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Mercredi 15 juin, Olivier Faure était au meeting de Fatiha Keloua-Hachi, candidate socialiste de la #NUPES dans la 8ème circonscription de Seine-Saint-Denis.
Gabriel Attal et Agnès Pannier-Runacher assurent que le programme de la coalition de gauche conduit à une sortie de la France de l’Union européenne.
Alors que la majorité présidentielle est arrivée au coude-à-coude avec la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) lors du premier tour des élections législatives, dimanche 12 juin, les membres du gouvernement multiplient les attaques envers l’alliance de gauche menée par le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon. Plusieurs ministres d’Elisabeth Borne, la cheffe du gouvernement, ont assuré que le programme de la Nupes mènerait la France hors de l’Union européenne (UE).
Le décalage de l’âge de la retraite est parvenu à augmenter de 20 points le taux d’emploi des 60-61 ans, au prix social élevé d’un allongement du « sas de précarité » entre emploi et retraite. Chez les ouvriers, la hausse de la précarité, hors emploi entre 60 et 62 ans est même l’effet principal de la réforme, devant la hausse de l’emploi. A l’inverse chez les cadres, le décalage de la retraite se traduit principalement par une prolongation de l’emploi. Il n’y a pas de raison de penser qu’un décalage de l’âge légal à 65 ans n’accentuerait pas encore ces effets.
J’ai publié un texte dans le cadre de la Grande conversation 2022 de Terra Nova déplorant que le débat économique électoral tourne autour du sérieux budgétaire et de la question technique du multiplicateur budgétaire plutôt que du fond des programmes et notamment leur direction générale : doit-on garder le même cap économique et social qu’aujourd’hui ou effectuer une bifurcation écologique, économique et sociale avec une forte augmentation des dépenses et des prélèvements ? Cette question est celle posée dimanche, plutôt que de savoir si dans le programme, les prélèvements couvrent les dépenses.
En devenant la première force d’opposition, l’union de la gauche peut bénéficier de nombreuses prérogatives reconnues par la Constitution, notamment la présidence de la commission des finances. Des pouvoirs qui seraient renforcés si les macronistes n’obtiennent pas la majorité absolue.
Après avoir obtenu près de 25 % des suffrages au premier tour des législatives, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) espère obtenir la majorité absolue et placer Jean-Luc Mélenchon à Matignon. Mais selon les projections de sièges, l’union de la gauche obtiendrait un nombre insuffisant de députés pour diriger le gouvernement, tout en lui permettant quand même de devenir la première force d’opposition à l’Assemblée nationale. Un rôle qui accorde de nombreuses prérogatives essentielles, reconnues par la Constitution.
Après les résultats du premier tour, les candidats des deux partis se retrouvent face à face dans de nombreuses circonscriptions.
Ils veulent secouer l'hémicycle. Des candidats issus des classes populaires désormais aux portes de l'Assemblée nationale. Au lendemain de sa qualification au second tour dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, Rachel Kéké ne craint pas le contact pour convaincre et son profil séduit. "Les gens se retrouvent en moi. Ils savent qu'on se ressemble et qu'on mène le même combat", explique-t-elle. Presque une icône pour la Nupes, elle avait été révélée l'an dernier après 22 mois de lutte pour améliorer les conditions des femmes de chambres. Pour son opposante, Roxana Maracineanu, le visage ne doit pas cacher le programme : "Ce n'est pas le problème de Rachel Kéké, mais celui de Jean-Luc Mélenchon et du projet qu'il porte. Il faut être conscients que c'est la France insoumise que j'ai en face de moi".
La nouvelle ministre de la Transition écologique, candidate aux élections législatives, n’a obtenu que 31 % des voix au premier tour, dans sa circonscription de l’Essonne. En cas de défaite dimanche, elle devra quitter le gouvernement.
Le rendez-vous était donné place de la Victoire — sûrement une manière de s’autopersuader. À Palaiseau, le 14 juin, tout était mis en place pour venir à la rescousse d’Amélie de Montchalin.
La nouvelle ministre de la Transition écologique, également candidate aux élections législatives dans la 6e circonscription de l’Essonne, n’a obtenu que 31,46 % des voix au premier tour. Son rival, Jérôme Guedj, soutenu par la Nupes [1], est arrivé en tête avec 38,31 % des suffrages.
Avant le second tour des législatives, l’union de la gauche fait campagne en insistant notamment sur les mesures phares à destination des jeunes, son principal réservoir de voix, et en tentant de mobiliser derrière elle l’ensemble des opposants à Emmanuel Macron. La Nupes cible pour cela le projet du président en matière de pouvoir d’achat.
La Nupes propose d'abroger la « loi séparatisme », adoptée en 2021. Une mesure portée de longue date par Jean-Luc Mélenchon, qui tranche avec les positions adoptées par le PS et le PCF pendant la présidentielle.
C'est un point peu abordé par la Nupes dans cette campagne législative. Si la coalition de gauche venait à être portée au pouvoir, elle projette d'abroger la « loi séparatisme », adoptée en août 2021, après de très vifs débats au Parlement. Jean-Luc Mélenchon semble toutefois en faire une priorité. « Voter pour la République, c’est voter pour la liberté, l’égalité, la fraternité. Donc contre ses 21 lois liberticides, sa suppression de l’ISF, sa loi séparatisme », insistait-il dans le Parisien, ce mardi 14 juin.
Selon Manon Aubry, députée européenne de la France insoumise, aucune candidature de gauche dissidente n’a devancé les candidats de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale.... Au total, on compte une quinzaine de candidats qualifiés pour le second tour, sur les 70 candidatures socialistes dissidentes.
Premier tour des législatives 2022 : les leçons d’un scrutin
Marqué par un nouveau record d’abstention, le premier tour des élections législatives est un indéniable revers pour Emmanuel Macron, dont le score est inférieur à celui de sa réélection et dont l’assise électorale se retrouve, pour l’heure, plus étroite que celle de tous ses prédécesseurs, analyse le directeur du « Monde », Jérôme Fenoglio.
Deux forces politiques au coude-à-coude, un Rassemblement national en progression et un maintien fragile de la droite républicaine dans l'hémicycle... Dans un contexte d'abstention record, voici les enseignements que l'on peut tirer de ce premier tour, dimanche.
« Les résultats affichés sur le site du ministère de l’intérieur retirent du résultat de la Nupes [des] candidats qui étaient, pourtant, investis ou soutenus officiellement par notre alliance », fait valoir le parti de Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué publié lundi.
A l'issue du premier tour des élections législatives, l'Alliance des partis de gauche est en mesure de se maintenir dans 385 circonscriptions quand, en 2017, PS, PCF, LFI et écologistes ne pouvaient le faire que dans 146. En 2022, les duels entre Ensemble et la Nupes sont les plus nombreux : plus de 270 en tout. Il y a aussi une soixantaine de duels annoncés avec le RN et 25 avec des candidats LR. Tour d'horizon de quelques circonscriptions emblématiques.
Les candidats de gauche en outre-mer n’ont pas été comptabilisés comme appartenant à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, ce qui permet à la coalition macroniste de conserver une courte avance dans le décompte des voix au niveau national
« Alerte à la manipulation de Darmanin », a tonné sur Twitter Manuel Bompard, l’ex-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, ce lundi 13 juin. L’« insoumis », candidat aux législatives dans les Bouches-du-Rhône, a dénoncé le décompte des voix opéré par le ministère de l’Intérieur, tronqué selon lui, pour faire « artificiellement apparaître » la coalition macroniste Ensemble ! en tête. « Alors que la Nupes réalise 6 101 968 voix (soit 26,8 %), le ministère de l’Intérieur ne lui attribue que 5 836 202 voix (soit 25,7 %) », a-t-il ajouté.
En mauvaise posture après le premier tour, ils pourraient être contraints de quitter le gouvernement s’ils ne sont pas élus députés le 19 juin prochain.Ils ne sont pas éliminés, mais ont des chances limitées de l’emporter au second tour. Mis en difficulté par les candidats de l’union de la gauche dans leurs circonscriptions respectives au premier tour des législatives dimanche 12 juin, ces trois ministres du gouvernement d’Emmanuel Macron pourraient être contraints de démissionner en cas de défaite la semaine prochaine.
Après le premier tour des législatives, les proches d'Emmanuel Macron ont haussé le ton face à la "menace" que représenterait Jean-Luc Mélenchon et sa coalition.
“Des anarchistes d’extrême gauche”, rien de moins. Au premier tour des législatives, dimanche 12 juin, la percée importante de la coalition de gauche Nupes, qui ambitionne notamment de porter Jean-Luc Mélenchon à Matignon, est parvenu à semer l’inquiétude dans les rangs de la majorité présidentielle.
