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  • Non Fiction - Le non-lieu des exilés

    Résumé : Donner le droit d’avoir des droits à tous les hommes. C’est une des raisons qui mène Alexis Nouss à fonder le concept de la condition exilique. C’est aussi le statut de la littérature qu’il pense. Nous n’en sommes plus à l’époque des voyages.

    C’est à un travail précis de clarification conceptuelle que se livre Alexis Nouss, de son vrai nom Nuselovici, professeur de littérature générale et comparée à l’Université d’Aix-Marseille. L’objectif est cependant plus qu’un travail de méthode, même si celle-ci est essentielle à son analyse. Ce qu’il veut avant tout, c’est construire une approche de l’exil qui soit plus qu’un repli sur soi désabusé ou extérieur à tout engagement. Ce sont ses références répétées à Kafka et à Benjamin, qui lui aussi s’intéressa longuement à Kafka, qui montrent l’importance de la question de l’éthique et de la justice dans ce livre. La condition exilique est à traduire comme la condition nécessaire à la refondation de celles-ci.

    Pour un « nettoyage terminologique » et une autre méthode

    Le ton est donné. L’auteur de La condition de l’exilé sera polémique, incisif, refusant la bonne ou mauvaise conscience des uns et des autres. Proche de l’actualité – des bateaux emplis d’hommes faisant naufrage au large des côtes italiennes aux conditions tout autant inhumaines de Calais – il revendique un droit aux droits, dans la lignée de Arendt et Agamben, contre la conception trop économiste de Durkheim, plus proche de celle d’expérience humaine de Simmel. Le texte est un cri contre des nations prisonnières de leur égoïsme.

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  • Non Fiction : Grammaire urbaine (Jean-Christophe Bailly)

    Résumé : À travers une approche sensible et personnelle de la ville, Jean-Christophe Bailly offre quelques réflexions pour penser différemment l’avenir de la ville.

    Philosophe et professeur à l’École Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage de Blois, Jean-Christophe Bailly s’interroge depuis de longues années sur la ville. Regroupant différents textes écrits sur plus de trente années, cet ouvrage mêle souvenirs personnels et réflexions théoriques, offrant ainsi un aperçu global de la pensée de l’auteur sur la ville.

    Comme le flâneur qu’il décrit, Bailly est un « arpenteur » passionné de la ville, profondément sensible à l’esthétique et aux ambiances qu’il rencontre. Il insiste notamment sur les traces discrètes d’un passé, proche ou lointain (façades décrépies, textes effacés, etc.), et d’une organisation vernaculaire qui interpellent différemment nos subjectivités et qui s’inscrivent en nous comme autant de caractéristiques et de souvenirs de la ville arpentéeet vécue. Marques de la ville palimpseste autant qu’éléments structurants de nos représentations d’une ville, ces signes, considérés souvent comme « mineurs », sont pourtant aux fondements de l’expérience urbaine et du charme d’une ville. Ils témoignent de l’importance « de toutes ces écritures spontanées sur lesquelles la vigilance des gardiens du signe architectural est sans prise (…) dont le flâneur fait son butin amovible et changeant »  . C’est à travers la lecture de ces empreintes que la ville s’inscrit en chacun de nous : « la ville, en son tissu vivant et tactile, est comme un gigantesque dépôt d’images, d’images souvent perdues qui n’appartiennent qu’à la mémoire du passant et qui stagnent, en attente, comme une réserve que le pas longe et parfois éveille. Toute ville est comme une mémoire d’elle-même qui s’offre à être pénétrée et qui s’infiltre dans la mémoire de qui la traverse, y déposant un film discontinu de flocons » . Il existerait donc autant de villes que de passants, chacun saisissant et interprétant ces signes différemment.

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  • Libé - Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon: «Nos contradictions ont tout de suite été acrobatiques mais séduisantes et excitantes»

    SÉRIE «HEUREUX EN MÉNINGES» (1/5)

    Bien sûr, il y a les couples mythiques Sartre-Beauvoir ou Aragon-Triolet. Mais ces exemples illustres, voire surplombants, ne doivent pas faire oublier tous ceux qui, aujourd’hui, poursuivent une œuvre, sociologique, philosophique, littéraire, artistique ou militante.

    Cinquante ans de vie et d’œuvre communes pour devenir les sociologues de la vie des riches, un comble pour des chercheurs de gauche ! A deux, ils ont commis une vingtaine de livres et d’enquêtes sur les Rothschild, la chasse à courre, les petits fours, les châteaux et la reproduction sociale. Les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot nous reçoivent, plus modestement, dans le jardin de leur pavillon à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine). Après les succès de Sociologie de la bourgeoisie (La Découverte, 2000) et du Président des riches (2010), ils sont en plein bouclage de leur prochain livre sur l’évasion fiscale. Michel commence une phrase, Monique la termine. Des bancs de la fac à leur pot de départ à la retraite (mutualisé) du CNRS, ces deux-là ne cessent d’être complices et complémentaires pour, toujours et encore, décoder le monde des dominants.

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  • France Culture : Michel Rocard: la spéculation, menace pour l'humanité

    Invité exceptionnel des "Matins d'été", l'ancien Premier Ministre livre son analyse de la crise dans la zone Euro, liée en partie pour lui au fait que l'Euro n'est pas une "monnaie complète".

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