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Analyses - Page 62

  • Biden doit-il renoncer à sa politique budgétaire par peur de l’inflation ? Jonathan Marie, membre des Economistes atterrés

    Les débats concernant la politique économique, en particulier aux États-Unis, se focalisent aujourd’hui sur un possible retour de l’inflation. L’annonce d’un taux d’inflation en avril 2021 de 4,2 % en glissement annuel aux États-Unis relance les discussions. Depuis février dernier, ils sont nombreux, comme Martin Wolf, le célèbre éditorialiste du Financial Times, à évoquer le spectre de l’inflation comme menace immédiate sur l’économie américaine. La figure du spectre ou du mort-vivant est souvent mobilisée tant l’inflation semble appartenir au passé, les économies développées évoluant dans des régimes de (très) basse inflation depuis les années 1980.

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  • Sésame - Pesticides : réduire ou interdire, et comment ?

    Par Yves Guy1, Pierre Guy, 2, Anne Judas, 3

    Notre premier article « Pourquoi l’usage de produits phytosanitaires augmente-t-il en France ?  » a ouvert un débat avec de nombreux lecteurs, plusieurs collègues, chercheurs ou anciens chercheurs Inrae, notamment sur des pistes de sortie des pesticides. Nouveaux éléments de réponse.

    Il n’apparaît pas pour nous de réponse simple ni même principale à cette question. Un écheveau serré de nœuds, de blocages, freine la généralisation de pratiques à faible usage de phytosanitaires pourtant connues et mises en œuvre par des milliers d’agriculteurs. Mais, et c’est peut-être plus grave, nous n’avons pas su, lors des dernières décennies tout au moins, rendre compatibles des objectifs légitimes. Depuis quatre-vingts ans, la hausse des rendements est associée à la mécanisation et à la chimisation de l’agriculture, donc à une nette amélioration des conditions de travail et des revenus agricoles, en même temps qu’à l’exode rural et à l’effondrement de la biodiversité au champ. 

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  • Observatoire des inégalités - Covid-19 : pourquoi nous devons tous payer l’addition

    Points de vue 21 mai 2021

    Pour payer le coût de la crise, faire payer les ultra-riches ne suffira pas. La justice sociale commande un effort fiscal partagé par une majorité de la population, de manière progressive. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait de Libération.

    « Quoi qu’il en coûte », a dit le président de la République. Face à l’impact de la crise sanitaire, pour éviter une implosion économique, le gouvernement n’a pas regardé à la dépense. Le surcoût pour la collectivité sera d’au moins 200 milliards d’euros pour la période 2020-2022. Chaque année, la dépense totale de l’État est de l’ordre de 340 milliards d’euros : le choc est énorme, il faudra bien un jour payer la note.

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  • Libé - Le revenu de base, une solution pour la jeunesse ?

    Pour lutter contre les inégalités, le chercheur Tom Chevalier propose de diversifier l’action publique en proposant à la fois du soutien au revenu et des services publics de qualité, plutôt que de tout miser sur un seul revenu de remplacement. Ce sujet sera abordé vendredi 11 juin à l’occasion du forum live «Revenu de base, et si on essayait ?» organisé par «Libération» et Solutions solidaires.

    Un des arguments des tenants du revenu de base (ou revenu universel) consiste à souligner son ouverture aux jeunes de moins de 25 ans, permettant ainsi de lutter contre leur précarité. En effet, aujourd’hui, le revenu minimum (RSA) n’est pas ouvert aux moins de 25 ans. Il s’agit d’un cas quasi unique en Europe, qui explique en partie l’ampleur de la pauvreté dans cette tranche d’âge. Par conséquent, mettre en place un revenu de base ouvert à partir de 18 ans permettrait aux jeunes adultes de rentrer dans le droit commun de la protection sociale : ils seraient enfin reconnus comme des citoyens à part entière, et non plus comme des «mineurs sociaux».

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  • LVSL - Pavlina Tcherneva : « Soit on garantit l’emploi, soit le chômage »

    Pavlina Tcherneva est professeur d’économie à la Bard University de New York. Figure influente de la Théorie moderne de la monnaie (MMT), elle est l’autrice de La Garantie d’emploi – l’arme sociale du Green New Deal, traduit aux éditions La Découverte. Aux États-Unis, la Garantie d’emploi est une proposition particulièrement populaire, défendue par les partisans du New Deal vert et l’aile gauche démocrate. Elle consiste à mettre en place une offre d’emploi public à toute personne en faisant la demande, rémunéré à 15 dollars de l’heure – le salaire minimum fédéral défendu par le Parti démocrate – et permettant d’ouvrir les droits aux prestations sociales attachées à l’emploi conventionnel (cotisations pour la retraite, assurance maladie, congés payés, etc.). L’État agit ainsi comme employeur en dernier ressort afin de garantir le plein emploi, tout en établissant un seuil plancher en termes de salaire minimum et conditions de travail. Si la proposition a de quoi séduire, elle soulève de nombreuses questions, en particulier sur son financement et sa mise en œuvre concrète. En France, la sortie du livre a suscité du débat à gauche, relayé à travers de nombreux argumentaires publiés – entre autres – par Mediapart. Outre les aspects pratiques de la réforme, la question qui semble cliver est celle du dépassement du capitalisme. La Garantie à l’emploi est-elle un outil pour y parvenir, ou un leurre ? Nous avons interrogé Pavlina Tcherneva pour lui permettre de répondre aux principales critiques et nous éclairer sur l’applicabilité de sa proposition dans un pays comme la France. Entretien réalisé par Politicoboy.

