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actualité - Page 156

  • PS - Elections 2017 : Quelle évolution des clivages politiques en France ?

    Chloé Morin, directrice de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès, Hervé Le Bras, directeur de recherche à l’IHESS et stratégie à l’IFOP étaient réunis pour cette table ronde intitulée « Nouveau monde / ancien monde, clivage gauche/droite, et les socialistes ? », animée par Isabelle This-Saint-Jean, secrétaire nationale et membre de la Direction collégiale provisoire.

    L’année 2017 fut, pour notre parti, « une succession de difficultés lors des différentes échéances électorales » a rappelé Isabelle This-Saint-Jean. Ce fut également une année importante à différents titres pour Les Républicains, divisés, évincés de l’alternance à laquelle ils pensaient avoir droit, pour la France insoumise de Jean-Luc Melenchon, qui s’est installée dans notre paysage politique, pour le Front national, qui conforte sa place en France malgré un recul aux élections législatives, enfin, pour La République en Marche.

    Pour Chloé Morin, « nous sommes dans un processus de décomposition/recomposition loin d’être achevé, en tout cas sur le plan idéologique ». En effet, d’apparence, le Parti socialiste comme Les Républicains sont divisés en deux, faisant dire que le clivage gauche/droite n’est plus significatif.

    En réalité, le paysage est bien plus fragmenté qu’il n’y paraît. « Il reste des questions sur lesquelles le socle électoral d’Emmanuel Macron est divisé en deux, avec un clivage gauche/droite qui continue de fonctionner. Il existe des sujets sur lesquels les sympathisants socialistes sont proches de La France Insoumise et éloignés d’Emmanuel Macron, et inversement sur d’autres questions », ajoute Chloé Morin.

    Des propos approuvés par Hervé Le Bras, pour qui un deuxième clivage « ouvert/fermé » est apparu, sans toutefois faire disparaître le traditionnel clivage gauche/droite. Selon lui, malgré les divisions multiples à gauche et à droite, trois éléments montrent que le clivage gauche/droite reste pertinent. Tout d’abord, les sondages quotidiens de l’IFOP avant l’élection présidentielle, ont montré la constance de la somme des voix de Benoit Hamon et Jean-Luc Melenchon. Les différentes études montrent également qu’il n’y a pas eu de porosité entre les électorats de Jean-Luc Melenchon et Marine Le Pen. Enfin, à l’intérieur même de l’électorat d’Emmanuel Macron subsiste le clivage gauche/droite.

    Pour Hervé Le Bras, deux oppositions cohabitent désormais. Il existe bel et bien un clivage ouvert/fermé évident si l’on observe la cartographie des votes Macron et Le Pen. Mais, deux oppositions existent : ouvert/fermé qui correspond à Macron/Le Pen, et riches/pauvres, plus classique, que recouvre l’opposition Fillon/Melenchon. Pour Hervé Le Bras, « la première opposition a légèrement devancé la deuxième, mais la deuxième continue d’exister et pourrait repasser au premier plan ».

    L’électorat socialiste s’est homogénéisé sur de nombreuses questions, comme par exemple l’idée que la mondialisation est une opportunité, souligne Chloé Morin, mais reste divisé sur d’autres, notamment sur le rapport à l’avenir et l’idée que le pays serait en déclin, ou sur le rapport au parti et aux hommes politiques.

    Aujourd’hui, ce paysage n’est pourtant pas stabilisé. Hervé Le Bras rappelle qu’au 1er tour des élections législatives, La République En Marche n’a fait que 24%. Le débat sur l’insécurité en terme d’emploi, sur les étudiants et l’université, la baisse des APL, marque un retour « vers des problématiques qui me paraissent être plus proches de la coupure droite/gauche », estime Hervé Le Bras. Une analyse partagée par Chloé Morin pour qui, à l’heure actuelle, le débat est à gauche, « le mécontentement qui grandit est plutôt à gauche ». « Sur son flanc gauche, la question de la justice sociale commence à s’imposer comme étant vraiment problématique » ajoute-elle, ce qui ne signifie pour autant pas que « le Parti socialiste sera automatiquement bénéficiaire de ces débats-là ».

