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ofce - Page 31

  • Salaire minimum en Allemagne : un petit pas pour l’Europe, un grand pas pour l’Allemagne par Odile Chagny (Ires) et Sabine Le Bayon

    Après plusieurs mois de débats parlementaires, le salaire minimum entrera progressivement en vigueur en Allemagne entre 2015 et 2017.  Ce débat n’a que peu modifié le projet de loi présenté en avril dernier et issu de l’accord de coalition entre le SPD et la CDU. Le montant du salaire minimum s’élèvera en 2017 à 8,5 euros bruts de l’heure, soit environ 53% du salaire horaire médian.  Dans un pays qui garantit constitutionnellement aux partenaires sociaux leur autonomie à déterminer les conditions de travail, la rupture est majeure. Pour autant, l’importance de l’introduction du salaire minimum ne se situera pas tant dans les effets de relance de la croissance en Allemagne et en zone euro que l’on peut en attendre, que dans le tournant opéré du point de vue de la conception de la valeur du travail, dans un pays qui a historiquement toléré que celle-ci pouvait différer selon le statut de celui (ou celle) qui l’exerce[1].

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  • OFCE - L’« effet ricardien » : à prendre avec précaution ! par David Ben Dahan et Eric Heyer

    La dégradation des finances publiques influence-t-elle le comportement de consommation des ménages ? Une étude récente de l’Insee tente d’y répondre en estimant économétriquement les déterminants du taux d’épargne sur des données annuelles allant de 1971 à 2011. Les résultats mènent les auteurs de cette étude à attribuer les variations récentes du taux de consommation des ménages français à la politique budgétaire et à l’état des finances publiques. Ainsi leur modèle conclut-il à l’existence significative d’un « effet ricardien » : constatant la dégradation des finances publiques au cours de la crise, les ménages auraient anticipé une hausse future des impôts, les conduisant à épargner davantage au cours de la période récente. Notons que cet effet n’est que temporaire : les résultats économétriques de l’Insee indiquent que ce dernier aurait pesé sur la consommation des ménages à court terme mais s’estomperait rapidement et disparaîtrait à long terme. Les ménages seraient donc « ricardiens » … mais à court terme uniquement !

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  • OFCE : Comment lire le cas Alstom par Jean-Luc Gaffard

    La situation d’Alstom a défrayé la chronique depuis que les dirigeants de l’entreprise ont annoncé leur intention de céder la branche énergie à General Electric et de procéder à une restructuration ressemblant fort à une vente à la découpe. Les pouvoirs publics ont vivement réagi devant ce qu’il jugeaient être un fait accompli, sollicitant un autre repreneur, en l’occurrence Siemens, dans la perspective de créer une ou des entreprises européennes dans des secteurs jugés stratégiques, à l’image d’Airbus. Avant de se rallier à la solution General Electric, entretemps améliorée tant sur la somme déboursée pour le rachat qu’en ce qui concerne les modalités de la future organisation industrielle. Ces péripéties, pour importantes qu’elles soient, ne doivent pas masquer une réalité plus générale, celle d’une désindustrialisation qui, entre autres, prend la forme du démantèlement de certaines grandes entreprises et qui résulte de l’incohérence d’une  gouvernance propre à ce qu’est devenu le capitalisme français.

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  • OFCE - Une assurance chômage pour la zone euro ? Par Xavier Timbeau

    Dans la dernière parution de la Direction générale du Trésor,  Lettre Trésor-Eco, n° 132, juin 2014 (Ministère des Finances et des Comptes publics et Ministère de l’Économie du Redressement productif et du Numérique), Thomas Lellouch et Arthur Sode développent le mode de fonctionnement et les mérites d’une assurance chômage commune à la zone euro. Ils en précisent les modalités d’application, par grandes étapes, qui en assurent la neutralité entre Etats membres. Ils plaident pour des politiques de l’emploi et du marché du travail harmonisées, conduisant à long terme à un taux de cotisation unique dans la zone euro :

    - « La mutualisation au niveau de la zone euro d’une composante de l’assurance chômage permettrait de doter la zone euro d’un instrument de solidarité nouveau, à même de donner une véritable incarnation à l’Europe sociale tout en renforçant la stabilisation de la zone dans son ensemble …

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  • OFCE - Pourquoi un taux d’intérêt négatif ? Christophe Blot et Fabien Labondance

    Comme anticipé, la Banque centrale européenne (BCE) a dégainé le 5 juin 2014 un arsenal de nouvelles mesures non-conventionnelles. Cela afin d’enrayer la dynamique déflationniste dans laquelle se trouve la zone euro. Parmi les mesures annoncées, la BCE a notamment décidé d’appliquer un taux d’intérêt négatif aux facilités de dépôts. Cette proposition inédite mérite une explication.

    Il faut rappeler que depuis juillet 2012, le taux des facilités de dépôts était de 0 %. Il passe dorénavant à -0,10 %, de telle sorte qu’une banque déposant des liquidités auprès de la BCE verra son dépôt réduit de ce taux d’intérêt négatif. Avant de voir quelles seront les répercussions de cette mesure, il est utile de préciser le rôle des facilités de dépôts. L’action de la BCE s’appuie sur les prêts octroyés aux établissements de crédits de la zone euro via les opérations principales de refinancement (MRO pour main refinancing operations) ou les opérations de refinancement à plus long terme (LTRO pour long term refinancing operations). Avant la crise, ces opérations étaient conduites à taux variables, suivant une procédure d’enchères. Elles sont réalisées à taux fixe depuis octobre 2008. Le taux des opérations de refinancement doit permettre à la BCE d’influencer le taux pratiqué par les établissements de crédits pour les prêts interbancaires (EONIA pour Euro overnight index average), puis, par ce biais, l’ensemble des taux bancaires et des taux de marché.

