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Tribune - Page 11

  • Jean Gadrey - Hommage à un Gilbert Cette disparu trop tôt

    C’est une période d’hommages à nos chers disparus, et j’en profite pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié la disparition, au cours des années 2000, non pas de l’actuel Gilbert Cette, mais de celui qui l’a précédé avec ce même nom. Le nouveau Cette est bel et bien parmi nous, heureusement pour lui, malheureusement pour les syndicats et pour ceux et celles qu’ils défendent. Il vient de présider la commission de super experts préconisant la mise à mort du SMIC tel que nous le connaissons.

    C’est donc un autre Gilbert Cette dont nous pouvons déplorer la disparition. Il a été emporté par l’épidémie du virus « néolib » qui s’est propagé chez nous depuis trois décennies, frappant aussi bien de brillants économistes (brillants selon eux) que la grande masse des « prolétaires de tous les pays ».

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  • PS : « Il manque une volonté politique pour éradiquer le Sida » (JL Romero)

    Jean-Luc Romero est conseiller régional d’Île-de-France, maire adjoint du 12e arrondissement, et président d’ELCS (élus locaux contre le Sida).

    Où en sommes-nous aujourd’hui dans la lutte contre le Sida?

    37 millions de personnes dans le monde vivent avec le virus, ils sont 150000 en France. Et environ1,1 million de personnes meurent chaque année alors qu’il existe des traitements. À peine la moitié de ceux qui en ont besoin y ont accès.

    On est dans une situation paradoxale en 2017 car c’est une maladie dont on entend presque plus parler alors même que l’Onusida estime qu’on peut l’éradiquer en 2030! On a besoin d’une vaste mobilisation car cela nécessite d’atteindre certains objectifs d’ici 2020, notamment que 90% des séropositifs soient dépistés et que 90% des malades soient sous traitement.

    En France on estime que 25000 personnes sont séropositives sans le savoir. Il faut prendre des initiatives, comme celle de la ville de Paris menée par Anne Hidalgo, qui s’engage pour le dépistage et l’accès à la PrEP (traitement préventif pour empêcher la contamination).

    Ces initiatives régionales montrent qu’on a besoin de parole politique forte à tous les niveaux. Ce combat est un peu oublié alors qu’il doit se mener au niveau national et international et que la France doit en être l’un des fers de lance. La responsabilité des politiques est importante, or, la question du Sida n’a, pour la première fois, pas du tout existé pendant la dernière présidentielle. Lors du Sidaction, alors que les candidats portaient des rubans rouges, ils étaient sur des plateaux télé où personne n’a évoqué la question.

    Pourquoi a-t-on tendance à oublier la maladie?

    Dans nos pays riches, on a accès aux traitements. Du coup l’espérance de vie d’un séropositif est quasiment la même que celle d’un séronégatif, même si les deux n’auront pas la même vie. Ces gens sont vivants, donc on reste dans le confort de ne pas y penser. La France est pourtant marquée par de fortes disparités : un quart des malades vit à Paris. En Guyane ou en Guadeloupe, la situation est très difficile.

    Et comment accepter que si les malades des pays du Nord vivent, ceux du Sud, eux, soient condamnés à mort ? Les politiques ont une vraie responsabilité là-dedans car on ne parle plus du Sida.

    C’est d’autant plus dommage qu’être le président d’un pays sans Sida, c’est possible si on met les moyens, si on assure le dépistage des 25000 séropositifs qui ne le savent pas, si on permet un accès plus facile au traitement PrEP. Si on a toutes les années entre 6000 et 7000 nouvelles infections en France, c’est bien qu’il faut mener des campagnes de prévention, et que les gens concernés se sentent touchés par les argumentaires.

    On a un vrai espoir d’arriver à un monde sans Sida, c’est possible. San Francisco par exemple a quasiment éradiqué le Sida grâce à sa politique sanitaire. Il y a environ 12000 personnes sous traitement PrEP pour 850000 habitants. En France ils sont à peine 6000!

    Quelles sont les actions à mener ?

    L’accès aux traitements dans les pays pauvres, c’est une question d’argent. Les donateurs sont en baisse. Il suffirait de 25 milliards de dollars par an pour que ces malades continuent à vivre. Comment expliquer l’intérêt du dépistage si, une fois dépisté, on sait qu’on n’a pas accès au traitement ? Tout doit se faire en même temps.

    Il faut aussi agir auprès des populations vulnérables, homosexuels, usagers de drogues, travailleurs du sexe, car on sait que quand, dans certains pays, on les criminalise, ça empêche la prévention. Quand on doit se cacher, on n’est pas agent de prévention.

