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  • Fondation Jean Jaurès - Trente ans après l’Affaire de Creil : étude auprès des Français musulmans

    À l’occasion de la parution de l’enquête de la Fondation Jean-Jaurès et du journal Le Point réalisée par l’Ifop, Ismail Ferhat, membre de l’Observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès, qui a dirigé l’ouvrage Les foulards de la discorde. Retours sur l’affaire de Creil, 1989 (Fondation Jean-Jaurès, Éditions de l’Aube, 2019), en analyse les résultats sur les perceptions liées à l’école, qu’il perçoit comme un lieu de cristallisation de l’opinion d’une partie des Français musulmans.

    I - Des jeunes plus religieux dans une société qui l’est moins ?

    L’enquête de la Fondation Jean-Jaurès et du journal Le Point réalisée par l’Ifop propose un panorama global des opinions des musulman·e·s de France : de ce fait, l’école (entendue ici comme l’ensemble des institutions éducatives) n’en est qu’un des aspects parmi bien d’autres. Cependant, le titre même de l’enquête le rappelle : l’affaire dite des « foulards », c’est-à-dire le conflit autour de trois collégiennes voilées au collège Gabriel-Havez à Creil, a été une matrice. Tant pour la perception de la société civile et politique française de l’islam que pour les propres opinions des musulman·e·s de France, les conflits (ou ce qui était présenté comme tels) entre laïcité, service public éducatif et islam ont été déterminants depuis cette date.

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  • La Vie des idées - John Rawls, un philosophe chez les économistes

    Les économistes furent parmi les premiers à réagir à l’œuvre de John Rawls. Leurs objections conduisirent le philosophe de la justice à reconsidérer son ambition : proposer une théorie qui fasse concurrence à l’utilitarisme.

    Il est possible aujourd’hui, avec le recul, et les nombreuses recherches sur John Rawls, de retracer le parcours intellectuel de ce philosophe américain qui travailla toute sa vie à l’édification d’une théorie de la justice sociale qu’il appela, dès ses premiers travaux, à la fin des années 1950, « la justice comme équité ». Nous disposons, en plus des ouvrages et articles de l’auteur, de ses cours publiés de philosophie morale et de philosophie politique, de nombreuses archives que l’auteur avait lui-même « (des)ordonnées » à l’Université de Harvard où il assurait ses cours. Il s’agit notamment des correspondances, des informations autobiographiques mais aussi des annotations et index que l’auteur écrivait à la fin de chaque ouvrage.

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  • L'actualité des socialistes du 13 au 19 septembre

    A LA UNE

    Fondation Jean Jaurès - Fractures françaises 2019 : focus sur les « anti-démocrates » par Gilles Finchelstein

    La Fondation Jean-Jaurès, en partenariat avec Ipsos Sopra Steria, Le Monde et l’Institut Montaigne, publie cette semaine la septième vague de l’enquête « Fractures françaises ». Une photographie de l’état de l’opinion française toujours riche d’enseignements. Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, s’est notamment intéressé à ceux qu’il nomme les « anti-démocrates ».

    Bonne nouvelle : alors que, année après année, le pourcentage de Français considérant que « d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie » n’avait cessé d’augmenter, il s’est stabilisé en 2019. Mauvaise nouvelle : il demeure à un niveau élevé et préoccupant puisque 36 % des personnes interrogées partagent cette conviction – appelons-les les « anti-démocrates » – contre 63 % qui estiment que « la démocratie est le meilleur des systèmes » – appelons-les les « démocrates ».

    GILETS JAUNES

    Le rejet de toute représentation, qui a été sa force, a conduit le mouvement des Gilets Jaunes à s’absenter des élections européennes, et à l’essoufflement. Cette dynamique de désintermédiation de la politique n’est pas propre à la France : elle ronge l’ensemble des démocraties occidentales.

    Les Gilets jaunes ont été largement absents de la séquence des élections européennes. Alors qu’ils ont dominé l’agenda politique et médiatique pendant six mois et fortement déstabilisé le pouvoir en place, ils ont très peu marqué la campagne électorale dont l’issue a consolidé la position de La République en Marche et confirmé le séisme électoral de 2017. Le mouvement produira sans nul doute des effets structurels de politisation et de socialisation et il n’est pas exclu qu’il connaisse un rebond, mais à court terme il semble s’être liquéfié et dissous. L’ordre électoral et la politique instituée ont repris leur droit et réimposé leurs codes. Cette restauration était prévisible. Mais cette situation renvoie aussi aux contradictions et aux apories du mouvement qu’un retour sur les derniers mois passés permet d’analyser.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Pour la création d’un revenu minimum unique

    Éradiquer la pauvreté, c’est possible, grâce à l’instauration d’un revenu minimum unique (RMU), dès 18 ans, de 860 euros par mois, soit l’équivalent du seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian. Une proposition de Noam Leandri et Louis Maurin, respectivement président et directeur de l’Observatoire des inégalités.