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  • OFCE : Quelles options pour la BCE ?

    5 juin 2014

    par Paul Hubert

    Tous les yeux sont actuellement tournés vers la BCE dont les déclarations récentes indiquent qu’elle se préoccupe du risque déflationniste dans la zone euro. Le nouveau recul de l’inflation au mois de mai à 0,5 %, en rythme annuel rappelle que ce risque s’accroît, ce qui pourrait amener la BCE à agir, lors de la réunion mensuelle du Conseil des Gouverneurs qui se tient aujourd’hui, ou dans les mois à venir. Ce post présente un court résumé des options possibles et disponibles pour la BCE.

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  • OFCE - Pourquoi lire Piketty ? par Jean-Luc Gaffard

    3 juin 2014

    L’ouvrage de Thomas Piketty, « Le Capital au XXIe siècle », a reçu un extraordinaire accueil à la mesure du travail empirique effectué, mais aussi du problème politique abordé, celui de l’accroissement spectaculaire des inégalités aux Etats-Unis. Paul Krugman et Joseph Stiglitz notamment, tous deux inquiets des tendances observées dans la société américaine, et pour qui elles sont une menace pour la démocratie, voient dans les travaux de Piketty la confirmation de leurs craintes.

    Fort de l’impressionnante masse des données accumulées et d’une solide connaissance historique que renforce la lecture de grands romans de la littérature française et anglaise, Piketty prédit l’avènement d’une seconde Belle Epoque, en fait le retour à un capitalisme patrimonial basé sur l’héritage, quand revenu et capital se concentrent entre les mains du centile supérieur de la population, quand le ratio du capital au revenu augmente significativement. Plus fondamentalement, il entend souligner l’existence d’une tendance séculaire à la stagnation et au creusement des inégalités, inscrite dans l’observation d’un taux de rendement du capital durablement supérieur au taux de croissance de l’économie, un peu à la façon dont Marx insistait sur l’existence d’une baisse tendancielle du taux de profit. Le XXe siècle, et plus particulièrement la période qui suit la Deuxième Guerre mondiale, caractérisée par une forte croissance associée à la réduction des inégalités et un poids moindre du capital par rapport au revenu, n’auraient alors été qu’une parenthèse maintenant refermée. La thèse défendue est que la société capitaliste aurait renoué avec une croissance faible et des inégalités croissantes nourries par la transmission des patrimoines plus que par la rémunération des talents individuels

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    et la note complète de Jean-Luc Gaffard
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  • France Culture : François Hollande garde le cap, et après ?

    Après la débâcle des européennes, et malgré une nouvelle hausse du chômage et un rapport alarmiste de la Cour des comptes sur les recettes de l'Etat, le Président a choisi de maintenir "la ligne de conduite" qu'il s'est fixée. Pouvait-il faire autrement ? Fausse route ou manque de pédagogie

    Avec :

    - Liêm Hoang-Ngoc, économiste, ancien député européen socialiste, co-rapporteur au Parlement européen sur l'action de la Troïka. Co-fondateur du futur "Club des Socialistes Affligés" (naissance le 7 juin prochain).

    - Dominique Seux, directeur délégué du quotidien Les Échos. Editorialiste sur France Inter.

    - Xavier Timbeau, directeur du Département analyse et prévision de l'OFCE, a notamment dirigé le dernier numéro de la Revue de l'OFCE (N°129) "Le commencement de la déflation : perspectives 2012-2014)

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  • Le Monde - Pour une union budgétaire et fiscale Par Anne-Laure Delatte (Chargée de recherche au CNRS et à l'OFCE. Elle est signataire du Manifeste pour une union politique de l'euro)

    L'euro ne nous a pas protégés contre les pressions financières après la crise américaine. Depuis 2010, le maintien de la monnaie unique est conditionné par des mesures libérales : austérité, flexibilité de l'emploi, réformes structurelles et baisse des salaires. Peut-on combattre ces mesures et encore défendre la monnaie européenne ? La liberté des capitaux a eu l'effet pervers d'exacerber les chocs au sein de la zone euro. Les capitaux circulent librement, contrairement aux travailleurs. Aussi, en 2010, les investisseurs ont fui la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie, et le chômage a augmenté brutalement car rien n'a fait contrepoids. Les gouvernements ont alors opté pour l'austérité afin de « rassurer les investisseurs ». Ces mesures sont dans la continuité des traités votés depuis Maastricht, qui ont favorisé la libéralisation financière sans prévoir de force de rappel politique, sans contre-pouvoir à la finance. Bref, la monnaie unique est indéfendable.

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  • France Info - Eloi Laurent : Il faut transformer l'Etat providence

    Olivier de Lagarde reçoit Éloi Laurent, économiste sénior et conseiller scientifique à l’OFCE (Centre de recherche en économie de Sciences-po). Toute la discussion porte sur l'Etat providence, une machine formidablement efficace pour le développement humain, selon notre invité.

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    Eloi Laurent : Il faut transformer l'Etat... par FranceInfo