Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités socialistes - Page 532

  • Fondation Jean Jaurès - Les Verts, la gauche et le Parti socialiste : entre convergences et malentendus

    Alors qu’ils siégeaient jusqu’à présent dans la majorité municipale, les Verts parisiens nourrissent l’ambition pour les municipales de 2020 de ne plus être de simples supplétifs des socialistes, jusqu’à une prise de distance à l’égard d’Anne Hidalgo, décidée au niveau local mais encouragée au niveau national par Yannick Jadot, qui a surpris bien des observateurs. Pourtant, elle renvoie à des hésitations et à des questionnements solidement ancrés dans le mouvement écologiste depuis ses origines quant à son rapport à la gauche et au socialisme, décryptés ici par l’historien Sébastien Repaire.

    Les écologistes se proclament originellement « ni de droite, ni de gauche ». Ce refus de prendre position sur l’axe gauche-droite naît dans la mouvance écologiste des années 1970 et se transmet ensuite en héritage aux Verts, fondés en janvier 1984. Cette double révocation, de la gauche et de la droite, n’est d’ailleurs pas spécifique aux écologistes français, et se retrouve par exemple chez les Grünen ouest-allemands, dont le principal slogan dans les années 1980 est « nicht rechts, nicht links, sondern vorn » – « ni à droite, ni à gauche, mais devant »[1]. La même attitude se manifeste, à des degrés divers, dans toutes les tendances de l’écologie politique, en dépit d’exceptions notables comme René Dumont, notoirement « socialiste » selon sa propre terminologie. Elle s’exprime avec force au moins jusqu’aux années 1990 : encore en 1995, Dominique Voynet explique qu’elle n’est « ni catho ni de gauche », alors qu’elle est la candidate des Verts à la présidentielle.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Jean-Marie Harribey - La retraite n'est pas une dette

    Une rumeur circule : la retraite serait une « dette sociale ». Une rumeur ne repose en général sur aucun fait avéré et est une pure construction idéologique, au sens de fausse conscience. Celle-ci n’échappe pas à la règle. Et elle a son corollaire : cette prétendue dette sociale serait parallèle à la dette écologique. Ces deux assertions sont des non-sens. Malheureusement, elles circulent, jusque dans les cercles très critiques.

    Les pensions de retraite respectent un contrat social  – un engagement politique – entre les générations. Mais elles ne sont pas un transfert dans le temps d’une dette. Elles sont toujours un prélèvement sur la valeur ajoutée par les travailleurs actifs, donc sur la production courante. Et elles ne peuvent être que cela, même dans le cas d’un système par capitalisation, via des canaux financiers non solidaires. Les pensions de retraite sont en tout temps une part du PIB et du PIN (et donc du revenu intérieur net). Parler alors de dette sociale est une transposition dans le champ des retraites d’un langage financier qui n’a rien à y faire, sauf à embrouiller la compréhension et y introduire une délégitimation pernicieuse à une époque où le mot d’ordre néolibéral est de diminuer toutes les dépenses publiques et sociales. Et la petite musique sur la dette publique tourne et agit comme une lobotomie.

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • Observatoire des inégalités - Deux millions de salariés exposés à un produit cancérogène

    Données 25 février 2020

    10 % des salariés sont exposés à un produit cancérogène, soit 1,8 million de travailleurs. C’est le cas de 30 % des ouvriers qualifiés, de 2 % des cadres supérieurs et d’à peine 1 % des employés administratifs. Les salariés du secteur de la construction sont les plus concernés.

    Un salarié sur dix est exposé à des produits chimiques cancérogènes à son travail, par exemple le benzène, la silice ou des fibres d’amiante, selon l’enquête 2017 du ministère du Travail [1]. Un tel environnement concerne au total 1,8 million de travailleurs. Les ouvriers qualifiés sont trois fois plus soumis à ces produits dangereux pour leur santé que l’ensemble des salariés. 30 % de ces ouvriers sont dans ce cas, seize fois plus que les cadres supérieurs (2 %). Ces substances sont connues pour provoquer des cancers, ou au moins pour augmenter leur incidence, si elles sont inhalées, ingérées ou si elles pénètrent dans la peau. Le secteur de la construction est le plus concerné : 31 % des salariés (en majorité des hommes) qui y travaillent sont exposés à des produits cancérogènes, contre 7 % de ceux qui sont employés dans le tertiaire, les moins touchés par ce risque sanitaire.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Fondation Jean Jaurès - Comment répondre à la crise du commun ? Débat avec Salomé Berlioux, David Djaïz et Richard Ferrand en direct le 4 mars à 18h30

    La France souffre-t-elle d’une forme de mélancolie collective, version nationale d’une crise du commun et d’une démocratie fragilisée ? Mobilisation des citoyens, rôle des services publics, initiatives des territoires… État, collectivités locales et société civile doivent retrouver des moyens d’action – la liberté pour innover, la responsabilité pour assumer, la puissance pour transformer.

    Pour en débattre, la Fondation réunit : - Salomé Berlioux, présidente de l’association Chemins d’avenirs, co-auteure de "Les Invisibles de la République. Comment on sacrifie la jeunesse de la France périphérique" (Robert Laffont, 2019), - David Djaïz, enseignant à Sciences Po, auteur de "Slow démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main" (Allary, octobre 2019), - Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, auteur de "Nos lieux communs. Petit traité républicain à l’usage des démocrates" (Fondation Jean-Jaurès/L’Aube, février 2020), lors d'une rencontre animée par Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès.

