ANALYSES
Laurent Bouvet - Les trois paradoxes de la gauche française
La gauche française vit, alors même qu’elle exerce pour la quatrième fois depuis 1981 le pouvoir d’Etat, un de ces moments de crise aiguë dont elle est coutumière. Nouvel épisode, banal au fond, de la longue et insoluble crise identitaire qui la caractérise diront certains ; ultime soubresaut avant son indispensable refondation diront d’autres. Sans doute un peu des deux risquera-t-on, tant les tensions actuelles qui se manifestent en son sein témoignent d’une accumulation de paradoxes qu’il lui faudra résoudre si elle veut prétendre continuer de jouer un rôle historique dans le devenir du pays. On peut en identifier, au moins, trois
Libé - Dominique Méda et Pierre Larrouturou: «Une véritable machinerie idéologique a été mise en place autour des 35 heures»
A rebours de la philosophie de la loi travail, la sociologue et l’économiste appellent à passer à la semaine de 32 heures afin de créer de l’emploi. Etats-Unis, Allemagne, Belgique… le débat est de nouveau sur la table.
Le Figaro, Laurent Bouvet - Fracture des gauches : le pari à haut risque de Manuel Valls
La loi Travail et le maintien des mouvements sociaux mettent en lumière des divergences au sommet de l'Etat. Pour Laurent Bouvet, si Hollande conserve la croyance d'une unité de la gauche, son Premier ministre est prêt à la rupture. Un pari à haut risque ...
MICHEL ROCARD
Le Monde - L’ancien premier ministre Michel Rocard est mort
Michel Rocard, mort le samedi 2 juillet à l’âge de 85 ans, avait rêvé d’un destin présidentiel. Il n’y sera jamais parvenu. Mais il y a aujourd’hui, au sein du
Parti socialiste, dans les ministères, dans les think tank de la gauche qui rêvent de la refonder, quantité de ses disciples, nourris par cette « deuxième gauche » sociale-démocrate, réaliste et redistributrice qu’il avait fini par
incarner.....
YLP : J'ai connu Rocard quand il se faisait appeler Georges Servet et je me souviens d'un café bu avec lui lors de ce meeting de Grenoble dont parle Le Monde :
Le Monde : "C’est là qu’il participe à l’organisation d’un parti de gauche, le Parti socialiste autonome (PSA), dont le titre de gloire principal est d’avoir refusé d’accueillir dans ses rangs… François Mitterrand. Le petit parti deviendra le PSU en 1960. L’histoire de Michel Rocard se confond alors avec celle de toute une génération qui, transitant au PSU, à l’UNEF ou ailleurs, lutte contre la guerre d’Algérie. Après la fin du conflit, Michel Rocard, qui a pris un pseudonyme, Georges Servet, pour que ses activités militantes soient compatibles avec son statut de haut fonctionnaire, commence, déjà, à se ranger dans une gauche « moderniste ».
Dès 1966 lors d’un meeting à Grenoble, « Georges Servet » affirme à la tribune, que « la visée à long terme du socialisme n’est pas nécessairement la nationalisation ». La déclaration rompt avec la culture dominante dans la gauche de l’époque. Pour la première fois, le « pseudo » de Michel Rocard apparaît dans un titre du Monde…"
Libé - Michel Rocard, le président empêché
On ne l’entendra plus bougonner de son phrasé saccadé contre le court-termisme et l’inconséquence de ses contemporains. Hospitalisé à la Pitié-Salpétrière, Michel Rocard, qui restera notamment comme le père du RMI et des accords de Nouméa, est mort ce samedi à l’âge de 85 ans, des suites d’un cancer qu’il combattait depuis plusieurs années. Marié trois fois, il était le père de quatre enfants. Depuis juin 2007 et une hémorragie cérébrale lors d’un voyage en Inde, puis un malaise au printemps 2012 lors d’un congrès à Stockholm, il était apparu de plus en plus éprouvé physiquement, mais nullement émoussé intellectuellement. Sa récente interview fleuve à la une du Point l’a encore démontré, lui que François Hollande a fait il y a peu Grand croix dans l’ordre de la légion d’honneur.
Le Lab - La grosse avoinée "socialiste" de Michel Rocard à Manuel Valls et Emmanuel Macron
Les relations père-fils, c'est compliqué. Il y a des hauts et des bas. En ce moment, entre Michel Rocard et Manuel Valls par exemple, on est plutôt dans le bas. Alors que l'ancien Premier ministre de François Mitterrand reconnaît volontiers en celui de François Hollande "l'un de ses enfants", tout n'est pas si facile quand même.
Car la figure tutélaire de l'aile "social-démocrate" et "réformatrice" du PS adresse de temps en temps ses critiques à l'encontre de son ancien collaborateur, aujourd'hui tenant de ce même courant solférinien. Il lui est ainsi arrivé de conseiller, à mots à peine voilés, une "cure de gauchisme" à son poulain, coupable selon lui de vouloir "déclarer la désuétude [du PS] et programmer sa disparition". Nouvel exemple dans une interview du même Rocard, dans Le Point en kiosque jeudi 23 juin.