    En France, il faut aussi évoquer la question de la visibilité. Car les porteurs du virus sont, encore aujourd’hui en 2017, discriminés. On n’ose pas dire sa maladie, car on s’attaque d’abord au malade. La prévention marque le pas. Par exemple, à Paris, il y a 40000 personnes séropositives. Peu de Parisiens n’en connaissent pas au moins une. Et pourtant la plupart ne le savent pas car les malades n’en parlent pas. Il faut se cacher au travail, dans sa vie personnelle et même parfois intime. On est discriminés auprès par les assurances, les banques… et la discrimination oblige à être invisible.

    Alors qu’enfin, il existe un espoir d’un monde sans Sida, la mobilisation n’est pas à la hauteur. Ce monde ne sera possible que lorsque la volonté politique sera là. Le 1er décembre est un moment de mobilisation dans le monde entier qui doit faire bouger nos élus.

  • Naem Bestandji - Le Planning Familial soutient l'association Lallab, reniant son histoire et ses valeurs

    Aujourd'hui, le Planning Familial soutient une association qui s'inspire d'une idéologie sexiste et totalitaire, l'islamisme, que le mouvement a toujours combattue. Ce mouvement, qui a lutté contre tous ceux qui prônaient le voile à l'école, soutient à présent une association qui défend le voilement des enfants. Car Lallab se bat avec tous les islamistes pour la suppression de la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école.

    Depuis quelques années, le mouvement vit une lente évolution de l'universalisme vers le relativisme. Une lutte interne existe au sein du Planning opposant, pour faire simple, l'ancienne et la nouvelle génération des militantes. Si les anciennes sont conscientes du danger de l'alliance avec des religieux, quelle que soit la religion, les jeunes y voient une forme d'intolérance, mais uniquement envers l'islam. Elles sont bercées par la stratégie des Frères musulmans qui consiste à récupérer nos termes et valeurs pour les retourner contre le féminisme. Lallab est l'association intégriste qui a réussi à perfectionner cette stratégie à l'extrême.

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  • Libé - Tribune Stop au cyberharcèlement islamophobe contre l'association Lallab

    Je partage le point de vue de Laurent Bouvet au sujet de cette tribune
    YLP

    Laurent Bouvet : La clarification se poursuit à gauche.

    C'est Benoît Hamon qui tombe aujourd'hui du côté où il penchait depuis un bon moment déjà en cosignant cette tribune dans Libération.

    Ce côté, c'est celui d'une (extrême) gauche identitaire dont les préférences et les choix s'expriment systématiquement en faveur d'associations "décoloniales" , "indigénistes", "non-blanches" voire carrément pro-islamistes, comme ici en faveur du "féminisme musulman areligieux" (sic) de Lallab, association qui s'érige en victime d'un "harcèlement" de l'extrême-droite et de la gauche laïque (assimilées dans un même mouvement pour tenter de discréditer cette dernière).

    Cette clarification politique est finalement une bonne chose pour le combat idéologique essentiel de notre époque contre les dérives identitaires, au premier rang desquelles figure, en raison du terrorisme permanent qui l'accompagne, celle de l'islamisme.
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    La tribune de Libé  :

    Un collectif d'associations et de personnalités dont Benoît Hamon, Rokhaya Diallo et Océanerosemarie se mobilise pour soutenir l'association antiraciste Lallab, victime d'une nouvelle campagne misogyne et islamophobe sur les réseaux sociaux.

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  • Amazigh24 - Attentat de Barcelone: Kamel Daoud, s’insurge contre le laxisme européen

    Une pensée pour Barcelonne. Mais après la compassion il est temps de s’interroger :

    ✔️ Dans sa lutte contre le terrorisme, l’Occident mène la guerre contre l’un tout en serrant la main de l’autre. Mécanique du déni, et de son prix. On veut sauver la fameuse alliance stratégique avec l’Arabie saoudite tout en oubliant que ce royaume repose sur une autre alliance, avec un clergé religieux qui produit, rend légitime, répand, prêche et défend le wahhabisme, islamisme ultra-puritain dont se nourrit Daesh.

    ✔️ Le wahhabisme, radicalisme messianique né au 18ème siècle, a l’idée de restaurer un califat fantasmé autour d’un désert, un livre sacré et deux lieux saints, la Mecque et Médine. C’est un puritanisme né dans le massacre et le sang, qui se traduit aujourd’hui par un lien surréaliste à la femme, une interdiction pour les non-musulmans d’entrer dans le territoire sacré, une loi religieuse rigoriste, et puis aussi un rapport maladif à l’image et à la représentation et donc l’art, ainsi que le corps, la nudité et la liberté. L’Arabie saoudite est un Daesh qui a réussi.

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  • R. Blachier - En critiquant les emplois subventionnés, c'est le secteur de la Cuture que la ministre Pénicaud met à risque

    Développer l'autofinancement d'un lieu, d'une compagnie, d'un festival c'est très important. Mais cela passe, au moins au début, par un soutien au premier emploi.

