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International

  • Le Grand Continent - Avec Israël, abandonner la « raison d’État » : l’appel qui provoque le débat en Allemagne

    Philip Holzapfel — Parmi les élites allemandes, un appel plaidant pour un changement de politique radical vis-à-vis d’Israël est en train de provoquer un débat de fond.

    Pour l'un de ses principaux initiateurs, Philip Holzapfel, la doctrine de la « raison d’État » qui a guidé la position de l’Allemagne dans un soutien inconditionnel sans faille à l’État hébreu doit désormais connaître un aggiornamento.

    Il nous explique sa démarche. 

    Vous êtes à l’origine d’un « Papier d’experts pour un tournant dans la politique allemande au Proche-Orient » qui a eu un grand retentissement en Allemagne, intitulé « Au-delà de la raison d’État : comment concilier responsabilité historique, intérêts stratégiques et droit international ». Pourriez-vous nous expliquer la genèse de ce travail ?

    Ce papier est lié à un projet de livre collectif qui développera les fondements théoriques sous-tendant les recommandations politiques contenues dans cette note

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  • Le Grand Continent - Israël et la Palestine après Netanyahou, une conversation avec le général Yaïr Golan

    Yaïr Golan — Face à la destruction de Gaza et à la géopolitique messianique de Smotrich et Ben-Gvir, le général réserviste Yaïr Golan œuvre à la coalition de forces démocratiques pour offrir une alternative en Israël.

    Avec quelles alliances, sur quelles bases et avec quelle stratégie vis-à-vis de Donald Trump et de l’État de Palestine ?

    Nous l’avons rencontré. 

    Depuis l’Assemblée générale des Nations unies, nous assistons à une accélération de l’effort diplomatique à Gaza. Sommes-nous en train de vivre un moment de bascule ? 

    La situation reste incertaine et difficile à cerner. 

    L’annonce par le Hamas de son acceptation partielle du plan américain, les propos de Netanyahou évoquant un accord imminent et les négociations en cours ce dimanche 5 octobre en Égypte suscitent davantage de questions qu’ils n’apportent de réponses pour le moment.

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  • LVSL - À Madagascar, la « Gen Z » se révolte contre la corruption

    Depuis trois jours, des manifestations inédites agitent Madagascar. À l’appel du collectif de jeunesse « Gen Z Madagascar » sur les réseaux sociaux, et malgré l’interdiction, jeudi, de manifester de la préfecture d’Antananarivo, des milliers de Malgaches ont défilé dans les rues de la capitale pour dénoncer « les coupures d’électricité constantes et le manque d’accès à l’eau potable ». Le mouvement, largement composé de jeunes et d’étudiants, se revendique « pacifique et citoyen ». Au fil de la journée, la contestation a été durement réprimée : gaz lacrymogènes, violences physiques, arrestations musclées et tirs de balles en caoutchouc. Les premiers bilans font état de plusieurs dizaines de blessés et de plusieurs morts, tandis que des ONG redoutent un chiffre plus lourd. Dans un pays où 75 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, cette mobilisation, qui semble se tenir à distance des partis politiques, dénonce un système jugé corrompu. De nouvelles manifestations ont suivi vendredi et samedi dans les grandes villes de province — Majunga, Tamatave, Tuléar. À Diego Suarez, une foule a défilé en portant le corps d’un étudiant tué par les forces de l’ordre. Madagascar s’achemine-t-il vers sa plus grave crise politique depuis l’instauration de la IVe République en 2009 ? Sur le terrain, témoignages des jeunes mobilisés et retour en images sur la situation ces 72 dernières heures.

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  • LVSL - Rafael Correa : « les élites traditionnelles ont repris le pouvoir »

    Huit ans après avoir quitté la présidence de l’Équateur, Rafael Correa (que nous retrouvons à la Fête de l’Humanité) revient sur les bouleversements qu’ont connus son pays et l’Amérique latine. Promoteur d’un « socialisme du XXIè siècle », il fut l’un des artisans de l’intégration régionale aux côtés des présidents Hugo Chavez (Venezuela), Evo Morales (Bolivie), Nestor Kirchner (Argentine) et Luis Inacio « Lula » da Silva (Brésil). Dans cet entretien, il évoque le retour d’une droite pro-américaine radicalisée, dans un sous-continent qu’il décrit comme un espace « en dispute », face à une gauche qui ne désarme pas. Il analyse les violations de l’État de droit qui caractérisent désormais le pays andin, et pointe la collusion entre le pouvoir politique et les élites économiques. Contre des appels à « l’auto-critique » ou au renouvellement de la gauche, il défend son bilan et sa stratégie : celle d’une gauche qui priorise les questions sociales et la lutte pour la souveraineté nationale. Entretien réalisé par Vincent Arpoulet, Meriem Laribi et Vincent Ortiz.

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  • La Russie dans la guerre sans fin : comprendre le grand récit de Poutin

    De l'autre côté du spectacle trumpiste, il y a la censure militaire et une société de plus en plus modelée par la guerre.

    Guillaume Lancereau signe une enquête fouillée sur ce qu'il est désormais possible de dire et de savoir en Russie. 