    La proposition [1] d’un revenu minimum unique garantit un niveau de vie mensuel de 860 euros pour une personne seule, de 1 810 euros pour un couple avec deux enfants. Il inclut d’éventuelles autres allocations perçues par ailleurs (famille ou logement notamment). Les personnes qui touchent déjà des allocations dont le total est supérieur à celui du RMU, ne verront pas baisser leurs allocations. Fixé au seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian, le RMU élimine la pauvreté à ce niveau.

    Observatoire des inégalités - Les inégalités de niveau de vie n’augmentent plus depuis cinq ans

    Après avoir fortement augmenté, les inégalités de niveau de vie se stabilisent ces dernières années. Pour autant, elles demeurent plus élevées qu’il y a vingt ans. Notre synthèse sur l’évolution des inégalités de revenus.

    Allons-nous enfin vers du mieux en matière d’inégalités de revenus ? En 2012 et 2013, les écarts de revenus ont diminué. Ensuite, entre 2013 et 2017, ils se sont stabilisés. Les données 2017 de l’Insee se situent au même niveau qu’il y a dix ans. Il est bien trop tôt pour crier victoire : les inégalités demeurent à un niveau supérieur à ce qu’elles étaient au milieu des années 1980. Voyons ce qu’en disent les principaux instruments de mesure.

    Observatoire des inégalités - Depuis cinq ans, la pauvreté stagne à un niveau élevé

    La France compte cinq ou neuf millions de pauvres selon la définition adoptée. Depuis cinq ans, la pauvreté stagne à un niveau élevé. Les dix années d’extension de la pauvreté de la période 2002-2012 ne se résorbent pas.

    La France compte cinq millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian [1] et neuf millions si l’on utilise le seuil à 60 %, selon les données 2017 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté (la part de personnes pauvres dans la population) est de 8,0 % et dans le second de 14,1 %. Au cours des cinq dernières années (20012-2017), le nombre de pauvres s’est stabilisé à un niveau élevé.

    ITALIE

    Le vent se lève - La fin de l’infaillibilité de Salvini et la nouvelle donne politique italienne, Par Lenny Benbara

    Alors que tout semblait conduire à un retour aux urnes en Italie et à une prise du pouvoir imminente de Matteo Salvini, le psychodrame du mois d’août a terminé en revers cinglant pour celui qui l’a déclenché en provoquant la chute du gouvernement. Cette crise de ferragosto, la fête du 15 août, a réordonné le champ politique italien et chamboulé les rapports de force. Récit.

    Pour comprendre les raisons de la crise italienne, il faut revenir sur le contexte issu des élections de 2018. Depuis celles-ci, on assiste à un renforcement de Matteo Salvini et de la Ligue malgré la victoire du Mouvement 5 étoiles. Avant même la formation de la coalition Lega-M5S qui a eu lieu à la fin du mois de mai 2018, Salvini s’est imposé comme une figure montante. Son arrivée au poste de ministre de l’Intérieur a ensuite décuplé ses marges de manœuvre pour mener des coups de communication sur l’immigration et sur la confrontation avec les élites italiennes et européennes. Ce discours a été très efficace et a été construit à partir d’un axe narratif central : le fait d’être un homme qui ne se rend pasio non mollo.

    ARGENTINE

    Le Vent se lève - Argentine, spéculations sur la présidentielle

    Alors que l’image des arbres enflammés de l’Amazonie voisine imprègne encore tous les esprits, d’autres pyromanes ont de nouveau mis le feu à l’Argentine, provisoirement déclarée en « défaut sélectif » par Standard & Poor’s mercredi 28 août, moins de 20 ans après la crise de 2001 et deux mois avant la prochaine élection présidentielle. La crise a révélé les faiblesses de l’économie argentine, soumise à des réformes néolibérales à marche forcée, depuis l’élection de Mauricio Macri en 2015. Elle témoigne également de la pression que les marchés financiers sont prêts à exercer sur un peuple récalcitrant. Retour sur un mois d’août incendiaire pour l’économie … et la démocratie argentine.

    HISTOIRE

    À propos de : Pierre Dockès, Le Capitalisme et ses rythmes, quatre siècles en perspective. Tome I : Sous le regard des géants, Classiques Garnier

    Si l’analyse économique était tombée dans un cul-de-sac avec un excès de formalisation mathématique, est-ce que l’Histoire économique permettrait d’en sortir ? Pierre Dockès nous propose un « voyage au long cours », destiné à saisir l’essence de la vie économique.

    L’éclatement de la bulle des subprimes aux États-Unis, en 2007, s’est rapidement mué en une crise économique mondiale, que les économistes ont pris l’habitude de désigner sous le nom de « Grande Récession », en référence à la Grande Dépression des années 1930, dont l’impact fut considérablement plus important.

     

  • L'effondrement économique de l'Amérique du Sud [Alexandre Mirlicourtois]

    Il y a peu d’années encore, l’Amérique du Sud nageait dans l’optimisme. Croissance forte, à peine écornée par la crise financière de 2008-2009, progrès social, réduction des inégalités, émergence d’une classe moyenne. [...]

