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Communiqué - Page 9

  • PS - Interdiction des pesticides : La Santé vaut plus que les profits de l’agro-business !

    30 août 2019

    En ordonnant mardi la suspension de l’arrêté municipal pris par le Maire de Langouët visant à interdire l’utilisation de pesticides à moins de 150 mètres des habitations dans sa commune, le tribunal administratif de Rennes, saisi pat la Préfète d’Ille-et-Vilaine, refuse au maire l’application du principe de précaution en vue de protéger la population des effets nocifs des pesticides de synthèse.

    Nous dénonçons le double discours de l’Etat qui d’un côté semble vouloir donner raison au maire en annonçant par la voix du Président de la République la mise en place d’une nouvelle législation et qui de l’autre attaque l’arrêté devant un tribunal administratif et demande sa suspension immédiate.

    Cette situation risque d’ailleurs de se répéter. A Perray-en-Yvelines, Château-Thierry, Parempuyre, Ruelle-sur-Touvre, Gennevilliers, Sceaux, Audincourt, dans une vingtaine de communes déjà, d’autres maires ont pris des décisions identiques pour sauvegarder la santé de leurs habitants. Ils risquent à leur tour de voir leurs arrêtés suspendus.

    Dans ce contexte, nous tenons à affirmer notre soutien aux maires qui défendent la santé des gens avant les profits des grandes industries de l’agro-business. Chacun sait que les arrêtés d’aujourd’hui seront la loi de demain. C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui un appel pour amplifier ce mouvement et soutenir les maires dans leur action.

    Nous affirmons également aux agriculteurs que nous avons conscience de leur situation. Ils sont victimes d’un système productiviste et industriel dépassé. Nous les invitons à se joindre à ce mouvement pour poursuivre le combat que nombreux d’entre eux mènent afin de produire une alimentation de qualité.

    Notre devoir collectif est de préserver et renforcer la santé de nos concitoyennes et concitoyens et celle des génération futures.

  • Lyonnais·es En Transition·s

    Manifeste

    Des "Lyonnais·es En Transition·s" lancent un appel et proposent une méthode pour un rassemblement des citoyens et des organisations politiques et militantes ayant pour ambition une ville et une Métropole de Lyon plus solidaires et écologiques.
     

    Le 18 avril 2019, Rob Hopkins, initiateur du mouvement des Villes en Transition, expliquait devant 500 personnes à Lyon : "Il faut passer de la "Smart City" à la Ville En Transition et si les politiciens actuels ne vous conviennent pas, lancez-vous !"

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  • PS - Rapport Delevoye : sans clarté sur les choix essentiels, la réforme Delevoye est un jeu de dupes

    Les orientations présentées ce jeudi 18 juillet par le Haut-commissaire à la réforme des retraites affichent des intentions mais renvoient la discussion sur les points cruciaux au lendemain des municipales, à l’instar de ce qui se fit sur l’assurance chômage dont les détails désastreux ne furent dévoilés qu’une fois les Européennes passées.

    Comment être confiant, alors même que l’engagement de maintenir l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, n’est retenu qu’au prix d’un tour de passe-passe avec un nouvel âge du taux plein dit « âge pivot » qui pénalisera lourdement celles et ceux qui partiront avant 64 ans ? Et ces 64 ans ne sont évoqués qu’à titre indicatif puisque cet âge pourra reculer en fonction de l’espérance de vie moyenne. Le résultat, chacun peut l’anticiper : ce sera la pénalisation au premier chef des seniors au chômage en les obligeant à choisir entre la décote de leur pension ou l’attente au-delà d’un âge « raisonnable ».

    Comment percevoir cette réforme comme juste alors que la pénibilité n’est pas même évoquée pour distinguer les carrières ? La prise en compte de la pénibilité, instaurée sous le dernier quinquennat, a été remise en cause par l’actuelle majorité et aucun système n’est venu la remplacer pour réduire, à la retraite, les inégalités de destins.

