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Analyses - Page 102

  • Observatoire des inégalités - Salaire minimum et salaire moyen : un écart stable depuis 35 ans

    Analyses 1er janvier 2020

    Un salarié en temps plein touche en moyenne 3,6 fois plus qu’en 1950, une fois la hausse des prix prise en compte. Depuis 35 ans, le salaire minimum est resté à peu près équivalent à la moitié du salaire moyen à temps plein. L’analyse de Louis Maurin.

    Au cours des 65 dernières années, le salaire moyen pour un temps complet a été multiplié par 3,6 si l’on déduit l’inflation, selon les données de l’Insee. Dit autrement, le « pouvoir d’achat » du salaire moyen a plus que triplé. Le débat public se concentre souvent sur des durées très courtes et des évolutions minimes. Pourtant, prendre du recul permet de mieux comprendre les évolutions de fond.

    La variation du salaire moyen sur une longue période est saisissante. L’œil qui parcourt les données de notre premier graphique perçoit une rupture dans les années 1970. Pendant une période de 25 ans (entre les années 1950 et le milieu des années 1970), le salaire moyen a été multiplié par trois. C’est l’euphorie de la période de croissance dite des « Trente Glorieuses » : on reconstruit la France et on entre dans la société de consommation, avec comme symboles la démocratisation de biens comme la voiture, la télé ou encore le frigo. Tout change ensuite. Au cours des 40 années suivantes, depuis 1975, le salaire moyen n’a connu qu’une lente évolution (il a été multiplié par 1,3).

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  • Sélection 2019 - «Territoires zéro chômeur»: l’extension de l’expérimentation en suspens

    Remis ce lundi à la ministre du Travail Muriel Pénicaud, les deux rapports du comité scientifique de l’expérimentation et de la mission Igas-IGF soulignent des gains plus faibles que prévu.

    C’est une déception pour les partisans de l’expérimentation «territoires zéro chômeur de longue durée» (TZCLD). Les deux rapports très attendus - l’un du comité scientifique de l’expérimentation, l’autre d’une mission Igas-IGF ont été remis ce lundi à la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Et tous deux mettent un bémol à l’extension de l’expérience, qui nécessite une nouvelle loi.

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  • Henri Sterdyniak « L'objectif du gouvernement, c'est baisser les retraites de 20 à 25% d’ici 2050 »

    Après la publication du rapport Delevoye, le gouvernement lance une consultation nationale en vue de sa future réforme des retraites. Pour en parler, Henri Sterdyniak, économiste, est l'invité de la Midinale.

  • Sélection 2019 - Metropolitiques - Les limites de la doxa sur le contrôle des loyers par Loïc Bonneval & François Robert

    En réponse à la récente critique de leurs travaux, Loïc Bonneval et François Robert défendent leur méthode et leurs résultats. Selon eux, non seulement l’idée des effets pervers du contrôle des loyers est à nuancer, mais les incidences négatives de l’absence de régulation du marché de la location privée, qui caractérise la situation actuelle, doivent aussi être soulignées.

    La critique adressée par Robert C. Ellickson et David Le Bris à l’article paru en 2011 dans Métropolitiques permet de rouvrir la discussion sur les effets de l’encadrement des loyers, alors même que l’appel de maires d’Île-de-France redonne une actualité à cette question [1].

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  • Sélection 2019 - France Culture - Violences envers les femmes : faire face

    Alors que le seuil des cent féminicides a été atteint en France depuis le 1er janvier, le gouvernement ouvre son Grenelle des violences conjugales.

    À cette occasion, Guillaume Erner reçoit un médecin qui prend en charge des femmes victimes de violences, Ghada Hatem-Gantzer, gynécologue-obstétricienne et fondatrice de la Maison des femmes, une structure qui accueille les femmes victimes de violences dans l'enceinte de l'hôpital de Saint-Denis. Elle est rejointe en deuxième partie d’émission par Monica Sabolo, écrivaine, qui publie “Eden”, un conte sur la domination masculine.

    L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 3 septembre 2019

  • Sélection 2019 : OXFAM, Changements climatiques, principale cause de déplacements de populations

    À l’occasion de la conférence des Nations unies sur le climat (COP25), qui s’ouvre le 2 décembre 2019 à Madrid, Oxfam révèle que les catastrophes dues aux changements climatiques sont le principal facteur de déplacements internes dans le monde, avant les séismes ou les conflits. Elles ont forcé 20 millions de personnes par an à quitter leur foyer au cours des dix dernières années.

    Face aux changements climatiques, des inégalités criantes

    En l’espace de dix ans, le nombre de catastrophes climatiques extrêmes – inondations, ouragans, cyclones – ayant entraîné des déplacements de populations a été multiplié par cinq. Les tempêtes deviennent plus destructrices car les eaux plus chaudes contribuent à amplifier la force du vent et des précipitations, tandis que l’élévation du niveau des océans provoque des ondes de tempête plus dévastatrices. Si personne n’est à l’abri, comme en témoignent les inondations en Europe et les incendies en Australie ces dernières semaines, les populations des pays pauvres, pourtant très peu responsables de la crise climatique, sont les plus exposées.

