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Analyses - Page 60

  • La Vie des idées - De quoi le PIB est la mesure et comment le dépasser

    Faut-il se débarrasser du Produit intérieur brut (PIB) qui guide actuellement les politiques publiques ? D. Blanchet et M. Fleurbaey invitent à d’abord clarifier l’articulation entre les notions de production, de revenu et de bien-être pour mieux voir comment compléter la comptabilité nationale.

    Aussi clivants que puissent être les débats sur la pertinence du Produit intérieur brut (PIB) et son rôle dans l’orientation des politiques économiques, il y a au moins un point de consensus qui en émerge, le fait qu’il n’est pas un indicateur de bien-être. Qu’il ignore de nombreux déterminants du bien-être et puisse valoriser certains facteurs de mal-être sont les deux principaux reproches que lui font ses détracteurs. Il peut s’agir d’éléments de bien ou de mal-être courants comme la façon dont ce revenu courant est distribué et l’ensemble des déterminants non-monétaires de la qualité de vie. Il peut aussi s’agir de contributions potentielles au mal-être futur, tout ce qui gonfle le PIB d’aujourd’hui et dont les effets négatifs ne se feront sentir qu’à terme, avec les interrogations qui en découlent quant à la soutenabilité de notre mode de vie. Ces critiques peuvent être qualifiées de consensuelles parce qu’elles sont également admises par les avocats du PIB. Assumer ces limites est même une de leurs façons de le défendre en rappelant qu’il n’a jamais prétendu représenter le bien-être et encore moins sa soutenabilité, et que c’est donc un mauvais procès de lui reprocher de ne mesurer ni l’un ni l’autre.

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  • Neon - Pureté militante, culture du « callout » : quand les activistes s’entre-déchirent

    Des mécaniques brutales de dénonciation et de mise au ban font des ravages au sein de milieux militants progressistes. Témoignages sur un fléau longtemps tabou.

    Elle est étudiante et souhaite s’engager pour la première fois dans l’association dont je suis membre*. Au téléphone, elle tourne autour du pot, hésitante, comme tourmentée. Et finit par admettre qu’elle a très peur de mal s’exprimer. De ne pas employer les mots justes. De ne pas savoir. Sa crainte a étouffé jusqu’ici ses envies d’engagement. Tandis que je tente de la rassurer, je lis dans son angoisse la confirmation d’un phénomène que j’observe depuis que j’ai l’œil sur les mouvements de défense de la justice sociale : une forme d’intransigeance affichée, propre à inhiber ou décourager certaines bonnes volontés. Une course à la pureté militante qui fait des ravages.

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  • La Vie des idées - La ville au prisme de la finance

    À propos de : Gilles Pinson, La ville néolibérale, Puf

    Comment le néolibéralisme modifie-t-il notre espace ? Depuis un demi-siècle, une nouvelle géographie du capital entraîne la mise en concurrence des territoires, la financiarisation de l’immobilier, la gentrification des villes et l’éviction des classes populaires.

    Le néolibéralisme a profondément altéré la manière dont les grandes villes et les territoires se fabriquent et se vivent depuis cinquante ans. Le passage d’une société fordiste et keynésienne à un monde sous l’influence de Milton Friedman et des monétaristes n’a pas été sans effet sur le cadre de vie. C’est au décryptage de ce nouveau système que s’est attelé Gilles Pinson dans son ouvrage, s’intéressant plus aux cadres économiques théoriques de production qu’à la forme architecturale.

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  • Pour une garantie à l’emploi vert par Institut Rousseau et Hémisphère Gauche, le 7 février 2021

    Le chômage est une épreuve. Pour qui est privé d’emploi, sa prolongation constitue une expérience d’autant plus difficile que le travail utile à la société est inépuisable. Comment qualifier une société qui condamne des millions de gens à « l’inutilité » ? Comment accepter un phénomène de marginalisation sociale à grande échelle ? L’habitude du chômage nous fait parfois oublier à quel point il est une absurdité. Le chômage, au sens moderne du terme, est la privation d’un emploi salarié. Il naît avec l’essor du salariat et les premières crises du capitalisme industriel au XIXème siècle. Il se «massifie » au crépuscule des Trente Glorieuses, pour atteindre des taux oscillant entre 7 et 11 % de la population active française. Aucun gouvernement n’en est venu à bout.

    Nous nous accommodons trop souvent du chômage de masse. Il ne serait, finalement, qu’une variable d’ajustement douloureuse en période de crise, le pendant négatif d’un modèle économique par ailleurs vertueux. En dépit de sa nécessité, l’assurance chômage contribue à entretenir cette apparence de normalité. Comme son nom l’indique, elle assure les personnes contre un nouveau risque créé par la société industrielle. Pourtant, le chômage de longue durée provoque la dissolution du lien social. En France, il est plus élevé que la moyenne des pays développés.

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  • Les Economistes atterrés : Benjamin Coriat dans l'Humanité du 12 février

    Comment sortir du "nouvel état permanent" des crises sanitaires et climatiques. A l'aune de son dernier ouvrage La pandémie, l'Anthropocène et le bien commun, Benjamin Coriat, membre des Economistes atterrés, explique dans un entretien accordé à L'Humanité pourquoi nous sommes entrés dans l’âge des pandémies à répétition. Dans ce contexte, une nécessaire bifurcation, portée par le mouvement des biens naturels accessibles, forêts, pôles, mers…, permettra de faire face au double défi du climat et de la santé.

