Primaires à gauche, loi travail, Benoît Hamon... par franceinter
Actualités socialistes - Page 1309
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Primaires à gauche, loi travail, Benoît Hamon est l'invité de Patrick Cohen
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Crise de la gauche, primaire pour 2017 : Benoît Hamon répond aux auditeurs
Crise de la gauche, primaire pour 2017 : Benoît... par franceinter -
"J'apostrophe tous les dirigeants de la droite" Jean-Christophe Cambadélis (21/03/2016)
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Les Matins / Mobilisation 2.0 : vers un printemps démocratique ?
Les Matins / Mobilisation 2.0 : vers un... par franceculture -
Jean Gadrey - Revenu de base : réponses à quelques objections
Mes trois billets récents, faisant suite à un billet de janvier 2015 et à trois autres en novembre dernier, exprimaient de sérieux doutes et des critiques, mais pas de rejet. Je fais partie de ceux et celles qui ne sont pas prêts à « signer » parce que le contrat est encore flou et les résultats incertains, mais le débat reste ouvert et important. D’ailleurs le site du MFRB (mouvement français pour un revenu de base) a fait preuve lui aussi d’ouverture en relayant mes billets récents.
Parmi les commentaires reçus, plus un entretien téléphonique stimulant avec Baptiste Mylondo (l’un des bons avocats d’un RB de gauche), je retiens quelques objections et suggestions. J’y réponds en commençant par des questions plus techniques où je resterai bref, et en poursuivant par une question politiquement centrale pour moi.
Les questions techniques portent sur les très nombreuses possibilités de financer le RB. Des commentateurs/trices évoquent ainsi la création monétaire, la taxation des transactions financières (TTF), divers impôts, la « flat tax », etc.
Il faut selon moi financer un éventuel RB par l’impôt progressif et peut-être par des cotisations sociales « récupérées » (la majeure partie des exonérations et déductions actuelles sont inefficaces, sans contrepartie et bien trop coûteuses en termes de création d’emploi), et pas avec la création monétaire ni des taxes spéciales dont la TTF. Je m’en explique très sommairement, cela aussi doit faire partie des débats ouverts.
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Non Fiction - Les attentats de Paris et le for intérieur de l’Etat
Résumé : Une chronique plus politique que policière ou judiciaire du fonctionnement de l’appareil d’État lors des attentats terroristes de 2015.
Le nombre de livres politiques édités en France et dont les auteurs sont des élus ou des journalistes politiques est considérable. En 1975, l’année de parution de La Paille et le Grain de François Mitterrand, il s’en est compté à peine une dizaine. En 2015, c’est au bas mot quarante livres de ce genre qui ont été recensés. La surproduction française de cette catégorie de livres politiques est un objet d’analyse sociologique. Jean Le Bart, Pierre Leroux, Roselyne Ringoot en ont déjà proposé une : « Les livres de journalistes politiques. Sociologie d'un passage à l'acte » (Mots. Les langages du politique, 2014/1, n° 104, p. 5-17). Il y a sans doute aussi à comprendre pourquoi ce genre de livres politiques n’est apparemment plus bien vu par le monde de la connaissance en général et par l’université en particulier, au point qu’ils ne sont plus guère commentés dans les lieux de publications savantes comme pouvait l’avoir été Le Nœud gordien de Georges Pompidou en 1974.
Journalisme politique et histoire du temps présent
Ces considérations ont un rapport avec la présente recension puisque Bruno Dive est un journaliste politique, éditorialiste à Sud-Ouest. Surtout, il est l’auteur d’un certain nombre de livres politiques caractéristiques d’une offre générale de ces livres de journalistes politiques dont Jean Le Bart, Pierre Leroux, Roselyne Ringoot soutiennent dans l’étude précitée qu’ils ont en commun une vision rétrécie de la politique : « À l’évidence, écrivent-ils, le livre [du journaliste politique contemporain] consacre la primauté désormais conférée aux coulisses comme lieu supposé décisif pour saisir la vie politique. C’est dire que celle-ci ne serait plus principalement régie par les relations institutionnelles entre titulaires de rôles mais par des relations entre personnalités politiques dotées de styles et de tempéraments singuliers. Ces personnalités se meuvent sous le regard à la fois privilégié et distancié des journalistes, dont le principal mérite est alors d’avoir été témoins de ce qui se passe en coulisse. »
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Laurent Bouvet, invité de Claude Askolovitch du 20/03/2016
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Gilles Raveaud - Bernard Maris contre la loi Travail
Dans Des économistes au-dessus de tout soupçon (Albin Michel, 1990), le premier grand ouvrage de Bernard Maris, on lit un intéressant chapitre consacré au travail, intitulé “Perdre sa vie à la gagner”. Extraits.
