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International

  • Fondation Jean Jaurès, Simon Clavière-Schiele - Italie : un référendum sur l’immigration pour rien ?

    Alors que la coalition d’extrême droite est au pouvoir en Italie depuis déjà deux ans et demi, s’est tenu les 8 et 9 juin derniers un référendum d’initiative populaire autour de plusieurs questions liées au droit du travail, mais aussi d’une question sur l’obtention de la nationalité italienne. Faute de quorum atteint, cette votation a échoué. Mais elle révèle aussi des ambiguïtés au sein de l’électorat qu’explore Simon Clavière-Schiele, un Français vivant en Italie qui chronique régulièrement la vie de son pays d’adoption.

    Alors que certains partis de droite et d’extrême droite souhaiteraient pouvoir proposer un référendum sur l’immigration en France, en Italie c’est le monde associatif (dont de nombreuses associations appartenant au Conngi, coordination nationale des associations de seconde génération), épaulé de petits partis comme Possibile, +Europa et par le puissant syndicat CGIL, qui a réussi, en réunissant 500 000 signatures, à organiser les 8 et 9 juin derniers un référendum d’initiative populaire sur le sujet de l’accession à la nationalité italienne des immigrés. Faire passer de dix à cinq ans le temps nécessaire de résidence légale sur le sol italien pour une demande de nationalité, tel était l’enjeu de ce référendum qui n’a pas atteint son objectif. Rappelons que seule la réduction de cette période était en jeu et que les autres critères d’obtention de la nationalité, relativement rigides, n’étaient pas concernés par cette proposition d’abrogation de la loi. 

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  • Le Grand Continent - Un rapport néoconservateur a-t-il préparé la guerre entre Israël et l’Iran — et le soutien américain ?

    Ce à quoi nous assistons depuis vendredi dernier entre l’Iran et Israël semble suivre méticuleusement les préconisations d’un rapport largement méconnu.

    Publié par The Henry Jackson Society, un think tank néoconservateur basé à Londres, ce texte exprime un aggiornamento systématique de cette doctrine vis-à-vis de l’Iran.

    Si on doit douter de son influence directe, sa lecture pointe un paradoxe : l’administration Trump est-elle en train d’endosser, vingt ans après les guerres de George W. Bush, une doctrine néoconservatrice au Moyen-Orient ?

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  • Le Grand Continent - Qui est Karol Nawrocki ? Historien, hooligan et anti-avortement : le candidat du PiS à la présidentielle polonaise en 10 phrases clefs

    Des combats de hooligans à la «  prostitution politique  »  : derrière la façade de l’historien institutionnel, la campagne du candidat du PiS qui était inconnu jusqu’alors a révélé — par les scandales — un Polonais radical, bien plus conservateur que la ligne officielle de son parti.

    Pour essayer de cerner le positionnement de celui qui talonne de quelques décimales Rafał Trzaskowski dans les sondages, nous avons sélectionné dix phrases.

    Karol Nawrocki est le candidat du parti Droit et justice (PiS) pour l’élection présidentielle polonaise. Alors qu’il était souvent donné perdant au second tour, face au candidat de la libérale Coalition civique, Rafał Trzaskowski, il a obtenu 30 % des suffrages au premier tour et pourrait l’emporter demain.

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  • Le Grand Continent - « En Europe, le temps est venu de briser les vieux dogmes », une conversation avec le ministre espagnol de l’Économie Carlos Cuerpo

    « Nous sommes en train de dépasser un vieux clivage entre le Nord et le Sud, les frugaux et les dépensiers. »

    Dans une Europe tournée vers l'investissement, Madrid veut sa place au centre du jeu — et l’Espagne entend bien devenir un moteur de la croissance continentale.

    Après le choc de la méga-coupure électrique et au cœur des négociations commerciales avec la Maison-Blanche de Donald Trump, nous rencontrons le ministre espagnol de l'Économie, du Tourisme et du Commerce. 

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  • Le Grand Continent - Quand l’Union basculait à l’Est : leçons du cinquième élargissement

    Présenté comme un succès géopolitique et économique, le grand élargissement de 2004 est aujourd’hui rattrapé par des fractures démocratiques et stratégiques qu’il n’avait pas anticipées.

    Dans une étude historique, Pierre Mirel en retrace les promesses, les angles morts et les leçons — alors que l’Europe, secouée par la guerre et la rivalité des empires, doit repenser ses frontières et son projet.

    Une archive stratégique, à lire alors que s’ouvre à Tirana le Sommet de la Communauté politique européenne.

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  • RFI - Pepe Mujica, le guérillero-président qui a placé l'Uruguay sur la carte du monde

    L'ancien président uruguayen (2010-2015) Jose « Pepe » Mujica est décédé ce mardi 13 mai à l'âge de 89 ans. Ce président iconoclaste, ancien guérillero converti à la social-démocratie qui s'affranchissait des codes de la pompe politicienne, était devenu du fait de la voracité médiatique un « maître à penser » de la gauche bien au-delà des rives du continent latino-américain. 

    Ce fut sans doute son dernier acte politique public. Pepe Mujica a assisté le 1er mars à l’investiture du nouveau président de l’Uruguay Yamandu Orsi, assis à côté des anciens présidents Luis Alberto Lacalle Herrera (1990-1995), père du président sortant, et Julio Sanguinetti (1985-1990). « J'ai une énorme confiance en lui », a-t-il déclaré. Le vieux lion avait tiré le rideau un peu plus tôt, en janvier. « Je veux mourir en paix », plus de visites, plus d’interview, avait déclaré alors Pepe Mujica, dans un adieu à ses concitoyens.  