PRIMAIRE
Le Point - Primaire PS : Christophe Borgel annonce un comité avant le 14 juillet
Le député devrait présider ce conseil qui rassemblera une partie des tendances socialistes regroupées sous le terme de "Belle Alliance populaire".
FRONDEURS
France Info - Les Français priés de donner leur avis sur l’Europe
Pendant que les chefs de partis et le gouvernement proposent des traités et des référendums pour refonder l’Union Européenne, Emmanuel Maurel veut faire du concret. "Je crains les débats théoriques sans fond, explique l’euro député socialiste, je veux montrer que l’Europe peut être utile aux gens".
LCP - Primaire: la gauche du PS défendra la candidature d'une "autre gauche de gouvernement"
La gauche du PS entend défendre "à l'occasion de la primaire, la candidature d'une autre gauche de gouvernement", affirme-t-elle mardi dans une "déclaration" à la presse.
Le Point - Primaire à gauche : "À la fin, l'idée, c'est de battre Hollande"
Les frondeurs se sont réunis lundi pour acter leur stratégie en vue de la primaire, avec un seul objectif : se débarrasser du chef de l'État
France Info - Brexit : "On a continué à laisser l'Europe se déliter" (B. Hamon, député PS des Yvelines)
Après le vote des Britanniques en faveur du Brexit, François Hollande a déclaré que l'Europe ne pouvait "plus faire comme avant". Cette déclaration n'émeut pas Benoît Hamon, député socialiste des Yvelines. "C'est exactement ce qu'on avait entendu au moment du référendum français en 2005 [Le référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, Ndlr], on ne pouvait plus faire comme avant. Non seulement on a fait comme avant, mais on a fait pire qu'avant. On a continué à laisser l'Europe se déliter.
Europe 1 - PS : Montebourg veut une primaire "loyale" avec 10.000 bureaux de vote
Dans une interview au Monde, M. Montebourg se dit satisfait de cette primaire "à la condition qu'elle soit loyale. Qu'elle soit une primaire citoyenne et ouverte à tous les Français qui voudront y participer. Qu'elle soit l'occasion d'un vrai débat. Bref, qu'elle ait lieu dans les conditions de 2011: avec 10.000 bureaux de vote, le même système de parrainage et les listes électorales de la République".
Public Sénat - Pour Montebourg, l'Europe s'est "construite contre les peuples"
L'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg estime mardi que l'Europe s'est "construite contre les peuples", qu'on "fait voter" et qu'"on piétine quand ils votent mal", appelant à "redéfinir le projet européen" y compris en "redistribuant" une partie des pouvoirs aux Etats.
Emmanuel Maurel - L’objectif d’#EdP : l’Europe qui passe à l’action
En ce mois de juin, qui plus est après le référendum sur le Brexit, l’Union Européenne n’est pas vraiment à la fête : à tort (parfois) ou à raison (souvent), les citoyens ont le sentiment que l’Europe se construit à côté des peuples, quand ce n’est pas carrément contre eux.
« La réponse c’est l’Europe », « la solution c’est l’Europe », « notre choix c’est l’Europe », notre avenir c’est l’Europe ». On peut le déplorer, mais aujourd’hui ces formules sonnent creux, désespérément creux. Pour convaincre celles et ceux qui se détournent progressivement de l’idée européenne, il faut passer de la parole aux actes.
Benoît Hamon, aux origines d'un frondeur...
Ancien Ministre de l'Education Nationale, premier président du mouvement des jeunes socialistes, actuellement député de la 11ème circonscription des Yvelines. Mais qui était-il et d'où vient-il ? Portrait d'une jeunesse active et ambitieuse Bébé Benoit Hamon est né en 1967 (le 26 juin précisément. C'est bientôt son anniversaire, préparez vos roses), à Saint-Renan, en Bretagne, à deux pas de la pointe extrême de la gauche de la France, et de l'Europe. Tout un programme.
BREXIT
Par Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak
Le vote britannique pour une sortie de l’UE accentue la crise politique tant en Europe que dans beaucoup de pays européens. La sortie de l’Europe devient une alternative possible pour les peuples européens, ce qui peut encourager les partis souverainistes. Mécaniquement, le départ du Royaume-Uni augmente le poids du couple franco-allemand, ce qui peut déstabiliser l’Europe. Si l’Ecosse quitte le Royaume-Uni pour adhérer à l’UE, des mouvements indépendantistes d’autres régions (Catalogne, Corse, ..) pourraient demander une évolution similaire. Mais la fragilité de l’Europe provient aussi de l’échec de la stratégie « discipline budgétaire/réformes structurelles ».
