L’imagination est-elle une ressource ou une menace pour l’écriture de l’histoire ? Indéniable outil de connaissance, elle permet surtout de faire le lien avec d’autres mises en présence du passé, comme le roman, le cinéma ou les séries télévisées.
Croisant les approches historiennes, littéraires et cinématographiques, l’ouvrage collectif Imagination et Histoire cherche autant à faire le point sur les très nombreuses réflexions épistémologiques qui traversent la discipline depuis la fin des années 1970, qu’à les renouveler. Évitant de revenir frontalement sur des problématiques liées à la mise en intrigue du passé, au rapport à la fiction ou à la falsification de l’histoire [1], il a pour principale originalité de placer au centre de l’investigation le rapport à l’imagination [2]. Celle-ci est tour à tour considérée comme une propriété intrinsèquement liée à l’écriture historienne de l’histoire ou comme une capacité propre aux réalisateurs, metteurs en scène, écrivains et autres artistes, qui expriment un point de vue sur le passé. Tout à la fois ressource et menace pour le chercheur, l’imagination permet aux auteurs ici réunis de poser à nouveaux frais la question des usages culturels et politiques du passé, en menant une série d’études de cas portant principalement sur des films et des romans, mais aussi sur des pièces de théâtre et des expositions.
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