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Analyses - Page 31

  • Observatoire des inégalités - L’Insee masque la situation des communes où il y a le moins de pauvres

    Points de vue 29 septembre 2022

    L’Insee considère qu’il ne faut pas publier le taux de pauvreté des communes quand celui-ci est inférieur à 5 %. Résultat, l’institut masque la situation des villes les plus favorisées et l’ampleur des inégalités territoriales. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait de La Gazette.

    Il est impossible de savoir dans quelle commune, en France, les taux de pauvreté sont les plus faibles. L’explication est simple : quand le taux est inférieur à 5 %, l’Insee le remplace par 5 %. Le classement des villes où il y a le moins de pauvres n’a donc aucun sens : toutes les communes affichent un minimum de 5 %, alors que le taux est peut-être de 1 %, 3 % ou 4 %, sans qu’on le sache. L’Observatoire des inégalités ne publie les données locales que pour les communes de plus de 20 000 habitants. Résultat : pour deux d’entre elles, Le Chesnay-Rocquencourt (78) et Gif-sur-Yvette (91), où le taux affiché par l’Insee est de 5 %, il peut être en réalité de 2 %, voire de 1 %. Nul ne le sait.

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  • Reporterre - « Le véritable assistanat, ce sont les subventions accordées aux entreprises fossiles »

    Alors que les chômeurs sont taxés d’assistés, le philosophe Aurélien Berlan rappelle que ceux que l’État soutient massivement, ce sont les grands groupes responsables de la catastrophe climatique.

    Lors de la Fête de l’Huma, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, provoquait l’ire de la gauche en opposant « la gauche du travail » à « celle des allocations ». Selon Éric Coquerel, Fabien Roussel reprend un « vocabulaire de droite » et « pour le coup, parle comme Emmanuel Macron ». Pour le socialiste Olivier Faure, « on ne peut pas laisser penser qu’il y a des gens qui feraient le choix de l’inactivité. Ça peut arriver (…) mais ils sont minoritaires ». Sandrine Rousseau, la députée écologiste, a elle défendu un « droit à la paresse ». Car dans une société écologique, « on se pose, on prend le temps du lien, on prend le temps du soin et on prend le temps en fait d’être heureux ».

    Selon le philosophe Aurélien Berlan, auteur de Terre et liberté (2021), la gauche s’est laissée illusionner par la promesse de délivrance du travail grâce aux machines. Pour lui, la véritable émancipation est dans la « reprise en main de nos conditions de vie en tâchant de pourvoir nous-mêmes à nos besoins ».

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  • Fondation Jean Jaurès - Comment l’Allemagne réforme son assurance-chômage

    Le gouvernement allemand s’apprête à réformer en profondeur son système d’assurance-chômage. Conseiller spécial du président de la Fondation Jean-Jaurès pour l’Europe, Ernst Stetter analyse les enjeux d’une réforme pensée pour tourner le dos aux réformes libérales de l’époque Schröder.

    Le gouvernement allemand a annoncé vouloir réformer le fonctionnement de l’indemnisation du chômage à partir du 1er janvier 2023. Alors que ce que les Allemands appellent le système Hartz IV a été initialement introduit par le chancelier Gerhard Schröder en 2005, sa suppression était une promesse de campagne des sociaux-démocrates. En le remplaçant par une nouvelle allocation citoyenne, les sociaux-démocrates espèrent se libérer du stigmate qui pèse sur eux depuis qu’ils ont mis en place un système accusé d’avoir suscité des ruptures considérables au sein de la société allemande.

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  • Observatoire des inégalités - Le patrimoine des 10 % les plus fortunés s’est stabilisé entre 2010 et 2018

    Données 27 septembre 2022

    Le seuil d’entrée dans les 10 % des ménages les plus fortunés a progressé entre 2010 et 2018 au même rythme que l’inflation. Une accalmie par rapport à la décennie précédente, où les hauts patrimoines s’étaient envolés.

    Pour appartenir aux 10 % des ménages les plus fortunés, il faut posséder au moins 569 000 euros, dettes non déduites et hors biens durables, en 2018 selon l’Insee. En 2010, il fallait 533 000 euros, soit près de 36 000 euros de moins. Palier après palier de l’échelle des hauts patrimoines, ces seuils se sont élevés. Celui du 1 % le plus fortuné a connu la plus forte hausse : pour entrer dans ce club très fortuné, il faut posséder 86 300 euros de plus qu’en 2010. Logiquement, pour chaque tranche, le patrimoine moyen de ces ménages s’est accru. Les ménages situés par exemple entre les 10 % et les 9 % les plus fortunés possèdent 38 000 euros de plus que huit ans auparavant.

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  • Le Vent se léve - Le verdissement de la BCE entravé par les règles européennes

    Sécheresses historiques, canicules, inondations, déplacement des populations… 2022 est l’année de tous les records en ce qui concerne le changement climatique. Ces événements sont souvent dénoncés comme étant le fruit d’un manque d’engagement des gouvernements. Si ce constat est irréfutable, il ne doit pas éclipser l’impact des banques centrales, chargées de réguler la quantité de monnaie qui circule dans l’économie. Loin d’être anodine, cette mission exerce une influence majeure sur la capacité de production et de consommation – et de pollution -, mais aussi sur les niveaux de richesse.

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  • Observatoire des inégalités - Inégalités en entreprise : comment permettre aux salariés d’agir ?

    Propositions 20 septembre 2022

    Réduire les inégalités dans le travail impose de démocratiser l’organisation de l’entreprise en profondeur. Il faut donner aux salariés le temps et les moyens de délibérer sur l’organisation de leur travail et ses finalités. Les propositions de l’économiste Thomas Coutrot.