Un nouveau rapport d’Oxfam montre que la pandémie a vu émerger 573 nouveaux milliardaires, au rythme d’un milliardaire toutes les 30 heures. Selon les estimations, 263 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté extrême cette année, au rythme d’un million de personnes toutes les 33 heures.
Les grandes entreprises ont elles aussi enregistré des bénéfices records. Dans le secteur de l’agroalimentaire, on compte 62 nouveaux milliardaires alors que les prix du pain, de la farine ou de l’huile flambent !
La fortune des milliardaires a augmenté davantage en deux ans de pandémie que lors des 23 dernières années.Les milliardaires détiennent au total l’équivalent de 13,9 % du PIB mondial. Ce pourcentage a triplé depuis 2000 !
Les milliardaires possédant des parts dans l’énergie, l’industrie pharmaceutique, la technologie et l’agroalimentaire ont particulièrement profité de la crise.
La richesse des milliardaires des secteurs de l’agroalimentaire et de l’énergie a augmenté de 453 milliards de dollars ces deux dernières années, soit 1 milliard tous les deux jours.
Pour les autres, c’est le coût de la vie qui explose. Farine, huile de cuisson, carburants, électricité… Dans le monde entier, les prix s’envolent. Partout, les gens n’ont d’autre choix que de réduire leurs dépenses ou d’affronter le froid plutôt que de chauffer leur maison.
Depuis qu'Emmanuel Macron a repris à son compte la notion de « planification écologique », plusieurs rapports et notes analysent comment elle pourrait se traduire dans l'organisation de l'Etat. Mais gare à ne pas oublier le principal ingrédient : la volonté politique.
Dans son dernier rapport annuel, l’Autorité environnementale pointe en effet un « écart préoccupant entre les objectifs fixés à moyen et long terme, les ambitions affichées pour les atteindre et les actes censés les traduire ».
Les grandes écoles ne s’ouvrent pas aux élèves d’origine modeste. Il faut améliorer l’estime de soi des élèves défavorisés et mieux informer les lycéens. Les mesures de discrimination positive doivent aussi être évaluées et généralisées. Propositions de l’économiste Julien Grenet.
De nombreux dispositifs d’« ouverture sociale » ont été mis en place par certaines grandes écoles pour diversifier le profil de leurs étudiants : programmes de parrainage et d’accompagnement de lycéens d’origine sociale défavorisée, voies d’admission parallèle, aides financières et soutien en faveur des étudiants boursiers sur critères sociaux. Pourtant, la base de recrutement de ces institutions d’élite est restée très étroite et n’a guère évolué au cours des quinze dernières années. Ce constat d’échec invite à repenser les leviers qui pourraient être mobilisés pour démocratiser le recrutement des filières sélectives et favoriser une plus grande diversité sociale des élites.
La nomination de Catherine Colonna comme ministre des Affaires étrangères survient dans un contexte de crise. Alors que le besoin d’une diplomatie renforcée ne s’est jamais fait autant ressentir, sept syndicats et le collectif des « jeunes agents » du ministère ont récemment lancé un appel à la grève. Ce mouvement social historique (le deuxième depuis la création du ministère en 1547) intervient à la suite du décret publié le 17 avril au Journal Officiel indiquant la « mise en extinction » de deux corps centraux dans la diplomatie français, ceux des conseillers des affaires étrangères et des ministres plénipotentiaires. Une telle protestation ne provient cependant pas uniquement de cet évènement, elle est le fait d’une dégradation bien plus large des conditions de travail et d’une remise en cause profonde du rôle des agents de ce ministère.
État « miné de l’intérieur », « trahison » du PS... Bernard Laponche a passé presque toute sa vie à lutter contre l’atome. Pilier des antinucléaires, il raconte aujourd’hui les coulisses de cette filière.
Vous lisez le premier volet d’un grand entretien de Bernard Laponche.
Bernard Laponche (84 ans) est un ingénieur polytechnicien, physicien de formation. Ancien ingénieur nucléaire au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et conseiller de la ministre de l’Environnement Dominique Voynet, il est désormais consultant international dans les domaines de l’énergie et de l’efficacité énergétique et membre des associations Global Chance et Énergie partagée. Il est depuis les années 1970 un pilier des luttes antinucléaires en France.
Nucléaire « inacceptable », « catastrophe industrielle » des EPR, la France et sa « la folie des grandeurs »... Pilier de la lutte contre l’atome, l’ingénieur Bernard Laponche alerte sur les dangers de cette technologie.
Vous lisez le grand entretien de Bernard Laponche.
Reporterre — Comment analysez-vous le retour en grâce de la filière nucléaire par Emmanuel Macron, avec la construction de six EPR2 et l’étude de huit additionnels ?
Bernard Laponche — C’est de la com’ ! Cette opération s’inscrit dans la mythologie qui remonte au général de Gaulle, et qu’Emmanuel Macron a reprise à son compte, selon laquelle le nucléaire civil et militaire est la base de l’indépendance de la France.
Longtemps en disgrâce, le terme de planification est revenu en force dans le débat politique français et européen. Adopté aujourd’hui par la gauche comme par la droite, son retour se fait en particulier sous le vocable de planification écologique. Celle-ci recouvre toutefois des définitions et propositions souvent différentes dans le débat politique actuel, au risque de sonner creux.
Deux études scientifiques, parues cette année, annoncent que nous avons franchi une cinquième puis une sixième « limite planétaire » sur les neuf reconnues. La pollution chimique et la perturbation du cycle de l'eau douce auraient donc atteint un niveau insoutenable. Mais comment le sait-on ?
Dans le flot de mauvaises nouvelles qui se succèdent depuis le début de l'année 2022, ces deux-là seraient presque passées inaperçues. Elles attestent pourtant d'un dangereux basculement à l'échelle du globe.
Le 18 janvier, une étude du Stockholm Resilience Center (SRC) estime que l'humanité a franchi une cinquième « limite » planétaire sur les neuf reconnues : celle liée à la pollution de la biosphère par des entités nouvelles, notamment des plastiques.
La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la dépendance de l’Europe à la Chine dans le domaine sanitaire. Les confinements répétés ont également bouleversé les chaînes de production organisées au niveau mondial et entraîné des retards de livraison importants pour certains produits, voire des pénuries.
Avec le retour des confinements en Chine depuis quelques semaines, ces blocages s’installent dans la durée. La guerre en Ukraine a également révélé la fragilité de certains de nos approvisionnements, qu’ils soient énergétiques ou agricoles, en provenance notamment de la Russie et l’Ukraine (blé, engrais, etc.). Nous faisons, depuis quelques années, l’expérience d’une grande vulnérabilité.
CHRONIQUE - « Est hybride ce qui est mélangé, hétéroclite, contradictoire. Autrement dit, c’est le mariage improbable, c’est tout ce qui n’entre pas dans nos cases ! » Et si l’hybridation était la grande tendance à venir ? Pour T La Revue, Gabrielle Halpern* analyse les métamorphoses de notre société. (Cette chronique est issue de T La Revue de La Tribune - N°9 "Travailler, est-ce bien raisonnable?", actuellement en kiosque)USALibé - Contrôle des armes aux Etats-Unis: qui sont ces «50 sénateurs qui tiennent en otage 90% de la population» selon Steve Kerr?Le 24 mai 2022, Salvador Ramos, 18 ans, a ouvert le feu dans une école primaire à Uvalde, au Texas, tuant 21 personnes dont 19 enfants. C’est la fusillade en milieu scolaire la plus meurtrière depuis Sandy Hook, dans le Connecticut en 2012. Une fusillade qui a eu lieu seulement dix jours après celle de Buffalo, qui a tué 10 personnes, laissant nombreux Américains écœurés par l’inaction des autorités pour mieux contrôler les possesseurs d’armes.Mardi, le célèbre entraîneur de basketball des Golden State Warriors a pointé du doigt l’attitude des sénateurs républicains après avoir pris connaissance du massacre d’Uvalde.NUPES
Intentions de vote au premier tour, projections de l'Assemblée nationale... On fait le point sur les enquêtes d'opinion à dix jours du premier tour le 12 juin.
