The Conversation, Luc Rouban - Le macronisme peut-il encore se réinventer ?
Dans son discours du 13 avril 2020, Emmanuel Macron a mentionné la nécessité de réinventer son action politique dans le cadre du prochain « nouveau monde » qui devrait émerger après l’épidémie de Covid-19.
Les conditions historiques d’apparition du macronisme font qu’il est contraint à la réinvention permanente dans la perspective d’une adaptation pragmatique aux réalités économiques et sociales afin de se différencier des forces politiques traditionnelles qui sont riches, mais aussi prisonnières, de valeurs et de cultures bien établies.
Le macronisme reste toujours une formule managériale appliquée au politique où seul le résultat compte. C’est dans un contexte de fortes turbulences économiques et sociales qu’il va devoir se réinventer et on peut tenter d’en mesurer la possibilité.
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France Info - TRIBUNE. #NousLesPremiers : élus, personnalités publiques ou citoyens, ils s'adressent à Emmanuel Macron pour dessiner le "monde d’après"
Dans un texte sous forme de lettre ouverte à Emmanuel Macron, des signataires aussi divers qu'Anne Hidalgo, Bernard Stiegler, Cyril Dion ou Priscillia Ludosky appellent à "une démarche démocratique en trois étapes". Ils sont prêts à prendre leur part pour "dessiner ensemble un chemin" pour sortir de la crise du coronavirus.
Plusieurs maires de grandes villes, des présidents d'exécutifs locaux et des personnalités publiques envoient une lettre ouverte à Emmanuel Macron, intitulée "Un scénario démocratique pour le 'monde d’après'", dans cette tribune pour franceinfo. Ils proposent trois étapes pour un plan de relance "juste et durable" après la crise due au coronavirus : une phase de consultation citoyenne, puis la création d'un Conseil national de la Transition et enfin la création d'une Assemblée citoyenne du futur.
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Construire la France d’Après : #JeParticipe
PAS DE GRANDS PLANS POUR LE PAYS (AVEC NOS IMPÔTS) SANS NOUS
Plan de sauvetage, plan de relance, plan de transformation, plan de sortie de crise, plan qui ne dit pas son nom… On le sait déjà, chacun et chacune d’entre nous financera les centaines de milliards d’euros dédiés à ce “chemin” pour sortir de la crise. Ce sont nos milliards, nos impôts et nos vies qui seront impactées pour des dizaines d’années..... Nous refusons des règles du jeu où ce sont toujours les mêmes qui paient les pots cassés. Cette fois nous ne voulons pas que notre argent finance le monde d’avant, nous voulons un plan de transformation vers le monde d’après, qui prenne en compte l’urgence climatique et l’impératif de justice sociale.
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Libé - Nathalie Appéré : «La démocratie locale doit être au cœur de la relance»
A la tête de la ville de Rennes, Nathalie Appéré se félicite que le rôle des maires soit enfin reconnu et réclame un conseil national de la transition.
Maire PS de Rennes depuis 2014, Nathalie Appéré, en première ligne comme tous les élus locaux, considère que «ce qui doit nous guider, c’est faire ce que l’on peut faire et pas d’instruire le procès en incurie de tel ou tel».
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Démocratie Ouverte - Covid-19 et monde d’après : des réponses démocratiques à la crise sanitaire
Alors que le monde entier traverse une crise sanitaire inédite, la société civile, les élus, et des collectifs citoyens se mobilisent pour proposer des initiatives qui permettent l’entraide durant la période difficile et des outils pour co-construire le monde d’après. En voici une liste non-exhaustive.
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Libé - Le spectre d'un démantellement de notre modèle social
Pandémie mondiale, le coronavirus est à l'origine d'une crise systémique qui risque de démanteler définitivement notre modèle social.
Par Romain Jehanin, avocat au Barreau de Paris (spécialisé en droit du travail) et membre du collectif Chronik.
Pandémie mondiale, à l’origine d’un tsunami sanitaire tragique, le coronavirus mute peu à peu en crise systémique. Car si elle est sanitaire, la crise est aussi économique, et sera malheureusement sociale. Au-delà, elle est également une crise de la pensée dominante autant qu’un désaveu, en à peine quelques jours, des choix politiques ayant conduit à deux décennies d’appauvrissement des services publics, au premier rang desquels l’hôpital, et de démantèlement de notre modèle social.
