EUROPENNES
IFOP - Européennes 2019 : profil des électeurs et clefs du scrutin
Réalisé par Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNEWS et Sud Radio, notre sondage du Jour du Vote conduit auprès de plus de 3 000 électeurs permet de mieux comprendre les déterminants du vote.
Un niveau de participation largement supérieur aux précédents scrutins
Le taux de participation en France métropolitaine (51%) s’établit à un niveau record depuis 1994 : le degré de mobilisation étant largement supérieur à ceux observés lors des précédents scrutins du même type (44,2% en 2014 et 41,3% en 2009). La sociologie de l’abstention met en relief les déterminants habituels de la participation politique tels que l’âge et le niveau social. Comme lors des scrutins précédents, c’est donc dans les catégories les plus âgées, les plus aisées et les plus diplômées de la population que la participation est la plus forte.
The Conversation, Luc Rouban - Les élections européennes métamorphosent le clivage gauche-droite
Dès le soir du 26 mai, le premier ministre Édouard Philippe est intervenu pour expliquer que, contrairement à ce que disaient les spécialistes, selon lui, le clivage gauche-droite était définitivement mort et que les élections européennes avaient entériné le nouveau clivage entre progressistes et nationalistes sur lequel Emmanuel Macron avait bâti toute la campagne de La République en marche (LREM) en 2017.
Il est vrai que le résultat des élections européennes de 2019 réduit à la portion congrue les partis de la gauche comme LFI (6,3 % des suffrages exprimés), le PS – nouvelle mouture Place publique (6 %) ou ancienne mouture frondeuse de Génération.s (3 %) –, dépassant à peine le PCF (2,5 %). De même, il entérine la débâcle de la liste des Républicains qui finit à 8,5 % après avoir longtemps été créditée d’un vrai dynamisme électoral pouvant la conduire selon les sondages vers les 15 %.
Libé, Joffrin - Européennes : une autre gauche
Une couleur verte, comme l’espérance… C’est le trait le plus net - et le plus rassurant - de ce scrutin européen. Un peu partout dans l’Union européenne, en France, mais aussi en Allemagne, en Belgique et dans d’autres pays, la percée écologiste donne sa couleur à ce scrutin. La poussée de la participation partout sur le continent - on ne pourra plus dire que l’Europe n’intéresse pas - a bouleversé les pronostics. Il arrive toujours un moment en démocratie où les réalités sont plus fortes que les artifices de la communication.
Libé - PS-PP : les socialistes entre la débâcle et la petite surprise
Malgré l’alliance avec Raphaël Glucksmann, le Parti socialiste essuie un score historiquement bas. Mais passe ric-rac au Parlement et fait jeu égal avec La France insoumise.... Elu à Strasbourg, l’auteur des Enfants du vide devrait aussi passer du temps à Paris ces prochains mois pour raccommoder les différentes familles de la gauche non mélenchoniste. Car Glucksmann a pris goût à la politique et ne cache pas vouloir continuer à jouer les traits d’union entre socialistes, écologistes, communistes et hamonistes…
Libé - Barbara Stiegler : «Ce scrutin ne rend pas compte de ce qui s’est produit d’inouï en six mois»
Spécialiste du néolibéralisme, la philosophe estime qu'en dépit d'un sursaut de participation, le résultat des élections européennes témoigne d'un «dysfonctionnement majeur dans notre démocratie».
L'Obs - Après leur percée aux Européennes, les Verts à l'heure des choix
Forts de leur succès aux Européennes, qui traduit le sentiment d'urgence climatique, les Verts disposent d'un "levier" pour peser davantage sur les décisions au Parlement européen, mais font face au choix crucial de rejoindre ou pas une future grande coalition.
"La perception de l'urgence climatique dans les sociétés et le fait que nous sommes de moins en moins vus comme un parti de niche (...) mais comme un parti de gouvernement, capable d'agir sur le réel, ont fait que les Verts ont percuté dans l'opinion publique", analyse lundi auprès de l'AFP le député européen belge Philippe Lamberts, membre du groupe des Verts au Parlement.
