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  • La Vie des idées - La prière et le drapeau

    À propos de : Alex Alber, Joël Cabalion, Valérie Cohen, Un impossible travail de déradicalisation, Erès

    Les centres de « déradicalisation », ouvert à grand bruit en 2016, ont rapidement capoté. Un livre revient sur les impasses de cette ambition qui prétendait remplacer le fanatisme religieux par la discipline militaire.

    En juillet 2016, le tout premier centre de « déradicalisation » français ouvre ses portes à Beaumont-en-Véron, en Indre-et-Loire. Baptisé « centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté » (CPIC), l’établissement est brandi par l’exécutif comme le symbole de son action déterminée en matière de lutte contre le djihadisme. Objet d’une intense couverture médiatique, le centre, conçu comme une expérimentation pilote, a vocation à constituer le premier maillon d’une quinzaine de structures réparties sur l’ensemble du territoire national. Pourtant, un an à peine après son ouverture, le projet est définitivement abandonné. Il a, durant ce laps de temps, concentré de sévères critiques en provenance des champs politique et médiatique au point de devenir l’éclatante illustration de l’échec gouvernemental en matière de « déradicalisation ».

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  • Observatoire des inégalités - Ouvriers et employés : un travail sous contrôle

    Données 10 novembre 2020

    Travail à la chaîne, tâches répétitives, contrôle hiérarchique permanent : ces contraintes sur le rythme de travail s’exercent de façon très inégale selon les catégories socioprofessionnelles. Ouvriers et employés ont peu d’autonomie dans le travail.

    Le travail à la chaîne, les contraintes automatiques et une surveillance hiérarchique régulière décrivent un contrôle strict du rythme du travail. Si la plupart des cadres supérieurs subissent peu ou pas ces contraintes, une part importante des ouvriers et des employés déclarent y être soumis.

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  • La Fondation Jean Jaurès - Repenser nos sociétés à l’aune des ODD : gouvernance et développement durable

    Alors que l’épidémie due au coronavirus questionne notre modèle économique et sociétal, cette crise et ces épreuves doivent être l’occasion de transformer notre société pour préserver notre humanité et rétablir l’équilibre de notre planète. Pour y parvenir, l’Agenda 2030 est un outil à exploiter, par la concertation et par une prise de conscience collective. C’est ce que proposent Jennifer De Temmerman et Alain Dubois en s’appuyant sur les expertises d’une vingtaine de personnalités ; celles-ci sont à retrouver dans quatre rapports dont le premier, présenté ici, porte sur les enjeux de gouvernance et développement durable.

    ODD : Objectifs de Développement Durable

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  • France Info - Le duel éco : comment lutter contre la hausse de la pauvreté en France ?

    Mardi 10 novembre, le duel éco du 23h de franceinfo a opposé Étienne Lefebvre à Christophe Ramaux. Les deux économistes ont débattu au sujet des mesures à mettre en place afin d'endiguer l'augmentation de la pauvreté en France.

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  • Non Fiction - Mythes et réalités de la transition démocratique en Espagne

    L'Espagne, le Portugal et le Chili ont connu trois expériences particulières de transition vers la démocratie dans les années 1970 dont il convient d'analyser les succès et échecs.

    Sophie Baby* revient ici sur les transitions démocratiques en Espagne et au Portugal. Dans le cas espagnol, la transition démocratique a longtemps été présentée comme un modèle à suivre. Pour autant, sans en faire une période apocalyptique, il convient de nuancer cette image puisque la période voit se superposer une culture du consensus à une culture du conflit. Si en 1982, la victoire du PSOE témoigne d’institutions démocratiques désormais bien ancrées, les sept années écoulées ne doivent plus être vues comme un processus linéaire conduisant inéluctablement à cette ultime étape. Ce thème est étudié en Première dans le cadre de l’Axe 2 du Thème 1 : « Avancées et reculs des démocraties »

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  • Revue de presse du 30 octobre au 5 novembre

    Observatoire des inégalités - Revenu minimum pour les jeunes : les raisons d’un refus

    Points de vue 27 octobre 2020

    Pourquoi la France refuse-t-elle de mettre en place un revenu minimum pour les jeunes ? Comment pourrait-on avancer sur ce dossier bloqué depuis 30 ans, en prenant en compte des arguments opposés ? Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Le revenu minimum a été instauré en France en 1989. Trente ans plus tard, les jeunes de 18 à 25 ans n’y ont toujours pas droit alors qu’ils disposent du droit de vote. Les majorités de droite, comme de gauche, s’y sont toujours opposées, et c’est le cas actuellement de La République en Marche. Comment l’expliquer ? Que peut-on faire pour avancer sur ce sujet ?

