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Analyses - Page 61

  • OFCE - Offre et demande : dans les coulisses des confinements par Magali Dauvin et Raul Sampognaro

    La crise déclenchée par l’épidémie de la Covid-19 est unique dans l’histoire économique récente par la forme qu’elle a prise et par son ampleur. En avril 2020, la mise en place d’un confinement très sévère a fait chuter l’activité économique de près de 31 % en France. En novembre, après un semestre de vie avec le virus, la mise en place d’un deuxième confinement s’est traduite par une baisse de l’activité « de seulement » 7,5 %. Comme le rappelle Bénassy-Quéré (2021), dès le déclenchement de l’épidémie la compréhension des mécanismes de la crise a fait débat parmi les économistes. La simultanéité des chocs d’offre (salariés empêchés d’accéder à leur emploi ou ruptures des chaînes d’approvisionnement) et de demande finale (épargne de précaution, achats retardés pour éviter les interactions sociales) perturbent les outils d’analyse traditionnels. Par ailleurs, les différents chocs sont très hétérogènes entre les secteurs. Afin de répondre à une crise si spéciale, nous avons développé un nouvel outil, un modèle « mixte », permettant de prendre en compte ces spécificités, présenté dans une étude spéciale associée à la dernière prévision de l’OFCE et dont les fondements théoriques ont été détaillés dans Dauvin et Sampognaro (2021).

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  • Observatoire des inégalités - Crise sanitaire et inégalités : un premier bilan

    Analyses 2 juin 2021

    En quoi la crise sanitaire et économique déclenchée par la pandémie de Covid-19 est-elle inégalitaire ? Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, livre un premier bilan des effets de la crise en cours. Un dossier complet.

    La France est touchée par la crise la plus grave qu’elle ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2020, son activité économique a reculé de plus de 8 %. Comme toutes les crises, celle-ci frappe d’abord les moins protégés, ceux qui ont dû se confiner dans les logements les plus exigus, les enfants qui n’ont pas d’ordinateur à la maison, ni de parents diplômés pour les aider. Une partie de la population précaire, déjà fragile et inquiète, l’est encore plus aujourd’hui. Le chômage frappe d’abord les salariés en contrat court, surtout les moins qualifiés. Malgré les compensations mises en place par l’État, une partie des indépendants a aussi été fortement touchée.

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  • Slate - Le congrès d'Épinay, cinquante ans d'une leçon de politique oubliée, Gaël Brustier

    Entrée dans une période qui ressemble à un crépuscule, la gauche française rêve tout haut d'un «nouvel Épinay». Un songe qui fait l'impasse sur la signification politique du congrès de 1971.

    Épinay reste une référence dans notre histoire politique contemporaine, mais la signification du congrès fondateur du Parti socialiste (PS) est largement oubliée ou passée sous silence aujourd'hui.

    La vulgate militante relative au congrès d'Épinay réduit l'événement à un récit simpliste, ôtant toute signification historique au congrès de ce qui était encore le Nouveau Parti socialiste (NPS) d'Alain Savary. En effet, l'imaginaire résiduel des gauches tend à borner Épinay à l'annonce faite aux socialistes par François Mitterrand de leur victoire prochaine, et à la sublime habileté qui aurait été la sienne.

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  • Telos - Réflexions sur la démocratie délibérative, Dominique Schnapper

    https://www.telos-eu.com/fr/reflexions-sur-la-democratie-deliberative.html

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  • Observatoire des inégalités - Crise et revenus : qui gagne, qui perd ?

    Analyses 2 juin 2021

    Pour une grande majorité de la population, la crise sanitaire n’a pas eu d’effet sur les revenus en 2020. Mais certaines catégories ont beaucoup perdu, pendant que les plus aisés ont épargné. Que peut-on dire à ce jour de l’évolution de la pauvreté et des inégalités ?