PS
Le Figaro - Municipales : Faure (PS) exclut tout accord avec LREM
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a exclu mardi tout accord avec la République en marche en vue de nouer des alliances pour les municipales de mars et aura plutôt "à coeur de rassembler la gauche européenne, sociale et écologiste". "Il n'y aura pas d'accord avec la République en marche", a affirmé à l'AFP le député de Seine-et-Marne. "Je ne vois pas ce que nous irions chercher dans une alliance avec la République en marche", avait-il expliqué un peu plus tôt sur Public Sénat.
L'Express - Européennes : au PS, les couteaux s'aiguisent
Les résultats des élections européennes accordent un peu de répit à la direction socialiste. En attendant les municipales.
Deux ans après avoir réalisé le pire score de son histoire à l'élection présidentielle, le PS réalise son plus mauvais résultat à l'échelle européenne. Avec 6,16 % des voix, le Parti socialiste reste relégué aux seconds rôles de la vie politique française. Mais, aussi surprenant que cela puisse paraître, la stratégie de l'actuelle direction se retrouve aujourd'hui confortée.
LA MERITOCRATIE
Observatoire des inégalités - Comment échapper à l’illusion de la méritocratie
Si l’on veut vraiment réduire les inégalités, l’égalité des chances scolaires est nécessaire mais très insuffisante. Il faut d’abord multiplier les chances de réussir dans la vie et s’attaquer aux écarts entre les positions sociales. Le point de vue de David Guilbaud, haut fonctionnaire.
L’« égalité des chances » concentre aujourd’hui l’essentiel des réflexions sur les inégalités à l’école. Les débats portent ainsi sur la manière de parvenir à un système éducatif qui parviendrait à compenser les inégalités d’origine sociale entre élèves, afin de permettre à chacun d’eux de disposer des mêmes armes. On multiplie ainsi les dispositifs, dont le dernier en date est la réduction de la taille des classes dans l’éducation prioritaire. Une politique nécessaire, mais qui ne doit pas faire oublier l’essentiel : si l’on veut davantage d’égalité, c’est à la méritocratie telle qu’elle est aujourd’hui conçue qu’il faut s’attaquer, et ce de deux manières.
INDE
Libé - Bindu Ammini, à bout des tabous
Malgré les menaces, la féministe indienne, professeure de droit, a pénétré dans le sanctuaire hindou de Sabarimala interdit aux femmes.
Bindu Ammini rit souvent, agitant ses courtes boucles noires et ses grands anneaux dorés. Sans les policiers qui surveillent l’entrée de sa petite boutique, on oublierait qu’elle est au cœur de l’une des affaires les plus sensibles des dernières années en Inde. Le 2 janvier, avec une autre militante féministe, elle a pénétré dans le temple hindou de Sabarimala, au Kerala, interdit aux femmes de 10 à 50 ans.
GAFA
The Conversation - La taxe GAFA, une bien timide réponse à la toute-puissance de ces multinationales pas comme les autres par Christophe Deshayes Animateur du cycle « Transformations numériques », L'École de Paris du Management
Avec le projet de taxe GAFA (acronyme qui désigne Google, Apple, Facebook et Amazon), le gouvernement français, notamment par la voix de son ministre de l’Économie Bruno Le Maire – soutenu par plusieurs de ses homologues européens – semble aujourd’hui déterminé à contraindre les grandes multinationales du numérique à mieux contribuer à l’impôt, quitte à assumer un certain isolement. Aux États-Unis, certains élus démocrates vont même plus loin : ils prônent désormais un démantèlement pur et simple, considérant que la menace dépasse largement l’évasion fiscale et sape l’économie réelle, voire la démocratie. Pourtant, cette super puissance des grandes entreprises qui menace les États n’est pas vraiment un phénomène récent.
JEROBOAM
France Info - Projet Jéroboam : quand la CGT dit oui à la Bourse
La CGT va accompagner l’introduction d’une société en bourse. Il s’agit d’une ancienne filiale de Saint-Gobain (Verallia, numéro trois mondial des emballages en verre). L'idée est de réaliser une opération socialement responsable.
La CGT va accompagner l’introduction en Bourse de Verallia (une ancienne filiale de Saint-Gobain). L'idée est de réaliser une opération socialement responsable. Cet objectif n’est pas étonnant, il répond à la demande du moment. C’est l’initiative de la centrale syndicale qui mérite d’être regardée de plus près. Verallia est aujourd’hui détenue à 90% par la société de capital investissement américaine Apollo, et à 10% par Bpifrance, l’ex-banque publique d’investissement. Si les conditions de marché le permettent, l'introduction sur le marché devrait être réalisée dans le courant du second semestre.