Le Vent se léve - Hadrien Clouet : « La ligne de rupture est aujourd’hui majoritaire dans le pays »Hadrien Clouet a été en charge de la rédaction et de l’actualisation du programme L’Avenir en Commun de la France Insoumise pour les élections présidentielles. Membre du conseil d’orientation scientifique du laboratoire d’idées Intérêt Général ayant produit différentes notes sur la fiscalité du patrimoine ou encore la planification du système électrique, il est aujourd’hui candidat dans la première circonscription de la Haute-Garonne. À ce titre et dans un contexte politique en pleine recomposition suite à l’union des différents partis de gauche en vue des élections législatives, nous avons recueilli son analyse et son point de vue sur la situation. Entretien réalisé par Victor Woillet
Galvanisé par les sondages, Jean-Luc Mélenchon a renoué mercredi soir avec l'exercice du meeting qui a fait une partie de son succès à la présidentielle, moins de deux semaines avant le premier tour des législatives. Selon les projections des sondeurs, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), la coalition de partis de gauche qu'il emmène, deviendrait la deuxième formation à l'Assemblée nationale derrière la majorité présidentielle, avec entre 165 et 195 sièges.
La majorité présidentielle (Ensemble !) arriverait en tête en nombre de sièges pour les législatives de juin sans être toutefois certaine de décrocher la majorité absolue à l’Assemblée nationale, selon les projections d’un sondage diffusé ce mardi 31 mai.
Les candidats de la confédération électorale Ensemble ! (qui regroupe LREM, le Modem, Horizons et Agir) obtiendrait de 275 à 310 sièges contre 170 à 205 pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), alliance électorale associant LFI, EELV, le PC et le PS, selon le baromètre Ifop-Fiducial pour LCI.
Selon un sondage Elabe pour L'Express et BFM TV, en partenariat avec SFR, l'union de la gauche obtiendrait 25% ses suffrages au premier tour des élections législatives, soit légèrement plus que le camp présidentiel (24,5%).
La majorité absolue est loin d'être acquise pour Macron
Le parti présidentiel LREM et ses alliés auraient, selon le sondage d'Elabe, plus de chance de l'emporter au second tour, mais sans être sûr d'obtenir une majorité absolue. Les projections donnent à l'alliance macroniste une fourchette de sièges comprise entre 245 et 315, la majorité se situant à 289. La Nupes, elle, raflerait entre 155 et 180 sièges, ce qui ne permettrait pas à Jean-Luc Mélenchon d'être nommé à Matignon.
La République en marche s’en remet aujourd’hui au vieux ressort anticommuniste pour mobiliser son électorat aux législatives contre le péril bolchevique que représenterait l'hypothèse d'un Jean-Luc Mélenchon Premier ministre.
La grande offensive. Ce mercredi 1er juin, le ban et l’arrière-ban de la macronie ont déclenché, sous la forme d’une campagne Twitter intitulée « Nous ne sommes pas Nupes », un feu roulant contre le leader de l’union de la gauche, Jean-Luc Mélenchon. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sonnait la charge dès le matin à l’antenne de France Inter et dans les colonnes du Figaro, qualifiant le troisième homme de la présidentielle de « Chavez gaulois » désireux de « collectiviser » l’économie nationale.
Si le premier tour des législatives s'annonce sous de très bons auspices pour l'alliance de gauche, le second sera plus compliqué, en raison de la personnalité et du programme de son omnipotent leader.
C'est celui dont tout le monde parle, celui autour de qui tout tourne, celui qui marque les esprits. Bien qu'il ne se représente pas à la députation à Marseille, Jean-Luc Mélenchon s'est imposé comme la grande vedette de cette campagne des législatives. Eliminé une nouvelle fois au premier tour de la présidentielle, le leader des Insoumis occupe le devant de la scène comme s'il l'avait emporté ou presque en avril. Un tour de force.
Il est venu soutenir Sophie Courrière Calmon, la candidate (PS) de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) sur la 1re circonscription de l'Aude, pour souligner l'importance d'en finir avec le "néolibéralisme". Jusqu'à se poser "parfois la question de la radicalité". Un exemple frappant de l'évolution politique au PS après le choc du premier tour de la présidentielle.
A quelques semaines du premier tour des législatives, l’Ifop a réalisé pour le Sud Radio une enquête sur les déterminants du vote à ces élections et le risque d’explosion sociale.
De même que pour la présidentielles, la santé (74%) et le relèvement du pouvoir d’achat (73%) demeurent les sujets qui ont l’impact le plus déterminant sur le vote, soit plus de dix points devant la lutte contre l’insécurité, la délinquance (62%) et la lutte contre la précarité (57%). Par rapport à la présidentielle, ces sujets jouent même un rôle d’autant plus déterminant, principalement en ce qui concerne le relèvement du pouvoir d’achat (+ 5 pts). Par opposition, la lutte contre le terrorisme a joué un rôle moins déterminant dans le vote qu’à la présidentielle (52% ; – 5 pts).
La naissance de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) a rebattu les cartes du débat politique, ce qui est déjà en soi une bonne nouvelle. Les électeurs diront en juin s’ils souhaitent voir l’alliance des partis de gauche gouverner le pays avec Jean-Luc Mélenchon à Matignon. Celui-ci affirme dans nos colonnes vouloir « un changement spectaculaire » et le programme de la Nupes à peine dévoilé contient effectivement de quoi réorienter profondément le cours de l’économie.
La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a publié un programme partagé dans l’espoir de constituer une majorité à l’Assemblée nationale. Décryptage de certaines mesures phares parmi les 650 propositions.
Quelques semaines après avoir conclu un accord en vue des élections législatives, les partis formant la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) ont publié, jeudi 19 mai, un programme partagé, dans l'espoir de former un gouvernement s'ils obtenaient une majorité à l'Assemblée nationale. La France insoumise (LFI), le Parti communiste français (PCF), le Parti socialise (PS) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) mettent ainsi en avant 650 propositions communes.
Candidat à sa réélection, le député et secrétaire national du PCF Fabien Roussel prend ses distances avec Jean-Luc Mélenchon, leader de la Nouvelle union populaire écologique et sociale.
Personne ne lui en parle et il n’en parle à personne. Vendredi, au bout de deux heures de porte-à-porte dans les corons d’Anzin, sous un soleil qui peine à percer, Fabien Roussel a bien retrouvé son accent du Valenciennois, mais semble avoir perdu la trace de Jean-Luc Mélenchon . Jamais il ne sera question du leader Insoumis et encore moins d’une possible accession à Matignon, l’argument brandi par les partisans de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dont les communistes font partie.
Valérie Rabault dans le Tarn-et-Garonne, Marietta Karamanli dans la Sarthe, Guillaume Garot en Mayenne. Plusieurs candidats pourtant investis par la NUPES gomment totalement leur appartenance à cette alliance des gauches. D'autres sont discrets.
Cachez cette NUPES que je ne saurais voir. Le premier tour des élections législatives approche et il est toujours aussi difficile de déceler l’appartenance politique de certains candidats. Sur le terrain en tout cas.
Ils seront peut-être, le 19 juin prochain, élus députés sous l’étiquette de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Nous sommes allés à la rencontre de dix de ces candidats, inconnus du grand public, pour comprendre le sens de leur engagement.
La Nouvelle union populaire écologique et sociale de Jean-Luc Mélenchon prévoit le blocage des prix de plusieurs produits de première nécessité. Or, cette mesure profiterait davantage aux ménages les plus aisés, selon une note du cabinet d’études économiques Asterès.
Intentions de vote au premier tour, projections de l'Assemblée nationale... On fait le point sur les enquêtes d'opinion à dix jours du premier tour le 12 juin.
Galvanisé par les sondages, Jean-Luc Mélenchon a renoué mercredi soir avec l'exercice du meeting qui a fait une partie de son succès à la présidentielle, moins de deux semaines avant le premier tour des législatives. Selon les projections des sondeurs, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), la coalition de partis de gauche qu'il emmène, deviendrait la deuxième formation à l'Assemblée nationale derrière la majorité présidentielle, avec entre 165 et 195 sièges.
La majorité présidentielle (Ensemble !) arriverait en tête en nombre de sièges pour les législatives de juin sans être toutefois certaine de décrocher la majorité absolue à l’Assemblée nationale, selon les projections d’un sondage diffusé ce mardi 31 mai.
Les candidats de la confédération électorale Ensemble ! (qui regroupe LREM, le Modem, Horizons et Agir) obtiendrait de 275 à 310 sièges contre 170 à 205 pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), alliance électorale associant LFI, EELV, le PC et le PS, selon le baromètre Ifop-Fiducial pour LCI.
UN JOUR, UNE CIRCO. Chaque jour, jusqu’aux élections législatives, « l’Obs » vous emmène dans une circonscription clé. Aujourd’hui, la 3e circonscription des Landes, où celui qui a négocié le programme de la Nupes pour le PS va tenter de conserver son siège. Dans un territoire emblématique pour les socialistes, et dont une partie avait déjà basculé en faveur d’Emmanuel Macron en 2017.
Selon un sondage Elabe pour L'Express et BFM TV, en partenariat avec SFR, l'union de la gauche obtiendrait 25% ses suffrages au premier tour des élections législatives, soit légèrement plus que le camp présidentiel (24,5%).