    À la fin de l’année 2020, la crise n’avait eu aucune conséquence sur les revenus de la très grande majorité de la population. Les répercussions étaient autres : certains ont perdu des proches, d’autres ont été confinés dans des conditions difficiles de logement (ou sans logement du tout), des enfants ont manqué des heures d’école indispensables. Mais une grande part de la population n’a pas connu de baisse de niveau de vie, pour plusieurs raisons. Parmi les adultes, d’abord, on compte 19,3 millions d’inactifs (personnes au foyer et retraités) qui ne sont pas concernés directement par la baisse d’un salaire, par exemple, sauf s’ils ont un conjoint actif touché. La collectivité a continué à payer les retraites, les minima sociaux et les allocations logement. Les chômeurs ont continué d’être indemnisés (pour ceux d’entre eux qui ont droit à une indemnité) et la durée de l’allocation de ceux qui sont en fin de droits a été prolongée. Une grande partie des salariés ont continué à travailler, normalement ou en télétravail. Enfin, les collectivités publiques (5,7 millions de salariés) ont versé le salaire de leurs agents.

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  • LVSL - Populismes en Inde et au Brésil : l’indigence des analyses médiatiques

    Quel est le point commun entre l’Inde et le Brésil ? A priori, aucun : tout semble séparer ces deux pays. Leur traitement médiatique récent tend pourtant à les rapprocher. Il s’agirait dans les deux cas de grandes démocraties, dirigées depuis peu par des personnages autoritaires, et confrontées à une catastrophe sanitaire sans précédent face à la pandémie de Covid-19. De là à présenter l’hécatombe comme une conséquence logique de l’élection de « populistes » tels que Narendra Modi et Jair Bolsonaro, il n’y a qu’un pas, que certains médias franchissent allègrement. Les peuples seraient ainsi punis par là où ils auraient péchés. Mais une comparaison des deux pays questionne ce lien de causalité au profit d’un autre : autoritarisme et désastre sanitaire apparaissent plutôt comme deux symptômes de contradictions profondes.

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  • Fondation Jean Jaurès - Travailleurs de plateforme : de l’action syndicale à l’action de groupe

    La Fondation Jean-Jaurès poursuit sa réflexion amorcée il y a trois ans sur le travail à l’âge du numérique, en faisant débattre des experts autour des travailleurs de plateforme, un sujet au cœur de l’actualité.

    Le sommet social européen de Porto des 7 et 8 mai dernier leur était en effet en partie consacré, tandis qu’en France une ordonnance est venue poser, le 21 avril, les bases d’un dialogue social entre ces derniers et les plateformes, et qu’une proposition de loi parlementaire est débattue au Sénat à partir du 27 mai pour leur reconnaître le droit à engager des actions de groupe devant les conseils de prud’hommes. Cette action judiciaire collective a été proposée dans le dernier rapport de Jérôme Giusti et Thomas Thévenoud publié en mars 2021 par la Fondation Jean Jaurès : « Travailler à l’âge du numérique : l’an II des coopératives ! ». Indépendants de fait, les travailleurs de plateforme aspirent toujours plus à être représentés collectivement et à exercer leurs droits en groupe.

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  • La Vie des Idées - Laisse béton

    À propos de : Stéphane Frioux (dir.), Une France en transition, urbanisation, risques environnementaux et horizon écologique dans le second XXe siècle, Champ Vallon

    L’émergence, dans la seconde partie du XXe siècle, des politiques de protection de l’environnement, résulte d’une série de compromis entre mobilisations contestataires et soutien au développement économique et urbain : une transition par petites touches plus qu’une véritable transformation écologique des villes.

    Deux espaces sociaux ont été principalement étudiés pour comprendre la construction, à partir des années 1960 et 1970, des préoccupations et politiques environnementales.