    Enfin, comment ne pas être inquiet quand le système présenté crée une forte incertitude sur le revenu futur des retraité•e•s en faisant entièrement dépendre le montant des pensions futures d’un point dont la valeur changerait sur simple injonction de Bercy ?

    Sans les arbitrages essentiels, sans recul du gouvernement sur le départ à 64 ans à taux plein, sans prise en compte de la pénibilité, sans assurances sur les modes de fixation du montant du point, dans le flou sur les droits acquis et sur les modes de transition d’un système à l’autre, ce n’est pas une discussion qui s’engage mais un jeu de dupes !

    Après deux années où les retraités, les précaires, les chômeurs, ont été la cible du gouvernement, nous appelons le gouvernement à tout mettre sur la table afin que s’engage un débat démocratique et transparent.

  • PS : Réforme de l’Assurance chômage : une remise en cause massive de notre modèle social

    Billet initialement

    publié par l’Hétairie. 

    « Du travail on va vous en trouver, il y en a plein » ; « Vous avez envie de travailler, il y a des offres ».

    En déplacement dans les quartiers Nord de Marseille, le 24 juin dernier, Emmanuel Macron a renoué avec ses habituellesformules méprisantes à l’égard deschômeurs1 . Rendant les chômeurs seuls responsables de leur situation, il souhaite les culpabiliser, démarche qui se traduit dans la politique conduite parle gouvernement d’Édouard Philippe.

    Pourtant, rares sont les demandeurs d’emplois qui n’ont pas envie de travailler, en raison du poids social (tant objectif que subjectif) que charrie l’activité professionnelle. Mais, lors de périodes d’inactivitéprofessionnelle, ils ont le droit de percevoir des indemnités à la hauteur des cotisations versées précédemment.

    Car, contrairement à l’image insidieusement véhiculée par d’innombrables déclarations stigmatisantes, les chômeurs ne sont nullement des oisifs bénéficiant de la solidarité nationale mais des actifs recevant un salaire différé, les allocations perçues dépendant des cotisations versées. Rappelons, en outre, que la moitié des chômeurs ne touche pas d’indemnité et que l’indemnisation médiane se situe à un niveau inférieur au seuil de pauvreté. On est donc bien loin d’un placard doré.

     

    Une casse sociale déguisée en réforme

    La réforme ouvre la voie à un changement majeur de paradigme dans la prise en charge du risque chômage, avec le passage d’un système assurantiel à un régime assistanciel.

    Malgré tout, et faisant fi de la concertation avec les partenairessociaux au profit d’une décision enchambre, sans véritable débat, le Gouvernement lutte non contre le chômage, mais contre les chômeurs ! Laréforme de l’assurance chômagerécemment annoncée en témoigne. En effet, décidée unilatéralement, elle poursuit un double objectif comptable :