    La situation sociale des jeunes était déjà délicate avant le coronavirus. Entre 2002 et 2018, le taux de pauvreté des 18-29 ans a augmenté de 50 %, passant de 8 % à 12 % [1]. Leur taux de chômage se situe aux alentours de 20 %, mais ce phénomène est très ancien. Il atteignait déjà 20,2 % en 1984. La crise actuelle frappe les jeunes de plein fouet, pour deux raisons. Premièrement, ils sont les principales victimes de la précarité au travail.
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    Le Figaro - Les députés PS lancent une consultation citoyenne en faveur de minima sociaux «jeunesse»

    Les députés socialistes qui prônent l'instauration d'un «minimum jeunesse» lancent jeudi une consultation citoyenne pour «co-construire» une proposition de loi en faveur d'un revenu de base des 18-25 ans, particulièrement touchés par la crise économique.
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    Institut Rousseau - Stop à la neutralité carbone en trompe-l’oeil : l’empreinte carbone au service d’une nouvelle stratégie industrielle

    Le Haut conseil pour le climat (HCC) a publié le 6 octobre 2020 un rapport intitulé « Maîtriser l’empreinte carbone de la France ». Ce rapport, issu d’une commande parlementaire, a pour objectif de produire une étude sur l’empreinte carbone française et ses déterminants sur la base d’un constat : les émissions liées au commerce international sont une partie importante de la contribution de la France aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces émissions « importées » sont paradoxalement et largement sous les radars des engagements internationaux et des politiques publiques, puisque le principal outil politique de lutte contre les émissions carbones – la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) – n’en tient pas compte. En se concentrant sur l’indicateur-clef qu’est « l’empreinte carbone », le HCC rappelle ce qui devrait être une évidence : la contribution de la France au réchauffement climatique ne se limite pas aux émissions de gaz à effet de serre produites sur son territoire (6,7 tonnes équivalent CO2 par habitant) mais elle inclut aussi celles produites ailleurs pour la consommation des français : émissions importées (6,4 tonnes équivalent CO2 par habitant en 2018), et liées au transport international (24,4 millions de tonnes équivalent CO2 en 2019 pour la France).
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    L'Obs - Lettre ouverte d’un prof de Trappes : « Comment pallier l’absence de stratégie de l’État pour vaincre l’islamisme ? »

    TRIBUNE. A la veille d’une rentrée endeuillée par la mort de Samuel Paty, Didier Lemaire, professeur de philosophie à Trappes (Yvelines), lance un appel à la résistance face à la menace islamiste.

    Didier Lemaire est professeur de philosophie à Trappes depuis vingt ans. Témoin de la progression de l’emprise islamiste dans le livre « la Communauté » de Raphaëlle Bacqué et d’Ariane Chemin. Dès 2018, il a écrit avec Jean-Pierre Obin, inspecteur de l’Education nationale auteur d’un rapport sur les atteintes à la laïcité à l’école, une lettre au président de la République pour lui demander d’agir de toute urgence afin de protéger ses élèves de la pression idéologique et sociale qui s’exerce sur eux.
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    Novethic - Le gouvernement soumet aux citoyens un nouveau "plan santé environnement"

    En pleine crise sanitaire, le gouvernement propose aux citoyens de donner leur avis sur le quatrième plan santé environnement, dont la mise en application est prévue pour 2021. Il porte par exemple sur le bien-être et la protection de la faune sauvage ou sur la présence de substances toxiques dans notre environnement.

    Le gouvernement a mis lundi 26 octobre en consultation publique le quatrième "plan national santé environnement". Élaboré conjointement par les ministères de la Santé et de la Transition écologique, il vise notamment à "mieux évaluer les risques émergents pour préparer l'avenir et rendre le citoyen acteur de sa santé en l'informant des risques associés à son environnement", a estimé la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili sur Twitter.
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    Reporterre - Face à Macron, les citoyens de la Convention pour le climat se rebiffent

    La colère monte chez les citoyens de la Convention pour le climat. Seuls pour « affronter les lobbies », déçus que nombre de leurs propositions aient été retoquées ou détricotées, certains fatiguent, d’autres montent au front.

    Les promesses n’engagent que ceux ou celles qui y croient. Il en va de même pour les engagements d’Emmanuel Macron. Que le temps semble loin où le président de la République discourait, avec entrain, dans les jardins de l’Élysée sur l’urgence climatique et la reprise « sans filtre » de 146 des 149 mesures de la Convention citoyenne. « Je veux que toutes vos propositions soient mises en place le plus rapidement. Allons-y ! Agissons ! », lançait-il sous les applaudissements nourris des citoyens et des citoyennes, redorant, à peu de frais, son blason écolo.
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    Fondation Jean Jaurès - Report des élections régionales et départementales : un chemin étroit

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, analyse les conditions d’un possible report des élections régionales et départementales et plaide pour un délai de trois mois.  

