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Les horreurs du goulag sont révélées au monde entier le 28 décembre 1973 lorsque Alexandre Soljenitsyne publie "L'Archipel du Goulag". Le système de travail forcé en URSS est dévoilé au grand jour en Occident. À la fois une cathédrale et un volcan en activité, c'est un véritable cataclysme.
Rencontre avec Milo Lévy-Bruhl Doctorant en philosophie à l'EHESS Auteur de "Le Théâtre de Léon Blum" Masterclass animée par Jérémie Peltier Co-directeur général de la Fondation Jean-Jaurés
[Notre enquête est à lire en accès libre : https://splann.org/enquete/cooperl-en...] « Splann ! » a publié à l'automne 2023 une enquête en plusieurs volets sur la Cooperl, coopérative porcine bretonne dont les choix économiques l'éloignent de l'esprit coopératif, au détriment des éleveurs. Et le géant affiche pourtant des fragilités. Kristen Falc'hon, co-auteur de l'enquête avec Ivan Logvenoff, était l'invité de Radio Évasion le 12 décembre 2023 pour en parler. Kristen Falc'hon est lui-même fils d'un éleveur de porcs qui a fait faillite. C'est une des raisons pour lesquelles il s'est progressivement intéressé au système économique de la production porcine bretonne, première de France par ses volumes ; un secteur économique capital mais dont les répercussions environnementales sont de plus en plus problématiques.
S'y ajoute la question sociale quand le système vacille. La stratégie d'intégration de la Cooperl Avec près de 8000 salariés et 2,7 milliards d’euros de chiffre d'affaire en 2022, la Cooperl n'a cessé de prendre de l'ampleur ces dernières années. À coup de rachats ou créations de filiales, dont 10 à l'étranger (Chine, Russie, États-Unis, Côte d'Ivoire...) l'entreprise a fini par intégrer tous les maillons de la chaîne de la filière porc : de la production d'aliments, de médicaments et de matériels pour l'élevage jusqu'à la transformation (salaisons), en passant par la production d'énergie (par méthanisation ou transformation de la graisse de porc en carburant), la conservation génétique ou le prêt d'argent. Le financier prend la main sur l'agricole
Cette intégration entraîne de fait une course en avant : il faut toujours plus de porcs pour alimenter les différentes activités. Non seulement la Cooperl s'éloigne de son modèle lancé dans les années 1960 par une vingtaine de producteurs à Lamballe, mais les plus de 3.000 éleveurs adhérents ont de moins en moins la main sur la stratégie de l'entreprise. Les candidatures au Conseil d'administration sont assez verrouillées, la complexité de l'organisation devient peu lisible pour un adhérent de base... Certes, les 3.000 adhérents profitent des multiples services et accompagnements de la coopérative, y compris des prêts financiers, avec des revenus parfois élevés (4 à 5.000 € mensuels pour un élevage de 300 truies). Cependant, la coopérative a décidé en 2015 de fixer elle-même le prix payé pour les animaux, en dehors de celui du marché (marché du porc breton de Plérin) et ça peut être au détriment des éleveurs selon les cours du porc. En outre, comme les contrats durent 5 ans, il est très difficile de fait de sortir de la coopérative.
Plusieurs éleveurs ont dénoncé cette situation dans l'enquête (tout en souhaitant conserver l'anonymat). Incertitudes sociales malgré le gigantisme de la Cooperl Malgré sa taille, la Cooperl n'est pas forcément en bonne santé financière. L'entreprise a récemment annoncé des suppressions d'emploi dans son activité salaison. Il y a donc un enjeu social en plus des conséquences écologiques de la production porcine (excédents d'azote qui polluent les eaux et alimentent les algues vertes). Si la coopérative devait s'effondrer, les conséquences économiques seraient importantes, en particulier pour Lamballe et sa région. La stratégie de croissance va jusqu'à l'acquisition d'exploitations par la coopérative elle-même.
Des fermes expérimentales et dont l'activité est destinée notamment à travailler sur les gènes du cheptel. Mais du fait de leur taille, ces unités de production alimentent aussi les usines du groupe (et créent de fait une concurrence vis à vis des éleveurs). « Ligne rouge à ne pas franchir » selon les syndicats agricoles, cette entrée de la Cooperl dans la production éloigne résolument la coopérative de sa philosophie initiale : une agriculture « familiale » sur des terres qui appartiennent aux éleveurs. Ces derniers voient leur outil leur échapper et deviennent à leur tours ses instruments...