    • Diminuer artificiellement le nombre de demandeurs d’emplois inscrits; le déclassement opéré aura pour conséquence de précipiter de nombreux demandeurs d’emploi vers la fin de droits et donc de décourager leur réinscription ou leur actualisation. L’objectif du Gouvernement consiste à réduire cyniquement les chiffres du nombre d’inscrits pour des purs motifs de communication.
    • Réaliser de substantielles économies sur le dos des chômeurs. En effet, le Gouvernement prévoit 3 milliards d’euros d’économies. Pour ce faire, il entend :
      • Modifier les modalités de calcul de prolongation des droits, ce qui va frapper tout particulièrement les travailleurs les plus précaires et les contrats très courts, inférieurs à six mois, qui ne permettront dorénavant plus de recharger les droits à l’indemnisation. Les travailleurs précaires perdront ainsi le bénéfice de leurs cotisations.
      • Passer le mode de calcul des indemnités d’une base journalière à une base mensuelle afin de diviser par deux ou trois le montant des indemnités perçues par les travailleurs les plus précaires, poussés ainsi du chômage à la misère.
      • Frapper de dégressivité les allocations versées aux cadres.La pratique s’avère particulièrement discriminatoire. S’il s’agit des salariés parmi les mieux rémunérés, la rapidité avec laquelle s’opérera la dégressivité menacera à très court terme la sécurisation de leur trajectoire professionnelle, puisqu’ils devront accepter rapidement une proposition de déclassement par crainte de pertes financières. Mais plus que tout, se produit une nouvelle remise en cause de notre modèle social puisque les allocations perçues ne seront plus fonction des cotisations versées pendant la période d’emploi.
      • Transférer de manière progressive le financement del’assurance chômage de la cotisation vers l’impôt, comme déjà engagé en 2018 avec la substitution des cotisations par la hausse de la CSG. De fait, cela déconnecte progressivementl’indemnisation du salaire antérieur etouvre ainsi la voie à un changement majeur de paradigme dans la prise en charge du risque chômage,avec le passage d’un systèmeassurantiel à un régime assistanciel. De la même manière, la décision de confier l’accompagnement des chômeurs cumulant travail et allocations à des prestataires privés poursuit le même objectif, tout en initiant une inquiétante privatisation du service public de l’emploi. Pourtant, la branche assurantielle de l’Unedic présente actuellement un excédent : les cotisations salariales et patronales suffisent à couvrir les besoins d’indemnisation dans le cadre du régime actuel. Le déficit de l’Unédic provient en réalité de la somme que celle-ci est tenue de reverser à Pôle emploi pour assurer le fonctionnement de ce dernier. 55% des frais de fonctionnement de Pôle emploi provenant des cotisations, cela signifie que les salariés financent majoritairement le service public de l’emploi, l’État n’assumant pas ses responsabilités en la matière.

    Trois propositions indispensables

    Les solutions de sauvegarde de l’emploi (chômage partiel, modulation du temps de travail, compléments de formation, etc.) doivent être privilégiées et encouragées

    Face à ce désastre annoncé qui se traduira par une accentuation très nette de la précarité des chômeurs et des travailleurs les plus vulnérables, nous formulons trois propositions indispensables :

    • Le bonus/malus sur les courts introduit par la réforme s’annonce très insuffisant en ce qui concerne tant son montant (guère plus qu’une heure de SMIC brut sur un contrat de plusieurs semaines) que son champ d’application dont seront écartés de nombreux secteurs. Or, les CDI constituent naturellement les contrats les plus contributeurs en cotisation. Il convient donc de promouvoir de véritables mesures incitatives et coercitives visant à faire des contrats longs la norme du contrat de travail.
    • L’État doit prendre ses responsabilités dans le financement de l’accompagnement des chômeurs et des services de Pôle emploi et cesser d’alimenter le déficit de l’Unedic.La lutte contre le chômage de masse s’imposant comme une priorité nationale, on ne saurait se satisfaire de la proposition gouvernementale de 1.000 CDD supplémentaires, qui ne visent qu’à remplacer les départs à la retraite et ne compensent pas les postes détruits à Pôle emploi depuis deux ans.
    • Il est urgent, pour lutter efficacement contre le chômage, de compléter l’arsenal législatif de mesures permettant de préserver l’emploi. Le plus sûr moyen de retrouver un emploi reste encore de ne pas le perdre. Aussi, les solutions de sauvegarde de l’emploi (chômage partiel, modulation du temps de travail, compléments de formation, etc.) doivent être privilégiées et encouragées lorsque la situation de l’entreprise le permet.

    Enfin, on déplorera le fait que cette réforme s’opère dans l’atonie générale du corps social face à un recul fondamental. Avec cette réforme de l’assurance chômage, le Gouvernement valide une approche purement comptable des enjeux sociaux qui remet en cause les fondements de notre modèle social.

    Les économies annoncées et la réduction artificielle des statistiques du chômage se réaliseront au détriment desdemandeurs d’emplois les plus fragileset les plus faiblement indemnisés, notamment les jeunes. Cette fragilisation et cette précarisation des demandeurs d’emploi s’opère pourtant au mépris du dialogue social et du débat démocratique puisque ce texte ne sera pas discuté devant le Parlement !