La majorité absolue est loin d'être acquise pour Macron
Le parti présidentiel LREM et ses alliés auraient, selon le sondage d'Elabe, plus de chance de l'emporter au second tour, mais sans être sûr d'obtenir une majorité absolue. Les projections donnent à l'alliance macroniste une fourchette de sièges comprise entre 245 et 315, la majorité se situant à 289. La Nupes, elle, raflerait entre 155 et 180 sièges, ce qui ne permettrait pas à Jean-Luc Mélenchon d'être nommé à Matignon.
La République en marche s’en remet aujourd’hui au vieux ressort anticommuniste pour mobiliser son électorat aux législatives contre le péril bolchevique que représenterait l'hypothèse d'un Jean-Luc Mélenchon Premier ministre.
La grande offensive. Ce mercredi 1er juin, le ban et l’arrière-ban de la macronie ont déclenché, sous la forme d’une campagne Twitter intitulée « Nous ne sommes pas Nupes », un feu roulant contre le leader de l’union de la gauche, Jean-Luc Mélenchon. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sonnait la charge dès le matin à l’antenne de France Inter et dans les colonnes du Figaro, qualifiant le troisième homme de la présidentielle de « Chavez gaulois » désireux de « collectiviser » l’économie nationale.
Si le premier tour des législatives s'annonce sous de très bons auspices pour l'alliance de gauche, le second sera plus compliqué, en raison de la personnalité et du programme de son omnipotent leader.
C'est celui dont tout le monde parle, celui autour de qui tout tourne, celui qui marque les esprits. Bien qu'il ne se représente pas à la députation à Marseille, Jean-Luc Mélenchon s'est imposé comme la grande vedette de cette campagne des législatives. Eliminé une nouvelle fois au premier tour de la présidentielle, le leader des Insoumis occupe le devant de la scène comme s'il l'avait emporté ou presque en avril. Un tour de force.
Depuis l’annonce de l’accord électoral à gauche, une offensive conservatrice doute de la faisabilité de son « programme partagé » en oubliant le manque de sérieux des programmes concurrents. Mais la clé de la réussite d’un tel programme sera la constitution d’un socle politique solide.
Il est venu soutenir Sophie Courrière Calmon, la candidate (PS) de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) sur la 1re circonscription de l'Aude, pour souligner l'importance d'en finir avec le "néolibéralisme". Jusqu'à se poser "parfois la question de la radicalité". Un exemple frappant de l'évolution politique au PS après le choc du premier tour de la présidentielle.
En meeting à Paris, le chef de file des insoumis, épaulé par ses alliés écolos, communistes et socialistes, a martelé qu’un changement de société était possible en cas de mobilisation aux législatives.
Jean-Luc Mélenchon mêle toujours son actualité à l’histoire. Il le chante à chaque fois qu’il se pointe sur scène : la Nouvelle union populaire écologique et sociale figure sur le haut de la pile des faits politiques. Un gros truc se joue sous nos yeux, jure-t-il à quelques jours des élections législatives.
La coalition présidentielle obtiendrait entre 275 à 310 sièges contre 170 à 205 pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale.
La majorité présidentielle (Ensemble!) arriverait en tête en nombre de sièges pour les législatives de juin sans être toutefois certaine de décrocher la majorité absolue à l'Assemblée nationale, selon les projections d'un sondage diffusé mardi. Les candidats de la confédération électorale Ensemble ! qui regroupe LREM, le Modem, Horizons et Agir obtiendrait de 275 à 310 sièges contre 170 à 205 pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), alliance électorale associant LFI, EELV, le PC et le PS, selon le baromètre Ifop-Fiducial pour LCI.
L'ancien président et l'ancien Premier ministre étaient à Donzenac (Corrèze), lundi, pour défendre la candidate socialiste dissidente de la Nupes. Objectifs : tâcler La France insoumise et préparer 2027.
Dans la salle des fêtes du village de Donzenac, en Corrèze, François Hollande est à l'aise, lundi 30 mai. Il retrouve des élus qu'il connaît bien, les salue et bavarde un peu. L'ancien président de la République est venu assister à une réunion publique tenue en soirée par la candidate socialiste dissidente aux élections législatives. En effet, la Nupes, la formation de la gauche unie pour le scrutin à laquelle participe officiellement le Parti socialiste, a investi une candidate de La France insoumise.
La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) a présenté lundi soir son nouveau parlement, composé de syndicalistes, d’intellectuels, d’artistes, de militants associatifs, de responsables d’ONG et d’élus. Jean-Luc Mélenchon espère que cette instance perdurera et fera preuve d’audace même en cas de victoire de la Nupes aux législatives, au motif qu’il « est impossible de changer la société aussi fondamentalement que nous en avons l’ambition sans une implication populaire de masse »
De Johanna Rolland (Nantes) à Mathieu Klein (Nancy), ces grands élus, en dépit du résultat lilliputien de leur championne Anne Hidalgo à la présidentielle, rêvent d’un espace sur la scène nationale pour la gauche sociale-écolo qu’ils mettent en pratique dans leur ville.
Étouffées par la dynamique dont profite la Nupes, les tensions sous-jacentes devraient ressurgir à l’issue des législatives.
Main dans la main, ou presque. Lundi soir dans le 10e arrondissement de Paris, Jean-Luc Mélenchon l’Insoumis, Julien Bayou l’écologiste et Olivier Faure le socialiste se sont retrouvés pour le lancement d’un «parlement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale», structure destinée à encadrer leur rassemblement aux législatives. Fabien Roussel le communiste, qui se tient à distance de l’ex-candidat à la présidentielle, était représenté par plusieurs dirigeants du PCF dont son prédécesseur, le sénateur Pierre Laurent.
Le leader de LFI tente de concilier une fidélité aux valeurs républicaines et l’ouverture aux revendications identitaires. Une évolution qui s’explique par la volonté de conquérir des voix dans les banlieues et l’arrivée de nouveaux militants associatifs plus radicaux.
À la tribune de l’Assemblée, Jean-Luc Mélenchon se lance, ce 1er février 2021, dans une longue intervention sur la laïcité. Au premier jour de l’examen de la loi confortant le respect des principes de la République – dite loi séparatisme –, il défend une motion de rejet qu’il sait perdue d’avance.
A quelques semaines du premier tour des législatives, l’Ifop a réalisé pour le Sud Radio une enquête sur les déterminants du vote à ces élections et le risque d’explosion sociale.
De même que pour la présidentielles, la santé (74%) et le relèvement du pouvoir d’achat (73%) demeurent les sujets qui ont l’impact le plus déterminant sur le vote, soit plus de dix points devant la lutte contre l’insécurité, la délinquance (62%) et la lutte contre la précarité (57%). Par rapport à la présidentielle, ces sujets jouent même un rôle d’autant plus déterminant, principalement en ce qui concerne le relèvement du pouvoir d’achat (+ 5 pts). Par opposition, la lutte contre le terrorisme a joué un rôle moins déterminant dans le vote qu’à la présidentielle (52% ; – 5 pts).
La naissance de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) a rebattu les cartes du débat politique, ce qui est déjà en soi une bonne nouvelle. Les électeurs diront en juin s’ils souhaitent voir l’alliance des partis de gauche gouverner le pays avec Jean-Luc Mélenchon à Matignon. Celui-ci affirme dans nos colonnes vouloir « un changement spectaculaire » et le programme de la Nupes à peine dévoilé contient effectivement de quoi réorienter profondément le cours de l’économie.
Entre la démarche de « désobéissance » et celle de « fédéralisme », les débats sont vifs au sein des partis politiques de la Nupes. Un accord a pourtant bel et bien été trouvé pour faire valoir au sein de l’Union européenne les droits sociaux et humains et les défis écologiques.
Lors des négociations pour présenter la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) au suffrage des électeurs lors des législatives, l’enjeu européen a fait l’objet de nombreuses discussions. Si les clivages sur cette question sont anciens depuis le traité de Maastricht, puis ensuite avec le référendum à propos du traité constitutionnel européen (TCE), les partis politiques de gauche ont su, sur cette question également, définir un périmètre qui permettait à chacun de se trouver dans un « programme partagé ».
L'ancien président socialiste François Hollande a estimé lundi, lors d'une réunion publique en Corrèze, que le programme de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) "se heurterait à la réalité" et serait "incapable d'être exécuté" en cas de victoire aux prochaines législatives.