  • Par Jupiter ! 2 Corona achetées, une Mort subite offerte (avec modération) - Le Journal de 17h17

    La Corée du Nord aurait lancé deux projectiles non identifiés. Olivier Véran, ministre de la santé, a dénoncé l'augmentation des prix des liquides hydroalcoolique. Mais aussi : l'homéopathie contre le coronavirus, l'humour et la bière belge, les fausses news et Pascal Praud, le recours au 49.3 déploré par François Hollande, Alexandra de Taddeo, le trait d'humour de Mimi Mathy et des brèves.

  • Thomas Porcher, économiste : les délaissés "n'arrivent pas à prendre le pouvoir"

    "Je n'ai pas attendu d'être chercheur en économie pour me rendre compte qu'une partie de la population subit la mondialisation, les effets de la financiarisation de l'économie et de l'austérité budgétaire", raconte Thomas Porcher. Le chercheur en économie, membre des Économistes atterrés signe "Les Délaissés" (Fayard).

    Il y développe un programme politique pour "unir les perdants de la mondialisation", les "délaissés", comme les gilets jaunes, agriculteurs, banlieusards, cadres moyens. "J'ai grandi en Seine-Saint-Denis et j'ai vu mon quartier se dégrader en une vingtaine d'années. J'ai vu les parents de mes camarades être mis au chômage, sombrer dans l'alcool. Ce que je dis, c'est ce quand on parle d'économie, il y a des impacts concrets sur la vie réelle", détaille-t-il.

  • Fondation Jean Jaurès - Sortir de l'ère moralisatrice : comment enseigner les génocides ? en direct le 3 mars à 18h30

    Il y a vingt ans, fraîchement nommé professeur d’histoire-géographie dans un collège de Saint-Denis, Iannis Roder se lançait dans l’enseignement de l’histoire de la Shoah, évoquait le drame absolu des victimes, organisait des rencontres avec des survivants. Mais une partie des élèves disaient : "D’autres peuples ont souffert et on n’en parle jamais !".

    Comment enseigner aujourd’hui l’histoire de la Shoah et des génocides ? Iannis Roder, responsable des formations au Mémorial de la Shoah, directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation et auteur de "Sortir de l’ère victimaire. Pour une nouvelle approche de la Shoah et des crimes de masse" (Odile Jacob, janvier 2020), en parle avec l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d’études à l’EHESS et président du Centre international de recherche de la Grande Guerre.

  • Observatoire des inégalités - Comment la hausse des loyers enrichit les propriétaires

    Analyses 21 février 2020

    La hausse des loyers a produit un vaste transfert de richesses des ménages locataires vers les bailleurs privés, plus fortunés et souvent plus âgés. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    La hausse des loyers pèse lourdement sur le budget des ménages, en particulier les plus jeunes d’entre eux. Elle réduit leur pouvoir d’achat alors que les salaires n’augmentent guère. Ce phénomène est connu. L’argent des loyers n’est pas perdu pour tout le monde : c’est un revenu pour les propriétaires bailleurs [1]. Et celui-ci a nettement progressé au cours des dernières décennies. Entre 1984 et 2018, le montant des loyers perçus a été multiplié par 2,2 après inflation : rares sont ceux dont les revenus ont autant progressé. Les propriétaires bailleurs recevaient 23 milliards au milieu des années 1980, ils en tirent désormais plus de 50 milliards, selon le ministère du Logement. Cela signifie que les locataires du privé ont dépensé 27 milliards de plus pour se loger. Bien sûr, le nombre de logements et de propriétaires a augmenté. Exprimé par logement, le bénéfice est encore plus élevé. Entre 1984 et 2018, le résultat brut courant par logement (le profit une fois les charges [2] déduites) des bailleurs privés a été multiplié par trois, une fois l’inflation déduite. Une croissance quasiment ininterrompue sauf entre 2008 et 2015. Un logement rapportait en moyenne 1 100 euros par an en 1984 (exprimés en monnaie de 2015), il produit aujourd’hui un gain de 3 500 euros.

    Lire la suite
    _______________
    _______________

  • Boris Vallaud : "L'effet cherché par le gouvernement était d'escamoter le débat parlementaire"

  • Le Vent se lève - Objection votre Excellence : Décryptage du portrait de Bernie Sanders sur France Inter

    Tous les vendredis, Gérard Araud, ancien ambassadeur de France à Washington D.C. propose une chronique sur la primaire démocrate et l’élection présidentielle américaine sur France Inter. Après le portrait de Bloomberg la semaine dernière, cette semaine on décortique et complète son portrait de Bernie Sanders réalisé vendredi 28 janvier.

    Sanders socialiste qui n’aurait jamais été démocrate ? Bernie surfeur sur la radicalisation de l’électorat ? L’establishment démocrate, des gens sincèrement préoccupés par une défaite de Sanders ? Bernie, trop de gauche pour les États-Unis et opposant rêvé pour Donald Trump ?

    Quelle autre présentation peut-on proposer de l’actuel favori de la primaire démocrate ? Un podcast par Clément Pairot.

    Lire la suite
    _________________
    _________________