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  • OFCE - La politique santé-environnement : priorité d’une renaissance sanitaire mondiale

    par Éloi Laurent, Fabio Battaglia, Alessandro Galli, Giorgia Dalla Libera Marchiori, Raluca Munteanu

    Le 21 mai, la présidence italienne du G20 et la Commission européenne co-organiseront le sommet mondial sur la santé à Rome. Quelques jours après, l’Organisation mondiale de la santé tiendra son assemblée annuelle à Genève. De toute évidence, les deux événements seront centrés sur la tragédie du Covid et les réformes susceptibles de prévenir de telles catastrophes à l’avenir. « Le monde a besoin d’un nouveau départ en matière de politique de santé. Et notre renaissance sanitaire commence à Rome » a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 6 mai. Nous partageons cet espoir et nous voulons le voir aboutir.

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  • Le Point - Jérôme Fourquet : « Des verrous moraux ont sauté »

    VIDÉO. La sécurité devient-elle le sujet de préoccupation majeur des Français ? La société se droitise-t-elle ? Autant de questions abordées dans « Le Point des idées ».

    Voyons-nous poindre le thème central de l'élection présidentielle de 2022 ? « La question de l'insécurité n'est pas nouvelle, en 2002 elle a déjà joué », rappelle Jérôme Fourquet, directeur du département opinion à l'Ifop et contributeur régulier du Point, dans l'émission Le Point des idées. Alors que les policiers se sont réunis cette semaine pour manifester devant l'Assemblée nationale, après le meurtre du brigadier Éric Masson à Avignon le 5 mai, l'auteur de L'Archipel français (éd. du Seuil) dresse le constat de la montée du sujet de la sécurité au cœur des premières préoccupations des Français.

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  • Le Cervle de la LICRA - Entretien avec Sami Biasoni, Doctorant en philosophie à l’École normale supérieure

    Entretien avec Sami Biasoni, Doctorant en philosophie à l’École normale supérieure, membre de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires, co auteur (avec A.-S. Nogaret) de l’essai « Français malgré eux ».

    Nous entendons beaucoup parler de la race aujourd’hui, dans le contexte des revendications postcoloniales, décoloniales ou indigénistes. Pouvez-vous préciser ce dont il s’agit ?

    On ne peut saisir les enjeux du retour de la race dans le débat public si l’on s’en tient à l’acception usuelle du terme, c’est-à-dire à son héritage issu d’une différentiation d’essence entre les individus. L’essentialisme biologique et historique d’un Gobineau appartient désormais largement au passé et face à la tentation classificatrice d’un tel racisme, nos sociétés ont pris le parti de Tocqueville : celui de « l’unité de l’espèce humaine ». Mieux, nous portons le noble projet collectif d’un universalisme qui, à ce qui sépare les hommes, substitue l’idéal de la recherche du commun. 

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  • Terra Nova - L’Europe doit redéfinir son cadre budgétaire - L'analyse de Jean Pisani-Ferry

    L'ampleur du plan de relance américain (1 900 milliards de dollars) annoncé par le président Biden montre que le temps des restrictions budgétaires est bien derrière nous. Que va faire l'Europe ? Elle a suspendu ses règles de limitation de la dépense publique le temps de faire face à la pandémie. Mais ensuite ? Longtemps considéré comme un problème, l'activisme budgétaire est-il en passe de devenir une solution ?

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  • Fondation Jean Jaurès - Sortie de crise : état des lieux de la confiance des Français

    Fondation Jean-Jaurès, Cevipof, Institut Montaigne, Fondation pour l’innovation politique, Conseil économique, social et environnemental, Luiss, Intériale

    Cette année encore, la Fondation Jean-Jaurès est partenaire du Baromètre de la confiance politique. Pour cette vague 12 bis de mai 2021, il s’est agi de mesurer la confiance que les Français ont dans leurs institutions et dans la démocratie, au moment où la tendance est à l’amélioration des indicateurs sanitaires.

    I - La confiance personnelle et dans les institutions 

    Si les Français ont été durement impactés pendant l’épidémie, il semblerait que l’horizon d’une sortie de crise améliore leur état d’esprit actuel. En effet, selon le Baromètre de la confiance politique réalisé entre le 3 et 11 mai 2021, malgré un sentiment encore très répandu de lassitude (sentiment cité par 40 % des personnes interrogées), la morosité s’est moins fait ressentir par rapport à janvier 2021 (baisse de 7 points) tandis que l’enthousiasme des Français a augmenté de six points (même si ce sentiment ne touche encore que 11 % des personnes interrogées seulement).

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  • Lutte des classes et clivages politiques avec Thomas Piketty

    Comment se définissent les comportements électoraux ? Thomas Piketty vient de co-diriger l’ouvrage « Clivages politiques et inégalités sociales. Une étude de 50 démocraties (1948-2020) » aux éditions EHESS/Gallimard/Seuil.