"Imaginons qu’il y ait une majorité Nupes, ce programme, compte tenu de l’importance des dépenses qu’il prévoit, compte tenu des promesses qu’il fait, se heurterait à la réalité, et serait incapable d’être exécuté," a déclaré M. Hollande devant la presse, lors d'une réunion publique à Donzenac, où il était présent en compagnie de l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, pour soutenir Annick Taysse (ex-PS), la candidate dissidente à gauche dans la circonscription de Tulle.
Le leader des Insoumis a complété son projet de réforme des retraites qui est encore plus onéreux qu'avant la présidentielle. Selon les calculs réalisés par l'Institut Montaigne pour « Les Echos », l'addition s'est encore accrue d'une quinzaine de milliards.
La facture s'envole. Jean-Luc Mélenchon a réussi à imposer un programme « retraites » très dispendieux aux partis de gauche qui ont rallié La France insoumise, au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). L'Institut Montaigne, qui avait procédé à une première estimation du coût de ses promesses avant la présidentielle, estime que l'addition potentielle a encore grimpé dans la perspective des législatives, avec un scénario médian à 94 milliards d'euros en 2027.
L’ancien premier secrétaire du Parti Socialiste a publié sur le réseau social Twitter un manifeste soutenu par 200 socialistes issus de tous les horizons pour défendre l’idée d’une refondation du PS sans Jean-Luc Mélenchon.
Il ne lâchera pas. Jean-Christophe Cambadélis a publié sur Twitter un manifeste pour créer un courant politique entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon . Régulièrement cité, le leader insoumis n’est pas à ses yeux le représentant de la vraie social-démocratie. Dans son manifeste, il chiffre à 200 le nombre d’élus socialistes, maires, élus locaux, anciens ministres et parlementaires, premiers fédéraux et dirigeants ayant signé son manifeste
La majorité et la Nupes veulent surfer sur l’élan de la présidentielle. Au grand dam de la droite et du RN.
Raviver la flamme. Après la longue séquence du remaniement, qui a gelé la campagne législative au niveau national pendant un mois, les forces politiques mettent le cap sur la prochaine échéance électorale. Et accélèrent. Avec un objectif: battre le rappel des troupes et motiver les électeurs, qui ont plus tendance à aller glisser un bulletin pour l’élection du président… que pour celles de leurs députés.
Le passage à la sixième République promue par Jean-Luc Mélenchon, qui se voit déjà Premier ministre, figure dans le programme de la NUPES. Cependant, même dans le cadre d’une hypothétique cohabitation, sa mise en œuvre semble compliquée.
La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a publié un programme partagé dans l’espoir de constituer une majorité à l’Assemblée nationale. Décryptage de certaines mesures phares parmi les 650 propositions.
Quelques semaines après avoir conclu un accord en vue des élections législatives, les partis formant la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) ont publié, jeudi 19 mai, un programme partagé, dans l'espoir de former un gouvernement s'ils obtenaient une majorité à l'Assemblée nationale. La France insoumise (LFI), le Parti communiste français (PCF), le Parti socialise (PS) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) mettent ainsi en avant 650 propositions communes.
Candidat à sa réélection, le député et secrétaire national du PCF Fabien Roussel prend ses distances avec Jean-Luc Mélenchon, leader de la Nouvelle union populaire écologique et sociale.
Personne ne lui en parle et il n’en parle à personne. Vendredi, au bout de deux heures de porte-à-porte dans les corons d’Anzin, sous un soleil qui peine à percer, Fabien Roussel a bien retrouvé son accent du Valenciennois, mais semble avoir perdu la trace de Jean-Luc Mélenchon . Jamais il ne sera question du leader Insoumis et encore moins d’une possible accession à Matignon, l’argument brandi par les partisans de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dont les communistes font partie.
Interrogé sur les récentes affaires de violences sexuelles qui agitent le monde politique, le leader de La France Insoumise, invité de "BFM Politique" ce dimanche, a défendu la gestion choisie par son parti.
"Je ne suis ni juge, ni policier." C'est par cette précision que Jean-Luc Mélenchon, invité de BFM Politique ce dimanche, a évoqué l'affaire Damien Abad, du nom du nouveau ministre des Solidarités, accusé par deux femmes de viol après des révélations de Mediapart.
Élections. L’instance de la Nouvelle union populaire écologique et sociale se réunira lundi 30 mai. Un organe qui se veut une « boîte à outils » à disposition des candidats de l’alliance de gauche, à 14 jours du scrutin.
Trois jeunes cadres LFI ont reçu des circonscriptions très favorables. Au risque d’être accusés de parachutage.
Au pied des tours d’une cité de Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l’Essonne, une dizaine de jeunes tuent le temps en refaisant le monde sur des chaises en plastique. Assis entre eux sur un carré de pelouse, Antoine Léaument, le candidat Insoumis pour les législatives. La discussion s’arrête sur les rixes qui sévissent entre quartiers. «Il faut que tout le monde se parle», propose le représentant de LFI. Antoine Léaument donne son numéro de téléphone, et promet: «Si je gagne aux législatives, je reviens vous voir. Et si je ne le fais pas, envoyez-moi un message, je viendrai.»
La clé du premier tour pour la majorité présidentielle est de ne pas laisser s’échapper les électeurs de la gauche modérée vers la NUPES. On constate un « tiraillement » des électeurs Sociaux-Démocrates et Progressistes entre la coalition présidentielle et l’union de la gauche. Si la NUPES parvenait à élever son score dans cet électorat, elle arriverait très probablement en tête du premier tour dans de nombreuses circonscriptions. Cela reviendrait à réunir les deux gauches (la modérée et la plus radicale) qui votaient encore ensemble pour François Hollande en 2012 et qui se sont éloignées en 2017 et en 2022 suite à la chute du Parti Socialiste. Trop modérés sur le plan institutionnel et trop attachés à l’Union Européenne pour basculer vers Jean-Luc Mélenchon mais aussi trop écologistes et trop attachés aux services publics pour être complètement emportés par Emmanuel Macron, les Sociaux-Démocrates et les Progressistes représentent un électorat « clé », décisif car pouvant basculer vers l’une ou l’autre des offres en compétition en fonction de la campagne et des clivages qui seront mis en avant.
Face à la fronde d’une partie de son camp après l’union signée avec Mélenchon pour les élections législatives, le discret et impassible premier secrétaire veut sauver le PS et ne renonce pas à un destin national.
Les yeux d’Anne Hidalgo, trempés dans l’acier : « Olivier, c’est simple. Si tu ne veux pas me suivre, tu dégages !» C’est un comité stratégique, début janvier. Autour de la candidate du Parti socialiste (PS), on cherche, une énième fois, à réanimer la campagne. Selon la maire de Paris, ulcérée, Olivier Faure, malgré les apparences, ne fait pas beaucoup d’efforts. Le verbe tonique employé à l’encontre du chef du parti sèche l’assistance.
La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) vise la victoire aux législatives. Méthode Coué ou vraies chances de l’emporter ? Adrien Quatennens, coordinateur de la France Insoumise, fait mine de croire que son camp aura la majorité à l’Assemblée le 19 juin. Et que Jean-Luc Mélenchon sera Premier ministre…
La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) a réussi son coup. En parvenant à s’entendre pour les législatives, Insoumis, Socialistes, Écologistes et Communistes ont capté l’attention des médias et des électeurs. Les sondages sont favorables au nouvel attelage, et Jean-Luc Mélenchon claironne qu’il entrera à Matignon après le 19 juin.
« Les propositions de la Nupes ne se réduisent pas à une hybridation des programmes communs de la gauche du XXe siècle »
Les 650 mesures prônées par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale ont un air de famille avec les engagements pris en commun par les partis de gauche au siècle dernier. Mais elles présentent aussi des innovations, décrypte l’historien Mathieu Fulla, dans une tribune au « Monde ».
Valérie Rabault dans le Tarn-et-Garonne, Marietta Karamanli dans la Sarthe, Guillaume Garot en Mayenne. Plusieurs candidats pourtant investis par la NUPES gomment totalement leur appartenance à cette alliance des gauches. D'autres sont discrets.
Cachez cette NUPES que je ne saurais voir. Le premier tour des élections législatives approche et il est toujours aussi difficile de déceler l’appartenance politique de certains candidats. Sur le terrain en tout cas.
Elu en 2017 dans l’Essonne sous les couleurs de la majorité présidentielle, le mathématicien Cédric Villani est candidat à sa succession, mais cette fois-ci dans l’opposition, sous l’étiquette Nupes.
La circonscription des Ulis (Essonne) sera scrutée par les observateurs et par la majorité. Il y a cinq ans Cédric Villani, le mathématicien, se présentait sous l’étiquette de La République en Marche. Aujourd’hui, il remet son mandat en jeu en tant qu’écologiste, membre de NUPES, même s’il revendique le fait de ne pas être affilié à Jean-Luc Mélenchon. "Je suis aujourd’hui rangé dans mon parti, les écologistes", affirme-t-il.
