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paul alliès - Page 5

  • Paul Alliès - Institutions: penser global, agir local

    Anticor et la Convention pour la 6e République ont, le 29 août dernier tenu un séminaire de travail dans le cadre des «Entretiens de Jarnac » organisés par Jérôme Royer. Le thème en était : « Penser globalement, agir localement ». Il s’agissait de voir comment pouvait s’articuler un combat pour un changement de République avec un travail de moralisation de la vie publique engagé sur le terrain (une dizaine de grandes villes ont élu des maires signataires de la Charte Anticor en mars 2014). Je donne ici la trame de mon introduction au débat. 

     « Penser globalement un changement de notre architecture constitutionnelle ».

    C’est l’ensemble de l’héritage constitutionnel des Lumières qui semble aujourd’hui remis en question : des modes de représentation jusqu’à la légitimation des gouvernants, en passant par la définition de la volonté générale. Pourtant un concept résiste remarquablement bien, celui de Constitution. Il est le cadre à peu près universel dans lequel sont imaginés les rapports entre les citoyens et le(s) pouvoir(s). Partant de là, on peut réfléchir aux rapports entre institutions et démocratie, puis aux modalités d’un changement constitutionnel compatibles avec un « agir local ».

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  • Paul Alliès - Grèce : la mise en échec du théorème de Prodi

     

    Le recours au référendum décidé par le gouvernement grec marque la fin d’un cycle de dépolitisation de l’Union Européenne que le projet de « Traité Constitutionnel » avait voulu rendre définitif, nonobstant son rejet populaire.

    Je cède pour une fois au vice de l’auto-citation :

    « L’Europe réalise la vieille utopie des libéraux les plus radicaux : soustraire la décision économique au pouvoir du législateur ; placer l’économie hors de portée de la responsabilité politique ; diviser le pouvoir en organes fortement indépendants les uns des autres ; rendre difficile et aléatoire le contrôle démocratique des institutions issues du suffrage universel. Sera ainsi achevé le système que saluait déjà Romano Prodi lors de son investiture en décembre 1999 devant le Parlement de Strasbourg : « L’action menée au niveau européen permet d’éviter les pressions directes des cycles électoraux nationaux ». Cet aveu ne fait qu’exprimer la défiance si répandue parmi les « experts » vis-à-vis des gouvernements toujours virtuellement démagogues alors que les comités, agences et règles de l’Union seraient l’expression de la raison et du bien public européen. Y déroger ou les critiquer serait toujours préférer le chaos aux avancées de la construction communautaire. Le plus effarant est qu’il se trouve une « gauche modérée » dont Blair est la figure de proue qui accepte silencieusement cette dépolitisation de l’économie alors que le problème de l’heure est de mettre un terme à la liberté absolue du capital.

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  • Paul Alliès - Primaires: un nouveau renoncement ?

    Tout aura été fait pour que le débat sur la tenue de Primaires citoyennes pour les Présidentielles de 2017 soit escamoté. Elles étaient pourtant considérées jusqu'à il y a peu comme une condition du succès de 2012. Cet acquis démocratique va-t-il passer à la trappe lors du prochain congrès du Parti socialiste ?

     

    A la lecture des motions en présence, le constat est vite fait: la motion Cambadélis-Valls (A) n'en dit pas un mot ; la motion C "Osons un nouveau pacte citoyen et républicain" (des anciens camarades de Larrouturou) se contente d'appeler à l'extension des Primaires à toutes les élections mais sans rien dire des prochaines Présidentielles ; même chose (en format réduit) pour la motion D (K. Berger) qui évoque aussi une telle extension mais seulement "pour toutes les désignations de chef de file à partir d'un certain seuil d'habitants si les sections en font la demande", donc à l’échelon local seulement. 

    Finalement, seule la motion "A Gauche pour gagner" (B) aborde franchement et précisément la question dans un paragraphe "Les Primaires au service du rassemblement de la Gauche »

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  • Le blog de Paul Alliès - Tirage au sort et politique de la démocratie

    Le débat sur le tirage au sort (TAS)  prend une certaine ampleur et il faut s’en réjouir. Ainsi le numéro de Marianne de cette semaine (du 17 au 23 avril) lui consacre un article stimulant de Clément Sénéchal. Ici sur Mediapart, Théophile Penigaud a publié en février dernier un long texte sur le sujet.