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  • Basta - Comment les lobbys industriels ont saboté les réformes voulues par les citoyens de la Convention climat

    Les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat qui seront présentées en conseil des ministres n’ont que peu à voir avec les intentions de leurs auteurs. Les lobbys pro-industriels, en une offensive tardive mais intense, se sont chargés de les nettoyer, avec l’appui d’un État connivent

    Avion, automobile, agro-business, publicitaires... Le rouleau compresseur des lobbys a réussi à vider de toute substance le projet de loi censé donner suite à la Convention Citoyenne pour le Climat. Accès privilégié aux décideurs, études biaisées, marketing vert, guerre des mots dans les médias et mobilisation de complices au cœur même de l’État... Premier volet d’une enquête sur la force de frappe déployée par les industriels pour tuer les propositions des « citoyens », à lire aussi sur notre Observatoire des multinationales.

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  • Terra Nova - Baromètre des résultats de l’action publique : la France des pistes cyclables

    Le baromètre des résultats de l’action publique donne aux acteurs locaux et aux citoyens des instruments d’évaluation et de comparaison. Malgré quelques interrogations méthodologiques, ce baromètre est un formidable outil pour observer les disparités entre territoires et essayer de les comprendre. En utilisant les données mis à disposition (en open data) et en les croisant avec des statistiques nationales ou des résultats d’enquête, Terra Nova proposera, dans une série de notes, des analyses et des explications sur différentes politiques. Le premier cas d’étude est le déploiement du plan vélo, pour mieux cerner ce qu'est la France du vélo et des pistes cyclables. L'analyse de Clara Pisani-Ferry, chargée d'études de Terra Nova et Alice Tattevin, stagiaire chez Terra Nova est à retrouver ci-dessous.

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  • Hémisphère Gauche - Le patrimoine universel, d’une idée confidentielle à un impératif progressiste au 21e siècle

    Le patrimoine universel, d’une idée confidentielle à un impératif progressiste au 21e siècle

    2020, annus horribilis pour les inégalités

    L’année 2020 a mis en relief des fractures obscènes entre ceux qui ont pu s’enrichir et ceux qui ont plongé dans l’indigence. Mais elles ne sont pas nouvelles, ainsi que semblaient l’indiquer les mouvements de colère de ces dernières années, et affectent particulièrement la jeunesse, les plus pauvres en France ayant pour moitié moins de 30 ans. Dans le détail, la moitié des jeunes de 18 à 24 ans qui ne vivent pas chez leurs parents disposent de moins de 939 euros par mois, et les 10 % les plus pauvres ont au maximum 365 euros mensuels[1]. Par contraste, le « 1% » des Français les plus aisés empochent des revenus mensuels s’élevant à 6 650 euros après impôts et prestations sociales et le « 0,1% », 14 858 euros, l’Hexagone étant « le pays où le 1% le plus aisé a le niveau de vie le plus élevé » en Europe, Suisse exceptée[2].

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  • Jean Gadrey - Jeunes : galère et désir de rupture

    Le texte qui suit a été publié comme courte tribune dans le numéro du 13 janvier 2021 de l’hebdomadaire Politis, que j’apprécie de plus en plus. C’était donc il y a presque un mois, et on ne parlait pas encore beaucoup de ce drame national. Depuis, fort heureusement, ce n’est plus le cas, parce que divers réseaux et mouvements se sont mobilisés. Politis a d’ailleurs publié dans son numéro du 4 février un dossier édifiant sur « la grande détresse » des étudiant.e.s. Mais pour l’instant les « responsables » politiques sont, une nouvelle fois, aux abonnés absents ou très loin derrière.

    Je n’ai rien changé au texte publié, à l’exception d’une référence à un sondage récent que j’ai ajoutée à la fin de ce billet. Je compte revenir sur cet enjeu de société, pour l’instant un drame social sans explosion, de façon plus approfondie que dans une tribune de 3200 signes. Voici cette tribune.

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  • Les Echos - Projet de loi climat : pour le Cese, le compte n'y est pas

    Dans son avis rendu public ce mercredi, le Conseil économique, social et environnemental juge que le texte n'est pas à la hauteur des engagements pris par la France en matière de lutte contre le dérèglement climatique.

    Le projet de loi « Climat et résilience » issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat est-il à la hauteur des enjeux ? L'avis présenté ce mercredi par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) n'est que consultatif mais il est tranché. Et la réponse est « non ». « A ce jour, au vu des propositions du projet de loi, le compte n'y est pas », a ainsi regretté Michel Badré, l'un des rapporteurs de l'avis. Il faudra un changement plus profond, selon lui.

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  • Le vent se lève - Pandémies : responsabilité anthropique, réponse écologique ?

    Alors que la crise du Covid-19 frappe durement notre société, la responsabilité anthropique dans la multiplication des pandémies à travers le monde est maintenant avérée. La destruction de la biodiversité et des écosystèmes, la déforestation ou le trafic de la vie sauvage favorisent l’apparition de nouveaux virus. Pour lutter contre cela, une approche préventive fondée sur l’écologie et la préservation des écosystèmes est nécessaire.

    Pandémies, un temps de retard

    Déjà plus de deux millions de morts [1], l’économie de la planète à terre, les populations assignées à résidence, les libertés souvent bafouées : les dégâts enregistrés à cause du Covid-19 sont tels que la tentation est forte d’identifier très vite le coupable qui en est la cause. Très sérieusement, aux yeux des scientifiques chinois, le pangolin a failli tenir ce rôle de coupable universel.

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