En trois semaines le mouvement des Gilets jaunes a pris une double envergure. Il s’est élargi dans toute la France, jusque dans les moindres petites villes, au point de rassembler de très larges fractions des classes populaires. Et, malgré l’expression de revendications contradictoires, la palette de celles-ci recouvre un grand nombre de points de rupture avec les politiques de tous les gouvernements, ceux du passé et l’actuel. En effet, nous payons les pots cassés de 40 ans de capitalisme néolibéral et de politiques d’austérité pour les pauvres et de largesses immenses pour les riches. Parti de l’augmentation du prix des carburants, le mouvement des Gilets jaunes s’empare du salaire minimum, de l’éventail des salaires, du droit à la retraite et de l’iniquité fiscale, à l’intérieur de laquelle figure la question de la fiscalité écologique qui ne peut être séparée de son impact social. Par dessus tout émerge une exigence de renouvellement démocratique.
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