Dans le Talk, tous les mercredis et jeudis, Ludovic Pauchant et ses invités débattent de l'actualité avec les internautes de la chaîne Twitch de franceinfo.
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LE TALK : Turquie, bientôt la fin pour Erdogan ?
3 avr. 2024 -
Le Monde - Elections municipales en Turquie : pour Erdogan, un revers cinglant
Editorial. La perte de villes comme Istanbul et Ankara par l’AKP montre que le président turc, devenu de plus en plus autoritaire, s’est coupé des parties les plus dynamiques du pays.
Le camouflet est cinglant pour le très autoritaire président turc Recep Tayyip Erdogan. L’ancien maire de la métropole du Bosphore rappelait volontiers que « remporter Istanbul, c’est remporter la Turquie ». Malgré tous les moyens mis en œuvre et le contrôle des médias, l’AKP (Parti de la justice et du développement), le parti islamiste au pouvoir depuis 2002, a perdu, lors du scrutin du 31 mars, la mairie d’Istanbul, ainsi que celles de la capitale, Ankara, et de nombreuses autres villes.
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Le vent se lève - La Turquie à l’heure du renouveau politique et de la contestation électorale
Le 24 juin 2018 restera sans doute un jour historique pour la Turquie. Les citoyens turcs sont convoqués à un double scrutin, pour des élections à la fois présidentielles et législatives. Alors que ces élections se déroulent un an et demi avant leur date officielle, anticipées par le président en exercice, Recep Tahip Erdoğan, elles promettent bien des surprises. Retour sur un climat politique en pleine effervescence, marqué à la fois par l’espoir d’un renouveau électoral, ainsi que par les contradictions d’un état autoritaire qui n’a pas dit son dernier mot.
Des élections anticipées aménagées au gré de manipulations constitutionnelles et de stratégies politiques
Le 18 avril, Erdoğan avait annoncé l’anticipation de ces élections, entérinée le 20 avril par la Grande Assemblée nationale, au sein de laquelle son parti détient la majorité des sièges. Les motivations sont avant tout d’ordre constitutionnel : il s’agit d’appliquer au plus vite la réforme de la Constitution votée à une courte majorité lors du référendum entaché de soupçons de fraudes d’avril 2017.
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La Vie des Idées - La chasse aux intellectuels en Turquie
Le putsch raté de juillet 2016 a fourni au pouvoir turc l’occasion d’un gigantesque contre-coup d’État. Le régime de Tayyip Erdoğan, qui cherche à mettre au pas de vastes secteurs de la société civile, parviendra-t-il à gagner sa guerre culturelle contre l’université ?
La Turquie vit depuis plus d’un an sous un régime d’état d’exception. Le coup d’État militaire du 15 juillet 2016 a échoué, probablement grâce aux fuites provenant du camp des putschistes ou d’autres sources. La nuit du 15 au 16 juillet, il y a eu quelques heurts sanglants entre les putschistes et les forces loyales au gouvernement, des bombardements et des manifestations pro-gouvernementaux qui ont coûté, au total, la vie à 249 personnes. Le putsch a échoué, probablement grâce au retrait, au dernier moment, d’une partie des officiers de cette funeste initiative.
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Libé - Controverse autour du prochain président de l'islam de France
Proche de l'AKP, parti islamo-conservateur du président Erdogan, et de son entourage, le représentant de l’islam turc en France, Ahmet Ogras, devrait devenir le prochain président du Conseil français du culte musulman, au risque de provoquer de violentes polémiques.
A moins d’un coup de théâtre, le représentant officiel de l’islam turc en France, Ahmet Ogras deviendra le 1er juillet le nouveau président du Conseil français du culte musulman (CFCM), succédant ainsi à Anouar Kbibech. Il s’agit d’une première, puisque jamais aucun responsable turc n’a occupé cette fonction – depuis la création du CFCM en 2003, Algériens et Marocains l’avaient exclusivement présidé en alternance.
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Non Fiction - Dossier : La Turquie d'Erdogan, au-delà du coup d'Etat
Après l'échec de la tentative de coup de force qui a secoué la Turquie dans la nuit du 16 au 17 juillet, Nonfiction vous propose de redécouvrir certains de nos articles consacrés à la Turquie et à son actuel président, Recep Tayyip Erdogan.Pour mieux comprendre les clivages qui partagent la société turque et les grands enjeux politiques de la Turquie. Pour replacer l'actualité brûlante dans le temps long. Mais aussi pour soumettre les analyses passées à l'épreuve du temps.
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Le Monde - « Les putschistes ont ouvert un boulevard à Erdogan » Par Ahmet Insel (Politologue et chef du département économie à l’université de Galatasaray)
La Turquie a frôlé une très grande catastrophe. La tentative de coup d’Etat, qui a fort heureusement échoué, aurait entraîné le pays dans une guerre civile dévastatrice. À une échelle beaucoup plus réduite, c’est ce que nous avons vécu durant environ une demi-journée, dans la nuit de vendredi à samedi : les policiers affrontant les rebelles militaires avec des armes lourdes, des militaires loyalistes se battant contre les putschistes, des soldats tirant sur la foule, des scènes de lynchages de soldats putschistes désarmés, des avions bombardant des bâtiments publics, notamment le parlement… Le bilan humain de cette folle nuit est lourd. Il nous donne un aperçu terrifiant de ce qu’auraient été, dans toute la Turquie, les conséquences de ce coup d’Etat s’il avait un tant soit peu triomphé. -
Le Monde - « Erdogan a les mains libres pour instaurer un régime autoritaire en Turquie » Par Nedim GÜRSEL (écrivain et directeur de recherche au CNRS)
Tribune écrite par Nedim Gürsel, écrivain turc, directeur de recherche au CNRS. Dans son dernier livre Le Fils du capitaine, (Seuil, 2016) il décrit le premier coup d’Etat militaire en Turquie.
« À minuit, sur des tanks, ils pénètrent dans la ville. Qui sont-ils ? Ils ont abaissé leurs casques sur leurs fronts, on ne voit pas leurs visages (…) Ils marchent et la ville bouge. Les Mongols sont revenus sur des tanks, reprenez-vous ! À minuit, les grondements arrivent des places aveugles ». J’avais vingt ans quand j’ai écrit ces lignes que l’on peut lire dans mon premier roman Un long été à Istanbul, qui décrit une période de répression ouverte après le coup d‘Etat militaire du 12 mars 1971. En 1980, mon livre fut saisi après le coup d’Etat du général Evren pour « offense aux forces de sécurité nationales » et j’ai été jugé dans un tribunal militaire. Dans mon dernier roman Le fils du capitaine, qui est un règlement de compte avec l’autorité, je reviens sur le premier coup d’Etat militaire de notre histoire récente, celui du 27 mai 1960 qui renversa le gouvernement de Menderes. Ce dernier fut pendu par les putschistes avec deux de ses ministres. J’avais neuf ans à l’époque. C’est dire que mon itinéraire d’écrivain, ma vie même, furent marqués par le rythme de ces coups d’Etat permanents.
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