     Ce débat  traverse des formations comme le Front de Gauche qui a beaucoup soutenu l’idée à partir de son projet d’assemblée constituante. Au-delà, il est devenu une auberge espagnole où l’on trouve le pire comme le meilleur. Pour en rester au meilleur (ce que s’efforce de faire la Convention pour la 6° République), disons que cette idée est opportune pour traiter de la crise contemporaine de la représentation, en particulier sous sa forme parlementaire (et pas seulement dans la France de la V° République).

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  • Paul Alliès - Jours tranquilles à Solférino: l'édifiante histoire d'un non-débat sur les institutions

    Jean-Christophe Cambadélis vient de boucler la feuille de route tracée lors de son arrivée à la tête du PS, en avril dernier: affirmer une direction "virile" capable de protéger l'appareil d'un parti entré dans une des plus graves crises de son histoire. Le  Conseil national du 13 décembre a adopté un rapport définissant un "parti 2.0, ouvert à tous les Français et qui sait les associer et les solliciter pleinement dans son fonctionnement" .

    La réalité est aux antipodes de ces généreuses perspectives. Malgré les annonces vibrionnantes, l'appareil n'en finit pas de se fermer comme une huitre avant un soir de réveillon. En témoigne très concrètement l'édifiante histoire du débat sur " la réforme des institutions ". On la résume ici telle que vécue en temps réel.

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  • L'actualité des socialistes du 24 au 30 novembre (mise à jour)

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    20 minutes - A Paris, des «frondeurs» PS dialoguent avec des militants déboussolés

    Appels à la mobilisation à gauche et contre l'austérité, mais aussi de nombreux témoignages de militants déboussolés: Benoît Hamon, Aurélie Filippetti et des "frondeurs" du PS se sont réunis samedi dans un gymnase parisien pour préparer 2017.

    LCP - Réunion samedi du collectif "Vive la gauche" avec Hamon et Filippetti

    Le collectif "Vive la gauche", principalement des "frondeurs" du PS, se réunit samedi à Paris, en présence notamment des anciens ministres Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, pour s'ouvrir davantage aux "déçus de la gauche" dans la société et ne plus, selon ses organisateurs, se cantonner à l'action parlementaire

    29 et 30 novembre

    Le Figaro - Jean-Christophe Cambadélis propose un débat à Nicolas Sarkozy

    Les socialistes ne se sont pas bousculés au portillon pour commenter samedi soir la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP. Le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis s'est cependant fendu d'un tweet, dans lequel il note que Nicolas Sarkozy a été «mois bien élu que prévu».

    MLyon - Le PS du Rhône condamne les débordements en marge de la manif contre le FN à Lyon

    Ce samedi après-midi, alors que le Front National organisait son congrès à la Cité Internationale, une manifestation partait de la place Jean-Macé pour dénoncer la banalisation du parti.
    En marge de ce mouvement contestataire, des débordements se sont produits : abribus et commerces vandalisés, charges des CRS…
    Le Parti Socialiste, dont certains membres défilaient aux côtés du collectif de vigilance contre l’extrême-droite, a décidé de condamner ces actes.

    Yagg - Rémi Féraud: «La “Manif pour tous” a été le vecteur de l’homophobie, quoi qu’elle en dise»

     

    D'allure discrète, Rémi Féraud est l'un des hommes-clés de la mandature d'Anne Hidalgo à Paris. Yagg vous propose d'en savoir plus sur lui.

    BFMTV - Quand Martine Aubry fait un pas de plus dans la bataille interne du PS

    Martine Aubry, la maire de Lille, va déposer une contribution dans le cadre de la préparation du prochain Congrès du Parti socialiste, programmé en juin 2015. Une façon pour l’ancienne Première secrétaire du PS et ses proches de porter leurs idées. Avant de viser plus haut?

    28 novembre

    Le Monde - Le prochain congrès du PS sera organisé début juin 2015

    .... L’un des enjeux politiques du congrès à venir est la capacité à s’unir de toutes les sensibilités critiques du PS. S’ils veulent peser contre les partisans de la politique gouvernementale et de l’axe Hollande-Valls, l’aile gauche du parti, les proches des anciens ministres Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, comme les amis de Martine Aubry, doivent s’entendre pour faire bloc.