    Alors que de nombreux autres enjeux relatifs au travail et aux affairessociales sont à l’agenda duGouvernement, cette phrase de Léon Blum prend une dimension tout particulière : « Pour être énergique et efficace, la démocratie populaire nepeut être et ne sera qu’une démocratiesociale ».

  • PS - Baccalauréat : la gestion Blanquer ajoute de la confusion à la tension

    05 juillet 2019
    Pour la première fois depuis bien longtemps, le baccalauréat ne se déroule pas dans le climat de sérénité nécessaire à ce type d’épreuve.
    Il n’est pas normal de voir des élèves et leurs parents inquiets de ne pas connaître leurs notes, des professeurs bloquer des correction de copies, une porte-parole du gouvernement contester le droit de grève aux fonctionnaires,…

    Le ministre de l’éducation nationale tente depuis d’éteindre l’incendie. Circulez, il n’y a rien à voir ! Or ce qui pose problème aujourd’hui ce n’est plus le mouvement de blocage des notes, c’est la gestion de sortie de crise décidée par un ministre qui joue les deus ex-machina.

    En inventant le stratagème de la note de contrôle continue pour remplacer provisoirement la note du baccalauréat, M. Blanquer a ajouté de la confusion à la tension. Pour la première fois un ministre de l’éducation a justifié une rupture dans l’égalité de traitement entre candidats à un diplôme national et créé par la-même une probable autoroute à contestation, juridique cette fois. D’autant que de nombreux témoignages montrent que pour appliquer les instructions ministérielles, des chefs de centre ont pris de grande liberté avec le règlement d’examen.

    C’est toute la limite de la méthode Blanquer qui est posée aujourd’hui. Les tours de passe-passe et le passage en force ne marchent plus. La situation actuelle, rappelons le, vient de l’obstination du ministre qui a refusé d’entendre la communauté éducative qui lui a plusieurs fois indiqué que sa réforme du baccalauréat posait problème.

    Il faut aujourd’hui sortir de l’impasse. Et pour cela le ministre doit renouer le dialogue avec les professeurs avant la rentrée et préparer avec leurs représentants l’examen du prochain budget. L’école a besoin de confiance pas d’effets de manche, de sérénité pas de tensions.

  • Passoires énergétiques : Nous avons proposé d’agir maintenant, la majorité LREM l’a refusé

    La France compte 7,5 millions de passoires énergétiques. Pour les personnes qui y vivent, cela constitue une situation inconfortable et un surcoût de la facture énergétique d’au moins 1000 euros par an.

    Outre cet aspect de pouvoir d’achat, cela nuit sévèrement à l’écologie puisque cela entraîne des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées. Rappelons que la totalité des bâtiments représentent le quart des émissions de gaz à effet de serre en France.

    Face à cette situation, nous, députés socialistes et apparentés, avons formulé deux propositions dans le débat sur la loi Climat Energie, sous forme d’amendements :

    • Interdire dès 2021 les passoires énergétiques à la location (bâtiments classés F et G) ou imposer à leur propriétaires des travaux de rénovation avant la mise en location ;
    • Accompagner financièrement ces propriétaires pour cette rénovation, via l’expérimentation d’un mécanisme d’avance de fonds, afin de dépasser l’écueil du reste à charge de propriétaires aux ressources limitées et des bailleurs sociaux.

    Ces deux propositions ont été rejetées par la majorité qui s’est contentée de voter une intention : fixer un objectif d’interdiction des passoires énergétiques à l’horizon 2028. C’est de la pure intention puisque le texte ne prévoit aucune sanction en cas de mise en vente ou en location d’une passoire énergétique après 2028. 

    Encore, une fois la majorité préfère la « com » à l’action en matière d’écologie.

  • Avec le Gouvernement d’Emmanuel Macron, plus de 1 million de personnes vont perdre 100 euros par mois d’APL !

    Depuis 2017, le gouvernement a baissé, en moyenne, de 15 euros par mois les APL (Aides personnalisées au logement) pour tous les bénéficiaires :

    • 5 euros de moins à l’été 2017, encore 5 euros par mois de moins en octobre 2018 (du fait de la non revalorisation des APL avec l’inflation) et encore une baisse de 5 euros de prévue en octobre 2019 (du fait de la désindexation des APL sur l’inflation).

