Le ministre de l’éducation nationale tente depuis d’éteindre l’incendie. Circulez, il n’y a rien à voir ! Or ce qui pose problème aujourd’hui ce n’est plus le mouvement de blocage des notes, c’est la gestion de sortie de crise décidée par un ministre qui joue les deus ex-machina.
En inventant le stratagème de la note de contrôle continue pour remplacer provisoirement la note du baccalauréat, M. Blanquer a ajouté de la confusion à la tension. Pour la première fois un ministre de l’éducation a justifié une rupture dans l’égalité de traitement entre candidats à un diplôme national et créé par la-même une probable autoroute à contestation, juridique cette fois. D’autant que de nombreux témoignages montrent que pour appliquer les instructions ministérielles, des chefs de centre ont pris de grande liberté avec le règlement d’examen.
C’est toute la limite de la méthode Blanquer qui est posée aujourd’hui. Les tours de passe-passe et le passage en force ne marchent plus. La situation actuelle, rappelons le, vient de l’obstination du ministre qui a refusé d’entendre la communauté éducative qui lui a plusieurs fois indiqué que sa réforme du baccalauréat posait problème.
Il faut aujourd’hui sortir de l’impasse. Et pour cela le ministre doit renouer le dialogue avec les professeurs avant la rentrée et préparer avec leurs représentants l’examen du prochain budget. L’école a besoin de confiance pas d’effets de manche, de sérénité pas de tensions.