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observatoire des inégalités - Page 16

  • Observatoire des inégalités - Comment l’élitisme social est maquillé en élitisme républicain

    L’élitisme du système scolaire français favorise les enfants de diplômés. Leurs parents, de droite comme de gauche, défendent une école qui fonctionne à leur profit. Le point de vue de Jean-Paul Delahaye, inspecteur général de l’Éducation nationale honoraire.

    Notre école fonctionne plutôt bien pour 70 à 75 % des élèves. La moitié des élèves âgés de 15 ans comptent même parmi les meilleurs élèves du monde selon les évaluations internationales Pisa [1] de l’OCDE. Il faut s’en réjouir. Mais il faut dans le même temps observer le grand écart qui existe entre les résultats de ceux qui réussissent, le plus souvent issus des classes moyennes et favorisées, et les difficultés lourdes rencontrées aux mêmes évaluations par le quart des jeunes de la même génération, issus pour la plupart des milieux populaires. On le sait, la France est l’un des pays où l’origine sociale pèse le plus sur les destins scolaires. Notre élitisme est tout sauf républicain, il est essentiellement un élitisme social qui ne veut pas dire son nom. Cette injustice sociale qui est à l’œuvre au sein de l’éducation nationale ne date pas d’aujourd’hui. Notre système éducatif n’a jamais vraiment été programmé pour faire réussir tous les élèves. L’échec scolaire massif des enfants des milieux populaires n’est pas un accident, il est inhérent au système éducatif français qui a été conçu pour trier et pour sélectionner les meilleurs, ce qu’il fait très bien.

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  • Observatoire des inégalités - L’évolution des inégalités de salaires entre hommes et femmes

    Les écarts de salaires entre les femmes et les hommes se réduisent. Ils ont régulièrement baissé du milieu des années 1970 à la fin des années 1990. Depuis 1995, le rattrapage se poursuit, mais à un rythme ralenti. Selon cette tendance, il faudrait encore plusieurs dizaines d’années pour atteindre l’égalité salariale entre femmes et hommes.

    Dans les années 1950, les femmes employées à temps complet [1] percevaient en moyenne deux tiers des salaires masculins. En 1998, elles ont franchi le seuil des 80 %. Le rattrapage a été particulièrement rapide entre le milieu des années 1970 et le milieu des années 1980. Depuis, il se poursuit à un rythme plus lent. Les femmes ont grignoté seulement trois points au cours des quinze dernières années, pour atteindre 83,5 % du niveau de salaire des hommes en 2015.

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  • Observatoire des inégalités - Comment évoluent les revenus des riches, des pauvres et des classes moyennes ?

    Analyses 28 février 2019

    En vingt ans, les niveaux de vie des classes moyennes et des 10 % les plus pauvres ont faiblement progressé. Les 10 % les plus aisés se sont enrichis, malgré une stagnation de leurs revenus moyens sur ces dix dernières années. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    Comment évolue le niveau de vie des catégories aisées, des classes moyennes et des plus pauvres ? Ces vingt dernières années ont été très bénéfiques pour les plus riches, mais la progression n’a pas été linéaire, loin de là. Le jugement que l’on peut porter sur l’évolution dépend beaucoup de la période de temps que l’on choisit.

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  • Observatoire des inégalités - Entre Européens, les inégalités de revenus diminuent

    Analyses 22 février 2019

    En dix ans, les inégalités de revenus ont diminué en Europe. Dans les pays d’Europe centrale, le rattrapage est impressionnant. Mais en Europe du Sud, les pauvres subissent un revers majeur qui a épargné les plus aisés. Un extrait de l’analyse de Zsolt Darvas, économiste du centre de réflexion Bruegel.

