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Actualités socialistes - Page 766

  • Sélection été : Raymond Aron analyse Mai 68

    Un lapsus au début de cette interview: «objecteur» ou «observateur»? Raymond Aron avoue d'emblée la difficulté qu'il éprouve à analyser les événements de Mai 68, dans l'état de colère et d'indignation qui est le sien, et pourtant. Il livre une vision posée de ces «jours d'illusion lyrique» que rien ne laissait présager. Sa critique du mécanisme de la révolte, depuis les premières manifestations des étudiants jusqu'aux grandes grèves qui ont paralysé la France, met en lumière l'alliance entre le gouvernement et le parti communiste pour éviter une déroute du pouvoir. Le PC avait en effet intérêt à maintenir provisoirement le gaullisme dont la politique préparait, selon lui, à une bipolarisation de la société. Quant à cette «répétition d'une révolution libertaire» qu'est Mai 68 aux yeux de Raymond Aron, elle est, «au milieu du XXe siècle, un anachronisme.» Reste que la société française a vécu «quatre semaines que nous n'oublierons pas.»

    Radio Télévision Suisse 13.06.1968 - Journaliste: Claude Torracinta - Réalisateur: Jean-Marcel Schorderet.

  • Observatoire des inégalités - De quoi les pauvres ont-ils besoin ?

    Pour réduire la pauvreté, il faut d’abord en finir avec le misérabilisme. Il faut à la fois prévenir et soutenir : augmenter les prestations et agir sur le long terme, notamment par l’éducation. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Que faire pour réduire la pauvreté ? Dans ce domaine, comme dans d’autres, les plans se succèdent et n’ont jamais eu beaucoup d’impact. Ils n’en auront pas davantage demain. Même établis avec la meilleure volonté du monde, leur objectif premier est de communiquer sur le fait que l’exécutif est à l’action. La preuve ? Le plan anti-pauvreté du gouvernement, qui devait être présenté en juillet (et même en avril à l’orgine) a été repoussé en septembre (voir encadré). Contrairement aux baisses d’impôts des plus aisés, la pauvreté peut attendre.

    Pour autant, le président de la République a tout à fait raison de souligner qu’en France, nombreux sont ceux qui se complaisent à « documenter le sinistre » comme il dit [1] et idéalisent le passé. La critique sociale peut aussi servir le conservatisme.

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  • Sélection d'été : Le vent se lève, La Lega italienne, laboratoire politique de la droite d’après ?

    L’annonce est tombée : Matteo Salvini, l’enfant terrible de la politique italienne, cousin transalpin de Marine Le Pen et Luigi Di Maio, patron du Mouvement 5 étoiles, viennent de terminer les négociations en vue de la formation d’un gouvernement de coalition en Italie. Qui est donc ce populiste à la barbe négligée et aux accents féroces qui agite tous les gouvernement européens ? Jadis axée sur la dénonciation des Italiens méridionaux, la stratégie de la Lega s’articule désormais autour de l’incarnation d’une droite identitaire et xénophobe, et d’une large union des droites et extrêmes-droites italiennes. Cette stratégie lui a permis de faire passer son parti d’un maigre score de 4% en 2013 à une position de leader d’un bloc alliant droites et extrême-droites. Au sein de ce bloc qui a réuni 37% des voix aux dernières élections, la Lega représente 18%. Fascinée depuis longtemps par l’Italie, l’extrême-droite française pourrait être tentée de s’en inspirer pour imposer à la France un funeste bloc réactionnaire, capable de prendre la tête de l’Etat comme c’est déjà le cas en Autriche et dans toute l’Europe de l’Est. 

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  • Sélection été : Xerfi, Foucault et Bourdieu face au néo-libéralisme [Christian Laval]

    Xerfi Canal a reçu Christian Laval, professeur de sociologie à l'Université de Nanterre, dans le cadre de son livre "Foucault, Bourdieu et la question néolibérale".

  • Sélection d'été : Terra Nova, Etat d'urgence, terrorisme et sécurité intérieure Comment trouver la sortie ?

    Ce rapport de Terra Nova, élaboré conjointement par des professionnels du droit et des experts en stratégie, dresse un bilan de l'état d'urgence et de ses conséquences sur l'organisation de nos institutions et de notre justice. Devant l'importance des enjeux liés aux libertés publiques, et la menace que le terrorisme fait peser sur notre société, c'est en effet l'ensemble de notre débat politique sur la lutte contre le terrorisme qui doit être mieux informé et mieux conduit, pour une plus grande garantie de l'Etat de droit.