Europe 1 - Brexit : "la Grande-Bretagne ne peut plus fixer l'agenda de l'Europe", estime Jean-Christophe Cambadélis
Reçu par François Hollande samedi, le Premier secrétaire du PS veut reconstruire l'Europe.
Le chef de file du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, estime samedi qu'après le Brexit, "la Grande-Bretagne n'était plus en position de fixer l'agenda de l'Europe". Il appelle "à faire des propositions pour reconstruire l'Union européenne, après une entrevue avec François Hollande.
Slate, Eric Dupin - Brexit: la réaction identitaire percutera aussi la France
Le vote britannique n'exprime pas seulement la réaction souverainiste d'un vieux pays insulaire, mais aussi une affirmation identitaire qui se diffuse dans tout le Vieux Continent.
HOLLANDE
Maintien du projet de loi Travail, baisse d’impôts, Europe... Retrouvez les temps forts de la longue interview accordée par le chef de l’Etat aux « Echos ».
Situation internationale, politique économique et sociale, présidentielle 2017... François Hollande a accordé une longue interview aux « Echos ». Retrouvez ci-dessous ses principales déclarations.
BAP
Elle est supposée devenir une machine à transcender les partis et rassembler autour de François Hollande en vue de 2017. Pour l'instant, le résultat est mitigé. Lancée en avril dernier par Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, la
Belle Alliance Populaire (BAP) vient de prendre une claque. Le Parti radical de gauche (PRG) a annoncé sa suspension de sa participation, à l'issue de son dernier conseil national.
« Cela fait un moment qu'on disait au PS notre désaccord sur un fonctionnement qui ne nous satisfait pas », déclare aux « Echos » Sylvia Pinel, présidente du PRG.
LANCEURS D'ALERTE
Sale temps pour les lanceurs d’alerte. Antoine Deltour, héros malheureux de l’affaire LuxLeaks a été condamné le 29 juin par le tribunal d’arrondissement de Luxembourg à douze mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende pour violation du secret professionnel et du secret des affaires. Dans le match liberté d’expression contre les secrets pénalement protégés, ces derniers sont le plus souvent vainqueurs, au risque de décourager ceux qui dénoncent la délinquance financière, des atteintes au droit de l’environnement, à la santé publique...
Enfin une bonne nouvelle
Mais la surprise vient de la chambre sociale de la Cour de cassation qui, sans prévenir, surgit dans le débat. Le 30 juin, à 14 heures, elle a dévoilé sur son site internet un arrêt qu’elle destine à son prochain rapport, ce qui signifie que c’est une décision très importante, qui plus est, la première sur cette thématique.
TAFTA
Le Monde - Tafta : « Il ne peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique », déclare Manuel Valls
Manuel Valls a estimé dimanche 26 juin à Belleville-sur-Mer (Seine-Maritime) qu’
« il ne peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique » de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis. Cet accord, appelé Tafta,
« ne va pas dans le bon sens », a annoncé le premier ministre devant des militants PS
CONTROLES D'IDENTITES
Par 55 voix contre 18, et six abstentions, l'Assemblée nationale a rejeté mercredi soir
une expérimentation sur l'instauration de récépissés de contrôles d'identité dans le projet de loi «égalité et citoyenneté». Pendant deux heures, le débat tendu qui a précédé le vote a été le point d'orgue d'une discussion qui fracture la gauche depuis le début du quinquennat. Une nouvelle fois, la gauche du Parti socialiste, menée sur cet amendement par Benoît Hamon, s'est opposée au gouvernement.
HUILE DE PALME
La surtaxation de l'huile de palme a finalement été abandonnée par l'Assemblée nationale. Pour des raisons diplomatiques délicates...
PS (communiqués)
Antoine Deltour et Raphaël Halet, les deux lanceurs d’alerte qui ont révélé l’affaire « LuxLeaks » ont été condamnés, hier, au Luxembourg à des peines de prison avec sursis.
Le Parti socialiste regrette profondément ce jugement scandaleux qui condamne ceux qui mettent au jour une évasion fiscale de grande ampleur, alors même que les multinationales en cause ne sont pas inquiétées. Les informations révélées par Antoine Deltour et Raphaël Halet sur des activités illégales de la part de gouvernements ou d’entreprises relèvent de l’intérêt général.
Accueil des réfugiés : le Parti socialiste condamne le blocage d’un gymnase à Paris XVème
Ce jour, le maire du XVème arrondissement de Paris, Philippe Goujon, et le député de Paris, Jean-François Lamour, ont bloqué un gymnase prévu pour accueillir des réfugiés, allant ainsi à l’encontre d’une décision préfectorale.
Le Parti socialiste condamne fermement ce comportement irresponsable et inacceptable car contraire aux valeurs républicaines et aux principes de l’État de droit. A l’impératif de dignité que notre devoir d’un accueil solidaire doit remplir, ces élus ont répondu par l’indignité de leur comportement. Il semble même que des violences soient à déplorer.