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  • LVSL - La France périphérique : une obsession urbaine ?

    Quand on parle de « villes moyennes », les images de la « France périphérique », de centres-villes aux commerces fermés, d’un dépeuplement et d’un appauvrissement ne sont jamais loin. Certes, de nombreuses villes secondaires ont durement subi la mondialisation et la disparition progressive des services publics. Mais ces clichés médiatiques empêchent de prendre conscience du rôle essentiel que remplissent ces petites villes, qui accueillent les exclus et les individus à la recherche d’un mode de vie moins urbain. À travers le cas de Lodève (Hérault), Sébastien Rome, ancien élu local, invite à sortir du regard méprisant et trompeur sur cette France des sous-préfectures tant caricaturée.

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  • Monoparentalité et pauvreté : un problème de femmes [Alexandre Mirlicourtois]

    La monoparentalité rime souvent avec pauvreté et les femmes sont en premières lignes. Pour prendre la pleine mesure de ce phénomène, il faut partir d'une première décomposition. [...]

  • La Vie des Idées - Pourquoi les partis sociaux-démocrates n’exproprient plus les riches

    À propos de : Amory Gethin, Clara Martínez-Toledano, Thomas Piketty, Clivages politiques et inégalités sociales. Une étude de 50 démocraties (1948-2020), Gallimard-Seuil

    Un groupe d’économistes a cartographié les variations des déterminants du vote afin de mieux comprendre les processus politiques à l’origine de l’augmentation des inégalités de revenus.

    Grâce aux travaux d’économistes tels qu’Anthony Atkinson, Thomas Piketty et bien d’autres, nous disposons d’une image relativement précise des niveaux et des tendances en matière d’inégalité des revenus et des richesses dans le monde. Depuis la Grande Récession, le consensus croissant est que l’hyperconcentration des revenus et des richesses n’est pas un effet secondaire et regrettable d’une économie en croissance, mais la preuve que les processus d’égalisation, s’ils ont pu exister dans l’immédiate après-guerre, sont révolus depuis longtemps. Faute d’interventions politiques extraordinaires, il faut s’attendre à des niveaux insondables d’inégalité économique. À la lumière de ce diagnostic, les chercheurs ont porté leur attention sur les processus politiques et institutionnels qui intensifient (McCarty, Poole et Rosenthal 2008), atténuent (Thelen 2014) ou qui perturbent (Scheidel 2018) la distribution inégale des revenus et des richesses dans les sociétés capitalistes contemporaines.

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  • Jean-Dominique Merchet : "Quand on a perdu la guerre, on n'a pas d'autre choix que d'arrêter"

    Jean-Dominique Merchet, journaliste à l’Opinion, spécialiste de politique internationale et de Défense et Antoine Glaser, journaliste spécialiste de l’Afrique. Coauteur de « Le piège africain de Macron. Du continent à l’hexagone » (éd Fayard, 2021) sont les invités du Grand entretien de la matinale.

  • Le Monde - Le biologiste François Gros, codécouvreur de l’ARN messager, est mort

    Sa contribution au décryptage du gène a été capitale et a ouvert la voie à l’utilisation, près de soixante ans plus tard, de l’ARN messager dans les principaux vaccins utilisés contre le Covid-19. Il avait 96 ans.

    Il a contribué, aux côtés des figures les plus éminentes de la recherche scientifique, à la naissance de la biologie moléculaire qui a bouleversé les sciences du vivant. Le biologiste François Gros, qui a participé à toutes les aventures de la biologie moderne, est mort vendredi 18 février à l’âge de 96 ans, a annoncé dimanche à l’Agence France-Presse Etienne Ghys, mathématicien et secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences.

    .... Il se lie d’amitié avec François Mitterrand, Elie Wiesel et Ephraïm Katzir : « Peu d’hommes ont trouvé chez moi une résonance d’amitié et de respect aussi profonde. » Au début des années 1980, il est appelé à Matignon comme conseiller scientifique de Pierre Mauroy puis de Laurent Fabius. A ce titre, dans l’affaire du sang contaminé, la justice lui reproche d’avoir fait retarder, en 1985, l’homologation du test américain de dépistage du virus du sida en attendant que le test développé par l’Institut Pasteur soit prêt. Il bénéficie d’un non-lieu.

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  • Charlie - Sport : derrière le voile des Hijabeuses

    Depuis plusieurs semaines, le hijab dans le sport revient dans l'actualité. Qui a remis ce sujet sur les radars de l'information ? Alliance citoyenne, une association qui n'en est pas à son coup d'essai quand il s'agit de créer des problèmes là où il n'y en a pas.

