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À l’occasion du 80e congrès HLM à Paris, le Parti socialiste rappelle la nécessité de maintenir et de faire vivre le modèle français de logement social face à la privatisation à bas bruit que met en place le gouvernement

26 septembre 2019

Le congrès HLM est l’occasion de rappeler la mission historique des organismes HLM et la place qu’ils tiennent dans la société française. Financé avec l’épargne populaire, ce modèle permet de loger 10 millions de personnes à des loyers abordables et d’investir, chaque année, près de 17 milliards d’euros pour la rénovation ou la construction de nouveaux logements.

Alors que la crise du logement frappe toutes les métropoles européennes et que le nombre de mal-logés alimente la crise sociale, les 4,6 millions de logements sociaux sont autant de filets de sécurité qui protègent les classes populaires et moyennes.

Pourtant, les récentes déclarations d’amour du ministre du Logement au monde HLM masquent mal une volonté de couper les ailes à un modèle qui a fait preuve de son efficacité et que les autres pays européens commencent à copier.

Après le choc de la baisse des APL en 2017, le vote de la bien mal nommée loi ELAN en 2018, voilà que le gouvernement commande en 2019 un rapport qui sera le prélude à une arrivée massive d’investisseurs privés.

Nul doute que ces acteurs, attirés par l’appât du gain, auront plus en tête des objectifs de rendement plutôt que de logement !

La financiarisation du modèle économique des organismes HLM, mise en œuvre par le gouvernement n’est qu’une tentative de privatisation qui ne dit pas son nom et dont les classes populaires et moyennes seront les premières victimes.

Sacrifier les logements sociaux sur l’autel d’économies de bouts de chandelle nous affaiblit et nous appauvrit collectivement. Au contraire, ayons le courage de conforter le modèle français qui est au croisement des enjeux de pouvoir d’achat, de transition écologique et de développement économique.

L’ambition de construire des logements abordables et durables ne doit pas se tarir. À Paris, à Nantes, à Rennes ou à Lille, les maires ont su faire de la politique du logement social l’une de leurs priorités. C’est à l’État de les accompagner et de soutenir les élus et les bailleurs qui, en France, considèrent que la crise du logement n’est pas une fatalité.

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