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Le Vent se lève - À l’assaut du ciel Par Lenny Benbara
L’heure est venue. L’occasion présente est trop importante pour manquer de la saisir. Il faut en effet tenter de mettre au jour ce qui se joue dans l’extraordinaire crise devant nous. Malgré le temps que le confinement offre à chacun, il reste difficile de lire les conséquences de la multiplication des crises qui feraient passer la tempête de 2008 pour une vulgaire bourrasque. Ce qu’on sait, tout simplement, c’est qu’un grand changement culturel a commencé et qu’une nouvelle étape de décomposition de l’hégémonie néolibérale s’est enclenchée. Ce basculement reste indécis, car il peut déboucher sur deux modèles de société antagoniques : le néolibéralisme autoritaire, dépecé de la nécessité d’un consentement élargi, ou un compromis keynésien écologique.
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Ouest France - ENTRETIEN. Coronavirus : « Il faut des relocalisations massives », estime Arnaud Montebourg
Ancien ministre de l’Économie de 2012 à 2014, Arnaud Montebourg est aujourd’hui reconverti dans la production d’amandes, de miel et de glaces bios et locaux. Partisan de l’indépendance de la France dans de nombreux secteurs économiques, il estime qu’avec la crise du coronavirus, les États payent le prix de leurs choix politiques passés.
L’ancien ministre de l’Économie Arnaud Montebourg, prédécesseur d’Emmanuel Macron à Bercy, livre son regard sur la crise économique liée à l’épidémie de Covid-19 qui frappe la France. Et parle relocalisations, indépendance économique et plans industriels abandonnés. Entretien.
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Le Vent se lève - L’après-coronavirus : tendance « jours heureux » ou « business as usual » ?
Patrick Artus, chef économiste de la banque d’investissement Natixis, a prédit le 30 mars dernier « la fin du capitalisme néolibéral ». Les perturbations engendrées par la crise du Covid-19 ont en effet suscité de nombreux espoirs et constituent une opportunité unique de changer en profondeur le monde que nous connaissons. Du renoncement temporaire au principe de zéro déficit en Allemagne au financement exceptionnel du trésor britannique par sa banque centrale, de nombreux signaux peuvent nous faire espérer un changement du statu quo économique. Il est sain et nécessaire de penser que les pratiques du pouvoir peuvent être ébranlées. Cependant, les élites nous montrent tous les jours qu’elles comptent conserver leurs avantages après la crise.
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Libé - Hôpitaux de province : la deuxième lame de crise ne sera pas le Covid, Par Bertrand Soto, chef du service pédiatrie et néonatalogie au centre hospitalier d’Auxerre
Tribune. Médecin hospitalier depuis vingt-sept ans, mes services, habituellement pleins, sont actuellement vides. Depuis le début du confinement, au sein de mon service de pédiatrie, nous avons en effet réalisé à peine 10% des consultations programmées, une majorité de celles-ci par téléconsultation, et nous n’avons traité que 216 urgences pédiatriques sur les 1 240 que nous aurions dû faire. Dans le même temps, les services en première ligne face à la crise sanitaire (réanimation, infectiologie, pneumologie) sont débordés. Actuellement concentrés sur la réponse immédiate au Covid-19, nos dirigeants devraient cependant se soucier de ce vide en trompe-l’œil car il est le signe avant-coureur d’une seconde crise sanitaire en devenir.
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France Culture - L'intenable calendrier des municipales
La tenue d'un second tour des élections municipales au mois de juin, comme il l'était initialement imaginé, paraît assez peu probable. Mais un report après la période estivale pourrait générer d'importantes difficultés dans l'organisation du scrutin.
Alors que l’on s’achemine lentement et d’un pas incertain vers le début du déconfinement, la question de l’organisation du second tour des élections municipales a resurgit dans le foisonnement d’une actualité dominée par le comptage des masques de protection et des tests de dépistage dont nous disposerons à partir du 11 mai.
Serons-nous en mesure d’organiser le second tour avant l’été, après l’été, à l’automne, au début de l’hiver, en 2021 ?