    Des jeunes femmes réunies en collectif (les Hijabeuses) voudraient faire changer le règle­ment de la Fédération française de football (FFF) pour jouer en hijab. Il faut comprendre comment ce sujet a émergé sur la place publique. À l’œuvre, Alliance ­citoyenne, dont nous vous avions parlé à propos de ses ­actions en faveur du burkini à Grenoble. Sous couvert de partir des revendications de la base, avec leur « méthode Alinsky » – du nom d’un socio­logue, fondateur du community organizing, ou « organisateur de communautés » –, l’association s’est spécialisée dans la création de problèmes là où il n’y en a pas.

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  • France Culture - Présidentielle : le slogan reste-t-il "l'arme fatale d'une campagne" ?

    "Changeons !", "Réunir la France !", "Pour la fierté française retrouvée", "Pour que la France reste la France", "La France des jours heureux", ces expressions comptent parmi les slogans de campagne des candidats à l’élection présidentielle à venir. Ils s’inscrivent dans la filiation des slogans passés à la postérité tels que "La force tranquille", qui a accompagné la campagne victorieuse de François Mitterrand en 1981, ou encore "Le changement, c’est maintenant", qui fut la marque de François Hollande en 2012. 

    Ces formules doivent refléter en quelques mots un projet et une vision pour le pays et ses citoyens. Les équipes de campagne y consacrent du temps et des moyens avec les candidats et candidates. Avec quels postulats ? Et comment la pratique du slogan a-t-elle évolué au fil des décennies ? Réponses d'experts, à commencer par Jacques Séguéla, ainsi que d'un membre de l'équipe de Yannick Jadot.

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  • PS - Le candidat Macron critique le bilan du président Macron et dévoile son programme nucléaire

    -Vendredi 11 février 2022

    Tristan Foveau, secrétaire national à l’Écologie, au Dérèglement climatique et à la Biodiversité

    Alain Delmestre, secrétaire national adjoint à la Transition énergétique

      Les annonces faites par Emmanuel Macron, hier jeudi à Belfort devant les travailleurs d’Alstom, constituent tout à la fois un bilan cruel pour le président sortant, qui avait 5 ans pour agir mais a brillé par son manque d’ambition climatique et énergétique, et un programme aux ambitions floues pour le candidat Macron. 

    Le GIEC le rappelle à longueur de rapports : l’enjeu de la prochaine décennie pour limiter le réchauffement climatique est de sortir au plus vite des énergies fossiles. Cette décarbonation doit s’appuyer sur trois piliers majeurs : la sobriété énergétique, un changement des usages et une accélération de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables.

    À cet égard, quel bilan tirer du quinquennat Macron ? Il aura été celui des promesses non tenues en matière de transition énergétique et de la « perte de chances » dans la lutte contre le réchauffement climatique. Après les espoirs nés de la COP21, ce quinquennat aura été celui des échecs : échec sur la montée en charge des énergies renouvelables, qui plafonnent à 19 % dans le mix au lieu des 32 % prévus ; échec de la simplification des procédures pour le développement des énergies renouvelables ; ambitions limitées de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2019-2028, qui n’a pas placé la France à la hauteur des enjeux climatiques et pèsera sur le prochain quinquennat. Échec également des discussions avec la Commission européenne sur le montant de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) et blocage de l’ensemble des acteurs politiques et syndicaux sur le statut d’EDF.

    Ce bilan du président sortant, le candidat Macron souhaite s’en laver les mains. Et de ce point de vue, les annonces faites à Belfort ont vocation à plaire à tous les acteurs de l’énergie : plus de solaire, plus d’éolien – plutôt en mer, que sur terre ! – plus d’hydrogène… Mais ces ambitions sont cantonnées à des déclarations d’intentions floues et renvoyées à un horizon 2050. Sauf pour le nucléaire !

    En réalité, seule cette ambition nucléaire fait l’objet d’un chiffrage et d’ambitions précis : elle occupe d’ailleurs plus de la moitié du discours du candidat Macron, qui tente de cliver le débat énergétique au détriment du sérieux que mérite la définition de notre avenir énergétique.

    Bien au contraire, la transition énergétique appelle une trajectoire ambitieuse et claire : sans jalon précis à horizon 2035 pour les énergies renouvelables, sans annonces concrètes, chiffrées et financées pour les filières, sans investissements fermes pour les réseaux et pour le stockage, pas de trajectoire sérieuse. Dès lors, et faute pour le président Macron d’avoir donné corps à ces ambitions depuis 5 ans, le nucléaire est présenté comme la seule solution viable, sans débat démocratique !

     Les choix relatifs à notre avenir énergétique, leurs implications sociales et environnementales, nécessitent d’y associer véritablement les Français, y compris en envisageant l’organisation d’un référendum.

    Le président Macron n’a pas été à la hauteur des enjeux pendant 5 ans. Quelle confiance accorder aux effets d’annonce du candidat Macron ?