    L’espace politique pour une gauche sociale-démocrate, une gauche d’opposition, une gauche de gouvernement existe donc toujours bel et bien. Au PS, ses élus, ses cadres, ses militants, de continuer à la faire vivre !

  • Le JDD - Réforme du Code du travail : où est le Parti socialiste?

    Pourtant opposé à la réforme du Code du travail, le Parti socialiste se fait discret à l’aube d’une rentrée sociale agitée. De quoi laisser le champ libre à la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
     
    "Je n’ai, comme presque tout le monde je crois, pas eu le temps de lire les ordonnances." Il est 14h20 lorsque, suite à une sollicitation du JDD, un député socialiste déplore le fait de n’avoir pas pu, pour l’instant, réagir au contenu des ordonnances sur la réforme du Code du travail, faute de temps. L’annonce a pourtant été réalisée deux heures avant par le Premier ministre Edouard Philippe, accompagné de la Ministre du Travail Muriel Pénicaud. Pendant ce temps, le groupe de la France Insoumise a déjà organisé - et terminé depuis longtemps - sa conférence de presse où il rappelait sa vive opposition à la réforme, tout en appelant ses militants à descendre dans la rue le 23 septembre prochain.
     
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  • Olivier Faure - "Ce qui est proposé aujourd'hui c'est précisément ce qu'avait refusé le PS l'an dernier"

  • Paris: un cadre du PS en "soins intensifs" après avoir été agressé par un député macroniste

    Le premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger, Boris Faure, est en "soins intensifs" après l'agression commise mercredi par un député REM, M'jid El Guerrab, a indiqué ce jeudi sa famille dans un communiqué.

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    France 24 - Le PS et REM "condamnent" l'agression d'un cadre PS par un député REM

    PARIS (AFP) - Le Parti socialiste et la République en Marche ont "condamné" jeudi dans des communiqués distincts les "actes de violence" commis à l'encontre du premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger, Boris Faure, par un député REM, M'jid El Guerrab.

  • PS - Des ordonnances insoutenables

    31 août 2017

    La présentation des ordonnances aujourd’hui par le Premier ministre et la ministre du Travail a confirmé de nombreuses craintes qui s’étaient fait jour au cours de la concertation avec les organisations syndicales et patronales. Les ordonnances reposent sur un déséquilibre dans la relation entre les employeurs et les salariés que le Parti socialiste ne peut soutenir.

    Ainsi, la disparition des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail est confirmée avec la fusion des instances représentatives du personnel, à l’exception de quelques secteurs à risque. C’est oublier que tout travail peut comporter des dangers pour un salarié, notamment celui du harcèlement. Avec la fusion, les élus auront moins de temps à consacrer à ces questions et seront moins nombreux pour le faire. De même, la remise en cause d’une partie des critères de pénibilité est un coup supplémentaire porté à la santé des travailleurs.

    L’abandon du mandatement syndical dans les entreprises de moins de 50 salariés et la possibilité de recourir à l’adoption d’un accord d’entreprise par un référendum d’initiative patronale constituent une profonde remise en cause de la place des syndicats dans l’entreprise. En ouvrant ces deux possibilités, le gouvernement ne tient pas compte de l’asymétrie du rapport de force entre salariés et employeurs, que les syndicats rééquilibraient jusque-là. Les salariés seront fragilisés face aux pressions d’une direction qui souhaiterait, par exemple, baisser les salaires ou augmenter le temps de travail. Quant à la création de la rupture conventionnelle collective, où va-t-on ?

    La mise en place d’un barème obligatoire pour les indemnités en cas de licenciement abusif, avec un plancher bas et un plafond également très inférieur à la jurisprudence, constitue une ligne rouge invariable pour le Parti socialiste. Il s’agit d’une mesure qui n’a pour but que de permettre à des employeurs parfois mal intentionnés de provisionner le coût d’un licenciement injuste et injustifié. Plus encore, à partir du moment où un barème obligatoire est fixé, on peut même s’interroger sur l’utilité des prud’hommes !