    La crise sanitaire bouscule le calendrier électoral. Déjà, les élections municipales de cette année ont connu une organisation extraordinaire, entre deux tours déconnectés au point d’en faire deux élections à un tour, une campagne électorale qui s’est largement tenue dans des formats «  à distance  » et une abstention record. Désormais, on évoque le report des élections départementales et régionales qui doivent se tenir en mars 2021.

    Si les raisons le justifiant paraissent évidentes, les intentions réelles de l’exécutif le sont beaucoup moins et, en tout état de cause, le chemin pour y parvenir est constitutionnellement étroit.
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    OFCE - Investissement et capital productif publics en France: état des lieux et perspectives

    Comparé aux autres pays de l’OCDE, le capital public en France est élevé ainsi que la qualité des infrastructures. Mais la tendance depuis dix ans n’est pas favorable. L’investissement public brut est sur une tendance décroissante depuis maintenant plusieurs années. Le taux de croissance de l’investissement public net montre une chute plus importante encore. Cela signifie que la dépréciation du capital public et des infrastructures n’est que très partiellement compensée.

    La valeur patrimoniale des administrations publiques est encore positive mais a subi une chute importante et atteint un point bas inquiétant. En effet, la dette publique a cru plus vite que le capital public.

    En plus des effets de long terme, les analyses montrent que l’investissement public a l’avantage de stimuler l’activité économique à court terme. Pendant la période de crise de la Covid-19, il faut s’attendre à des effets positifs importants en France du fait de la situation économique courante. L’investissement public est presque autofinancé en période de récession.
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    Observatoire des inégalités - Définissons les pauvres comme les 10 % les moins riches

    Points de vue 3 novembre 2020

    Plutôt que de fixer un seuil de pauvreté, on pourrait considérer comme « pauvres » les 10 % les moins riches. Cette nouvelle convention statistique aurait le mérite de la simplicité et de la disponibilité des données. Tel est le point de vue de Julien Damon, sociologue

    Les analyses autour de la pauvreté se sophistiquent toujours davantage, au point qu’on peut s’y perdre. Les définitions des uns ne correspondent pas forcément à celles des autres. Apprécier la pauvreté revient, globalement, à évaluer des niveaux de vie et des conditions de vie. Des méthodes toujours plus élaborées produisent des données qui alimentent le débat public. De l’Insee à la Banque mondiale en passant par Eurostat, l’inventivité retentit dans les bases de données. Les multiples dimensions de la pauvreté (revenus, logement, santé, emploi, etc.) appellent chacune leur détermination, spécifiquement ou bien dans des tableaux de bord, voire dans des indicateurs composites. On invente donc sans cesse, ou presque, de nouvelles délimitations.
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    Institut Rousseau - Illusions et impasses du budget 2021 et du plan de relance sur la question écologique : nos pistes pour faire autrement

    Le projet de loi de finances (PLF) pour 2021, comprenant le plan de relance, a été présenté le 28 septembre dernier. Malgré de grands effets d’annonce, dont les fameux 32 milliards supplémentaires « pour l’écologie », une analyse plus détaillée révèle que le compte n’y est pas et que ce budget est largement insuffisant pour amorcer une restructuration en profondeur de notre économie à la hauteur de nos engagements climatiques (seuls 6,6 milliards d’euros de crédits en faveur de l’écologie seront réellement décaissés en 2021). Si des progrès sont à souligner, tels que, entre autres, le plan hydrogène ou le renforcement du plan vélo, des incohérences subsistent puisque les activités polluantes demeurent largement subventionnées en parallèle des dépenses supplémentaires, quoique très insuffisantes, pour le verdissement de l’appareil de production et la maîtrise de nos dépenses d’énergie. En outre, sur le plan de la fiscalité et de la transposition des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), on constate peu d’avancées et quelques reculs.
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    Le vent se lève - « La gestion libérale du Covid-19 est un parfait exemple de Fake State » – entretien avec Frédéric Farah

    La gestion de la crise pandémique du Covid-19 rappelle une nouvelle fois que l’appareil d’État, depuis plus de quarante ans, a perdu sa vocation, à savoir organiser et défendre l’intérêt général et les services publics. Ceux qui sont au cœur de l’État ont fait en sorte de le priver de cette vocation. L’État est devenu un outil de gestion au service des intérêts particuliers. À l’occasion de la sortie de son livre Fake State, l’impuissance organisée de l’État en France, nous avons souhaité interroger Frédéric Farah sur les ressorts de cette défaite culturelle et sur les solutions à même de libérer l’État et la nation française de cette parenthèse. Entretien réalisé par Valentin Chevallier. Retranscrit par D. Meyniel, L. Plaza et S. Mounier. ___________________

    France 24 - Commerces: Faure (PS) dénonce une décision "incohérente" qui sert Amazon

    Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a dénoncé lundi "l'incohérence" de la décision du Premier ministre Jean Castex de laisser fermés les petits commerces mais de bloquer l'accès aux rayons de produits non-essentiels des grandes surfaces, au seul profit d'Amazon.