    27 novembre

    Libé - René Dosière dénonce un «recul important des pouvoirs de contrôle des députés»

    Le député socialiste s'indigne de l'allongement du délai de réponse du gouvernement aux questions des élus, dénonçant la «désinvolture» de l’exécutif.

    Le Lab - Pour Valérie Rabault, Montauban a des airs de dictature après l'expulsion d'un journaliste du conseil municipal

    #DeniDeDemocratie- Après l'évacuation musclée d'un journaliste au conseil municipal de Montauban mardi 25 novembre, la socialiste Valérie Rabault dénonce un "déni de démocratie" dans cette ville dirigée par la maire UMP Brigitte Barèges, membre de la Droite Populaire.

    Paris Match - "La gauche ne doit pas mourir" Liêm Hoang-Ngoc, socialiste affligé mais remonté

    L’économiste Liêm Hoang-Ngoc et le professeur de science politique Philippe Marlière publient «La gauche ne doit pas mourir», à la fois réquisitoire contre la politique du gouvernement et appel à la construction d'une véritable alternative à gauche.

    26 novembre

    Blog Mediapart - Gérard Filoche: "Un gouvernement Cambadélis, Laurent, Cosse, Mélenchon, vite !"

    Gérard Filoche est un homme en colère. Membre du bureau national du PS, il critique durement l'orientation économique du gouvernement, incarné selon lui par le premier ministre, Manuel Valls. Souhaitant revenir à l'élan insufflé par le discours du Bourget, cet infatigable militant qui se considère toujours comme "socialiste", appelle de ses voeux un nouveau temps du quinquennat. Marqué à gauche, bien sûr, avec la présence des écologistes et des communistes.

    Le Lab - Pour répondre à Valérie Trierweiler, le député PS Eduardo Rihan Cypel souhaite que Hollande raconte lui-même son histoire

    IDEE DU JOUR - François Hollande bientôt auteur d'un best-seller ? C'est ce à quoi l’encourage le député PS de Seine-et-Marne, Eduardo Rihan Cypel. Interviewé ce mardi 25 novembre par #DirectPolitique sur le succès de Valérie Trierweiler en tournée promotionnelle à l’étranger, le porte-parole du parti socialiste a exprimé son souhait de voir le président de la République raconter "aussi lui-même son histoire". L'élu prend "très au sérieux les effets de ce que dit Mme Trierweiler sur le président de la République".

    Le Point- Prisons : la promesse politique qui ne sera jamais tenue

    Le président PS de la commission des Lois, Jean-Jacques Urvoas, rend public un rapport au vitriol sur l'emprisonnement individuel en France.

    L'Obs - Lepetit (PS) appelle une partie de la gauche à moins "débiner" le gouvernement

    Annick Lepetit, porte-parole des députés socialistes, a critiqué mardi ceux qui à gauche passent du temps à "débiner" l'action du gouvernement, en faisant allusion à Aurélie Filippetti au sujet de Florange.

    FranceTVinfo - Manuel Valls veut faciliter le retour des Français vivant à l'étranger

    Le Premier ministre a chargé Hélène Conway-Mouret, ex-ministre des Français de l'étranger, de faire des propositions pour inverser la tendance et faire revenir les Français expatriés.

    Le Monde - La fuite d'un rapport prônant une modification des 35 heures irrite le PS

    Les hiérarques socialistes montent au créneau. Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a assuré, lundi 24 novembre, qu’il n’y aurait pas en France de remise en cause des trente-cinq heures. Une réaction à des informations parues dans le magazine allemand Der Spiegel assurant qu’un assouplissement des trente-cinq heures et un gel des salaires sur trois ans en France figuraient parmi les propositions d’un rapport sur la croissance commandé par Paris et Berlin.

    25 novembre

    Le Monde - A Florange, la « visite Potemkine » de François Hollande

    Le président qui, malgré les apparences, tient ses promesses. Ou, du moins, qui fait tout pour ne pas trop les bafouer. C’est la posture qu’a résolument adoptée François Hollande, et le message qu’il entendait diffuser, lundi 24 novembre, à l’occasion de son troisième déplacement à Florange (Moselle) en un peu plus de trois ans.