    Alors que le Kremlin déclare que « la guerre informationnelle avec l’Occident ne se terminera jamais », nous publions une enquête approfondie sur la face moins visibles des opérations d’influence russe à l’extérieur : le muselage méthodique d’une société par la censure et les discours officiel. Pour soutenir ce travail de fond, abonnez-vous à la première revue européenne indépendante

    Un aller-retour en Alaska et une conférence de presse bien ficelée : le monde a eu droit à sa séquence diplomatique haletante — sans autre effet que celui de faire gagner du temps à Vladimir Poutine. Le ministre des Affaires étrangères Lavrov annonce déjà que la Russie est revenue au point de départ : elle n’acceptera aucun schéma offrant des garanties de sécurité à l’Ukraine sans participation, et même droit de veto du Kremlin. Rien n’a changé : aux yeux des responsables russes, l’Ukraine n’a jamais été et ne sera jamais qu’un État fantoche, incapable et indigne d’exercer sa propre souveraineté sans l’aval de la « superpuissance » voisine. 

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  • LVSL - Les contradictions de la gauche bolivienne, au-delà de l’affrontement Morales-Arce

    Les Boliviens auront rejeté les candidats de gauche (qui cumulent 11 % des suffrages) aux élections présidentielles du 17 août 2025. Rupture majeure dans un pays qui avait élu sans discontinuer le Mouvement vers le socialisme (MAS) depuis 2005 : deux candidats de droite atteignent le second tour. Critique du « socialisme » mais prétendant rejeter une vague de privatisations, le candidat Rodrigo Paz termine à la surprise générale en tête de ce premier tour. Face à lui, l’ancien président Jorge « Tuto » Quiroga Ramírez (2001-2002), qui a mené à terme un processus de vente des dernières entreprises publiques, entamé deux décennies plus tôt. Le scrutin aura été marqué par les affrontements internes à la gauche, entre Evo Morales (président de 2006 à 2019), Luis Arce (à la tête du pays depuis 2020) et le leadership émergeant d’Andrónico Rodriguez (président du Sénat). Ces luttes factionnelles, fortement médiatisées, reflètent l’épuisement et les contradictions d’un processus de développement entamé en 2006.

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  • Telos - L’Allemagne décide, la France tergiverse: le blocage français dans le miroir allemand

    Le « changement de paradigme » du leadership allemand sur la dette et l’investissement n’est que le dernier exemple de la capacité d’ajustement, même radical, de la République fédérale. Au contraire des préjugés, le scrutin proportionnel et des partis ouverts au compromis aident beaucoup à la réactivité allemande. Dur contraste avec la France des demi-réformes et des partis irresponsables.

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  • L’extrême droite allemande veut entraîner la gauche dans une « guerre culturelle »

    D’après un document interne ayant fuité à l’extérieur du parti, la formation d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) perçoit le parti de gauche antilibérale Die Linke comme un idiot utile qu’elle pourrait instrumentaliser afin de polariser la société autour de débats sociétaux érigés en « guerre culturelle ». Une stratégie que l’extrême droite ne déploie pas qu’en Allemagne. Par Thomas Zimmermann, traduction par Simon Férelloc [1].

    Ce mois de juillet, le média Politico révélait une notre stratégique interne du parti allemand anti-immigration Alternative für Deutschland. Au cours d’une réunion fermée au public, le groupe parlementaire de l’AfD a assisté à une présentation PowerPoint intitulée « Introduction au processus stratégique » qui donne un aperçu du coup de billard à trois bandes que le parti entend jouer pour surpasser ses adversaires.

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  • LVSL - Jeannette Jara : une « communiste » à la tête du Chili ?

    C’est dans la surprise générale que Jeannette Jara s’est imposée avec un score de 60 % (825 835 voix) lors de la primaire de la coalition « Unité pour le Chili ». Ancienne ministre du Travail et de la Protection sociale du gouvernement de Gabriel Boric, figure majeure de la gauche, elle se projette dans un duel avec José Antonio Kast, le candidat de l’extrême droite, aux élections présidentielles de novembre-décembre 2025. Si son appartenance au Parti communiste a mis en émoi la presse conservatrice, qui agite le spectre de la terreur rouge, Jara affiche un visage de modération. Refusant de « promettre des miracles », elle propose un « chemin possible pour améliorer la vie des Chiliens et Chiliennes ». Pour son équipe, la tentation est forte d’adopter une ligne conciliatrice… au risque de reconduire au pouvoir une gauche impuissante face aux élites économiques ?

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  • Réduction de l'aide au développement : quels impacts sectoriels dans les pays les moins avancés ?

    Les réductions annoncées de l'aide publique au développement (APD) par les États-Unis et d'autres grands donateurs européens (environ 20 % entre 2024 et 2026) devraient avoir de graves conséquences pour les pays les moins avancés (PMA), dont les trois quarts environ se trouvent en Afrique. Les services de base (santé et éducation notamment) et la construction des capacités institutionnelles seront en effet sévèrement affectés à court terme, mettant en péril le développement et l’autonomisation des pays à long terme. Quelles perspectives s’offrent aux PMA concernés par ces baisses brutales ?

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  • LVSL - Abandonnés par le Labour, les syndiqués britanniques tentés par Farage

    Après avoir séduit nombre d’électeurs du parti conservateur, Nigel Farage et son parti Reform UK cible désormais l’électorat de gauche, notamment les travailleurs syndiqués touchés. En plaidant pour la nationalisation de l’acier et accusant la transition écologique d’être la cause de la désindustrialisation, Farage réussit à faire oublier ses positions thatchériennes et Reform UK est désormais en tête des sondages depuis plusieurs semaines outre-Manche. Intimement liés au Labour, dont le bilan au pouvoir est médiocre, les syndicats se retrouvent en difficulté face à cette percée de l’extrême-droite [1].

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