Le Parti ouvrier indépendant, héritier de la formation trotskiste lambertiste OCI, a investi des candidats aux législatives pour la Nupes et héberge des réunions du « Parlement populaire » dans ses locaux historiques parisiens. Un moyen pour Jean-Luc Mélenchon de renouer avec sa jeunesse militante.
Pour le leader de La France insoumise, et homme fort de la Nouvelle Union populaire, écologiste et sociale, les législatives sont l’occasion de démanteler le présidentialisme et faire de la majorité parlementaire le pivot politique du pays. Un pas vers la VIe République ?
Ils seront peut-être, le 19 juin prochain, élus députés sous l’étiquette de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Nous sommes allés à la rencontre de dix de ces candidats, inconnus du grand public, pour comprendre le sens de leur engagement.
La Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) espère remporter les élections législatives des 12 et 19 juin prochains. Mais l'union menée par Jean-Luc Mélenchon doit composer avec des dissidents, comme dans la 1ʳᵉ circonscription du Lot.
Dans ce département rural, où la progression du Rassemblement national est nette, l’alliance de la gauche espère décrocher deux circonscriptions sur trois.
Une croix funéraire en bois, des conteneurs érigés devant l’entrée de l’usine en guise de barrière et des pancartes accrochées aux grilles sont laissés, en l’état, par les anciens salariés de la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), à Viviez (Aveyron). Un peu comme des témoignages de cette entreprise, dernier vestige du glorieux passé houiller du bassin de Decazeville, qui a cessé de faire fonctionner ses fours il y a six mois en licenciant 333 personnes.
Malgré les explications du ministère de l’Intérieur, les alliés de la Nupes reprochent à Gérald Darmanin de «tenter de manipuler le résultat», en ne prenant pas en compte la nuance «Nupes» dans les déclarations de candidatures. Mais ils y voient le «signe» que la gauche «peut gagner».
La Nouvelle union populaire écologique et sociale de Jean-Luc Mélenchon prévoit le blocage des prix de plusieurs produits de première nécessité. Or, cette mesure profiterait davantage aux ménages les plus aisés, selon une note du cabinet d’études économiques Asterès.
Un nouveau quinquennat s’ouvre pour les politiques publiques, dans un contexte de fortes tensions sociales. Les inégalités persistent et menacent la cohésion de la société française. Noam Leandri, président de l’Observatoire des inégalités, propose sept mesures au président de la République.
Texte initialement publié dans Le Monde le 13 mai 2022
Il y a une fausse symétrie entre les programmes électoraux qui envisagent le report de l’âge légal de la retraite à 65 ans et ceux qui proposent de rétablir la possibilité de partir dès 60 ans.
En effet le projet de report de l’âge légal de la retraite à 65 ans ne provient pas d’une réflexion sur le sort des salariés, ni même sur l’équilibre financier du système. Ce projet, le Président de la République l’admet volontiers, est motivé par une stratégie de baisse des dépenses publiques, et d’augmentation de la main d’œuvre disponible. A l’inverse, le projet de retraite à 60 ans porté par la gauche, apparaît certes très coûteux, mais il a pour lui le mérite de mettre au cœur des enjeux la question fondamentale du travail, de sa dureté et de poser clairement le sujet des progrès sociaux envisageables ou non pour les cinq ans qui viennent
Pour la plupart des économistes, accroître les salaires serait irresponsable, car cela conduirait à la « spirale prix-salaires », à côté de laquelle la guerre en Ukraine serait une promenade de santé. Mais est-ce si sûr ?
Face à l’inflation, que faire ? Tout d’abord, et c’est sans doute le point le plus important de cet article, reconnaître que la situation n’est pas bonne, et qu’elle n’est pas prête de s’arranger. Notre pays subit un « prélèvement extérieur », une hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation qui ne fait quasiment que des perdants. La question est donc simple : comment répartir le fardeau ?
Les 10 % les plus riches perçoivent une masse des revenus égale à 1,06 fois celle des 40 % les plus pauvres, alors qu’ils sont quatre fois moins nombreux. Ce rapport était de un il y a vingt ans, mais les inégalités de revenus tendent à se stabiliser.
En 1998, en France, le rapport entre la masse des revenus reçue par les 10 % les plus aisés et celle des 40 % les plus pauvres – appelé « ratio de Palma » – était égal à un. Cela signifie que les six millions de personnes les plus aisées recevaient autant que les 24 millions les plus pauvres. En 2019, le ratio de Palma affiche 1,06. Dit autrement, le dixième le plus aisé reçoit à lui seul 1,06 fois (ou 106 %) ce que perçoivent les 40 % les plus démunis.
L'Espagne et le Portugal mettent en route un système tarifaire propre qui plafonne les prix du gaz. Madrid prévoit une réduction de la facture de 30 % pour les ménages et l'industrie.
Feu vert à la baisse des tarifs d'électricité. Madrid a approuvé vendredi par décret la limitation des prix du gaz qui entre dans la production électrique, afin d'alléger la note d'électricité des ménages comme des industries. « Pour une fois, ce ne sera pas les mêmes qui paieront », a affirmé la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, en expliquant que la baisse des tarifs sera financée par une réduction des bénéfices des compagnies énergétiques.
Dans la perspective des prochaines élections législatives, un fort taux d’abstention est attendu. La jeunesse, en particulier, est réputée plus abstentionniste que le reste de la population. Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation, analyse les enjeux du vote des jeunes.
Depuis le passage au quinquennat, l’intérêt pour les élections législatives s’est trouvé fortement diminué. Situées dans la foulée de l’élection présidentielle, elles seraient en effet devenues de simples élections de confirmation de la présidentielle, en fournissant au président élu une majorité confortable.
La série noire se poursuit pour EDF. Jeudi 19 mai, le groupe a annoncé qu’il arrêtera quatre réacteurs supplémentaires en 2023 pour des vérifications liées au problème de corrosion qui touche une partie du parc, a rapporté le média Montel. Ces arrêts, qui concerneront les réacteurs de 1 350 mégawatts (MW) Paluel 2, Penly 2, Saint-Alban 2 et Cattenom 1, n’étaient jusque-là pas prévus dans le programme de contrôle de l’électricien.
Historien et professeur des universités, puis directeur du Musée national de l'Immigration, Pap Ndiaye, nouveau ministre de l'Éducation nationale, est spécialiste de la question noire. De par ses fonctions, il s'est régulièrement exprimé sur l'actualité, souvent à l'opposé de certains macronistes.
C'est la nomination qui a fait le plus réagir au sein du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne. Pap Ndiaye, professeur des universités âgé de 56 ans, est le nouveau ministre de l'Education nationale et de la jeunesse. Un virage à 180 degrés par rapport à son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, qui détient le record de longévité à ce poste. L'un était connu pour sa rigidité, notamment sur la laïcité, l'autre l'est pour son caractère consensuel et diplomate. L'un lutte avec ferveur contre le "wokisme", l'autre considère qu'il s'agit d'un "épouvantail plus qu’une réalité".
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a souhaité lundi le départ du gouvernement du ministre des solidarités, appelant à « respecter la parole des femmes ».
Le premier conseil des ministres du gouvernement Borne n’avait pas encore commencé, lundi 23 mai au matin, que plusieurs responsables politiques de gauche appelaient à la démission Damien Abad, accusé de viols. A l’image du premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, qui a souhaité le départ du gouvernement de M. Abad, appelant à « respecter la parole des femmes ». Au micro de France Inter lundi matin, M. Faure a évoqué une « mesure de précaution » qui « ne met pas en cause la présomption d’innocence ».
Dès l’âge de trois ans, Michel s’est engagé en politique et n’a jamais cessé de s’impliquer, au PCF qu’il n’a jamais quitté, comme dans le soutien des gosses de la Cité où il réside depuis toujours, en passant par la Guinée et la Fête de l’Huma.
Sa première manif ? Michel peut en donner la date avec précision, même s’il n’en garde aucun souvenir. Et pour cause : il n’avait pas encore fêté son troisième anniversaire ! Ce 9 février 1934, ses parents les avaient emmenés, son frère et lui, dans le cortège protestant contre la tentative de coup d’État fasciste organisé trois jours plus tôt par les ligues d’extrême droite devant l’Assemblée nationale. Interdit par les autorités, le rassemblement place de la République est réprimée violemment et la petite famille rebrousse rapidement chemin. Qu’importe, l’événement s’inscrit dans la mémoire politique du jeune garçon.
