À première vue, le coronavirus semble la confirmation éclatante des thèses défendues par les populistes, du moins ceux de droite (de loin les plus nombreux). La pandémie qui s’est installée en un temps record sur la planète serait la démonstration des méfaits de l’ouverture des frontières et de l’incurie des élites. Le virus est le migrant par excellence, la parabole de l’ennemi extérieur, insidieux et destructeur. Le populisme devrait donc sortir renforcé de cette crise sanitaire, voire en être le grand gagnant.
Rien n’est moins sûr. Ce que montre aujourd’hui l’Italie, encore une fois et bien malgré elle laboratoire politique pour ses voisins européens, est que le populisme, qu’il soit de gauche ou de droite, pourrait au contraire figurer parmi les victimes du coronavirus. À y regarder de près, on ne peut en effet qu’être frappé par la manière dont il met à mal toute la rhétorique populiste.
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