    Synthèse

    Alors que la menace terroriste se rappelle à nous, il est légitime de s'interroger sur les réponses qui lui ont été opposées ces dernières années, dans un souci à la fois de lutter plus efficacement contre ce fléau et de préserver au maximum nos libertés publiques et l'Etat de droit. Au coeur de ces interrogations figure naturellement l'état d'urgence.  Quelles sont les inquiétudes que sa transposition partielle dans le droit commun depuis novembre 2017 suscitent aujourd'hui ? Pourquoi le prix politique de la sortie de l'état d'urgence est-il apparu si élevé aux décideurs publics? Quelles sont les modalités de contrôle des mesures anti-terroristes  et comment pourraient-elles être améliorées ?

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  • Séléction été : Inégalités en France : l'analyse du sociologue Louis Chauvel (31/05/2017)

    L’Observatoire des inégalités publiait aujourd’hui son rapport de 2017. Il dresse notamment le constat d’un accroissement des inégalités entre les plus pauvres et plus riches. Les jeunes sont particulièrement touchés par le chômage et la pauvreté. Invité de Présidentielle 360, sur Public Sénat, le sociologue Louis Chauvel a livré son analyse.

  • Sélection été - France Culture - Thomas Porcher : "Il n'y a pas de vérité économique"

    Thomas Porcher, économiste, membre des Economistes atterrés, est auteur du "Traité d’économie hérétique" (Fayard).

  • Sélection d'été - Le Nouveau Magazine Littéraire - Thomas Porcher : « Il faut en finir avec le discours dominant » (31 mars 2018)

    Dette de l'État, dépense publique, CSG, marché du travail… l'économiste Thomas Porcher s'attache à démonter une à une les prétendues « vérités économiques » assénées par les économistes orthodoxes. Son Traité d'économie hérétique est un manuel d'autodéfense visant à regagner la bataille des idées.

    Que pensez-vous de la politique économique menée par ce gouvernement ?

    Elle fait des cadeaux aux plus riches tout en demandant aux plus pauvres de se serrer la ceinture. Emmanuel Macron va offrir 24 milliards de baisse d’impôts qui profiteront majoritairement aux ménages les plus riches et aux entreprises. La suppression de l’ISF sur les placements financiers profitera ainsi aux 340000 ménages les plus riches, les mêmes qui détiennent déjà 25% du patrimoine français. Concurremment, les coupes sur la dépense publique signifient moins d’emplois aidés, une diminution des APL, plus de contrôles sur les chômeurs et des infrastructures publiques qui vont se dégrader.

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  • Sélection été - OFCE - Y aura-t-il un post-capitalisme ? par Branko Milanovic

    À propos du livre de Paul Mason, « Postcapitalism: A Guide to our Future », Editions Allen Lane, 2015.  

    C’est un livre immensément ambitieux. En moins de 300 pages, Paul Mason explique non seulement les 300 dernières années du capitalisme et les efforts pour le remplacer par un autre système (le socialisme), mais montre comment il sera éventuellement transformé et propose un ensemble de politiques pour aider à cette transformation. De plus, il ne s’agit pas d’un livre superficiel – qui pourrait sembler au premier abord opposer l’énormité du matériel couvert et la taille relativement mince du volume. Il ne faut pas non plus être distrait par le style folklorique utilisé par Mason. Le style peut être journalistique, mais les questions posées, la qualité de la discussion et les objectifs du livre sont de premier ordre.

    Le livre peut être lu de plusieurs façons. On pourrait se concentrer sur les trois derniers chapitres qui sont de nature programmatique et destinés à fournir des objectifs positifs à la nouvelle gauche. Ou on pourrait discuter de la croyance de l’auteur dans le développement cyclique du capitalisme conduit par les cycles de Kondratieff à long terme (nous sommes actuellement, selon la lecture de Mason, dans la reprise du cinquième cycle). Ou on pourrait se concentrer sur l’histoire très brève mais puissante des mouvements ouvriers de Mason (chapitre 7) et l’un de ses rares accords avec Lénine selon lequel les travailleurs pourraient au mieux atteindre la « conscience syndicale » et ne pas être intéressés à renverser le capitalisme. Ou on pourrait débattre de l’utilité de la réanimation par Mason de la théorie de la valeur de travail de Marx.

    La suite, c'est ici
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