    Le JDD - Quatre questions sur une primaire à gauche

    Ces dernières semaines, le débat sur l’opportunité d’une primaire pour l’élection présidentielle de 2017 a été relancé à gauche. Malgré son impopularité record, François Hollande ne rejette pas d’emblée l’idée d’une primaire. Questions sur un processus qui n’est plus si improbable.

    Le Figaro - 35 heures : pour le PS, un totem qu'on ne touche pas impunément

    Cela tient du réflexe de Pavlov. À la seule évocation des 35 heures, la gauche monte sur ses ergots pour défendre ce qu'elle considère comme sa dernière grande réforme sociale, pourtant largement assouplie depuis sa création par Martine Aubry il y a bientôt quinze ans. Sans surprise, le rapport franco-allemand dévoilé par Der Spiegel et prônant un assouplissement des 35 heures dans de nombreux secteurs a provoqué une levée de boucliers orchestrée en trois temps au PS et sur sa gauche.

    Les Echos - Florange, ce marqueur ambigu du quinquennat de François Hollande

    Dans la vallée de la Fensch, le président a martelé que ses engagements du printemps 2012 avaient été tenus. Un constat que certains ne partagent pas, à l'instar de la députée PS de la Moselle, Aurélie Filippetti.

    Marianne - PS : la machine à transformer les ouvriers en tristes "technos"

    Edouard Martin, eurodéputé PS et ex-syndicaliste CFDT, a estimé, ce matin sur France inter, que les trente nouveaux CDI sur le site de Florange sont un signal "plutôt positif" et traduisent une reprise de "la dynamique des embauches". Il est loin le leader ouvrier qui n’hésitait pas à qualifier de "traître" le gouvernement Ayrault. Désormais, il s'exprime comme un parfait technocrate.

    Paul Alliès - Maupassant à Solférino

     

    La direction du Parti socialiste vient d'adopter une "Charte des socialistes pour le progrès humain". C'est un texte de dix pages qui prétend faire la synthèse de 5600 contributions. Il sera adopté par un vote des militants puis par les Etats Généraux réunis le 6 décembre à Paris. Tant sur la forme que sur le fond, le compte n'y est pas. Voilà un texte qui procède plus d'un exercice littéraire que de l'écriture d'une nouvelle perspective politique. Maupassant plutôt que Jaurès.

    24 novembre

    L'Obs - Légalisation du cannabis : la position de Mme Touraine est rétrograde et manque de courage

    LE PLUS. Un éternel débat. Cette semaine, Marisol Touraine, la ministre de la Santé s'est dit opposée à un changement de la loi concernant le cannabis. Plus tôt, une députée PS avait préconisé une légalisation contrôlée dans la sphère privée. Quelle solution choisir ? Le décryptage de Jean-François Hauteville, médecin addictologue.

    RTL - Kader Arif serait inquiété par une autre affaire, à Paris

    Le "Journal du Dimanche" croit savoir que les affaires de favoritisme qui inquiètent l'ex-secrétaire d'État aux anciens combattants s'étendraient jusqu'à Paris.

    France 3 - Philippe Saurel, maire de Montpellier veut deux capitales régionales ?

    Quelle capitale régionale pour la nouvelle région englobant Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ? L'annonce officielle de la fusion date de deux jour et, le maire de Montpellier affirme d'ores et déjà ne pas vouloir jouer les potiches. Tout en prônant la complémentarité.

    France 3 - Pascal Cherki, député PS : "Je n'écarte pas l'idée d'une primaire même si François Hollande veut se représenter"

    Pascal Cherki était l'invité de Samedi Politique à midi sur l'antenne de France3 Ile-de-France. Le député PS de Paris est plutôt favorable à une primaire à gauche pour l'élection présidentielle même si François Hollande devait se représenter.

  • Paul Alliès - Maupassant à Solférino

    La direction du Parti socialiste vient d'adopter une "Charte des socialistes pour le progrès humain". C'est un texte de dix pages qui prétend faire la synthèse de 5600 contributions. Il sera adopté par un vote des militants puis par les Etats Généraux réunis le 6 décembre à Paris. Tant sur la forme que sur le fond, le compte n'y est pas. Voilà un texte qui procède plus d'un exercice littéraire que de l'écriture d'une nouvelle perspective politique. Maupassant plutôt que Jaurès.

