guillaume, ou encore par le fondateur de Nouvelle Donne, l’économiste Pierre Larrouturou. Mais plus encore, et surtout, de l’avenir de la gauche « humaniste et de gouvernement », incarnée par l’alliance électorale PS-PRG-Place Publique et Nouvelle Donne.
RIP ADP
France Inter - Le PS a le RIP fier sur ADP, honteux sur l'ISF
Au PS, on était à deux doigts jeudi de sabrer le champagne après la validation de la première étape du référendum d'initiative partagée sur la privatisation d'ADP par le Conseil Constitutionnel. Mais étrangement plus question de cet autre RIP lancé par le PS sur l'ISF. Il ne manque pourtant que 24 signatures...
Regain de fierté au PS, le sentiment d'être à nouveau au centre du jeu politique avec la validation par le Conseil Constitutionnel de la première étape du référendum d'initiative partagée sur la privatisation d'Aéroports de Paris.
Libé - Après les parlementaires, une fronde citoyenne contre la privatisation d'ADP
Elus locaux, avocats et associations se joignent au recours déposé par des députés et sénateurs devant le Conseil constitutionnel.
L’union ne fait pas nécessairement la force, mais elle crée un effet de masse. Trente et une personnalités du monde universitaire, juridique et associatif, et les 35 925 signataires d’une pétition se mobilisent depuis ce lundi contre la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP). Ils se joignent, en fait, au recours déposé par une soixantaine de députés et sénateurs, devant le Conseil constitutionnel contre cette opération.
EUROPE
Non Fiction - Vers un Etat providence européen ? Entretien avec Xavier Ragot
Xavier Ragot, Président de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques, vient de faire paraître Civiliser le capitalisme . Il y insiste sur la forte divergence des économies européennes depuis l’instauration de l’euro et sur le besoin de procéder aux ajustements nécessaires d’une manière et à un rythme qui soient politiquement acceptables. Il plaide parallèlement, afin de renforcer la zone euro, pour le développement d’un Etat providence européen et, en premier lieu, en faveur d’une assurance chômage européenne. A la veille des élections européennes, Xavier Ragot apporte donc sa contribution au débat européen, en espérant que celui-ci puisse se porter sur des enjeux véritables. Il a accepté de répondre à quelques questions pour présenter son livre à nos lecteurs.
PS
Europe 1 - Après les européennes, "une période vitale" s'ouvrira au PS
Un discret bien disert en ce moment : ces deux derniers jours, on a beaucoup entendu Jean Yves Le Drian, à propos des otages et de leur comportement, sur Europe 1, samedi matin, mais aussi sur l’état du Parti socialiste et c’est beaucoup plus rare, dans Le Parisien, dimanche. Deux sorties qui montrent l'envie du ministre des Affaires étrangères de faire entendre une voix de gauche dans le macronisme. Une voix que le PS tente d'ailleurs de porter par divers moyens, analyse lundi notre éditorialiste Michaël Darmon.
RWANDA
Le Figaro - Glucksmann ancré sur ses positions après les critiques des ex-ministres PS sur le Rwanda
Le candidat de la liste PS-Place publique ne renoncera pas à ses positions sur le Rwanda malgré les critiques d’ex-ministres PS sur le sujet, dont Bernard Cazeneuve qui soutient la liste jeudi à Lyon.
«Sa position est claire, connue de tous. Elle ne date pas d’hier et elle n’a pas changé. Alors très franchement, nous nous étonnons que certains fassent mine de la découvrir et instrumentalisent un sujet aussi grave en pleine campagne électorale!» La position de Raphaël Glucksmann, selon son entourage, a le mérite d’être franche.
GILETS JAUNES
Loin d’être sans leader, le mouvement des gilets jaunes est constamment traversé par des luttes de leadership. L’ethnographie d’un rond-point de mobilisation et des tensions qui traversent différents groupes de l’agglomération lyonnaise permet de mieux comprendre l’inscription dans le temps de ce mouvement.
Après plus de quatre mois de mobilisation, l’heure semble être au bilan du « Grand débat ». Réel effort de concertation du gouvernement pour les uns, mascarade pour les autres, la controverse médiatique et politique place les revendications des gilets jaunes au cœur de l’actualité. Elle focalise ainsi l’attention sur les dimensions délibérative et nationale du mouvement (qu’il s’agisse du « Grand débat », de son alternative, le « Vrai débat », porté par d’autres gilets jaunes, ou encore de l’ « Assemblée des assemblées » réunie à Saint-Nazaire), au risque de faire oublier que la pratique des assemblées ne va pas de soi, mais aussi que les mobilisations locales, nées sur les ronds-points, se poursuivent.
