Les Mémoires de Snowden, condamné par son pays, reviennent sur son attachement aux valeurs fondatrices des États-Unis, et notamment à la liberté individuelle. Ce sont elles qui l’ont poussé à dénoncer la surveillance généralisée mise en place par la NSA, et dont il fut l’un des rouages.
« Homme très courageux » qui « a du caractère », ce sont les termes tenus au réalisateur Oliver Stone par Vladimir Poutine pour qualifier Edward Snowden réfugié dans son pays depuis 2013. Plus de six ans après la publication de documents dérobés à l’agence fédérale de renseignement technique, la National Security Agency (NSA) par un citoyen des États-Unis entièrement inconnu à cette époque – Edward Snowden – ses Mémoires vives ont paru à l’automne 2019 (en France en même temps qu’aux États-Unis). Le titre de mémoires est parfaitement justifié bien que cet informaticien de la NSA n’est âgé que de trente-six ans. Avant le mitan d’une vie il pourrait être considéré un peu présomptueux ou inquiétant de parler de mémoires, mais il est certain qu’E. Snowden a tourné une page majeure de sa vie en commençant à publier des documents secrets en juin 2013. Leur contenu a durablement infléchi l’analyse que l’on peut faire du système international. Sans être soupçonné de présentisme on peut considérer qu’il y a un avant et un après Snowden : plus personne ne peut depuis 2013 ignorer que les États-Unis ont mis en place - depuis longtemps – un système de collecte non discriminé des données numériques
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