    Les 20 % les plus pauvres des Européens percevaient 5 % du total des revenus du continent en 2007 [1], une part qui a progressivement augmenté, pour atteindre 6 % en 2016. Cet indicateur montre d’abord l’ampleur des inégalités : cette catégorie reçoit une part du gâteau très inférieure à son poids dans la population. Toutefois, l’évolution sur dix ans témoigne d’un rattrapage [2]. Le deuxième groupe, compris entre les 20 % et les 40 % les plus pauvres sur l’échelle des revenus, a également bénéficié d’une augmentation de leur part dans le revenu total, de 11,7 % en 2007 à 12,3 % en 2016.

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  • Observatoire des inégalités - Les 10 % les plus aisés captent près du quart des revenus

    Les 10 % des Français les plus riches captent près d’un quart de la masse globale des revenus après impôts et prestations sociales. C’est presque sept fois plus que les 10 % les plus pauvres.

    Si l’on découpe la population en dix tranches égales de 10 %, le dixième le plus riche récupère près du quart (23,8 %) de la masse des revenus des ménages de l’année 2016, après impôts et prestations sociales, selon l’Insee. Dit autrement il reçoit à peu près 2,4 fois plus que ce qu’ils devraient obtenir si la répartition était équitable (23,8 % divisés par 10 %). À l’autre extrémité de l’échelle des revenus, les 10 % les plus pauvres perçoivent 2,9 % de l’ensemble des revenus, soit trois fois moins que leur part dans la population. Le « gâteau des revenus » est loin d’être tranché de façon équitable. Sauf pour les trois tranches situées entre les 50 % et les 80 % qui reçoivent en revenus environ ce qu’ils pèsent dans la population.

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  • Observatoire des inégalités - Qui sont les privilégiés en France ?

    La dénonciation des « élites » est une façon de dissimuler habilement les privilèges dont dispose une frange beaucoup plus large de la population qui vit à l’abri de la crise. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Qui sont les privilégiés dans la France contemporaine ? Vouloir régler la question des inégalités en s’en prenant à l’élite du pouvoir économique et politique arrange les couches favorisées. Corriger les dérives de quelques-uns, situés tout en haut de la hiérarchie sociale est une bonne méthode pour ne rien changer au fond du système qui produit les inégalités. Les super-riches ont amassé beaucoup d’argent ces dernières années, mais notre pays reste marqué par des privilèges dont dispose une fraction bien plus large de la population. Ceci alimente le ressentiment des catégories populaires et des tensions sociales qui s’expriment dans les urnes ou sur les ronds-points.

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  • Observatoire des inégalités - Le taux de chômage selon le diplôme et l’âge

    Le taux de chômage des non-diplômés est quatre fois supérieur à celui des diplômés d’un niveau supérieur à bac + 2. Le diplôme est plus que jamais un atout pour accéder à l’emploi.

    Le taux de chômage des non-diplômés est près de quatre fois plus élevé que celui des personnes qui disposent d’un diplôme supérieur à bac + 2 en 2017 [1], et trois fois plus élevé que pour ceux qui ont un diplôme de niveau bac + 2. On compte 5 % de chômeurs chez les détenteurs d’un diplôme supérieur à bac + 2, contre 18,3 % chez les non-diplômés. Le diplôme demeure une arme essentielle dans l’univers professionnel, que ce soit pour entrer sur le marché du travail ou pour y progresser ensuite.

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  • Observatoire des inégalités - Riches, pauvres et classes moyennes : comment se situer ?

    Comment situer les catégories populaires, moyennes et aisées en fonction de leurs revenus et de la taille du ménage ? À quel niveau est-on riche, pauvre ou moyen ? Les estimations de l’Observatoire des inégalités.

    À partir de quel niveau de revenu est-on riche ou pauvre, appartient-on aux classes « populaires », « moyennes » ou « aisées » ? Cette question centrale est très souvent laissée dans le vague. L’Observatoire des inégalités considère comme appartenant aux classes moyennes les personnes situées entre les 30 % les plus pauvres et les 20 % les plus riches. À l’intérieur des catégories populaires, nous distinguons les personnes pauvres, en fixant le seuil de pauvreté à la moitié du revenu médian (la moitié de la population touche moins, l’autre moitié davantage). Au sein des couches aisées sous distinguons une population « riche » en utilisant comme seuil le double du revenu médian [1]. Nous avons réalisé nos calculs à partir des données 2016 de l’Insee. Il s’agit de revenus mensuels après impôts et prestations sociales, qu’on nomme « le revenu disponible ».