La crise ukrainienne a réveillé de vieilles inquiétudes concernant l’augmentation du prix des denrées alimentaires de base. La dépendance qui caractérise les pays du Proche-Orient – avec des taux qui varient entre 50 et 90% – les rend particulièrement vulnérables à ces variations de prix. Dans une région marquée par une instabilité politique de longue date, et où les conditions de vie de la population ne font qu’empirer, les conséquences sociales d’une telle hausse risquent de se révéler catastrophiques. Le libre-échange et la libéralisation des prix des matières premières ont été présentés par les économistes néolibéraux comme un moyen de garantir la sécurité alimentaire des pays en développement. Ils menacent actuellement de la fragiliser considérablement.
La crise alimentaire frappe des centaines de millions d'êtres humains à travers le monde. La faute à la guerre et... à la mondialisation.
À l’heure où nos enfants meurent en mangeant des pizzas Buitoni, ce qui nous rappelle l’importance de cuisiner, une charmante étude du Programme alimentaire mondial nous apprend que l’an dernier, avant même donc la petite promenade de Vladimir en Ukraine, 193 millions de personnes se trouvaient « en situation d’insécurité alimentaire aiguë ».
En Éthiopie, au Soudan du Sud ou à Madagascar, plus d’un demi-million de personnes ont eu besoin, en 2021, d’une « action urgente pour éviter l’effondrement généralisé des moyens de subsistance, la famine et la mort ».
À propos de : Malika Rahal, Algérie 1962. Une histoire populaire, La Découverte
Comment l’année 1962, où le pouvoir bascule des autorités coloniales aux représentants du peuple algérien, a-t-elle été vécue par la simple population ? Faute d’archives, Malika Rahal propose une histoire incarnée des émotions.
Une démarche inclusive
Avec Algérie 1962. Une histoire populaire, Malika Rahal explore un moment révolutionnaire, celui que symbolise l’année 1962 qui, en Algérie, voit le pouvoir basculer des autorités coloniales françaises aux représentants d’un peuple accédant à l’indépendance politique. À l’arrière-plan, court l’espoir qu’un tel travail historique puisse faire écho au Mouvement populaire (al-Hirâk al-cha‘abî) qui s’est imposé sur la scène publique en 2019, en faisant souvent référence à 1962. Il s’agit donc de comprendre comment 1962 a été vécu par la simple population, les subordonnés (subaltern) dont on entend peu les voix, au-delà des scansions bien connues de l’histoire politique (déclaration du cessez-le feu le 19 mars, proclamation de l’indépendance le 5 juillet et, après une crise politique pendant l’été, constitution d’un gouvernement placé sous la direction d’Ahmed Ben Bella en septembre). Et de rompre ainsi avec l’idée commune qui ne voudrait voir dans cette période qu’un « mauvais départ », où les médiocres (les plus habiles à tirer leur épingle du jeu) auraient chassé les bons (les combattants des maquis de l’intérieur, et parmi eux les femmes), pour la présenter plutôt comme un temps des possibles.
À la suite de la fin officielle de l’opération Barkhane au Mali, Jean-Baptiste Ronzon analyse l’évolution inquiétante de la situation sécuritaire et politique du pays et interroge la stratégie des autorités maliennes et de leur nouveau partenaire, la Russie.
Comme l’avait affirmé Choguel Maïga, le Premier ministre malien, pour qualifier les relations entretenues par la France et son pays, « il peut y avoir des scènes de ménage, mais je ne crois pas beaucoup au divorce »1. Finalement, le divorce aura bien lieu.
Dans un rapport, Terra Nova tente de mesurer les conséquences économiques de l'importante hausse des dépenses publiques souhaitée par le leader de la Nupes et de La France Insoumise.
"Gouverner par les besoins". C'est ainsi que le chef de file de la Nupes pour les élections législatives décrit la philosophie de son programme économique. Plutôt que de favoriser une politique de l'offre favorisant les entreprises et l'investissement privé, Jean-Luc Mélenchon défend une substitution par l'Etat et la dépense publique.
Où est passé le vote populaire ? Un commentaire schématique du résultat des élections présidentielles décrit un « bloc populaire » en rupture sociale et politique. Une telle vision uniformisante ne résiste pas à l’analyse précise du vote lui-même, qui fait apparaître une division en quatre mondes populaires, aux profils sensiblement différents et parfois antagonistes.
Depuis plusieurs années, et plus encore depuis les résultats de la récente élection présidentielle, une idée simple se répand dans les esprits. Elle prétend que le paysage politique – et donc la société elle-même – serait structuré par l’affrontement croissant d’un « bloc populaire » et d’un « bloc élitaire », ou encore par un « duopole antagoniste » opposant les classes populaires et les périphéries d’un côté, aux classes supérieures et aux centres-villes de l’autre.
La gauche de gouvernement doit survivre mais gagner et appliquer le programme économique de l’« Union Populaire » la ferait encore plus sûrement disparaître dans un désastre prévisible. Le programme de dépenses publiques et de hausse de la fiscalité des entreprises porté par l’Union Populaire n’a rien à voir avec l’expérience de 1981, souvent citée en exemple par les intéressés. Sept fois supérieur en proportion du PIB, il se traduirait immédiatement par une explosion des déficits publics et du chômage et par une dynamique insoutenable de la dette publique. Les marchés financiers anticiperaient le retour de la crise des dettes publiques du début des années 2010. Au bout de quelques mois, le gouvernement de l’Union populaire serait contraint au « choix de Tsipras ». Se soumettre à un plan d’austérité sans précédent et quémander le soutien de nos partenaires, ou bien entrer dans le chaos de la sortie de l’euro qui provoquerait un infarctus économique : redénomination de toutes les créances et de toutes les dettes, effondrement des banques, défaut de l’Etat et faillites en chaîne dans le secteur privé.
Le programme de Jean-Luc Mélenchon entraînerait un budget en déséquilibre, qui augmenterait le déficit public de 218,9 Md€ par an selon l’Institut Montaigne. Le candidat propose notamment des dépenses nouvelles importantes en faveur des retraités (- 85,8 Md€ par an) et du service public de la santé (- 40 Md€ par an). Ces mesures seraient partiellement financées par un alourdissement de la fiscalité des entreprises (+82,5 Md€ par an) et des ménages (+ 26 Md€ par an).
Comment deux partis favorables à l’Europe comme Europe Ecologie Les Verts et le parti socialiste ont-ils pu accepter le « principe de désobéissance européenne » défendu par la France insoumise ? Malgré des séries d’euphémisations et de dénégations embarrassées des nouveaux partenaires, accepter un tel principe, c’est conduire la France à l’isolement et s’orienter vers une rupture nette avec le projet européen
ENTRETIEN. Jean Glavany approuve l’union créée par la Nupes, mais déplore le sort réservé au PS, imputable à sa direction.
En bon navigateur, il raffole des croisières à la voile, Jean Glavany garde son calme dans la tempête. L'ancien chef de cabinet de François Mitterrand à l'Élysée n'est, certes, plus très impliqué dans la vie politique nationale ou socialiste, mais il porte un regard distancié sur les soubresauts qui agitent son parti. En presque cinquante ans de militantisme, il a tout connu, la SFIO, Épinay, le 10 mai 1981, le tournant de la rigueur, l'échec électoral de 1993, la lente agonie du PS… L'ex-ministre apprécié de l'Agriculture est inquiet, très.
Grâce à un modèle économétrique universitaire, Nemesis, la Fondation iFRAP et Seureco Erasme ont procédé à la simulation de la mise en œuvre des programmes de Jean-Luc Mélenchon. Verdict ? Une croissance en baisse, une inflation en hausse et une dette publique à 113% du PIB en 2027.
Après l’élection présidentielle, le sociologue Jean Viard pose vingt thèses pour analyser ce que ses résultats disent de la société française, tout en formulant des propositions audacieuses pour des politiques radicalement renouvelées et un projet à portée universelle.
Introduction
Que nous apprennent les résultats du 24 avril 2022 sur la société française ?
La leçon majeure est celle de la modification du rôle du politique. Auparavant, les partis avaient pour ambition de changer la société pour la faire coller à leurs projets. Aujourd’hui, avec le changement climatique et les révolutions numériques successives, le monde évolue seul et très rapidement. Le changement est impulsé par le réel et non plus par le politique. Le rôle de ce dernier est alors de faire en sorte que la société s’adapte à ces changements, d’en faire le récit et de satisfaire les immenses désirs de protection de populations de plus en plus individuels face à ces bouleversements rapides et angoissants
Sadok Bouzaïene faisait partie de la majorité municipale grenobloise avant de quitter ses fonctions en 2020, officiellement pour des « raisons personnelles ». Il explique à « Marianne » aujourd'hui que la position fluctuante du maire Éric Piolle sur le port du burkini dans les piscines a été l'une des raisons de son départ. Pour l'ancien adjoint aux Sports, l'édile a cédé aux revendications d'un islam politique.