    Autant de raisons qui avaient conduit en 2016 le Parti socialiste à refuser la première loi travail. Il réitère aujourd’hui son désaccord sur le contenu des ordonnances prises par le gouvernement. Si la concertation a été saluée avec raison par les organisations syndicales, elle n’a pas permis d’arriver à l’équilibre revendiqué par le gouvernement. Les ordonnances permettront surtout de licencier plus facilement tout en protégeant moins efficacement.

  • BFMTV - Hamon prêt à créer son propre groupe politique au Conseil régional d’Ile-de-France

    Benoît Hamon, ex-candidat à la présidentielle et toujours conseiller régional en Île-de-France, a quitté le Parti socialiste le 1er juillet dernier, date qui a donné son nom à son nouveau mouvement. Il est à présent sur le point de fonder son propre groupe au Conseil régional.

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  • Benoît Hamon menace de "balancer la vérité" sur les campagnes présidentielles de Royal et Hollande

    L’ambiance est trèèèèèès loin d’être excellente au Parti socialiste. Mais Benoît Hamon, accusé par les proches de François Hollande d’avoir détourné de l’argent de sa campagne présidentielle, reste relativement serein, renvoyant ses détracteurs à leur jalousie face à son succès.

    Cette sérénité pourrait s’expliquer par un moyen de pression dont dispose l’ex-prétendant à l’Élysée. Ainsi apprend-on dans Le Canard Enchaîné, à paraître le 29 août, que l’ex-ministre de l’Éducation nationale a fait appeler les hollandais pour faire passer ce message

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  • Le Parti socialiste condamne fermement l’agression de Boris Faure

    31 août 2017

    En fin de journée, une altercation a eu lieu à Paris entre Boris Faure, Premier secrétaire de la Fédération socialiste des Français de l’Etranger, et un député de La République En Marche, M’jid El Guerrab.

    Si les circonstances restent encore à éclaircir, il semble établi que notre camarade a reçu des coups, notamment de casque de scooter, d’une violence telle que les pompiers ont été contraints de le transporter en urgence à l’hôpital où il a dû subir une opération chirurgicale.

    Le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté cette agression. Rien ne saurait justifier un tel déchainement de violence. Toutes les conséquences de cet acte devront être tirées.

    Nous adressons notre fraternel soutien à notre camarade, à sa famille et à ses proches. Qu’ils sachent que la famille socialiste est unie derrière eux.

  • Marianne - Opposition à la réforme du code du travail : le PS aimerait faire oublier son soutien à la loi El Khomri

    Pour retrouver des couleurs, le Parti socialiste veut se draper de rouge en jouant à fond la carte de l'opposition à la réforme du code du travail. Pour cela, il va déjà falloir faire oublier leur soutien majoritaire à la loi El Khomri...

    On n'est jamais à une contradiction près. Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, le Parti socialiste recherche un second souffle. Après avoir soutenu dans sa grande majorité une ligne résolument social-libérale durant cinq ans, notamment lors des débats sur la loi El Khomri, difficile de trouver le bon créneau face à la volonté libérale réformiste de l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande. Au risque d'un sérieux claquage à force de contorsions.

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  • PS, G.Bachelay - Pourquoi il faut une vision claire et forte pour l’industrie française

    Il y a un mois, le gouvernement annonçait la nationalisation transitoire des chantiers navals de Saint-Nazaire. A cette occasion, l’industrie s’est trouvée au cœur du débat public après une période électorale dont elle fut hélas absente. Au-delà de cette décision nécessaire pour STX France, il faut une vision globale, claire et forte pour l’industrie française.

    On ne dira jamais assez les dégâts causés par l’idéologie post-industrielle qui irrigua la pensée économique de la fin des années 1970 à la crise de 2008, aux Etats-Unis et en Europe, à l’exception constante de l’Allemagne.

