Web Analytics

compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Analyses - Page 87

  • Observatoire des inégalités - Activité des hommes et des femmes : le rapprochement interrompu

    Données 5 mars 2020

    Le taux d’activité des femmes stagne, tandis que celui des hommes tend à diminuer. Femmes et hommes auront-ils bientôt le même niveau d’activité professionnelle ? Extrait du Centre d’observation de la société.

    Le rapprochement des taux d’activité [1] des femmes et des hommes constitue l’une des grandes transformations sociales des 80 dernières années. Des années 1930 à la fin des années 1960, le taux masculin diminue. En 1931, presque tous les hommes qui ont entre 15 et 64 ans travaillent ou cherchent un emploi. Ils ne sont plus que 88 % en 1968. L’allongement des scolarités et la construction de régimes de retraite (encore très modestes) réduisent la part d’hommes actifs aux deux bouts de l’échelle des âges. Pendant cette période, le taux d’activité des femmes reste stable, autour de 50 %, même si on sait qu’à l’époque une partie de ces dernières ne sont pas officiellement comptabilisées comme actives mais travaillent sans être déclarées avec leur mari pour les travaux de la ferme ou dans un commerce par exemple.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Jean-Christophe Le Duigou - Conférence financière: une discussion mal partie

    La conférence de financement chargée d’identifier les solutions pour que les comptes du système de retraites trouvent l’équilibre en 2027, est, comme il fallait s’y attendre, mal partie. FO et la CGT viennent d'annoncer qu'elles quittaient la table de discussion.

    Dès le départ le gouvernement a voulu dramatiser la situation en choisissant une présentation taille XXL du besoin de financement. Le « déficit cumulé » serait de 113 milliards à horizon 2030. Curieuse présentation, jusque-là inédite, qui consiste à additionner sur une décennie 12 milliards annuels de besoin de financement, besoin estimé par le gouvernement. Si ce chiffre parait astronomique c’est parce qu’il s’agit d’un cumul sur dix ans. Il est à mettre en rapport avec celui du volume de richesses cumulées, créées pendant la même période, soit près de 25 000 milliards d’euros. Le besoin de financement relatif à la richesse produite sur 10 ans est bien de 0,45 % du PIB soit une valeur finalement modeste pour un système qui pèse 14% du PIB.

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • Fondation Jean Jaurès - Les enjeux de la formation au XXIe siècle

    Olivier Faron, administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et Thibaut Duchêne, administrateur adjoint du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et conseiller régional Grand Est, tous deux auteurs de Former publié aux éditions de l’Aube en août 2019, répondent aux questions de Iannis Roder, directeur de l’Observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès, sur l’avenir de la formation au XXIe siècle. Les deux auteurs abordent tour à tour les enjeux liés à la pédagogie, à la méritocratie, au fonctionnement de l’université publique et à l’aménagement du territoire. Dressant ainsi un bilan de l’état du système de formation académique et professionelle français, Olivier Faron et Thibaut Duchêne proposent également mesures et idées pour le révolutionner.

  • Jean Gadrey - Le financement du Green New Deal : ambition et modalités variables

    Ce billet fait suite aux deux précédents. Il se limite au repérage de la diversité des propositions de financement du Green New Deal (GND, ou autres appellations) aux États-Unis et en Europe. On y trouve en annexe une estimation des montants financiers en jeu dans le cas français.

    On peut distinguer les stratégies de financement de tous les projets de GND (ou Green Deal pour la Commission européenne) en fonction des critères suivants.

    D’abord (1) l’ambition globale, mesurée par le montant des dépenses annuelles (publiques et privées) prévues sur plusieurs années, qu’il s’agisse d’investissements ou d’autres dépenses (sociales notamment) liées à la « transition ». Voir l’annexe pour des estimations.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • La vie des idées - La présidentialisation contre les partis, Frédéric Sawicki

    Institué pour permettre à l’exécutif de faire taire les divisions partisanes, le régime de la Ve République semble avoir atteint son paroxysme avec l’élection de 2017. L’examen des transformations du champ politique suggère néanmoins qu’il ne faut pas enterrer trop tôt les partis politiques.