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  • Observatoire des inégalités - Revenus : les jeunes paient le prix de la crise

    Depuis 2002, les inégalités de niveau de vie se creusent entre les plus jeunes dont les revenus stagnent et les plus âgés pour qui ils continuent à augmenter. Et pourtant, les premiers sont de plus en plus diplômés. Une fracture se creuse. Extrait du Centre d’observation de la société.

    Les inégalités de revenus s’accroissent entre les plus riches et les plus pauvres, mais aussi entre groupes d’âges. Au cours des vingt dernières années connues (1996-2016), nos calculs [1] montrent que le niveau de vie des 18-29 ans a augmenté de 17 %, soit 2 700 euros annuels (après impôts et prestations sociales et inflation déduite). Pendant ce temps, le niveau de vie moyen annuel de l’ensemble de la population a augmenté de plus de 19 % (+ 3 200 euros) et celui des 65-74 ans de 22 % (+ 4 000 euros).

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  • Best Of 2018 - Observatoire des inégalités - La déroute prévisible d’une politique fiscale injuste, 30 novembre 2018

    Sans justice fiscale, pas de consentement à l’impôt. À quelles conditions une réforme fiscale est-elle acceptable ? Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Un effort, pourquoi pas. À condition de comprendre pourquoi, et que personne ne passe à travers les mailles du filet. Les cadeaux accordés aux plus aisés au début du quinquennat ont ruiné la légitimité de la politique fiscale. C’était couru d’avance. Le mystère, c’est que l’élite du pouvoir française n’ait pas compris un principe de base du consentement à l’impôt : la justice fiscale.

    Pour comprendre ce qui bloque, il faut d’abord revenir sur la politique mise en œuvre. Simplifions. D’un côté, on baisse certains prélèvements : la taxe d’habitation, certaines cotisations sociales salariales, l’impôt sur la fortune (ISF, désormais concentré sur l’immobilier) et l’impôt sur les revenus du patrimoine [1]. La fin de la taxe d’habitation profite à tous les ménages, en proportion de la valeur locative de leur logement, qui dépend en gros de leurs revenus et de la taille de la famille. Sauf les plus pauvres qui en étaient déjà exonérés – pas moins de 4,9 millions de ménages – pour qui la réforme ne change rien. En parallèle, la réduction des cotisations salariales bénéficie à ceux qui ont un salaire et qui travaillent dans le privé. Pas à ceux qui sont privés d’emploi ou aux non-salariés. pour les fonctionnaires, un mécanisme ne fait que compenser la hausse de la contribution sociale généralisée (voir plus loin). La baisse de l’impôt sur la fortune et de la taxation des revenus du patrimoine [2] concerne des contribuables très fortunés.

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  • Observatoire des inégalités - La fiscalité française est-elle juste ?

    Les impôts et cotisations sont-ils justes en France ? Il faut d’abord s’intéresser à ce qui est taxé. Puis répondre à la question : les impôts pèsent-ils équitablement sur la population selon les niveaux de revenu ?

    Pour mesurer le caractère plus ou moins juste du système fiscal français, nous sommes entrés dans le détail des impôts, ce qui n’est pas une mince affaire. Nous avons construit un tableau qui classe les principaux impôts selon leur mode de taxation et leur part dans l’ensemble des prélèvements.

    Pour juger du caractère juste ou injuste de la fiscalité française, il faut d’abord s’intéresser à ce qui sert de base à la taxation, ce que l’on appelle « l’assiette » dans le jargon fiscal. Dans notre tableau, on remarque par exemple que les impôts sur la consommation – la TVA et la taxe sur les produits énergétiques (sur les carburants notamment) – représentent près d’un cinquième des recettes, soit trois fois plus que l’impôt sur le revenu.

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