LES RESULTATS
Le Monde - Elections européennes 2019 : les résultats en temps réel, pays par pays
Retrouvez les résultats liste par liste dans chaque pays, qui dicteront la composition du nouveau Parlement européen.
France Info - Résultats européennes 2019
Libé - Européennes : une autre gauche
Une couleur verte, comme l’espérance… C’est le trait le plus net - et le plus rassurant - de ce scrutin européen. Un peu partout dans l’Union européenne, en France, mais aussi en Allemagne, en Belgique et dans d’autres pays, la percée écologiste donne sa couleur à ce scrutin. La poussée de la participation partout sur le continent - on ne pourra plus dire que l’Europe n’intéresse pas - a bouleversé les pronostics. Il arrive toujours un moment en démocratie où les réalités sont plus fortes que les artifices de la communication.
Paris, 26 mai 2019 (AFP) - La gauche française n'est "pas morte" mais doit "chercher à (se) rassembler", a affirmé dimanche Raphaël Glucksmann, tête de liste des socialistes et de Place Publique, dont la liste parvient de justesse à envoyer des députés au Parlement européen.
"La gauche en France n'est pas morte", a déclaré sur France 2 M. Glucksmann, dont la liste est au coude-à-coude avec la France insoumise (LFI) pour la cinquième ou sixième place.
Libé - PS-PP : les socialistes entre la débâcle et la petite surprise
Malgré l’alliance avec Raphaël Glucksmann, le Parti socialiste essuie un score historiquement bas. Mais passe ric-rac au Parlement et fait jeu égal avec La France insoumise.... Elu à Strasbourg, l’auteur des Enfants du vide devrait aussi passer du temps à Paris ces prochains mois pour raccommoder les différentes familles de la gauche non mélenchoniste. Car Glucksmann a pris goût à la politique et ne cache pas vouloir continuer à jouer les traits d’union entre socialistes, écologistes, communistes et hamonistes…
Francetvinfo - Résultats européennes 2019 : le PS et Place publique sauvent les meubles avec 6,6% des suffrages, selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria
La liste menée par l'essayiste Raphaël Glucksmann n'a pas fait d'étincelles et obtient un score proche de celui du PS à la présidentielle de 2017.
C'est une déception, mais pas une Bérézina. La liste PS-Place publique, Envie d'Europe écologique et sociale, conduite par l'essayiste Raphaël Glucksmann, a obtenu 6,6% des voix aux élections européennes, dimanche 26 mai, selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria*. Les socialistes, qui avaient décidé de confier pour la première fois de leur histoire la tête de liste à un non-socialiste, échappent à l'humiliation en réussissant à passer la barre symbolique des 5%. Un score qui leur permet d'envoyer entre 6 et 7 députés à Bruxelles et Strasbourg.
Europe 1 - Européennes : la gauche n'est "pas morte" et doit "chercher à se rassembler", lance Glucksmann
Raphaël Glucksmann, tête de liste PS/Place publique, a appelé la gauche "à (se) rassembler", dimanche soir. Sa liste est au coude à coude avec celle de La France insoumise, selon les premières estimations (entre 6,2% et 7%).
La gauche française n'est "pas morte" mais doit "chercher à (se) rassembler", a déclaré dimanche Raphaël Glucksmann, tête de liste des socialistes et de Place Publique, dont la liste parvient de justesse à envoyer des députés au Parlement européen.
Droite classique et sociaux-démocrates ne détiennent plus, à eux deux, la majorité absolue des sièges d’eurodéputés. Une grande recomposition s’engage, qui concernera aussi la Commission de Bruxelles
Le Parlement européen estimait dimanche soir le taux de participation aux élections européennes en hausse d’environ 9 points pour 27 Etats membres (hors Royaume-Uni), à 51% des inscrits, contre 42,61% en 2014. Pour l’ensemble des Etats membres, il s’établirait entre 49% et 52%, au plus haut depuis vingt ans. Les deux grands groupes, PPE (droite) et S&D (sociaux-démocrates), sont en net recul et perdent la majorité absolue dont ils disposaient ensemble. Les Verts et les populistes de droite sont en nette hausse, de même que les libéraux grâce à l’apport des élus LREM.