    Le Canard enchaîné révèle que le Gouvernement s’apprête à réformer le calcul des APL pour réaliser 1,2 milliards d’euros d’économies auprès de 1,2 million de bénéficiaires. Cela représente une coupe dans les APL de 1000 euros par an pour ces bénéficiaires, soit 83 euros de moins par bénéficiaire et par mois !

    Quand on somme les deux, on obtient une baisse pour ces personnes de 98 euros par mois d’APL ! Le Gouvernement dit vouloir redonner du pouvoir d’achat et en fait l’ampute sévèrement pour plus de 1 million de Français.

    Les députés socialistes et apparentés demandent au Gouvernement de renoncer à mettre en œuvre cette nouvelle coupe brutale sur les APL.

  • Les députés socialistes et apparentés donnent un coup d’accélérateur à l’énergie hydroélectrique

    Cet après-midi, à l’initiative de Marie-Noelle Battistel et des députés socialistes et apparentés, l’Assemblée nationale a adopté un amendement qui va permettre aux opérateurs des barrages hydroélectriques d’augmenter la puissance des barrages et installations hydroélectriques.

    Aujourd’hui, alors qu’il serait possible de bénéficier de nombreux progrès technologiques, il n’est pas possible d’augmenter la puissance des barrages sans renégocier les concessions actuelles ou sans prolonger ces concessions. Cela peut prendre plusieurs années.

    En levant ce frein, cet amendement est un important coup d’accélérateur pour ce mode de production d’énergie renouvelable qui joue un rôle stratégique, puisqu’il est celui qui permet de moduler la production d’électricité au niveau national en fonction de la demande.

    Cet amendement contribuera également à accélérer la diversification et le verdissement du mix énergétique français afin de mettre en œuvre concrètement les objectifs définis dans la loi énergie-climat.

  • Fermetures d’écoles : le PS demande à Emmanuel Macron de tenir ses promesses

    Emmanuel Macron avait promis en avril dernier, à l’issue du grand débat national, de ne fermer aucune école à la rentrée. On apprend aujourd’hui que 400 écoles rurales vont disparaître. Les promesses se sont envolées.

    Le ministre de l’Education nationale a en effet décidé d’engager une vaste refonte de la carte scolaire qui pousse au regroupement des écoles de village dans des RPC (Regroupements pédagogiques concentrés). Si de nombreuses fermetures sont liées à la décision des maires, au moins 150 le sont du seul fait de l’administration.

    Cette décision n’apparait pas justifiée sur le plan de la réussite scolaire, le ministre Blanquer ayant lui-même souligné que les résultats des élèves étaient supérieurs à la moyenne dans les petites écoles de village. Pourquoi prendre le risque d’un moins-disant éducatif ?

    Elle l’est encore plus sur le plan social, en décrétant la disparition de services publics de proximité et en rompant le lien fort qui lie l’école à son village.

    Le Parti socialiste demande au ministre de l’Education nationale de revenir sur les 150 fermetures administratives et de tenir les promesses d’Emmanuel Macron.

  • Urgences : faire mieux avec moins de moyens est une provocation !

    05 juin 2019

    Les personnels des urgences des hôpitaux sont en grève depuis presque trois mois. Devant le mutisme du gouvernement, ce mouvement connaît une nouvelle phase de protestation qui témoigne, si besoin est, de la situation explosive dans les services des urgences avec des personnels à bout de souffle. Ces derniers jours, 70 % du personnel paramédical et huit médecins sur quinze sont en arrêt-maladie à Lons-le-Saunier et l’équipe de nuit des urgences de l’hôpital Lariboisière à Paris est également en arrêt-maladie. La situation aux urgences est devenue intenable !