    Le quinquennat précédent, c’est l’un de ses apports, avait fait du défi productif une urgence. L’industrie représente dans notre pays 80% de la recherche privée et les trois-quarts des exportations. Sans elle, pas de création durable d’emploi ni de ressources pérennes pour la protection sociale, pas d’aménagement des territoires ni de réelle pesée dans le concert des nations. Sans oublier l’enjeu démocratique: là où l’industrie décroît, l’extrême droite et l’abstention progressent.

    Sous l’effet du Pacte de responsabilité, du CICE, du crédit d’impôt recherche sanctuarisé, de la banque publique d’investissement (bpifrance), des plans de la Nouvelle France industrielle, des investissements d’avenir accrus, et d’une conjoncture plus favorable, aujourd’hui des résultats sont là: les marges des entreprises sont regonflées et l’investissement redémarre. Selon l’INSEE, les dépenses d’investissement des industriels pourraient croître de 7% cette année.

    Diversifier l’investissement

    La politique industrielle doit rester une priorité. La concurrence mondiale est féroce. L’économie de l’immatériel percute l’organisation de la production et du travail. Produire bas carbone est d’intérêt humain. Aux réalités globales s’ajoutent des données hexagonales: trop peu d’entreprises exportatrices et de brevets déposés.

    L’investissement, clé de voûte de la réindustrialisation, doit être diversifié, notamment en direction des PME pour diffuser la culture numérique en leur sein, mais aussi déconcentré afin de ne pas se limiter à une partie des entreprises, des activités ou des territoires. Il doit être matériel – machines, logiciels, services – et humain – pour renforcer la formation professionnelle initiale et continue, anticiper et accompagner les transitions professionnelles grâce à des sécurités nouvelles pour les salariés. Leurs qualifications et leurs savoir-faire sont la première richesse d’une entreprise. Tel devrait être le sens d’une véritable réflexion sur le travail à l’heure de la mondialisation déloyale et de la révolution digitale. C’était la raison d’être du Compte personnel d’activité mis en place en janvier dernier.

    En matière d’investissement, toute la chaine de valeur est à irriguer – le soutien aux sous-traitants est décisif –, comme toutes les infrastructures: réseau ferré, très haut débit, équipements portuaires. Côté financement, la priorité aux PME pour qu’elles investissent, innovent, exportent, embauchent, est à conforter. A cet égard, prolonger la mesure de suramortissement mise en place en 2015 et qui a fait ses preuves, serait plus utile aux PME et aux ETI industrielles pour se moderniser que le démantèlement programmé de l’impôt sur la fortune.

    Dans la mondialisation, c’est la montée en gamme qui fera la différence, la performance et l’indépendance, qui évitera au « fabriqué en France » d’être exposé à la concurrence par les prix. La qualité de l’offre industrielle française passe par l’innovation pour consolider, par une stratégie où Etat, Régions et intercommunalités sont partenaires, les filières du futur –objets intelligents, ville durable, transports autonomes, efficacité énergétique, alimentation saine et sûre, santé, économie des données, etc. –, développer les services clients et faire primer l’excellence écologique.

    Economie circulaire qui ancre l’activité dans les territoires, recyclage des matériaux, stockage de l’énergie: la compétitivité industrielle et la transition écologique sont indissociables. Le Plan Climat du gouvernement a confirmé les engagements pris par la précédente majorité et lors de la COP21. Pour se concrétiser, il exige que tous les acteurs – entreprises, filières, branches professionnelles, collectivités territoriales, réseau consulaire, partenaires sociaux, Etat – soient mobilisés autour d’une politique industrielle bas carbone avec un agenda partagé, des objectifs précis, des moyens identifiés, des résultats évalués et publics.

    L’innovation doit aussi être sociale. Renforcer, comme la gauche l’a fait, la présence des salariés dans les conseils d’administration ou de surveillance est essentiel pour définir et mettre en œuvre la meilleure stratégie économique – et non court-termiste et financière – pour l’entreprise, ses savoir-faire, ses équipes.

