A LA UNE : POPULISME
Laurent Bouvet - Qu’est-ce que le populisme ?
Le spectre du populisme hante à nouveau l'Europe. Partout ou presque, des partis qui s’en réclament plus ou moins ouvertement gagnent des voix et du terrain. Une telle résurgence, dont les causes sont multiples et difficiles à cerner à coup sûr, met en relief les défauts de la démocratie, tout particulièrement si on s’en tient à son versant « représentatif ». Dès lors qu'on fonde la légitimité politique sur l'assentiment du peuple, celui-ci, en raison même des ambiguïtés de sa définition, peut se révéler tout aussi indispensable que dangereux pour la liberté, a fortiori lorsqu’il ne s’estime plus représenté par « ses » élites. Le populisme est ainsi et indissociablement à la fois le mal (comme contraire du bien) de la démocratie et le mal comme symptôme que quelque chose ne va pas dans la démocratie. En effet, si le peuple n'a pas toujours raison, il a en revanche toujours ses raisons dans une démocratie[1]. Des raisons qui doivent être écoutées, comprises voire entendues sous peine de dérive… populiste précisément.
TRUMP
Pourquoi les gauches se font-elles tailler des croupières presque partout dans le monde par des partis qui prétendent mettre au cœur de leurs préoccupations les oubliés, les invisibles, les damnés de la mondialisation, les sans-grade, les déclassés ?
L’énigme semble complète : pourquoi les pauvres et les ouvriers ont-ils voté pour un milliardaire qui ne s’est donné que la peine de naître – un don conséquent de son père lors de son entrée dans la vie adulte lui ayant permis de construire son empire – et non pour la candidate démocrate ?
Hillary Clinton a perdu dans plusieurs États traditionnellement démocrates. Pour Laurent Bouvet, c'est l'ensemble des partis sociaux-démocrates qui ont perdu la confiance des catégories populaires en plébiscitant un multiculturalisme normatif.
Christophe Bouillaud - 9 novembre 2016
Je ne sais pas ce que le destin trouve de si passionnant aux 9 novembre, mais je soupçonne qu’il commence à se moquer sérieusement de nous. Le 9 novembre 1918, l’Empire allemand s’écroule. Le 9 novembre 1938, c’est la « Nuit de Cristal ». Le 9 novembre 1989 tombe le Mur de Berlin. Et, le 9 novembre 2016, on annonce l’élection à la surprise et stupeur générales comme Président des États-Unis d’un lointain descendant d’immigrant allemand, d’un outsider absolu de la politique. C’est vraiment, semble-t-il, le « Schicksaltag der Deutschen » , le jour du destin des Allemands, et, par là-même, de nous-mêmes.
Tribune de Lyon - “La machine à perdre à droite et à gauche est enclenchée” Renaud Payre
Le directeur de Sciences Po Lyon évoque le “brouillard” qui règne après l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis et confie ce matin son “pessimisme” sur l’élection présidentielle qui arrive en France. Entretien.
CIVIC TECH
Orange - Nouvelles citoyennetés à l’heure numérique
À quelques mois des élections présidentielles françaises, l’expression fait le buzz sur la toile et les médias : « civic tech ». Soit une nouvelle génération de sites, d’applications ou de dispositifs digitaux, se donnant comme ambition de transformer le ou la politique. Mais au-delà, comment le numérique change-t-il la façon dont les citoyens s’impliquent, s’engagent et participent ?
MONTEBOURG
Direct Matin - Arnaud Montebourg président de la République : quelles conséquences ?
Arnaud Montebourg, chantre du «Made in France», est l'un des favoris de la gauche pour 2017. Mais à quoi ressemblerait la France présidée par celui qui souhaite notamment une refondation des institutions ?
Prendre le pouvoir pour redresser la France. L'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, en ballotage favorable dans les sondages de la Primaire de la gauche face à François Hollande et Benoît Hamon, veut tout changer. Démocratie, Economie, Europe... tout y passe, ou presque. Revue de détails de ce que serait la France gouvernée par l'homme de Saône-et-Loire.
A perdre la raison - Montebourg seul recours pour la gauche face aux Trump français ?
Depuis hier les commentateurs sont consternés par la victoire de Trump et chacun de donner son appréciation de la situation et critiquant "le populisme" qui nous dit-on serait responsable de l'élection de Trump.
Ces mêmes commentateurs, journalistes, éditocrates, blogueurs, découvrent soudainement comme par miracle, que la mondialisation galopante serait après tout l'une des responsables de la victoire de Trump.
Marianne - Yann Galut, ex-soutien de Hollande : "Pourquoi je vais rallier Montebourg"
En 2011, il faisait partie de l'équipe de campagne de François Hollande. Aujourd'hui, le député du Cher Yann Galut a pris ses distances, dégoûté par l'orientation "social-libérale" du quinquennat. Ce mardi 15 novembre, l'animateur du courant socialiste "la Fabrique" explique à "Marianne" pourquoi il rejoint Arnaud Montebourg.
HAMON
Libération - Vote blanc, 49.3 citoyen… les propositions de Benoît Hamon pour rénover la démocratie
Après avoir mis en valeur le revenu universel et le bien-être au travail, le candidat à la présidentielle via la primaire du PS a décliné ce lundi ses propositions institutionnelles.
Assiste-t-on, à 7 mois des élections législatives de 2017, à un renoncement général au sein de la majorité socialiste? Alors que plusieurs députés ont récemment annoncé qu'ils n'appartiendraient pas à la prochaine législature, certains membres du gouvernement sont désormais dans le même cas.
Notre-Dame-des-Landes, boues rouges, Fessenheim… à plusieurs reprises, l’écologie a fait figure de caillou dans la chaussure du gouvernement ces quatre dernières années.
Une étude de l’OFCE sur « L’état du tissu productif français » relance le débat sur la capacité de l’économie du pays à rester dans la course de la concurrence mondiale. Le coût du travail n’est pas le seul en cause.