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Actualités socialistes - Page 1286

  • Laurent Baumel sur LCI ce mardi


    L'invité de Bruce Toussaint du 29/12/2015 par ITELE

  • The Dissident- Etat islamique : le choix politique du Djihad universel

    Pierre Piccinin da Prata, rédacteur en chef du Courrier du Maghreb et de l’Orient, reporter de guerre et ancien otage en Syrie, revient sur les attentats du 13 novembre 2015 et apporte son éclairage sur la nature de l’Etat islamique et sur les ambitions de ses combattants. Entretien.

    The Dissident : Quelle a été votre première réaction quand vous avez appris les attaques terroristes qui ont touché Paris le 13 novembre dernier ? Selon vous, étaient-elles prévisibles ?

    Pierre Piccinin da Prata : Bien évidemment, quand un de nos correspondants à Paris m’a téléphoné, dès après que les premiers coups de feu ont été tirés, et m’a dit que « quelque chose était en train d’arriver, et probablement en rapport avec la guerre en Irak et en Syrie », j’ai eu un instant froid dans le dos. On a beau s’y attendre, c’est toujours saisissant d’émotion…Mais, très vite, l’analyste reprend le dessus et, bien sûr, il n’y a pas eu de surprise.

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  • Gilles Kepel: La France, «premier exportateur de jihadistes vers le Moyen-Orient»


    Gilles Kepel: La France, «premier exportateur... par rfi

  • Le Monde - Contre la constitutionnalisation de la frénésie sécuritaire Par un collectif de juristes universitaires

    Depuis les attaques meurtrières du 13 novembre, discours et politiques purement sécuritaires ne cessent de prospérer. Le 16 novembre, dans la foulée des premières interpellations et perquisitions, le Ministre de l’intérieur annonçait : « Que chacun l’entende distinctement : ce n’est qu’un début. La riposte de la République sera d’ampleur. Elle sera totale ». Depuis lors, la surenchère n’a pas cessé. Après la rhétorique guerrière brandie par le président François Hollande contre l’organisation Etat islamique, le « redoublement des frappes militaires » françaises en Syrie, plus de 2 500 perquisitions et 350 assignations à résidence, voilà maintenant l’annonce d’une réforme constitutionnelle. Il s’agirait de graver dans la Constitution le recours à l’état d’urgence mais aussi la déchéance de nationalité contre les Français possédant deux nationalités définitivement condamnés pour un délit ou crime constituant un acte de terrorisme ou une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation. En quoi cette modification de la Constitution envisagée dans l’urgence, sans réflexion véritable, est-elle à même de dissoudre la « menace terroriste » ? N’est-elle pas plutôt un énième coup porté à l’état de droit et aux libertés fondamentales que la Constitution est précisément censée garantir ?

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  • Pierre Rosanvallon: «Consternation et vive inquiétude»

    Professeur au Collège de France, mais aussi acteur et témoin de la gauche, l’historien Pierre Rosanvallon réagit au projet d’inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité qui, écrit-il, « me consterne et m’inquiète beaucoup pour l’avenir ».

    Le projet d’inscrire dans la Constitution, après moult atermoiements,  la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux nés français et ayant grandi en France me consterne. Et m’inquiète beaucoup pour l’avenir. Pour plusieurs raisons.

    Une raison d’efficacité d’abord. Cela n’aura évidemment aucun effet dissuasif pour les terroristes (voire même le contraire). Ce serait d’ailleurs la même chose pour le rétablissement de la peine d’indignité nationale dont certains ont parlé. Celle-ci n’aurait en effet de sens que pour des personnes bien intégrées pour lesquelles la bonne réputation est un capital social. Elle serait par exemple adaptée pour un Jérôme Cahuzac qui a trahi la confiance publique et s’est déshonoré en commettant l’équivalent d’un crime de « lèse-démocratie », pas pour ceux qui s’enorgueillissent de leur position de rupture radicale.

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  • Déchéance de nationalité : la gauche plus que jamais divisée


    Déchéance de nationalité : la gauche plus que jamais divisée

  • L'Humanité - Roland Gori : « Le néolibéralisme détruit les biens communs et le lien social depuis 40 ans »

    Après les attentats de novembre 2015, le psychanalyste et essayiste* revient sur la nature des groupes terroristes et pose les jalons d'une réponse à une crise de civilisation qui suppose de repenser totalement le monde.
     
    HD. De quoi les groupes terroristes qui ont mené notamment les attentats de novembre en France se nourrissent-ils ?
     
