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harribey - Page 3

  • Jean-Marie Harribey - État d'urgence ou urgence d'État ?

    En trois semaines le mouvement des Gilets jaunes a pris une double envergure. Il s’est élargi dans toute la France, jusque dans les moindres petites villes, au point de rassembler de très larges fractions des classes populaires. Et, malgré l’expression de revendications contradictoires, la palette de celles-ci recouvre un grand nombre de points de rupture avec les politiques de tous les gouvernements, ceux du passé et l’actuel. En effet, nous payons les pots cassés de 40 ans de capitalisme néolibéral et de politiques d’austérité pour les pauvres et de largesses immenses pour les riches. Parti de l’augmentation du prix des carburants, le mouvement des Gilets jaunes s’empare du salaire minimum, de l’éventail des salaires, du droit à la retraite et de l’iniquité fiscale, à l’intérieur de laquelle figure la question de la fiscalité écologique qui ne peut être séparée de son impact social. Par dessus tout émerge une exigence de renouvellement démocratique.

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  • Sélection été : Jean-Marie Harribey, 120 000 fonctionnaires priés de partir… où ? (03/02/2018)

    Le 1er février 2018, le gouvernement a annoncé son intention de réformer de fond en comble la fonction publique, notamment en supprimant 120 000 emplois publics d’ici la fin du quinquennat. Au nom de la baisse des dépenses publiques de 3 points de PIB, d’une « gestion contemporaine » de l’action publique et d’une réorganisation « comme le font les entreprises », dixit le président.

    Posons quelques questions de simple logique, pour ne pas dire de bon sens. La première qui vient à l’esprit est : où iront ces ex-fonctionnaires répondant à l’aimable invitation de déguerpir ? Est-ce que les emplois privés existent pour les accueillir sur le champ ? Pendant l’année 2017, alors que le retour de la croissance économique à 1,9 % a été fêté dans tous les médias, les 250 000 emplois créés n’ont entrainé pratiquement aucun recul du chômage et les emplois non pourvus sont restés au même point (les estimations vont de 200 000 à 330 000). Cela veut donc dire qu’il n’y a aujourd’hui pas de grande place pour intégrer les fonctionnaires reconduits à la porte. À la porte de nulle part. Et cela continuera, car, sans réduction du temps de travail, la productivité horaire du travail progressant presque au même rythme que la production, il y a peu de marges de manœuvre pour créer un nombre d’emplois suffisant.

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  • Jean-Marie Harribey - Karl Marx, Charles Dumont et Édith Piaf : « rien de rien » ou la réalisation monétaire de la production capitaliste

    La publication du livre La monnaie, un enjeu politique que j'ai présenté ici le 20 février 2018 sous le titre « La monnaie est un enjeu politique » a été suivie de nombreux commentaires qu'ont reçus les auteurs (J.-M. Harribey, E. Jeffers, J. Marie, D. Plihon, J.-F. Ponsot). Deux points délicats émergent des interrogations : le mécanisme de la création de monnaie, et pourquoi la création de monnaie est une nécessité logique ? Le court texte ci-dessous replonge dans l'histoire de la théorie de la valeur et de la monnaie, afin de comprendre la réalisation monétaire de la production capitaliste.

    On cite souvent Quesnay et Marx avec raison comme des précurseurs des tableaux d’échanges inter-industriels de la comptabilité nationale. En particulier, Marx, dans le Livre II du Capital, dresse ce qu’il appelle les schémas de la reproduction.

    En reproduction simple, il démontre que la condition de l’équilibre entre demande globale et offre globale est que la demande de biens de production en provenance de la section qui produit les biens de consommation (II) soit égale à la valeur ajoutée nette (salaires + plus-value) de la section qui produit les biens de production

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  • Jean-Marie Harribey - Bicentenaire de Marx et du capitalisme : 5 mai 2018

    Karl Marx n’y croirait pas. Partout, on souffle ses deux cents bougies. Cent-trente-cinq ans après sa disparition, pendant lesquels l’académie, le Landernau économique, et les bateleurs médiatiques n’avaient cessé de clamer que son analyse ne valait rien, même pas pour figurer dans l’histoire des idées, on se pince car Marx aurait eu raison : « Marx, l’incontournable » (Alternatives économiques), « Marx, l’irréductible » (Le Monde), « Marx, le coup de jeune » (L’Humanité), « Marx, et ça repart » (Le Un), « Marx, le visionnaire » (Arte), etc.

    Quelle était la raison de la condamnation antérieure ? Il s’était trompé. Sur quoi ? Sur tout. Aucune circonstance atténuante. Mais…

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  • Jean-Marie Harribey - 120 000 fonctionnaires priés de partir… où ?

    Le 1er février 2018, le gouvernement a annoncé son intention de réformer de fond en comble la fonction publique, notamment en supprimant 120 000 emplois publics d’ici la fin du quinquennat. Au nom de la baisse des dépenses publiques de 3 points de PIB, d’une « gestion contemporaine » de l’action publique et d’une réorganisation « comme le font les entreprises », dixit le président.