    Sur la forme, le style d'abord veut s'émanciper de la lourdeur des documents habituels, de congrès ou autres réunions militantes. Il y a un abime entre la langue des contributions recueillies et l'envol primesautier de leur soi-disant synthèse. Les jeux de mots sont nombreux  dans un genre très "communiquant" que chérit le Premier ministre, par exemple: "l'individu ne doit pas être solitaire, il doit être solidaire". Des affirmations peuvent surprendre: "L'Etat-providence est la plus grande conquête réalisée en faveur du développement humain". Ou encore: "Nous travaillons à rendre l'économie fonctionnelle". Et encore: "Nous agissons dans le respect des droits de l'Homme dans le cadre des Nations Unies". Encore une: "Les  salariés doivent avoir voix au chapitre dans l'entreprise".

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  • Marianne, Paul Alliès - "La VIe République peut répondre à la crise démocratique qui ronge le pays"

    Période de crise politique oblige, elle est sur toutes les lèvres, agitée comme le remède miracle ou presque à tous nos maux. Elle, c'est la VIe République. Mais changer nos institutions est-ce vraiment la priorité ? N'est-ce pas une manière de dédouaner de leurs responsabilités nos dirigeants ? Et concrètement la VIe, comment ça marche ? Réponses avec le socialiste Paul Alliès, président de la Convention pour la VIe République.

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  • Mediapart, Paul Alliès - Regarder ailleurs, en Catalogne par exemple

    La situation politique en France peut donner des envies de fuite. On peut au moins  regarder ailleurs en Europe. Un mouvement d'autonomisation, si ce n'est d'indépendance a saisi plusieurs peuples pourtant dotés de statuts avantageux: en Ecosse, en Belgique, en Italie du Nord, en Catalogne.

    Ce mouvement est difficile à interpréter, entre le repli identitaire nationaliste et la volonté de préférer l'Europe aux Etats-nations tutélaires. Certains théoriciens du Fédéralisme considèrent que les résultats irréversibles de l’intégration européenne permettent de penser la venue d’un nouveau type de société en Europe ; celui d’un Fédéralisme sans Etat. Très proche d’une évolution à la Canadienne, ce régime serait celui d’une époque post-nationale où ce sont des structures et des procédures de négociation des intérêts et des conflits qui l’emporteraient sur les formes régaliennes du pouvoir que l’Europe a inventé et exporté depuis le Traité de Westphalie.

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  • Paul Alliès - D'une crise politique à une crise de régime ?

    Les circonstances de la crise ministérielle que nous vivons suscitent une grande confusion dans l'analyse de ses conséquences. "Le Figaro" et "Libération" réunis titrent sur une "crise de régime". La V° République serait donc atteinte dans ses fondements. L'annonce de J.L. Mélenchon voulant se consacrer à la convocation d'une assemblée constituante pour passer à une VI° République peut accréditer cette interprétation. Essayons d'y voir clair et de tirer quelques leçons de cette crise.

    La démission du gouvernement présentée par M. Valls se situe dans le cadre strict du fonctionnement des institutions du régime. Celui-ci ne fait que démontrer sa nature intrinsèque, celle d'un pouvoir centralisé et concentré dans un Exécutif dualiste certes (le président et le premier ministre) mais qui ne s'équilibre pas et envahit tous les autres, le Parlement en particulier.

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  • Paul Alliès, Mediapart - "Rien de nouveau sous le soleil..."

    "... C'est permis par la Constitution". C'est par ces mots que Claude Bartolone a justifié ce lundi le recours à la "réserve de vote" utilisé par le gouvernement pour empêcher le vote des amendements des députés socialistes critiques.

    Le président de l'Assemblée Nationale a ainsi légitimé l'usage de l'impressionnant arsenal qui figure dans la Constitution comme dans le Règlement de l'Assemblée pour museler et paralyser les parlementaires. On n'a peut-être pas encore tout vu. Plus on va aller ver le vote du Projet de Loi de Finances Rectificative de la Sécurité Sociale, plus le gouvernement pourra sortir du placard la batterie de six mesures antiparlementaires:  réserve de vote (c'est fait), vote bloqué, procédure accélérée, temps législatif programmé,, seconde délibération, délégation de vote; et si cela ne suffit pas, usage de l'arme atomique avec l'article 49 alinéa 3 qui permet de faire adopter un texte sans le voter face à la menace de voir le gouvernement renversé et donc l'Assemblée possiblement dissoute.

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