    ROLAND GORI. Ils émergent de la niche écologique d’une crise de civilisation qui s’est développée dès lors que les démocraties libérales ont voulu imposer ce que Pierre Bourdieu a appelé un faux universel, c’est-à-dire une raison du monde qui repose essentiellement sur le droit et les affaires. La prétention de rétablir par la tyrannie et la terreur des valeurs intégristes en matière de religion et de famille correspond à ce que la rationalité, que j’appelle « pratico-formelle » – la raison du droit et celle des affaires –, a laissé de côté : les valeurs traditionnelles de la morale et de la religion. Elles constituent le fonds de commerce d’une propagande à même d’appâter les individus les plus « désaffiliés » de notre société. La précarisation, la prolétarisation des vies, associées à une perte des valeurs, permet à ces mouvements de proposer un « sens », une sorte de prothèse à leur existence et d’esthétiser la mort. C’est frappant de voir comment aujourd’hui plus que jamais ces mouvements qui se veulent religieux, donc en révolte et en réaction contre les logiques de marché et de la technique, se sont euxmêmes saisis des armes (Internet, réseaux sociaux, mise en spectacle des meurtres…) des adversaires qui ont participé à leur enfantement. Cela aboutit à une sorte d’accouplement entre le théofascisme et ce que j’ai appelé le technofascisme. On peut dire de ces mouvements ce qu’Hannah Arendt disait des nazis : ils ont emprunté à la mafia américaine leurs méthodes de terreur et à la publicité hollywoodienne leurs techniques de propagande.
     
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  • The Conversation - Au-delà de l’Espagne, la crise bouscule les systèmes partisans d’Europe du Sud, Fabien Escalona Doctorant à Pacte, collaborateur scientifique au Cevipol (ULB), Sciences Po Grenoble

    Après les élections générales du 20 décembre, la formation d’un nouveau gouvernement en Espagne constitue désormais un vrai défi, dans la mesure où aucun parti ni coalition « naturelle » de droite ou de gauche ne peut compter sur une majorité claire à la Chambre des députés. À ce stade, on ne peut que souligner à quel point ce scrutin s’inscrit dans une série de bouleversements ayant touché les systèmes partisans d’Europe du Sud.

    Au-delà de « votes-sanction » contre les gouvernements en place, on a en effet assisté à des changements dans la structure même de la compétition pour le pouvoir. Ces changements ont coïncidé avec l’ampleur particulière prise par la crise de la zone euro dans cette région, qui a entraîné des chocs sociaux et démographiques, mais aussi des mobilisations citoyennes de masse. Elle a également projeté des thèmes économiques, mais aussi démocratiques et institutionnels au premier plan du débat public.

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  • Terrorisme : punir n’est pas déchoir et déchoir n’est pas punir Par Patrick KLUGMAN, Avocat de nombreuses victimes de terrorisme et adjoint à la mairie de Paris (PS) — 24 décembre 2015

    Le projet de déchéance de nationalité pour les terroristes heurte les principes les mieux établis sans offrir une once de sécurité supplémentaire. Pis, il réjouirait presque ceux qu’il entend punir.

    Elu socialiste et avocat de très nombreuses victimes d’actes de terrorisme ou de leur famille, j’aurais sans doute dû me réjouir du projet d’extension de la déchéance de la nationalité annoncée par le président de la République le 16 novembre dernier devant le Congrès.

    Il n’en est rien, précisément parce que, confronté à la difficulté de juger les terroristes et leurs complices, je mesure combien ce projet est contre-nature : il heurte les principes les mieux établis sans offrir une once de sécurité supplémentaire. Pis, il réjouirait presque ceux qu’il entend punir !

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  • Déchéance de nationalité : Mandon tacle Taubira (23/12)


    Déchéance de nationalité : Mandon tacle Taubira par FranceInfo

  • Bruno Voisin - L’insécurité culturelle de Laurent Bouvet

    Tout se passe comme si, de scrutin en scrutin, nos politiques allaient de surprise en surprise. Et pourtant, depuis des années que la société française est agitée par des débats qui portent sur son malaise, les échecs de nos gouvernants successifs, de nombreux intellectuels ont tenté un diagnostic. A la lucidité dont ils font preuve, aux portraits qu’ils dressent de notre pays, et qui se complètent utilement, répond le plus souvent le mépris.

    Laurent Bouvet, professeur de sciences-politiques n’a pas échappé à la règle : après avoir dressé dans son dernier ouvrage publié voici quelques mois, le constat accablant d’une « insécurité culturelle » qui serait l’un des facteurs explicatifs de la montée du FN, il n’a pas manqué de se voir accuser de faire le jeu de l’extrême droite. Une fois de plus, lorsque la température monte, certains préfèrent critiquer le thermomètre plutôt que de regarder l’origine du mal. Or, en l’espèce, son analyse démontre de manière limpide que la crise économique est insuffisante pour expliquer l’évolution d’une partie de l’électorat.

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