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jean-christophe bailly

  • Non Fiction : Grammaire urbaine (Jean-Christophe Bailly)

    Résumé : À travers une approche sensible et personnelle de la ville, Jean-Christophe Bailly offre quelques réflexions pour penser différemment l’avenir de la ville.

    Philosophe et professeur à l’École Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage de Blois, Jean-Christophe Bailly s’interroge depuis de longues années sur la ville. Regroupant différents textes écrits sur plus de trente années, cet ouvrage mêle souvenirs personnels et réflexions théoriques, offrant ainsi un aperçu global de la pensée de l’auteur sur la ville.

    Comme le flâneur qu’il décrit, Bailly est un « arpenteur » passionné de la ville, profondément sensible à l’esthétique et aux ambiances qu’il rencontre. Il insiste notamment sur les traces discrètes d’un passé, proche ou lointain (façades décrépies, textes effacés, etc.), et d’une organisation vernaculaire qui interpellent différemment nos subjectivités et qui s’inscrivent en nous comme autant de caractéristiques et de souvenirs de la ville arpentéeet vécue. Marques de la ville palimpseste autant qu’éléments structurants de nos représentations d’une ville, ces signes, considérés souvent comme « mineurs », sont pourtant aux fondements de l’expérience urbaine et du charme d’une ville. Ils témoignent de l’importance « de toutes ces écritures spontanées sur lesquelles la vigilance des gardiens du signe architectural est sans prise (…) dont le flâneur fait son butin amovible et changeant »  . C’est à travers la lecture de ces empreintes que la ville s’inscrit en chacun de nous : « la ville, en son tissu vivant et tactile, est comme un gigantesque dépôt d’images, d’images souvent perdues qui n’appartiennent qu’à la mémoire du passant et qui stagnent, en attente, comme une réserve que le pas longe et parfois éveille. Toute ville est comme une mémoire d’elle-même qui s’offre à être pénétrée et qui s’infiltre dans la mémoire de qui la traverse, y déposant un film discontinu de flocons » . Il existerait donc autant de villes que de passants, chacun saisissant et interprétant ces signes différemment.

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