    Les emplois aidés par la puissance publique sont aujourd'hui remis en cause par la Ministre du Travail Madame Muriel Pénicaud. Ceux-ci sont considérés comme coûteux et pas toujours efficaces. Si certaines critiques sur leur usage dans le secteur marchand sont justifiées, il conviendrait de prendre un peu de temps pour réorienter les dispositifs vers plus d'efficacité. Et puis surtout de tenir compte des ravages terribles que va causer les orientations de Madame Pénicaud dans le monde de la Culture, qui va être ravagé si les emplois aidés sont remis en cause.

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  • Libé - «La campagne de Benoît Hamon a été sérieuse et sobre» Par Régis Juanico, ancien trésorier de campagne , Mathieu Hanotin, ancien co-directeur de campagne

    Il est en politique des règles immuables. L’une d’elle, absurde et fausse, consiste à parer le vainqueur d’une élection de toutes les qualités, faisant de sa victoire le fruit de son génie personnel. Le perdant, par effet miroir, se voit tout reprocher en bloc et le moindre de ses faits et de ses choix devient naturellement objet à controverse et à cabale. A défaut d’analyse rigoureuse et juste, tout est sujet à polémique. Benoît Hamon n’échappe pas à cette loi stérile et simplificatrice.

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  • Le Monde, JP Chevènement - « Sachons emprunter à l’Allemagne sa conception des relations sociales »

    Dans une tribune au « Monde », l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement et le conseiller d’Etat Patrick Quinqueton militent, à l’heure où le gouvernement engage sa réforme du code du travail, pour que la France s’inspire du modèle allemand de codétermination.
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    TRIBUNE. Si la réforme du code du travail obéit à une logique compréhensible – rapprocher l’application du droit du travail du lieu où le travail est exécuté –, la crainte légitime est que ce « droit du travail de terrain » ouvre la voie à une réduction des coûts salariaux sans contrepartie solide en matière d’investissement et d’emploi. Des « contrats de projet », d’un à huit ans, se substitueraient progressivement au contrat à durée déterminée.

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  • Paul Alliès - Institutions: Y-a-du bon dans le Macron

    Ces derniers jours ont donné le spectacle d’un monde politique qui semblait découvrir le présidentialisme. Ses coups portés contre le discours au Congrès ont passablement manqué leur cible. Ceux venant de la gauche en particulier: rien n’a été dit anticipant les annonces du président de la République, susceptible de les dépasser. Il a donc aisément pris une longueur d’avance sur ses critiques.....
    On assiste ainsi à un étrange revirement: celui qui veut « retrouver l’esprit de nos institutions » engage leur révision dans les termes mêmes que la gauche a utilisé durant un demi-siècle sans jamais passer à l’acte quand elle en avait pourtant les moyens institutionnels. Il y a une certaine ironie de l’histoire dans ce retour à De Gaulle-Mitterrand pour ce qui est de la conception de la fonction présidentielle, et la paralysie de ceux qui continuent à professer leur admiration pour l’un et l’autre de ces grands ancêtres.
     
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  • Didier Leschi : « La portée réactionnaire du discours de la race écrase le combat social » Didier Leschi Ancien préfet pour l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis

    Dans une tribune au « Monde », l’historien et ancien préfet dénonce les propos de la porte-parole du Parti des indigènes de la République, Houria Bouteldja, qui maintiennent l’idée de domination et proposent de l’inverser, au lieu de la renverser.

    TRIBUNE. L’utilisation de la catégorie de « race », même avec la volonté de défendre ceux qui sont issus des mondes coloniaux, et qui seraient les « indigènes » de l’intérieur opprimés par « les Blancs et leurs alliés juifs », favorise-t-elle le combat pour l’égalité des droits ? C’est ce qu’affirment des militants qui considèrent que l’humanisme de tradition socialiste est un universalisme qui empêcherait de prendre en compte la spécificité des oppressions, militants dont la principale propagandiste est Houria Bouteldja.

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  • Marianne, Henri Weber - Non, le PS n'est pas (encore) tout à fait mort...

    Le socialisme français n'en est pas à sa première débâcle électorale. Et si son avenir semble menacé aujourd'hui, il peut tout aussi bien redevenir une force politique incontournable. Il l'a déjà fait.

    Le Parti socialiste n'est pas mort, mais son pronostic vital est engagé. Il connaît ce que les politologues appellent une « crise d'effondrement » pour la distinguer des crises politiques ordinaires, et ce que les militants appellent une « crise de refondation », pour signifier que son dépassement exige une rénovation totale de la « vieille maison » socialiste, de la cave au grenier : rénovation des idées, du programme, de l'organisation, des pratiques militantes, des alliances…

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