  • Le Vent se lève - En Colombie, le réarmement des FARC et la revanche de l’extrême droite paramilitaire

    Alors que la communauté internationale était persuadée que la Colombie entrait dans une ère de paix, un groupe de dirigeants parmi les plus iconiques de l’ancienne guérilla des FARC annonce son réarmement. Cette branche dissidente déplore l’incapacité de l’État colombien à respecter ses engagements et à s’attaquer aux causes structurelles de ce conflit à l’origine de centaines de milliers de victimes : l’extrême inégalité de la répartition des terres. Face aux FARC, on trouve des groupes paramilitaires d’extrême droite qui ne souhaitent ni déposer les armes, ni faire face à la justice colombienne pour les crimes commis durant le conflit. Le soulèvement de la guérilla constitue à leurs yeux une occasion rêvée pour enterrer définitivement les accords de paix ; il donne également du grain à moudre au discours belliciste du président Iván Duque, qui n’a jamais été un partisan du compromis avec les FARC.

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  • La Vie des idées - Les sources sociales des institutions

    À propos de : Alice Le Goff, Introduction à Thorstein Veblen, Paris, La Découverte

    Critique du capitalisme et du nationalisme, l’œuvre de Thorstein Veblen s’est principalement centrée sur l’analyse des institutions : sur leurs forces, leurs faiblesses et la manière dont, en dépit de leurs défaillances, elles parviennent à se maintenir et à se sédimenter.

    Thorstein Veblen est, sans conteste, un des piliers des sciences sociales. Tout à la fois philosophe, sociologue, politologue ou économiste, il a mis en place une analyse critique de la société à partir de l’examen des institutions qui reconnaît à la fois les forces historiques et les actions des individus. Cependant, les personnes désirant lire ou se renseigner sur l’œuvre de n’ont que trop peu de ressources en français. Introduction à Thorstein Veblen d’Alice Le Goff répond à ce manque évident. Mais, qu’on ne se trompe pas, cet ouvrage de 120 pages ne fait pas simplement remédier à cette carence. Écrit dans un style limpide et sans jargon, il se distingue par la justesse de ses analyses, toutes en nuance et sans faux-fuyants. Dans cet ouvrage, Alice Le Goff démontre une érudition certaine. Les personnes à la recherche d’une introduction à l’œuvre de Veblen trouveront là une importante synthèse, qui malgré sa concision, couvre la plupart des points saillants de l’œuvre de Veblen.

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  • 20.09.19 Olivier Faure sur Cnews

    Olivier Faure était sur Cnews le 20 septembre 2019 à 8h15 pour réagir à l'actualité.

    Au programme : Marche pour le climat, Gilets Jaunes, taxe carbone, Retraites, réactions au débat sur l'immigration.

  • Boris Cyrulnik : "Ce qu'on va très probablement proposer, c'est un allongement du congé parental"

    Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre, est l'invité du grand entretien. Il publie "Préparer les petits à la maternelle" (sous sa direction), aux éditions Odile Jacob.

  • Thomas Piketty : "Il y a une culpabilisation très forte des perdants, des non-méritants"

    Thomas Piketty, économiste transdisciplinaire, étudie l’histoire des inégalités et des idéologies qui les sous-tendent. Il nous en parle dans son dernier ouvrage, "Capital et idéologie".

    La Grande table Idées d’Olivia Gesbert – émission du 13 septembre 2019

  • Ces financiers qui dirigent le monde - BlackRock | ARTE

    [Disponible jusqu'au 16/12/2019]

    En dehors de Wall Street, qui connaît BlackRock, le plus puissant gestionnaire d’actifs de la planète ? Enquête sur un acteur discret mais influent de la vie économique et politique mondiale.

    Si l’argent ne fait pas le bonheur, il ouvre sans nul doute les portes du pouvoir. Une maxime que le groupe de gestion d'actifs BlackRock, avec ses 6 000 milliards de dollars américains passés, soit plus de deux fois le PIB de la France, connaît bien. Sociétés, gouvernements et banques centrales : l'entreprise tentaculaire ne cesse d'étendre son influence dans toutes les directions, depuis sa création, en 1988, par Larry Fink. La force de ce géant américain de la gestion réside dans les milliards de dollars que lui confient ses clients, pour la plupart des gros poissons de la finance : multinationales, institutions financières et fonds d’investissement ou de pension. Grâce à cette manne financière, le groupe a mis le grappin sur de nombreuses multinationales. Actuellement, BlackRock est entre autres présent dans le capital d’Apple, de Microsoft, de Facebook, de McDonald’s, de Siemens, ainsi que de nombreuses entreprises du CAC 40. Non content d’investir dans les entreprises les mieux cotées du monde, le gestionnaire d'actifs est aussi dans les petits papiers de gouverneurs de banques centrales, de ministres des finances et même de chefs d’État, à qui il prodigue de précieux conseils. Et pour cause : il dispose non seulement des meilleurs experts financiers, mais aussi d’un algorithme de prévision conjoncturel sans égal, Aladdin. Lors de la crise financière de 2008, de nombreux gouvernements proches du naufrage avaient fait appel au groupe de Larry Fink, ce qui lui a permis de renforcer son emprise sur l’économie mondiale et de présenter à tous le visage d'une entreprise providentielle…

    Documentaire complet de Tom Ockers (Allemagne, 2019, 1h30mn)