L’attaque contre le monde du travail :
L’une des plus insidieuses campagnes de dénigrement de ces dernières années fut celle menée contre le travail.
Non tellement contre la quantité de travail, car de temps immémorial le salarié et le domestique furent paresseux. Mais bien contre le travailleur en lui-même, l’être qui offre sa force et « franchit le seuil de l’entreprise en laissant toute espérance » (Marx).
Jamais le travail ne fut tant calomnié au nom du peu de travail, du privilège d’avoir un travail, de la stabilité du travail, de la sécurité du travail, et divers défauts comme le manque de productivité, de mobilité, de flexibilité, de mérite, d’initiative et même d’humilité : l’ « orgueil mégalomaniaque des mutuelles de salariés », oracle-P-DG Alain Minc dixit très justement, car quiconque a croisé des frénétiques du marteau-piqueur n’a pu qu’être frappé par la suffisance de ces gens-là. » (p. 263)
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OFCE - La BCE étend son programme de QE et brouille sa communication
11 mars 2016
par Paul Hubert
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé ce jeudi 10 mars, à l’issue de la réunion du Conseil des gouverneurs, une série de mesures supplémentaires d’assouplissement de sa politique monétaire. L’objectif est d’éviter que la déflation ne s’installe et de tenter de soutenir la croissance en zone euro. L’innovation majeure réside dans le programme de financement des banques à taux négatifs. Si les mesures ont été favorablement accueillies par les marchés au moment de leur annonce, une erreur de communication de Mario Draghi, pendant la conférence de presse qui suit la réunion du Conseil des gouverneurs, a largement réduit une partie de l’effet attendu des décisions prises.
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Slate - Quand les commerces disparaissent, c'est le FN qui progresse, Gaël Brustier
Une étude de l’Ifop montre que le vote en faveur du Front national est plus élevé dans les communes dont les petits commerces et les services sont absents. Une analyse qui éclaire la réalité mal connue et peu médiatisée de la France rurale contemporaine.
Beaucoup a été dit sur la géographie électorale du Front National. De sa faiblesse dans les idéopôles à sa force dans la «France périphérique», du lien entre sa puissance et la désindustrialisation, de l’adhésion à ses thèses et de la réalité du déclassement, de l’ampleur du vote FN et de son lien avec l’absence de transports en commun (c’est vrai, par exemple, en Seine-et-Marne) ou avec la distance par rapport à la ville-centre, beaucoup d’aspects permettent de comprendre comment ce vote se déploie. Cette quête de connaissance d’un phénomène électoral de l’ampleur de celui du FN dans la séquence qui s’est ouverte depuis 2011 renseigne également sur bien des aspects de l’organisation territoriale et sociale de notre pays.
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Observatoire des inégalités - L’égalité peut aussi être justifiée par d’autres arguments que la seule égalité
8 mars 2016 - Si, en plus d’être une fin en soi, l’égalité est « bonne pour » atteindre certains objectifs associés à des biens communs, cela nous donne des arguments au service de l’égalité et convaincre de nouveaux alliés. Jean Gadrey, économiste, répond au point de vue de Réjane Sénac publié sur notre site.
Avertissement : Ce texte est une réponse à celui de Réjane Sénac publié récemment sur ce site sous le titre « L’égalité n’a pas à être « performante » ». Une réponse nuancée car en réalité, sur le plan des principes, cette réponse exprime un accord total. On discute ici surtout du cas de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui n’est pas la seule à laquelle s’intéresse Réjane Sénac dans son article et dans son livre [1].
C’est juste : l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines devrait s’imposer comme objectif en soi. Ce n’est pas parce que la parité politique apporterait « un plus » aux formations politiques (un « plus » en influence, un « plus » électoral, etc.) qu’il faudrait l’imposer. Ce n’est pas parce que l’égalité professionnelle serait (peut-être) bonne pour les performances économiques des entreprises qu’il faudrait la défendre. Ce n’est pas parce que l’égalité des taux d’activité des femmes et des hommes serait bonne pour l’économie nationale ou pour le financement de la Sécu qu’il faudrait la promouvoir, etc.
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