    Les inégalités face au travail sont massives, à commencer par les conditions concrètes dans lesquelles il s’exerce, que l’on évoque trop peu souvent. Chaque année, 2,5 millions de salariés sont touchés par un accident du travail, ce sont à 82 % des ouvriers ou des employés. Chaque année, plus de 50 000 nouveaux cas de maladies professionnelles reconnues surviennent, pour la plupart (près de 90 %) chez des ouvriers ou employés. 87 % de ces maladies concernent des troubles musculosquelettiques (majoritairement des femmes). 2,2 millions de salariés sont exposés à au moins un produit chimique cancérogène, dont 30 % des ouvriers qualifiés mais seulement 3 % des cadres.

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  • Le Vent se lève le 25 septembre - Pourquoi les centristes italiens n’arrivent pas à combattre l’extrême-droite

    Les Frères d’Italie, parti d’extrême-droite dirigé par Giorgia Meloni, sont en bonne voie pour remporter les élections italiennes ce dimanche. Il bénéficie de la complaisance des médias et de l’échec du centre-gauche à proposer une solution permettant au pays d’échapper à la stagnation. Article de David Broder, publié par Jacobin, traduit par Jean-Yves Cotté et édité par William Bouchardon.

    Selon les sondages, la coalition dite de « centre droit », du moins d’après les médias italiens, frôle les 50% d’intentions de vote pour le scrutin de ce dimanche. Dès lors, elle est quasiment assurée d’obtenir une large majorité au Parlement. Toutefois, force est de constater que parler de « centre droit » est un doux euphémisme. Tant Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), le parti postfasciste de Giorgia Meloni qui est la force principale de cette alliance (crédité d’environ 24 % dans les sondages), que la Lega (Ligue) de Matteo Salvini (créditée de 14 %) font cause commune en promettant d’énormes réductions d’impôts tout en déversant une propagande haineuse visant, entre autres, les immigrants, les « lobbies » LGBTQ et « le remplacement ethnique en cours ».

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  • Fondation Jean Jaurès - Les Marseillais et leur ville

    Quelle vision les Marseillais ont-ils de leur ville ? Comment en appréhendent-ils l’architecture, l’habitat, la beauté, l’ambiance ? Jérémie Peltier, directeur des études de la Fondation, et Matthieu Poitevin, architecte et président de l’association Va jouer dehors !, analysent les résultats d’une enquête, réalisée conjointement par la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop, qui décrypte les perceptions de Marseille par ses habitants.

    L’association Va jouer dehors !, présidée par l’architecte Matthieu Poitevin, organise du 15 au 17 septembre 2022, à Marseille, le Festival de la Ville sauvage qui propose une série de cinq événements pour définir et construire la ville de demain sans qu’elle ne perde son caractère euphorique, insolent, créatif et résistant.

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  • Charlie Hebdo - Réforme des retraites : jeune, travaille ! Jacques Littauer

    En s’en prenant aux retraites, Emmanuel Macron flatte son électorat âgé, et les institutions internationales, à qui il envoie un signal de « sérieux ». Tout cela sur le dos des travailleurs actuels, dont les jeunes.

    Pourquoi Emmanuel Macron veut-il réformer les retraites, et pourquoi maintenant ? Il n’y a aucune urgence à toucher à notre système de retraite – qui n’appartient pas à l’État – puisque celui-ci est en excédent cette année. À l’inverse, il existe de véritables urgences, comme la réduction durable de notre consommation d’énergie, la reconstruction de notre école, de notre industrie, de nos services publics…

    Mais cela demande de la hauteur de vue, et des décisions difficiles. Par contre, taper sur les salariés, c’est facile !

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  • Observatoire des inégalités - Les pauvres vivent dans les grandes villes, pas en périphérie

    Données 25 août 2022

    63 % des personnes pauvres vivent dans les grandes villes, là où habitent aussi les plus riches et où les inégalités de revenus sont les plus élevées. Le taux de pauvreté est deux fois plus élevé au centre des villes que dans les zones périurbaines.

    Les deux tiers des personnes dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (fixé ici à 60 % du niveau de vie médian) vivent dans les pôles urbains qui regroupent au moins 10 000 emplois, selon les données 2018 de l’Insee. Elles se répartissent entre les villes-centres (36,5 % de l’ensemble des pauvres) et leurs banlieues (26,4 %). 30,7 % des pauvres vivent dans le périurbain et seulement 6,4 % dans les zones rurales isolées.

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  • Observatoire des inégalités - À partir de quel niveau de patrimoine est-on fortuné ?

    Données 28 juillet 2022

    À partir de quel niveau est-on riche en patrimoine ? L’Observatoire des inégalités considère comme fortunés les ménages possédant plus du triple du patrimoine médian, c’est-à-dire au moins 490 000 euros. Au-delà, les fortunes montent très haut. Notre échelle des fortunes.

    Si la réflexion sur le seuil à partir duquel on est considéré comme riche en termes de revenus est peu développée [1], celle sur le niveau de richesse en patrimoine l’est encore moins. À partir de quel niveau de patrimoine est-on fortuné ? En France, le patrimoine brut médian, dettes non déduites (voir définition en encadré), est de 163 000 euros par ménage en 2018 : la moitié de la population possède moins de 163 000 euros, l’autre moitié davantage que cette somme. Attention : on parle bien de ménages (qui peuvent comprendre plusieurs personnes) et non d’individus.

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