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  • The Conversation, Elizabeth Sheppard Sellam - L’US Army selon Trump : purge idéologique, désengagement stratégique

    Coupes budgétaires, scandales, limogeages, licenciements à l’intérieur ; désengagement progressif de théâtres majeurs à l’extérieur, accompagné de menaces de déploiement massif face à des alliés, comme au Groenland ou à la frontière du Mexique : avec Donald Trump, la politique militaire des États-Unis connaît une transformation fulgurante qui suscite moult interrogations et inquiétudes, au pays comme ailleurs dans le monde.


    Cent jours après son retour au pouvoir, Donald Trump a entamé une reconfiguration brutale et idéologique de l’appareil militaire des États-Unis. Loin d’un simple ajustement stratégique, c’est une transformation profonde de la défense nationale qui est à l’œuvre : coupes budgétaires massives, marginalisation de figures clés du Pentagone, recentrage des priorités sur des zones jugées politiquement rentables et retour assumé à une armée plus « loyale » que compétente.

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  • Le Grand Continent, Alexander Clarkson - La faillite de l’État en Amérique

    Avec Trump, les États-Unis pourraient bientôt devenir un État failli.

    Si nous ne voulons pas être entraînés dans la chute de l’Amérique, nous devons nous préparer.

    Une pièce de doctrine signée Alexander Clarkson.

    Détruire à tâtons — puis tout casser : la disparition de l’État en Amérique

    En janvier 1989, dans son discours d’adieu à la Nation, Ronald Reagan esquissait sa vision des États-Unis : une lumière dans les ténèbres, une « cité sur la colline » selon l’image forgée par le puritain John Winthrop au XVIIe siècle.

    Trente-six ans plus tard, cette vision est devenue un lointain mirage.

    En 2025, alors que l’administration Trump s’acharne à démanteler les institutions américaines dans la hâte et la fureur, l’hégémonie stratégique acquise par Washington dans la séquence qui avait suivi la chute de l’URSS s’effrite dangereusement.

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  • Le Grand Continent - Conclave : qui sera le prochain pape ? Le profil des 19 papabiles

    « Qui entre pape au conclave en sort cardinal » dit un adage romain : la plus vieille élection du monde reste aussi la plus imprévisible.

    Mais une analyse granulaire des profils et des prises de positions des 135 cardinaux électeurs nous permet de mettre au jour une tendance.

    Voici pourquoi le prochain pape se trouve peut-être parmi ces 19 cardinaux. 

    Les cardinaux n’ont pas de tendance politique clairement affichée : il n’y a dans l’Église romaine ni majorité, ni opposition. Il est toutefois possible de déceler des indices de positionnement selon une grille pertinente depuis le concile Vatican II (1962-1965), qui oppose les tenants progressistes d’une plus grande ouverture de l’Église au monde et de réformes d’ampleur, et des conservateurs partisans de réformes mesurées, du maintien de l’intégralité de la doctrine, et de l’application rigoureuse de l’ancienne discipline ecclésiastique, même quand elle semble en contradiction avec certaines valeurs des sociétés démocratiques.

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    Les cardinaux électeurs peuvent également être classés selon une seconde grille, qui évalue cette fois leur proximité avec le pouvoir central de l’Église, ou au contraire leur marginalité.

    Nous avons donc cherché à positionner les cardinaux sur ce double axe : progressiste/conservateur ; périphérique/central.

  • LVSL - Guerre commerciale : la nostalgie du libre-échange n’est pas la solution

    La guerre commerciale de Trump a semé le chaos à travers le monde. Face à elle, la tentation d’en revenir au libre-échange est forte. Même à gauche, l’ouverture des frontières économiques est perçue avec une certaine nostalgie. Cette vision des choses occulte la brutalité occasionnée par des décennies de libre-échange, qui fut l’arme des classe dominantes contre les travailleurs [1].

    La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump a provoqué une panique sur les marchés mondiaux, envoyant des ondes de choc dans les chaînes d’approvisionnement internationales. Les marchés boursiers sont en chute libre, les prévisions de croissance ont été fortement revues à la baisse, et une récession économique avec une montée du chômage se profile. Cela a poussé beaucoup à regretter les temps plus ordonnés d’avant Trump — une nostalgie pour la mondialisation libérale des années 2000, avec un libre-échange mondial sans entrave et une économie mondiale régie par des règles prévisibles.

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  • Le Grand Continent - L’option carolingienne de J.D. Vance

    J. D. Vance et son entourage théologico-politique sont descendus sur Rome avec une proposition et une menace.

    Alberto Melloni signe une pièce de doctrine pour comprendre comment et pourquoi la Maison-Blanche de Donald Trump cherche à prendre le contrôle du conclave et à transformer l’Église.

    La gifle du pape et la descente sur Rome

    Pour comprendre le moment qui s’est ouvert à Rome en cette Pâque contrastée, il faut partir d’une scène.

    En 2017, lors de la fameuse visite de Donald Trump au pape François, le pontife imposa au président un cérémonial particulièrement sophistiqué.

    Il le fit traverser loggias et couloirs du palais, escorté par une garde d’honneur jusqu’à la chapelle Sixtine. Après avoir humilié le goût tapageur du luxe propre à un promoteur immobilier, il couronna l’épisode par deux photos mémorables.

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