    "On a des petits commerçants concurrencés par la grande distribution et donc on dit: +bon ok pas de concurrence, donc on supprime tout pour tout le monde+, et au bout du compte, on fait aubaine à Amazon, qui va pouvoir être la seule enseigne à continuer à vendre en cette période de confinement", a critiqué le patron du PS sur France 2.
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    Institut Rousseau - Le désir de Loi face à la Loi du désir : les ressorts moraux de l’adhésion à la vision islamiste du monde

    La mort de Samuel Paty tué par un criminel islamiste a excessivement choqué l’ensemble des citoyens français car, outre son caractère ignoble quant au mode de perpétration, elle atteint comme jamais auparavant l’institution qui incarne ce qui reste du sacré républicain, c’est-à-dire l’école. Ce qui demeure en outre tout à fait choquant c’est que le déroulement de cette sinistre séquence d’une barbarie incroyable semble concentrer tous les maux qui demeuraient à l’état latent au sein de l’institution scolaire, comme si un ensemble de forces jamais émergées, mais présentes de manière invisible, avaient trouvé en cet événement un point nodal pour se manifester. Si l’islamisme radical est naturellement le coupable, il faut nous interroger sur comment il peut avoir autant d’emprise, sur comment une vision religieuse fondamentaliste du monde a pu acquérir tant de légitimité dans la jeunesse. Paradoxalement, l’un de ses facteurs est le relativisme moral.
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    Telos - Le retour du simplisme

    Faut-il parler de Geoffroy de Lagasnerie? Cette pensée radicale opposant les « progressistes » aux « réactionnaires » est tellement simpliste et caricaturale qu’elle ne devrait pas mériter une chronique dans ces pages. Pourtant Lagasnerie a eu droit à une invitation dans le « Grand Entretien » de la matinale de France inter et à un article complaisant (avec ses compères Edouard Louis et Didier Eribon) dans Le Monde. Il semble devenir une coqueluche de la gauche radicale et peut-être même au-delà. Pourquoi un tel écho ?

  • Le plan national santé environnement 2020-2024 (PNSE4) souligne l’incohérence de l’action du gouvernement en matière de santé environnementale

     

    Jeudi 5 novembre 2020

    Stéphane Troussel, secrétaire national à la Santé et aux Politiques de solidarité
    Jean-François Debat, secrétaire national à l'Environnement et à la Transition énergétique


    Alors que la crise sanitaire liée au Covid-19 a rappelé le lien étroit entre environnement et santé humaine, il est plus que temps d’agir pour faire de la santé environnementale une priorité de nos politiques publiques.

    Le PNSE4, ouvert à la consultation par le gouvernement, constitue une occasion favorable pour établir un diagnostic de la situation, convenir d’objectifs prioritaires pour les prochaines années et nous doter d’outils d’évaluation robustes.

    Force est de constater qu’en l’état, le PNSE4 fait plutôt figure de déclaration d’intention générale alors que le contexte exige de mettre en œuvre des actions ambitieuses pour prévenir les futures crise sanitaires liées aux différentes formes de pollutions de l’air, des sols et de l’eau.

    Comment ne pas noter l’incohérence que représente l’adoption du projet de loi réautorisant l’utilisation des néonicotinoïdes au moment même où le PNSE4 est soumis à la consultation des citoyen·ne·s, d’associations environnementales et des parties prenantes pour la plupart opposées à l’utilisation de ce produit dévastateur pour la santé et l’environnement ?

    Incohérence, encore, que le PNSE4 élude totalement la question budgétaire dans une période où le plan de relance devrait nous permettre de favoriser la transition agricole et alimentaire, de renforcer nos efforts en matière de recherche et d’accompagner les collectivités territoriales dans leurs actions en matière de santé et d’écologie.

    Alors que la France fait figure de mauvais élève européen en matière de santé environnementale, le PNSE4 ne doit pas être une nouvelle occasion manquée pour adapter nos moyens d’action aux futures crises climatiques et sanitaires.