    Encore faut-il, pour une telle stratégie d’ensemble, que les politiques de l’Union européenne servent l’industrie durable. Le plan d’investissements dit Juncker, voulu par la France dès 2012, est une évolution positive. Il en faudra au moins deux autres. D’une part, réduire le rôle juridique de la Commission en matière de concurrence car elle empêche la constitution de champions européens – comme dans le domaine stratégique de l’intelligence artificielle. D’autre part, muscler la politique commerciale de l’Union pour qu’elle défende ses valeurs, ses intérêts, ses normes sociales et environnementales dans le libre-échange. Le réveil de l’Union européenne face au dumping chinois sur le marché de l’acier ou au protectionnisme de Trump est bienvenu, mais il est tardif et encore timide.

    Décidément, beaucoup du futur du pays et du continent se joue dans l’ambition pour l’industrie.

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  • Réflexions et analyses pour le mois d'Août

    LE PUZZLE FRANCAIS

    Fondation Jean Jaurès - Le puzzle français. Un nouveau partage politique

    Décomposition, recomposition ou révolution : comment analyser l’ampleur du changement que le pays a vécu lors de cette séquence électorale hors norme ? Quelles sont les nouvelles géographies des votes ? Hervé Le Bras et Jérôme Fourquet y répondent avec un décryptage en profondeur des plus récentes données, mettant au jour le paysage électoral qui se dessine.

    Hervé Le Bras, et Jérôme Fourquet procèdent dans ce livre à un examen en profondeur des primaires et de l’élection présidentielle de 2017 à grande comme à petite échelle territoriale.

    Le point de départ de ce chamboulement politique hors norme a été la crainte d’un score voisin de 30 %  pour Marine Le Pen après les 28,5 % de son parti aux dernières élections régionales en 2015. Dès lors, pour avoir une chance de figurer au second tour, la droite comme la gauche ne pouvaient que présenter un seul candidat, d’où l’organisation des primaires. Celle de la droite et du centre, qui rassemblait l’UDI et les LR, semblait capable d’assurer la victoire au vainqueur. Celles de la gauche était plus mal partie, coincée entre le dynamisme du mouvement En marche ! et celui de la France insoumise.

    RETRAITES

    Economistes atterrés - Retraites : le bel avenir est à portée de main. Contre les visions catastrophistes du COR par Christophe Ramaux et Henri Sterdyniak

    La France a l’un des systèmes de retraites les plus performants. Grâce à lui, le niveau de vie des retraités est similaire à celui du reste de la population. Grâce à lui, notre pays peut s’enorgueillir d’avoir l’un des taux de pauvreté chez les retraités les plus faible au monde. Le cœur de notre système est simple : nous avons fait le choix social de prélever chaque mois, sous formes de cotisations, une fraction de la valeur ajoutée afin de payer les pensions. C’est le choix politique de la répartition : une part de la richesse produite est prélevée pour être répartie afin de financer les retraites (mais aussi les prestations santé, chômage, famille…). Nulle accumulation financière ici. Et c’est heureux.

    INEGALITES

    Alternatives Economiques, La dérégulation de l’emploi permet-elle de réduire les inégalités ?

    La thèse des économistes libéraux selon laquelle les réformes du marché du travail permettent de lutter contre le chômage a perdu de sa superbe, en raison des contre-performances de la flexibilité de l’emploi. Elle laisse place à une autre thèse, selon laquelle ces réformes réduiraient les inégalités dans l’emploi, ou ce qu’il est convenu d’appeler la « segmentation du marché du travail ». D’où vient cette thèse ? Est-elle empiriquement fondée ?

    Jean Gadrey - Des inégalités de revenu et de patrimoine qui montent, qui montent…

    L’Observatoire des inégalités est un organisme associatif indépendant qui emprunte, pour mettre au point ses rapports, aux meilleures sources sur les inégalités dans tous les domaines, avec l’appui d’un grand nombre de chercheurs. Le rapport 2017 récemment publié (176 pages, 8,50 euros) est le second, après celui de 2015.