    Posons quelques questions de simple logique, pour ne pas dire de bon sens. La première qui vient à l’esprit est : où iront ces ex-fonctionnaires répondant à l’aimable invitation de déguerpir ? Est-ce que les emplois privés existent pour les accueillir sur le champ ? Pendant l’année 2017, alors que le retour de la croissance économique à 1,9 % a été fêté dans tous les médias, les 250 000 emplois créés n’ont entrainé pratiquement aucun recul du chômage et les emplois non pourvus sont restés au même point (les estimations vont de 200 000 à 330 000). Cela veut donc dire qu’il n’y a aujourd’hui pas de grande place pour intégrer les fonctionnaires reconduits à la porte.

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  • L'Humanité - Sommes-nous guettés par une crise financière majeure ?

    Avec Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Yves Dimicoli, commission économique du PCF et Jean-Marie Harribey, maître de conférences en économie.

    La finance nous menace par Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)

    Le capitalisme financier contemporain se caractérise par la domination de la finance spéculative. Des masses énormes de capitaux sont à la recherche d’une forte rentabilité. Les marchés financiers génèrent en permanence des bulles, des emballements inexplicables, de brutaux mouvements de capitaux, des évolutions extravagantes des cours de Bourse et des taux de change ; ceux-ci sont suivis de krachs financiers, de périodes d’affolement, puis de pessimisme rampant. Les marchés sont foncièrement cyclothymiques et autoréalisateurs. Sur les marchés libéralisés et ultraliquides, la finance surréagit aux chocs économiques, ce qui les amplifie. Elle vit des fortes instabilités qu’elle génère. D’une certaine façon, l’économie est toujours sous la menace d’une grave crise financière.

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  • Jean-Marie Harribey - De Frankfort à Athènes : qui change vraiment ?

    La Banque centrale européenne a annoncé le 22 janvier dernier un programme d’assouplissement monétaire (quantitative easing en anglais), dans le but, dit-elle, d’arrêter la spirale déflationniste et de faire repartir la croissance économique. La plupart des commentateurs ont applaudi : « elle fait ce qu’il faut » (titre de l’éditorial du Monde du 24 janvier 2015). L’annonce est intervenue trois jours avant les élections législatives en Grèce, décisives pour ce pays et peut-être aussi pour toute l’Europe. Trois jours avant, mais sept ans trop tard. Mieux vaut tard que jamais ? Oui si certaines conditions étaient remplies. Or, ce n’est pas le cas. À quoi et à qui va servir la création de monnaie envisagée par la BCE ? La BCE a-t-elle fait tout ce qu’il fallait ? Pourquoi la Grèce continue-t-elle d’être la cible des flèches austéritaires ?

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  • Jean-Marie Harribey, Alternatives Economiques : Supprimons la coupe du monde de l’équilibre budgétaire public

    Commençons par une petite histoire imaginaire, mais plus vraie que nature. Le pays A (comme Allemagne) a décidé la semaine dernière de bâtir le budget 2015 de son État à l’équilibre, c’est-à-dire de supprimer totalement le déficit budgétaire. Ce pays A a par ailleurs un excédent commercial extérieur. Dans le même temps, un second pays F (comme France, mais c’est un pur hasard) aura l’an prochain un déficit budgétaire et un déficit commercial extérieur. Dans cette petite histoire que nous contons, il n’existe que deux pays au monde : A et F. Et donc qui ne commercent qu’entre eux. Obligatoirement, l’économie A dégage une capacité de financement égale au besoin de financement de l’économie F. Cette obligation résulte de l’équilibre comptable de la somme des flux engendrés par tous les agents économiques, tant privés que publics. Que sont tous ces flux pour comprendre pourquoi le modèle A s’impose comme dominant F et donc le monde ?

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  • Jean-Marie Harribey - La productivité est en panne

    On le sait depuis une trentaine d’années, la productivité du travail progresse beaucoup moins vite qu’avant quand on regarde une économie dans son ensemble. Plusieurs facteurs expliquent certainement ce ralentissement. Parmi eux : le décalage dans le temps entre l’introduction des nouvelles techniques et leur influence, la faiblesse des innovations véritables, et la tertiarisation des économies. Sur ce dernier point, la productivité du travail augmente beaucoup plus lentement dans beaucoup de services que dans l’industrie ou dans l’agriculture industrielle, et comme la part des services est devenue prépondérante dans la valeur ajouté globale, l’augmentation moyenne de la productivité du travail décline.

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  • Alternatives Economiques - Retraites : l’alternative existe

    Le Premier Ministre a tranché en faveur d’une réforme des retraites qui va plus vite (ce sera exécuté en quelques jours), plus loin (la durée de cotisation augmentera encore) et plus fort (au nom de la justice) que celle de ses prédécesseurs. C’est la Blitzkrieg contre les retraites. Tous les acteurs sont abasourdis. Le Medef fait semblant d’être mécontent, c’est dire ! Et les syndicats risquent d’avaler globalement la couleuvre. On va donc crier une fois de plus dans le désert : pourtant, l’alternative existe en ce qui concerne le financement, la conception du travail et ses finalités.

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