    Que la place centrale prise par l’élection présidentielle au suffrage universel en France sous la Ve République ait transformé en profondeur les partis politiques est une idée déjà ancienne. Selon ses tenants, les partis se seraient mus en « machines présidentielles dont la fonction première serait d’être des tremplins pour une candidature présidentielle et subséquemment d’être une ressource organisationnelle pour le président ». La victoire d’Emmanuel Macron, homme sans passé partisan, porté par une organisation ad hoc créée quelques mois avant le scrutin, mais aussi la performance de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017, ont été considérés par certains comme un nouveau seuil franchi dans ce processus de présidentialisation, un point de bascule dans une nouvelle ère qui se caractériserait par l’avènement d’entreprises politiques personnelles vouées à se former ou à se défaire à la veille de chaque élection présidentielle

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • France Culture - Municipales : l'important c'est de participer

    De l'accumulation de listes dites participatives, au tirage au sort de certains candidats, en passant par les promesses de faire plus de place aux citoyens : l'effervescence démocratique qui règne autour des élections municipales semble témoigner d'une volonté populaire de reprendre le pouvoir.

    L'échelon municipal est-il le plus pertinent aujourd'hui pour pratiquer la démocratie participative ? C'est en tout cas à l'échelle des communes que les initiatives en la matière se multiplient. En ce sens, entre l'accumulation des listes dites citoyennes, le tirage au sort d'une partie des candidats et la multiplication des promesses de mise en place de budget participatif, les élections municipales de 2020 témoignent d'une certaine effervescence démocratique. 

    Dominé par le Massif des Trois Becs, cerné par les vignobles, les champs de lavande et les eaux de la Drôme, Saillans est un petit village tranquille. Mais en 2011, sa tranquillité a été rompue : le maire de l’époque a voulu installer un supermarché dans la commune. Une partie des habitants s’est rassemblée pour empêcher l’aboutissement du projet. "A la suite de cela, le projet a été abandonné, mais les élections municipales approchaient et _on s'est dit qu'on en avait un peu marre de voter une fois tous les six ans pour une personne qui, une fois élue, gérerait la commune un peu seule avec quelques adjoints_", se souvient Vincent Beillard, 47 ans, actuel maire de Saillans.

    Lire la suite
    ____________________
    ____________________

  • Observatoire des inégalités - Orientation scolaire : « Les lycéens ont intégré leur position dans la hiérarchie ». Entretien avec Bernard Lahire

    La confiance des lycéens dans leur choix d’orientation et leur réussite dans l’enseignement supérieur est le résultat d’un long processus, qui prend racine dès l’école primaire. Entretien avec Bernard Lahire, sociologue à l’École normale supérieure de Lyon. Extrait du quotidien Le Monde.

    Entre 2014 et 2018, un collectif de 17 chercheurs piloté par Bernard Lahire, professeur de sociologie à l’École normale supérieure de Lyon, a mené une enquête sur la reproduction des inégalités, en dressant le portrait de 35 enfants de cinq ans. Si Enfances de Classe (Seuil, 2019), un travail sociologique d’une ampleur inédite, éclaire les déterminants de la réussite scolaire, il permet aussi de comprendre les inégalités d’accès et de réussite dans l’enseignement supérieur, comme l’explique Bernard Lahire.

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • Fondation Jean Jaurès - Les Verts, la gauche et le Parti socialiste : entre convergences et malentendus

    Alors qu’ils siégeaient jusqu’à présent dans la majorité municipale, les Verts parisiens nourrissent l’ambition pour les municipales de 2020 de ne plus être de simples supplétifs des socialistes, jusqu’à une prise de distance à l’égard d’Anne Hidalgo, décidée au niveau local mais encouragée au niveau national par Yannick Jadot, qui a surpris bien des observateurs. Pourtant, elle renvoie à des hésitations et à des questionnements solidement ancrés dans le mouvement écologiste depuis ses origines quant à son rapport à la gauche et au socialisme, décryptés ici par l’historien Sébastien Repaire.

    Les écologistes se proclament originellement « ni de droite, ni de gauche ». Ce refus de prendre position sur l’axe gauche-droite naît dans la mouvance écologiste des années 1970 et se transmet ensuite en héritage aux Verts, fondés en janvier 1984. Cette double révocation, de la gauche et de la droite, n’est d’ailleurs pas spécifique aux écologistes français, et se retrouve par exemple chez les Grünen ouest-allemands, dont le principal slogan dans les années 1980 est « nicht rechts, nicht links, sondern vorn » – « ni à droite, ni à gauche, mais devant »[1]. La même attitude se manifeste, à des degrés divers, dans toutes les tendances de l’écologie politique, en dépit d’exceptions notables comme René Dumont, notoirement « socialiste » selon sa propre terminologie. Elle s’exprime avec force au moins jusqu’aux années 1990 : encore en 1995, Dominique Voynet explique qu’elle n’est « ni catho ni de gauche », alors qu’elle est la candidate des Verts à la présidentielle.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Jean-Marie Harribey - La retraite n'est pas une dette

    Une rumeur circule : la retraite serait une « dette sociale ». Une rumeur ne repose en général sur aucun fait avéré et est une pure construction idéologique, au sens de fausse conscience. Celle-ci n’échappe pas à la règle. Et elle a son corollaire : cette prétendue dette sociale serait parallèle à la dette écologique. Ces deux assertions sont des non-sens. Malheureusement, elles circulent, jusque dans les cercles très critiques.