    La réaction de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, culpabilisant les grévistes en les accusant de dévoyer l’arrêt-maladie et par conséquence d’accroître la fatigue des autres (médecins libéraux, pompiers, personnels d’autres établissements…) est méprisante et dépourvue de toute bienveillance à leur égard. Réquisitionner le personnel manu militari au milieu de la nuit montre l’incapacité de ce gouvernement à entendre le ras-le-bol de ces personnels complétement épuisés, éreintés, exténués et pour beaucoup en burn-out.

    Le gouvernement promet des solutions à long terme, notamment avec la loi santé actuellement en discussion au Sénat qui ambitionne de revisiter la formation des futurs médecins, mais aussi de redessiner la carte hospitalière française. Or, cette loi ne répond pas à cette crise car le doute reste entier sur la capacité de la médecine de ville à absorber la charge qui en découlera. En attendant, les services des urgences continuent de déborder et le gouvernement rejette régulièrement l’idée d’une incitation à l’installation dans les territoires sous-dotés via le conventionnement sélectif des médecins proposé par les parlementaires socialistes depuis deux ans.

    Il est temps de trouver rapidement des réponses à la mesure des enjeux en octroyant les moyens financiers et humains nécessaires, en revalorisant les métiers, et leur attractivité, de tous ces travailleur·se·s des services d’urgences qui, au quotidien, se dévouent au service des malades. Le leitmotiv du gouvernement : « on peut faire mieux avec moins de moyens » est un mensonge ! Les urgences ne peuvent plus être la variable d’ajustement de tous les dysfonctionnements du système de santé et de l’accès aux soins.

    Le Parti socialiste soutient sans réserve la mobilisation, ce jeudi 6 juin, de toutes ces femmes et hommes des services d’urgences qui remplissent des missions de service public vitales dans des conditions de travail très difficiles, refusant à juste titre d’être sacrifié·es sur l’autel d’une vision à court terme fondée sur la baisse sans fin des moyens.

  • PS - Assurance-chômage : quand les actes contredisent le discours, Stéphane Troussel Secrétaire national aux nouvelles solidarités, parcours de vie et innovation sociale

    Une semaine après avoir annoncé un acte 2 du quinquennat, plus social, la réforme de l’assurance-chômage contredit scandaleusement le discours.

    Pour la première fois, une réforme de l’assurance-chômage est proposée par un gouvernement sans négociations avec les partenaires sociaux, sans passage par le Parlement pour la validation. La méthode du gouvernement change, mais en pire !

    L’objectif de cette réforme de l’assurance-chômage est purement comptable : faire de 3 à 3,9 milliards d’euros d’économies d’ici 2022. Sur le dos des plus précaires.
    Ces économies vont être faites au détriment des demandeurs d’emploi, notamment les jeunes et les plus fragiles.

    230 000 personnes concernées vont perdre leurs droits à l’indemnisation. Aucun nouveau droit dans cette réforme, la doctrine du « en même temps » ne s’applique pas.

    Par ailleurs, les moyens de Pôle emploi ne seront en réalité pas renforcés. Des embauches en CDD vont remplacer les départs à la retraite non remplacés et les suppressions de poste des deux dernières années.

    Cette réforme va à l’encontre de notre système d’indemnisation chômage. Notre système repose sur les cotisations des salariés. Il ne s’agit donc pas d’une allocation versée par l’État dont le gouvernement peut décider de baisser le montant, mais d’une assurance du salarié qu’il a lui-même financé par ses cotisations.

    Actuellement, un chômeur sur deux n’est pas indemnisé, la moitié des 2,6 millions de chômeurs indemnisés touche en moyenne moins de 860 euros par mois. Il faut cesser de feindre que l’on règlera le problème en baissant toujours plus les indemnisations. Il faut au contraire rechercher des solutions pour créer de nouveaux droits, des nouveaux emplois dans un contexte de mutations du travail.

    Ce qui coûte aujourd’hui à l’assurance-chômage, ce sont les contrats courts et pourtant seul un tiers d’entre eux sera visé par un malus.

    Le Parti socialiste se joindra aux mobilisations des salariés et de leurs organisations pour dénoncer cette nouvelle régression qui porte atteinte au modèle social français.