Les trois premiers alinéas du texte qui suit ont été publiés par Politis, le 21 avril 2022. Le dernier alinéa est postérieur au second tour de la présidentielle.
Pourquoi ce hiatus entre la prise de conscience (trop lente mais réelle tout de même) de la nécessité d’une transformation écologique du modèle productif et consumériste et la perte de vitesse de l’écologie politique façon EELV ? Peut-on s’en tenir à un effet « vote utile » au dernier moment ? Le premier tour de la présidentielle a illustré un point essentiel. L’écologie politique qui prétend avoir le monopole de l’écologie sombre parce qu’elle n’associe pas véritablement à égalité l’écologie et le social, c’est-à-dire la remise en cause du productivisme et celle du rapport capital/travail fondant le mode de production capitaliste.
Emmanuel Macron a nommé à Matignon l’actuelle ministre du Travail, anciennement en charge des Transports et de la Transition écologique. L’écologie sera une de ses priorités, mais son bilan dans le domaine n’est pas convaincant.
Après trois semaines d’attente, Emmanuel Macron a nommé, lundi 16 mai, l’actuelle ministre du Travail, Élisabeth Borne, au poste de Première ministre. Elle est la seconde femme à accéder à cette fonction – avant elle, la socialiste Édith Cresson avait occupé Matignon de 1991 à 1992, sous la présidence de François Mitterrand. En 2017, après son élection, Emmanuel Macron avait déjà avancé l’idée de nommer une autre femme à ce poste… avant de donner le job à Édouard Philippe, puis à Jean Castex (Les Républicains).
Après une longue attente, vingt-deux jours depuis sa réélection, Emmanuel Macron a choisi Élisabeth Borne pour devenir sa Première ministre. La ministre du Travail succède à Jean Castex qui a présenté la démission de son gouvernement plus tôt dans l'après-midi.
Fin du suspense. Élisabeth Borne vient d'être nommée Première ministre, ce lundi 16 mai, vingt-deux jours après la réélection d'Emmanuel Macron. Une éternité pour les soutiens du président. Si leur attente a été si longue, c'est que le profil de la successeure de Jean Castex semblait difficile à trouver.
L’organisation patronale a présenté le 16 mai les résultats d’une étude sur la transition écologique. Misant tout sur la technologie, elle prône la croissance « sobre ». Et assure que le capitalisme « a toujours trouvé des solutions ».
Le président du Mouvement des entreprises de France (Medef), Geoffroy Roux de Bézieux, l’assure : au sein de l’organisation patronale, on prend la transition écologique « au sérieux ». Et pour cause : « C’est un sujet trop sérieux pour être laissé aux seuls écologistes. » Lundi 16 mai, le dirigeant d’entreprise a présenté les résultats d’une étude réalisée par l’institut d’études économiques Rexecode pour le Medef. Le titre de la présentation : « Décarboner l’économie, combien ça coûte ? ». Cher, ont conclu les analystes. Leur recommandation : alléger la fiscalité des entreprises, sans remettre en cause notre modèle économique et nos modes de vie.
En permettant aux individus et aux entreprises de se soustraire à leurs obligations fiscales, les paradis fiscaux sapent le contrat social des démocraties en même temps qu’ils appauvrissent les États. Cependant, alors que la guerre en Ukraine secoue l’Europe, le manque de transparence financière n’est plus seulement un problème démocratique : il remet également en cause le pouvoir de sanction des pays occidentaux, en offrant la possibilité aux oligarques russes d’échapper aux sanctions dont ils sont la cible grâce à des montages financiers complexes. Dans ce contexte, l’intérêt géopolitique converge avec l’intérêt démocratique, et commande d’agir avec détermination pour rendre le système financier plus transparent.
Un peu plus d’un million de travailleurs vivent avec moins de 918 euros par mois. Avoir un emploi ne protège pas de la pauvreté, notamment pour ceux qui travaillent à temps partiel ou alternent des périodes de travail précaire et de chômage.
1,2 million de personnes exercent un emploi mais disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté fixé à la moitié du niveau de vie médian (918 euros par mois pour une personne seule), selon les données 2019 de l’Insee. Si on fixe le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian (1 102 euros par mois), on en compte 2,1 millions.
La gauche bouge encore, elle vient de signer un compromis pour les législatives en adoptant la méthode Macron : celle du « et en même temps ». Car lorsqu'on fait la liste de tout ce qui sépare ces partis - Europe, écologie, nucléaire, islamisme, laïcité, Russie, Chine - on se demande bien sur quoi ils se sont mis d'accord. Avant même les élections législatives vient de commencer la première cohabitation : celle où la gauche va devoir cohabiter avec elle-même.
Le programme définitif de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale n’est pas encore détaillé, mais LFI revendique une stratégie de « désobéissance » à certaines dispositions des traités européens pour rester dans l’UE sans en subir les blocages.
La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), née des accords entre les quatre grandes formations de la gauche française (La France insoumise, LFI ; Europe Ecologie-Les Verts, EELV ; le Parti communiste français, PCF ; le Parti socialiste, PS) pour les législatives, entend rompre avec les politiques économiques libérales menées par Emmanuel Macron, même en sachant que le cadre légal européen ne l’y autorisera pas entièrement. Le programme de LFI, sur lequel se sont appuyées les négociations, prévoit de passer outre certaines dispositions des traités de l’Union européenne (UE) s’ils sont « moins bien-disants » que le droit national, afin de mener des politiques sociales et écologiques plus ambitieuses.
CHRONIQUE DE LA BATAILLE CULTURELLE. La Nupes a l’opportunité de pouvoir enfin imposer des thèmes (de la transition écologique à la lutte contre les inégalités) et une approche progressiste, constitutifs d’un projet de société alternatif et concurrent aux blocs libéral et d’extrême droite.
Emmanuel Macron se veut un « président nouveau » avec un « mandat nouveau », à croire ses déclarations de samedi lors de son investiture. Ce qui est certain, c’est qu’il aura face à lui une gauche nouvelle.
L'historien spécialiste des gauches françaises Gilles Candar décrit un courant pris en étau entre ses idéaux et ses ambitions de conquête du pouvoir.
"Il y a quelque chose que je comprends pas Papa. Tu dis toujours que les hommes de gauche qui sont au gouvernement font une politique de droite..." - "Oui ! Mais ils en souffrent !" En creux de ce sketch intitulé "L'homme de gauche", l'humoriste des années 80 Alex Metayer posait la grande question qui déchire la gauche depuis ses origines, et s'impose à nouveau au sein de la "Nouvelle union populaire écologique et sociale" (Nupes) : la gauche peut-elle concilier ses grands idéaux, ses luttes intestines, et ses divergences profondes avec ses ambitions d'exercice du pouvoir sans se renier ? Nous avons interrogé l'historien spécialiste de la gauche Gilles Candar, auteur de "Pourquoi la gauche ?" (Ed. PUF). Entretien.
Fin avril, l’annonce soudaine d’une baisse des subventions accordées par la Région Auvergne-Rhône-Alpes à certaines institutions culturelles avait eu l’effet d’une douche froide du côté de la Villa Gillet, l’Opéra de Lyon et les Biennales. Une coupe isolée ? Rien n’est moins sûr alors que pas moins de cinq autres institutions lyonnaises pourraient bientôt faire les frais de cette "redistribution", dont l’impact global pourrait au final être de l’ordre de 2 millions d’euros à Lyon.
Le cercueil de la reporter a été transporté vers la Vieille Ville de Jérusalem, où a été célébrée une messe dans une église, avant l’inhumation dans un cimetière. Dans le même temps, c’est unanime que le conseil de sécurité de l’ONU « condamne fermement le meurtre » de l’américano-palestinienne.
Des milliers de Palestiniens ont dit adieu, vendredi 13 mai, à Jérusalem, à une de leurs journalistes vedettes, Shireen Abu Akleh, tuée d’une balle dans la tête en Cisjordanie occupée, alors qu’elle couvrait un raid militaire israélien, sur fond de violences persistantes.
Fatima Oussoufa, une Comorienne, vit en France depuis plus de 20 ans. Concierge dans l'immeuble où habite le réalisateur, elle mène une double vie. Car Fatima est la figure de proue d'un mouvement pour la démocratie aux Comores, pays dirigé́ d'une main de fer par le colonel Azali Assoumani. Balai à la main le jour, poing levé le soir, Fatima est tiraillée entre ses efforts d'intégration et la pulsion du retour sur la terre natale. La concierge parviendra-t-elle à renverser le dictateur ?