Le patron du parti socialiste Olivier Faure a affirmé sur France Inter que les revenus versés aux actionnaires du CAC40 ont été multipliés par quatre en vingt ans et qu’ils ont augmenté dix fois plus vite que l’inflation. C’est vrai, selon les derniers chiffres de la Lettre Vernimmen.net.
Le coordinateur national de la France insoumise, Manuel Bompart, le député LFI de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, ou encore le premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, la gauche s’insurge contre les revenus touchés par les actionnaires du CAC 40 en 2023. "97 milliards d’euros ont été distribués aux actionnaires dans l’année qui s’est écoulée pour le CAC 40, c’est dix fois plus que l’inflation en vingt ans et quatre fois plus que ce qu’on avait pu observer jusqu’ici", affirme Olivier Faure sur France Inter mardi 9 janvier. Est-ce vrai ?
Si la transition écologique traîne, c’est à cause de « biais » cognitifs, qu’il faudrait corriger. Si notre système de santé est menacé, c’est parce que les citoyens ne possèdent pas les incitations nécessaires pour prévenir les maladies évitables. Telle était la vision portée par l’administration Obama : en « incitant » (to nudge) les agents à effectuer des modifications insensibles de leur comportement, on produirait des changements structurelles. La tâche des politiques publiques serait donc de mettre en place des nudges destinés à corriger les biais des agents. L’administration Obama s’appuyait sur « l’économie comportementale », une discipline dont deux des principaux promoteurs médiatiques ont récemment été pointés du doigt pour la falsification de leurs travaux… Par Liza Featherstone, traduction et édition par Albane le Cabec [1].
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L'intensification du travail, que relèvent les enquêtes, résulterait notamment d'une mauvaise prise en compte des différents temps qui constituent l'activité de travail.
Pressé, le travail ? Sans aucun doute. De différentes manières selon les situations et le type de contraintes qui pèsent sur lui : lorsqu’il faut pallier le manque d’effectifs et former sans cesse de nouveaux collègues qui ne restent pas, tenir le rythme sur une chaîne de montage, répondre aux demandes du public (ou aux besoins des patients) sans dépasser le temps alloué, encadrer avec trop peu de temps de réflexion et de marges d’action, gérer les risques dans des temps contraints, s’accommoder de fréquents changements d’outils et d’organisation, etc.
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Marylise Léon secrétaire générale de la CFDT est l'invitée de Questions politiques ce dimanche. Elle évoque le futur remaniement et le cap politique de la majorité, mais aussi la loi immigration, qu'elle qualifie de "loi de la honte".
La crise sanitaire et le confinement ont permis de mesurer les avantages et les inconvénients du travail à distance pour tout un ensemble de métiers...
La pandémie et le confinement ont transformé radicalement, au moins tant qu'ils ont duré, la façon de travailler de la plupart des gens. Certains ont ainsi expérimenté un repos forcé, qui a parfois précédé la perte de leur emploi ou l’arrêt de leur activité. D’autres n’ont pas cessé d’aller au travail, mais ont dû faire face à un surcroît d’activité et, souvent, à un fonctionnement dégradé. D’autres encore ont dû travailler à distance, avec les apprentissages et les ajustements que cela imposait, et dans des conditions qu’ils n’avaient pas choisies, pour la plupart.
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Le débat éco de ce vendredi réunit Thomas Porcher et Dominique Seux autour de cette question : Que représentera 2024 pour le pouvoir d'achat des Français ?
Au programme de l’émission 28 Minutes : Ce jeudi 4 janvier, Renaud Dély reçoit Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT. 2023 aura été une année douloureuse pour la démocratie, qui, à l’aube de 2024, se trouve quelque peu fissurée : un mouvement social puissant contre une réforme controversée, le recours répété à l’article 49-3, et un fossé qui ne cesse de se creuser entre les citoyens et leurs élus… Pourquoi notre démocratie semble-t-elle si fragile ? On en parlera avec lui. Nous continuerons de dresser un bilan de santé de la démocratie française avec Joséphine Kollmannsberger, maire de Plaisir, petite ville d’Île-de-France. Engagée dans la politique du quotidien, elle a subi, comme d’autres, cette agressivité qui transforme nombre d’élus locaux en cibles de notre démocratie. Puis nous retrouverons les chroniques d’Alix Van Pée et de Paola Puerari, ainsi que l’intermède musical « À la loop » de Matthieu Conquet !