    Selon le plus récent des baromètres annuels d’opinion de la Drees (Ministère des affaires sociales et de la santé), 81% des Français jugeaient en 2015 que les inégalités avaient augmenté pendant les cinq années précédentes. Au début des années 2000, ce sentiment d’accroissement des inégalités était déjà élevé, mais inférieur à 70 %. Il a atteint 80 %, voire plus, depuis 2008. Le rapport de l’Observatoire des inégalités confirme cette perception d’une progression de l’injustice dans divers domaines.

    Centre d'observation de la société - Les trois quarts des pauvres vivent hors des quartiers prioritaires

    Moins d’un quart des personnes pauvres vivent dans un quartier dit « prioritaire » de la politique de la ville 1. C’est logique : ces territoires, si souvent mis en avant, ne rassemblent qu’une toute petite partie de la population : 4,8 millions sur 58,9 millions, soit 7,5 %. Dans ces quartiers, la part de personnes pauvres est très élevée : 42 % en moyenne, plus de trois fois la moyenne nationale. Certains quartiers prioritaires connaissent des situations bien pires, avec des taux de 60 % voire 70 %.  Mais, au total, deux millions de personnes pauvres vivent dans ces quartiers, moins du quart de l’ensemble (23 %). 6,8 millions de pauvres (77 %) vivent hors de ces territoires.

    INSTITUTIONS

    Paul Alliès - Institutions: Y-a-du bon dans le Macron

    Ces derniers jours ont donné le spectacle d’un monde politique qui semblait découvrir le présidentialisme. Ses coups portés contre le discours au Congrès ont passablement manqué leur cible. Ceux venant de la gauche en particulier: rien n’a été dit anticipant les annonces du président de la République, susceptible de les dépasser. Il a donc aisément pris une longueur d’avance sur ses critiques....
    Ce qu’il avait dit lors de son dialogue à Mediapart le 5 Mai, il l’a tenu: la réduction d’un Tiers du nombre de parlementaires; la limitation du cumul des mandats dans le temps; l’introduction de la proportionnelle dans l’élection législative; la transformation du Conseil Economique, Social et Environnemental; la suppression de la Cour de Justice de la République; le renforcement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il y manque toujours beaucoup de précisions (combien de mandats, quelle part de proportionnelle…). De même les propos bien venus sur la responsabilité des ministres et du gouvernement , le vote en commission et l’évaluation des lois, l’extension des moyens de contrôle des parlementaires appellent des précisions essentielles. Mais un calendrier vient garantir la discussion et l’adoption de ces réformes: avant la fin 2018 par la voie du Congrès ou, s’il le faut par référendum.
     
    FACEBOOK
     

    Facebook et Google sont devenus les principaux intermédiaires entre le public et l’information. Un pouvoir politique énorme, soumis à leur quête du profit. Le chercheur Nikos Smyrnaios analyse comment ils ont bâti un tel oligopole.

    Nikos Smyrnaios est enseignant-chercheur au laboratoire d’études et de recherches ­appliquées en sciences sociales de l’université Toulouse-III. Spécialiste de la presse en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socionumériques, il vient de publier les Gafam contre l’Internet, une économie politique du numérique

    ETAT ISLAMIQUE

    The Conversation - Morts et résurrections de l’État islamique en Irak

    Le 10 juillet 2017, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi annonçait, non sans un certain triomphalisme, une « victoire totale » à Mossoul, « pour l’Irak et l’ensemble des Irakiens ». De toute l’histoire du conflit irakien, cette bataille restera indiscutablement l’une des plus âpres et des plus sanglantes. Marque-t-elle toutefois la « défaite » de l’État islamique, comme s’aventurent à le conjecturer les plus optimistes ? Rien n’est moins sûr, et les raisons de cette incertitude sont multiples.

    Des ressources pour se régénérer

    L’organisation djihadiste dispose tout d’abord d’une assise solide en Irak, temporelle comme spatiale, et c’est dans ce pays que ses figures les plus influentes (dont un grand nombre disparu aujourd’hui) ont fait leurs armes dès la période d’occupation étrangère (2003-2011). Malgré de lourds revers essuyés au cours des derniers mois, ses membres conservent des convictions intactes, façonnées par une idéologie qui a déjà survécu à ses déboires passés et continuera de projeter son ambition panislamiste au-delà d’une matérialisation territoriale mise en défaut.