    Les pensions de retraite respectent un contrat social  – un engagement politique – entre les générations. Mais elles ne sont pas un transfert dans le temps d’une dette. Elles sont toujours un prélèvement sur la valeur ajoutée par les travailleurs actifs, donc sur la production courante. Et elles ne peuvent être que cela, même dans le cas d’un système par capitalisation, via des canaux financiers non solidaires. Les pensions de retraite sont en tout temps une part du PIB et du PIN (et donc du revenu intérieur net). Parler alors de dette sociale est une transposition dans le champ des retraites d’un langage financier qui n’a rien à y faire, sauf à embrouiller la compréhension et y introduire une délégitimation pernicieuse à une époque où le mot d’ordre néolibéral est de diminuer toutes les dépenses publiques et sociales. Et la petite musique sur la dette publique tourne et agit comme une lobotomie.

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • Observatoire des inégalités - Deux millions de salariés exposés à un produit cancérogène

    Données 25 février 2020

    10 % des salariés sont exposés à un produit cancérogène, soit 1,8 million de travailleurs. C’est le cas de 30 % des ouvriers qualifiés, de 2 % des cadres supérieurs et d’à peine 1 % des employés administratifs. Les salariés du secteur de la construction sont les plus concernés.

    Un salarié sur dix est exposé à des produits chimiques cancérogènes à son travail, par exemple le benzène, la silice ou des fibres d’amiante, selon l’enquête 2017 du ministère du Travail [1]. Un tel environnement concerne au total 1,8 million de travailleurs. Les ouvriers qualifiés sont trois fois plus soumis à ces produits dangereux pour leur santé que l’ensemble des salariés. 30 % de ces ouvriers sont dans ce cas, seize fois plus que les cadres supérieurs (2 %). Ces substances sont connues pour provoquer des cancers, ou au moins pour augmenter leur incidence, si elles sont inhalées, ingérées ou si elles pénètrent dans la peau. Le secteur de la construction est le plus concerné : 31 % des salariés (en majorité des hommes) qui y travaillent sont exposés à des produits cancérogènes, contre 7 % de ceux qui sont employés dans le tertiaire, les moins touchés par ce risque sanitaire.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Observatoire des inégalités - Comment la hausse des loyers enrichit les propriétaires

    Analyses 21 février 2020

    La hausse des loyers a produit un vaste transfert de richesses des ménages locataires vers les bailleurs privés, plus fortunés et souvent plus âgés. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    La hausse des loyers pèse lourdement sur le budget des ménages, en particulier les plus jeunes d’entre eux. Elle réduit leur pouvoir d’achat alors que les salaires n’augmentent guère. Ce phénomène est connu. L’argent des loyers n’est pas perdu pour tout le monde : c’est un revenu pour les propriétaires bailleurs [1]. Et celui-ci a nettement progressé au cours des dernières décennies. Entre 1984 et 2018, le montant des loyers perçus a été multiplié par 2,2 après inflation : rares sont ceux dont les revenus ont autant progressé. Les propriétaires bailleurs recevaient 23 milliards au milieu des années 1980, ils en tirent désormais plus de 50 milliards, selon le ministère du Logement. Cela signifie que les locataires du privé ont dépensé 27 milliards de plus pour se loger. Bien sûr, le nombre de logements et de propriétaires a augmenté. Exprimé par logement, le bénéfice est encore plus élevé. Entre 1984 et 2018, le résultat brut courant par logement (le profit une fois les charges [2] déduites) des bailleurs privés a été multiplié par trois, une fois l’inflation déduite. Une croissance quasiment ininterrompue sauf entre 2008 et 2015. Un logement rapportait en moyenne 1 100 euros par an en 1984 (exprimés en monnaie de 2015), il produit aujourd’hui un gain de 3 500 euros.

    Lire la suite
    _______________
    _______________