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  • Sélection 2019 - Délits d'opinion - Gauche ou populisme : quelle stratégie pour la France insoumise ?

    C’était la deuxième “révolution” dans le paysage politique français de l’élection présidentielle 2017, avec le “en même temps” porté par Emmanuel Macron : la stratégie populiste revendiquée par la France insoumise et son candidat Jean-Luc Mélenchon.

    Sans rapport avec l’acception du terme “populisme” généralement utilisé dans l’espace médiatique, synonyme d’extrême-droite et de négation de la complexité des problèmes politiques, la définition portée par Jean-Luc Mélenchon prend racine dans la pensée de feu Ernesto Laclau et de Chantal Mouffe, que celle-ci a formalisée en 2015 dans un livre d’échanges avec un des fondateurs de Podemos, Inigo Errejon1.

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  • Sélection 2019 - Observatoire des inégalités - Un million de travailleurs pauvres en France

    Un million de travailleurs vivent avec moins de 855 euros par mois. Avoir un emploi ne protège pas de la pauvreté, notamment pour ceux qui travaillent à temps partiel ou alternent des périodes de travail précaire et de chômage.

    Un million de personnes exercent un emploi mais disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, fixé à la moitié du revenu médian (855 euros par mois pour une personne seule en 2016). Si on fixe le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian (1 026 euros), on en compte deux millions.

    La pauvreté des travailleurs évolue peu en France. Elle a légèrement diminué au début des années 2000, puis est remontée pour atteindre 1,1 million de personnes en 2011 au seuil à 50 % du niveau de vie médian. Après une nouvelle baisse au début des années 2010, elle semble stagner dans les années récentes. De la même façon, le taux de travailleurs pauvres a oscillé entre 4 et 4,6 % entre 1998 et 2016.

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  • Sélection 2019 - L'Observatoire des inégalités - La misère persiste en France

    Deux millions de personnes vivent avec moins de 700 euros par mois. Plus de 200 000 vivent dans des logements indignes ou à la rue. La France est l’un des pays les plus riches au monde, mais notre pays est loin d’avoir éradiqué la misère.

    En France, plusieurs centaines de milliers de personnes ne connaissent pas des difficultés de fin de mois, mais un manque d’argent permanent. Elles vivent avec 600 ou 700 euros par mois, parfois bien moins, et doivent se contenter du strict minimum. Quelle est au juste l’ampleur de la misère dans notre pays, l’un des plus riches au monde ? Pour tenter de mesurer le phénomène, nous avons opté pour quatre indicateurs différents : le nombre de personnes dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté à 40 % du niveau de vie médian, celui des allocataires de minima sociaux, des mal-logés et enfin, des bénéficiaires de l’aide alimentaire [1].

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  • Sélection 2019 : La Vie des idées - Moins d’inégalités pour plus de croissance

    Faut-il choisir entre égalité et efficacité économique ? Ce présupposé imprègne nombre de débats publics et académiques. Mais dans un monde où les plus aisés peuvent se soustraire aux règles d’une concurrence équitable, redistribuer les richesses permettrait de concilier gains d’efficacité et baisses d’inégalités.

    La progression des inégalités au sein des sociétés occidentales est un fait établi. Depuis les années 1980, les richesses se concentrent aux mains des plus aisés tandis que les classes moyennes voient leur situation stagner ou se dégrader. Aux États-Unis, la formule « les riches deviennent plus riches alors que les pauvres deviennent plus pauvres » a tant été scandée par Bernie Sanders, candidat malheureux à l’investiture démocrate en 2016, qu’elle a difficilement pu échapper aux électeurs américains, dont le choix s’est finalement porté sur la personne de Donald Trump.

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  • Sélection 2019 - La vie des idées - Les Gilets jaunes et les exigences de la représentation politique par Rémi Lefebvre

    Le rejet de toute représentation, qui a été sa force, a conduit le mouvement des Gilets Jaunes à s’absenter des élections européennes, et à l’essoufflement. Cette dynamique de désintermédiation de la politique n’est pas propre à la France : elle ronge l’ensemble des démocraties occidentales.

    Les Gilets jaunes ont été largement absents de la séquence des élections européennes. Alors qu’ils ont dominé l’agenda politique et médiatique pendant six mois et fortement déstabilisé le pouvoir en place, ils ont très peu marqué la campagne électorale dont l’issue a consolidé la position de La République en Marche et confirmé le séisme électoral de 2017. Le mouvement produira sans nul doute des effets structurels de politisation et de socialisation et il n’est pas exclu qu’il connaisse un rebond, mais à court terme il semble s’être liquéfié et dissous. L’ordre électoral et la politique instituée ont repris leur droit et réimposé leurs codes. Cette restauration était prévisible. Mais cette situation renvoie aussi aux contradictions et aux apories du mouvement qu’un retour sur les derniers mois passés permet d’analyser.

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