    D’une part, celui de la contestation des « années 68 », dont une dimension est la constitution d’une « nébuleuse écologiste »

    . Dans un moment de très forte politisation et syndicalisation, des militantes et militants investissent la cause de l’écologie, partent vivre autrement en communautés, s’appuient sur des théories en rupture avec le productivisme des grandes organisations de gauche pour faire valoir la nécessité d’une société nouvelle. Ces tentatives s’articulent avec des luttes pour résister aux projets du gouvernement et de l’industrie (contre les centrales nucléaires, contre le camp militaire du Larzac) et permettent de construire des organisations politiques qui prennent pied dans le jeu électoral.

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  • OFCE - Le défi de l’instabilité par Jean-Luc Gaffard

    Un grand désordre existe dans la pensée économique confrontée à la conjonction de crises financière, sanitaire et écologique. L’idée continue de dominer que ce ne sont là que de simples parenthèses que l’on devrait pouvoir refermer plus ou moins vite. Pourtant l’hypothèse d’une profonde transformation du modèle économique n’est pas dénuée de fondements. À tout le moins, il va falloir accepter que se profile une accélération des processus de destruction créatrice et de recomposition du tissu productif qui va se traduire par la formation et l’enchaînement de déséquilibres sur les différents marchés. Les économistes ne sont pas démunis de références face à cette réalité s’ils veulent bien retenir les enseignements tirés de l’observation et de l’analyse d’événements faisant suite à des ruptures importantes dans le passé, allant à l’encontre de bien d’idées reçues.

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  • Libé - Revenu de base : des départements PS attendent toujours un feu vert

    Avant la révolution, l’expérimentation. Depuis 2018, 19 départements socialistes se déclarent volontaires pour mettre en place, localement, un revenu de base. «L’expérimentation, à notre échelle, permet une approche pragmatique, qui évite de faire peur», rassure Jean-Luc Gleyze, président PS du conseil départemental de la Gironde, à l’initiative du projet. En 2016, l’élu s’est associé à la Fondation Jean-Jaurès, au Centre pour la recherche économique et ses applications et à l’Institut des politiques publiques pour réfléchir à plusieurs pistes.

    Après une consultation sur Internet, début 2018, et le traitement de 15 000 réponses, l’option d’un revenu «de base» – et non «universel» – issu d’une fusion du RSA et de la prime d’activité a été proposé : une allocation allant de 750 à 1 000 euros pour toute personne majeure ayant des revenus en dessous de ce socle. Ce revenu de base serait dégressif et automatique : aucune démarche administrative ne serait à effectuer. Cela serait d’autant plus facile avec la mise en place récente de l’impôt à la source : «Si on s’aperçoit qu’aucun salaire n’a été touché pendant un mois, on déclenche automatiquement le revenu de base», explique Jean-Luc Gleyze.

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  • Institut Rousseau - Réflexion pour la mise en place d’un impôt « anti-évasion » en France par Arnaud Iss et Boris Bouzol-Broitman,

    La série de Policy Briefs Agenda 2030 mobilise économistes et praticiens pour identifier un agenda de réformes économiques et financières permettant d’atteindre l’Agenda 2030, aux échelons territoriaux, nationaux et supranationaux.

    I. Problème identifié : l’absence de lutte contre l’optimisation fiscale légale, mais abusive

    Le terme optimisation fiscale peut parfois prêter à confusion. Il existe en effet deux types d’optimisation fiscale. L’une, illégale, consiste à contourner les règles des impôts en allant à l’encontre de la loi. Son coût pour les finances publiques françaises pourrait atteindre 100 milliards d’euros selon le syndicat Solidaires finances publiques[3]. L’autre, légale, consiste à jouer avec les règles fiscales en vigueur, tant en France qu’à l’étranger, afin de payer le moins d’impôt possible. Celle-ci est par nature difficile à chiffrer, puisque la frontière entre ce qui relève de l’optimisation ou non est subjective. Et ce notamment concernant les départs de contribuables à l’étranger. Comment définir si un départ à l’étranger s’est fait dans le but de payer moins d’impôt ou non ? Cela peut parfois relever d’une mosaïque de raisons, parmi lesquelles figure en bonne position le fait de pouvoir payer moins d’impôt.

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