    GOOGLE

    Slate, Jean-Hervé Lorenzi et Mickaël Berrebi - Annulation du redressement fiscal de Google: la stupidité d’une décision

    Le résultat de la bataille entre Google et la France déterminera qui nous gouverne véritablement.

    Le mot «stupide» tient son origine du latin stupere et qualifie un état de sidération qui nous éloigne de la réalité des choses. C’est exactement ce qui a été le cas lors de la décision du Tribunal administratif de Paris en annulant le redressement fiscal de Google en France. Et c’est exactement ce qui n’a pas été le cas, ni pour les décisions de la Commission européenne, ni pour celles de la Grande Bretagne et l’Italie, lorsque les uns et les autres ont sanctionné Google.

    Il ne s’agit évidemment pas d’incriminer Google qui joue des failles dans les dispositifs publics mais de juger de la capacité des États à se défendre, confrontés à des situations totalement inédites.

    ISLAMISME

    Le Figaro - Céline Pina : « La leçon de liberté des Algériennes en bikini »

    En Algérie, de nombreuses femmes se réunissent pour réclamer la tolérance quant au fait de porter un bikini sur la plage. Céline Pina voit dans cette mobilisation un exemple pour toutes les femmes contraintes de cacher leur corps.

    Lasses d'être harcelées et insultées pour le seul crime d'oser enfiler un bikini, à Annaba, en Algérie, sur la plage de Seraidi, des femmes s'organisent pour venir en groupe à la plage afin de porter un maillot-de-bain sans que cela ne les mette en danger. Ces femmes luttent ainsi contre une police des mœurs insidieuse qui se met en place, tandis que les autorités choisissent de détourner le regard. Ne pouvant être protégées par le pouvoir politique, elles n'ont que leur nombre et leur mobilisation pour tenter de faire accepter cette simple liberté.

    Courrier International - WikiLeaks. Comment l’Arabie Saoudite promeut l’islamisme à l’échelle planétaire

    The New York Times a trié et vérifié 60 000 câbles diplomatiques saoudiens révélés par WikiLeaks. Conclusion : le royaume wahhabite a mis en place un redoutable système de prosélytisme à échelle planétaire pour faire la promotion d’un islamisme rigoriste.

    Depuis des dizaines d’années, l’Arabie Saoudite injecte “des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier”, révèle le journal américain New York Times.

    PARTI SOCIALISTE
     
     
    Pour Renée Fregosi, s'il veut survivre, le Parti socialiste doit rompre avec l'idée désormais stérile de l'« union des gauches », qui l'empêche de définir une réelle base doctrinale.
     
    La nouvelle direction provisoire de la Rue de Solferino rassemble une fois encore les débris du hollandisme et les derniers avatars des frondeurs. Sinistres fossoyeurs d'un vaisseau fantôme, ils se présentent en défenseurs héroïques d'un parti en lambeau qu'ils ont largement contribué à détruire. Mais ce n'est pas en rejouant Epinay que le Parti socialiste trouvera une nouvelle dynamique. Les mutations profondes au niveau mondial comme le bouleversement de la vie politique nationale produit par Emmanuel Macron, interdisent la réussite d'une nouvelle entourloupe mitterrandienne.
     
     
    Le socialisme français n'en est pas à sa première débâcle électorale. Et si son avenir semble menacé aujourd'hui, il peut tout aussi bien redevenir une force politique incontournable. Il l'a déjà fait.

    Le Parti socialiste n'est pas mort, mais son pronostic vital est engagé. Il connaît ce que les politologues appellent une « crise d'effondrement » pour la distinguer des crises politiques ordinaires, et ce que les militants appellent une « crise de refondation », pour signifier que son dépassement exige une rénovation totale de la « vieille maison » socialiste, de la cave au grenier : rénovation des idées, du programme, de l'organisation, des pratiques militantes, des alliances…

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités : les 10 dossiers clés du quinquennat

    6 juin 2017 - Quelle que soit la majorité qui sortira des élections législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers clés. Par Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

    École, santé, logement…, quelle que soit la majorité qui ressortira des législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers qui nous semblent les plus importants pour réduire les inégalités.

