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La Vie des idées - Sur le terrain des riches par Jules Naudet
Le sociologue Nicolas Jounin a invité ses étudiants de Paris 8 à étudier les quartiers huppés du 8e arrondissement. Il livre le récit de cet apprentissage des barrières sociales par de futurs sociologues.
Recensé : Nicolas Jounin, Voyage de classes : Des étudiants de Seine-Saint-Denis enquêtent dans les beaux quartiers, Paris, La Découverte, 2014, 256 p.,16€.Voyage de classes offre le récit des étonnements et des déconvenues de trois cohortes d’étudiants en sociologie de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis qui se rendent dans le très huppé 8ème arrondissement de Paris pour apprendre les techniques de l’enquête sociologique aux côtés de leur enseignant, Nicolas Jounin. Le titre joue sur le mot « classe », renvoyant aussi bien à l’expérience du décentrement social qu’à celle de l’excursion scolaire. L’objet du livre est, lui, tout aussi pluriel. Cet ouvrage est en effet tout à la fois un manuel de sociologie, le compte rendu d’une ethnographie de l’entre-soi de la grande bourgeoisie parisienne et le support d’une réflexion sur le statut de l’enquête sociologique. Il plaide pour que l’enquête sociologique constitue non seulement un travail d’accumulation de savoir mais également une expérience intrinsèquement politique indispensable à la construction d’une société d’égaux.
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L'observatoire des inégalités - Les faibles niveaux d’éducation en Europe
27 février 2015 - 24 % des jeunes Espagnols ont un faible niveau de formation, contre 7 % des Suédois.
12 % des Européens de 18 à 24 ans ont quitté l’école prématurément [1], selon les données 2013 d’Eurostat. Au sein de l’Europe, les disparités sont grandes. 7,1 % des jeunes sont sortis précocement du système scolaire en Suède, contre 23,6 % en Espagne. Juste derrière, on trouve le Portugal, avec un taux de 18,9 %, et l’Italie (17 %). A l’opposé, la Suède et le Danemark, avec des taux respectifs de 7,1 et 8 %, laissent peu de jeunes au bord de la route sans formation, gage d’une bonne insertion sociale et professionnelle. La France se situe sous la moyenne européenne avec 9,7 % de jeunes qui ont un bas de niveau de formation.
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Pascale Boistard : «J'en appelle à la mobilisation de l'électorat de gauche»
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Observatoire des inégalités - Précarité : un marché du travail à deux vitesses
27 février 2015 - La plupart des salariés sont à l’abri de la précarité. Une minorité de jeunes peu qualifiés tourne sur des emplois précaires. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.
La précarité est très loin d’être généralisée. Le monde du travail se scinde entre un univers de salariés relativement protégés des aléas de la vie professionnelle, et un volant de précaires qui tournent sur des petits boulots. « Le fonctionnement du marché du travail tend à s’éloigner d’un modèle de file d’attente, où les emplois instables sont des tremplins vers l’emploi stable, pour se rapprocher d’un modèle segmenté, où les emplois stables et instables forment deux mondes séparés, les emplois instables constituant une « trappe » pour ceux qui les occupent », estime Claude Picart de l’Insee, auteur d’une étude essentielle pour comprendre le fonctionnement du marché du travail [1] publiée par l’Insee et passée inaperçue.
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OFCE - Faut-il sanctionner les excédents allemands ? par Henri Sterdyniak
26 février 2015
De la procédure pour déséquilibres macroéconomiques
Depuis 2012, la Commission européenne analyse chaque année les déséquilibres macroéconomiques en Europe : en novembre, un mécanisme d’alerte signale, pays par pays, les déséquilibres éventuels. Les pays qui présentent des déséquilibres sont alors soumis à une évaluation approfondie qui aboutit à des recommandations du Conseil européen, sur proposition de la Commission. Pour les pays de la zone euro, si les déséquilibres sont jugés excessifs, l’Etat membre est soumis à une Procédure de déséquilibres macroéconomiques (PDM) et doit présenter un plan de mesures correctives, qui doit être avalisé par le Conseil.
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La Vie des Idées : La BCE et la crise du capitalisme en Europe par Clément Fontan
Selon Clément Fontan, la Banque centrale européenne a outrepassé ses prérogatives et a, sans contrôle démocratique, traité de manière trop différenciée l’aide qu’elle apporte aux États et celle qu’elle alloue au système financier.
En l’espace de quatre jours, l’Union Européenne a traversé un nouvel épisode marquant d’une crise longue maintenant de cinq ans. Peu après l’annonce d’un programme dit de Quantitative Easing (QE) (assouplissement quantitatif) le 22 janvier 2015 par Mario Draghi, le président de la Banque Centrale Européenne (BCE) [1], le parti de gauche radicale Syriza remportait le 25 janvier les élections législatives grecques avec une avance très confortable sur ses principaux opposants. Étant donné que les traités européens confinent la responsabilité de la BCE à la politique monétaire et l’isolent des pressions politiques en lui conférant un très haut niveau d’indépendance, on pourrait s’attendre à ce que rien n’unisse l’annonce du QE à Francfort et les résultats électoraux à Athènes. Pourtant, les liens sont étroits : le nouveau gouvernement grec d’Alexis Tsipras doit prendre en compte sa dépendance financière envers la BCE et cette dernière doit se préoccuper des risques que la crise grecque peut faire peser sur la stabilité financière de la zone euro. Cette porosité des enjeux explique les rencontres répétées et les multiples signaux envoyés par voie de presse interposée entre les nouveaux dirigeants grecs et Mario Draghi sous forme de « partie de poker » ou de « chicken game » selon les expressions journalistiques consacrées [2].
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Michel Sapin, invité du "Grand Jury RTL/ Le Figaro/ LCI" du 1er mars 2015 (1)
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Michel Sapin, invité du "Grand Jury RTL/ Le Figaro/ LCI" du 1er mars 2015 (2)
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Pierre Moscovici : "Non la France n’a pas été punie par l’Europe, elle a été incitée à bouger"
Pierre Moscovici : "Non la France n’a pas été... par franceinter -
La Vie des Idées : Imaginations historiennes par Rémy Besson
L’imagination est-elle une ressource ou une menace pour l’écriture de l’histoire ? Indéniable outil de connaissance, elle permet surtout de faire le lien avec d’autres mises en présence du passé, comme le roman, le cinéma ou les séries télévisées.
Recensé : Marie Panter, Pascale Mounier, Monica Martinat et Matthieu Devigne (dir.), Imagination et Histoire : enjeux contemporains, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014. 328 p., 20 €.Croisant les approches historiennes, littéraires et cinématographiques, l’ouvrage collectif Imagination et Histoire cherche autant à faire le point sur les très nombreuses réflexions épistémologiques qui traversent la discipline depuis la fin des années 1970, qu’à les renouveler. Évitant de revenir frontalement sur des problématiques liées à la mise en intrigue du passé, au rapport à la fiction ou à la falsification de l’histoire [1], il a pour principale originalité de placer au centre de l’investigation le rapport à l’imagination [2]. Celle-ci est tour à tour considérée comme une propriété intrinsèquement liée à l’écriture historienne de l’histoire ou comme une capacité propre aux réalisateurs, metteurs en scène, écrivains et autres artistes, qui expriment un point de vue sur le passé. Tout à la fois ressource et menace pour le chercheur, l’imagination permet aux auteurs ici réunis de poser à nouveaux frais la question des usages culturels et politiques du passé, en menant une série d’études de cas portant principalement sur des films et des romans, mais aussi sur des pièces de théâtre et des expositions.
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