GADREY
Jean Gadrey - Voulez-vous préserver l’environnement OU la croissance et l’emploi ? Une question trompeuse de l’enquête sur les valeurs des Européens
Je pourrais me contenter d’afficher une relative satisfaction quant aux réponses enregistrées à cette question, dont je préciserai l’énoncé un peu plus loin. Voici le commentaire du Monde du 25 avril 2019, sous la plume de deux chercheurs à Sciences Po Grenoble : « 50 % [des Français.e.s] privilégie la protection de l’environnement au détriment de l’économie et de l’emploi. Seulement un tiers choisit l’économie ». Pour information, la préférence pour l’environnement est plus forte dans l’électorat de gauche que dans celui de droite et surtout d’extrême-droite, mais même dans ces deux derniers cas, les choses sont plus équilibrées qu’on pourrait le penser a priori.
DEPENSE PUBLIQUE
Les Economistes atterrés - Dépense publique : Sortons du débat tronqué
Cette note Gambetta de Christophe Ramaux explique le caractère fallacieux de l’insistance sur les 56% du PIB de dépenses publiques. Cela laisserait à penser qu’il ne resterait plus que 44 % pour le privé, alors que c’est complètement faux : si’on calcule la dépense privée comme on calcule la dépense publique, elle atteint environ 200 % du PIB.
LE LIBRE
Bastamag - Logiciels, semences, éducation : à la rencontre des activistes du « Libre », pionniers d’une société de partage
Tous connectés ! Tous captifs ? Deux logiques s’affrontent au cœur de la technologie : les principes émancipateurs du logiciel libre s’attaquent à ceux, exclusifs, du droit de la propriété intellectuelle. La révolution du partage ne concerne pas que le numérique : des pratiques collectives « non propriétaires » essaiment dans l’alimentation avec les semences libres, dans la santé avec des médicaments « open source », ou dans l’éducation grâce au libre accès à la connaissance… Le nouveau documentaire de Philippe Borrel, « Internet ou la révolution du partage », part à la rencontre de celles et ceux qui, de l’Inde aux Etats-Unis en passant par l’Europe, expérimentent ces outils d’émancipation. Il est diffusé ce mardi 7 mai à 23h55 sur Arte. Retrouvez sur Basta ! une série de bonus.
CATASTROPHES
À propos de : Sandrine Revet, Les coulisses du monde des catastrophes « naturelles », EMSH
En quelques décennies, les catastrophes dites « naturelles » sont devenues un véritable enjeu pour les professionnels de l’international. Une longue enquête de terrain dévoile le fonctionnement concret de la gestion des désastres environnementaux, des bureaux de l’ONU aux pays concernés.
Après avoir analysé localement, à l’aide de méthodes ethnographiques, la construction sociale d’une catastrophe dans Anthropologie d’une catastrophe. Les coulées de boue de 1999 au Venezuela, en 2009, Sandrine Revet, anthropologue et chercheuse au Centre de Recherches Internationales de Sciences Po, s’intéresse dans ce nouvel ouvrage à l’émergence d’un « gouvernement international des catastrophes “naturelles” ». Son ouvrage s’appuie sur une enquête menée entre 2008 et 2015 qui l’a conduite des bureaux de l’ONU à Genève spécialisés dans la gestion des catastrophes à plusieurs pays d’Amérique latine où elle a observé la mise en place de séances de formation ou des exercices de simulation de catastrophes. L’observation des négociations entre des délégués du monde entier lors d’une conférence internationale en 2015 à Sendai, au Japon, ouvre l’ouvrage et clôt son enquête, sur la gestion internationale des catastrophes « naturelles ».
DROITS DES FEMMMES
Fondation Jean Jaurès - L’inquiétant recul des droits des femmes dans le monde, Ghislaine Toutain, Amandine Clavaud
Bernardo Zacka, When the State meets the Street. Public services and moral agency, Harvard University Press
L’État : monstre froid et monolithique, ou chaîne dont chaque maillon possède une relative autonomie ? C’est ainsi que préfèrent l’envisager deux ouvrages récents, au risque de dépolitiser le travail des Street-level bureaucrats.
Comment s’exerce la domination de l’État sur les populations gouvernées ? Depuis l’ouvrage programmatique de Michael Lipsky consacré aux Street-level bureaucrats – expression désignant tous les agents qui disposent d’un pouvoir discrétionnaire sur d’autres personnes – cette question a été largement investie grâce à plusieurs enquêtes ethnographiques menées au sein des administrations sociales [1]. Deux récents livres viennent compléter cette littérature désormais foisonnante sur les coulisses de l’État. Le premier est signé par Jean-Marc Weller, chercheur au CNRS et spécialiste de longue date de l’observation des organisations bureaucratiques : vingt ans après avoir écrit L’État au guichet, il publie Fabriquer des actes d’État, synthèse de plusieurs enquêtes de terrain réalisées dans les bureaux de la Sécurité sociale et dans un tribunal de proximité.