    MACRONIE

    Bouillaud's Weblog - L’illusion du bloc bourgeois? Plus pour très longtemps: il sera là sous peu, et sans doute pour longtemps.

    Quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2017, les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini faisaient paraitre un petit ouvrage intitulé L’illusion du bloc bourgeois. Alliances sociales et avenir du modèle français (Paris : Raisons d’agir, mars 2017). A travers une approche d’économie politique d’inspiration « régulationniste », ils entendaient montrer que la vie politique française était scandée depuis des décennies maintenant par la recherche d’un nouveau compromis entre groupes socio-économiques, avec la définition, d’une part, d’une alliance de gagnants des politiques publiques, et, d’autre part, d’un résidu de perdants de ces dernières. De fait, la France depuis le début des années 1980 a multiplié les alternances entre la droite et la gauche sans que jamais l’un des camps traditionnels n’arrive à se stabiliser durablement au pouvoir. Mon jeune collègue Fabien Escalona a déjà rendu compte début avril de la thèse de l’ouvrage dans un très bel article publié sur Mediapart, et il me parait inutile d’y revenir ici tant la présentation me parait juste.

    CODE DU TRAVAIL

    Le vent se lève - Réforme du code du travail : vers un « capitalisme western » ? – Entretien avec David Cayla

    Les contours de la nouvelle Loi Travail, affichée comme la priorité du quinquennat d’Emmanuel Macron, ont été esquissés cette semaine par le gouvernement. Sans surprises, le projet laisse présager une déréglementation accrue du marché du travail et l’accélération de la course au moins-disant social. Quels en sont les enjeux ? A quel impact peut-on s’attendre sur l’activité économique et les salariés ? Décryptage avec David Cayla, maître de conférences en économie à l’Université d’Angers et membre des Économistes Atterrés. 
     
    ESPAGNE
     
    Slate - Podemos et les socialistes espagnols, alliance tactique ou première pierre d’une refondation européenne?

    Le PSOE a fait le choix d’une alliance avec Podemos, malgré ou contre ses chefs historiques. Podemos choisit de s’inscrire dans une logique d’accès potentiellement rapide aux responsabilités gouvernementales. Si le gouvernement Rajoy est en ligne de mire, c’est le projet européen qui sera immanquablement questionné.

    L'un existe depuis moins de quatre ans, l'autre a été un des partis historiques de la transition démocratique espagnole dans les années 1970-1980. Le mouvement de gauche radicale Podemos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) viennent de faire chacun un pas en direction de l’autre en convenant de la création d’une instance de débat entre les deux formations.

    Le Vent se lève - « Podemos ne voulait pas réinventer la gauche mais reconstruire un espace d’émancipation » – Entretien avec Juan Carlos Monedero
     
    À travers cet entretien, Juan Carlos Monedero, co-fondateur de Podemos et professeur de science politique à l’Université Complutense de Madrid, revient sur les faiblesses de la logique populiste défendue par Íñigo Errejón. Nous donnions le mois dernier la parole à Jorge Lago, membre du Conseil citoyen de Podemos, pour qui la logique populiste et la transversalité sont indispensables pour construire de nouvelles identités politiques. Juan Carlos Monedero considère, au contraire, que ces logiques annihilent les « véritables possibilités de changement » en voulant « séduire » à tout prix. Il revient également, au cours de cet entretien, sur l’avenir de Podemos et son rapport au PSOE, l’homologue espagnol du PS, et sur la dispute de l’espace politique de la gauche en Espagne. L’analyse comparative avec la France et l’Italie qui est livrée à la fin de cet entretien ouvre de nombreuses pistes pour comprendre quelle stratégie la gauche française devrait aujourd’hui adopter et donne à réfléchir sur l’importance du renouvellement des leaders politiques.